Hacker, tome 4 : Liens défendus

Il porta ses lèvres à mon cou, descendit jusqu'à ma clavicule. Tout mon corps en eut la chair de poule, mes mamelons durcirent et leurs pointes tendirent ma robe. Je me cambrai contre lui pour les soulager, mais plus nos corps se touchaient, plus je perdais le contrôle.

Blake frotta son nez contre mes cheveux, me sentant, m'embrassant, m'aimant.
_Ma femme, murmura-t-il.
Une larme roula, glissa jusqu'à mon oreille. Nos souffles se mêlèrent, haletants et synchrones à la fois. On ne pouvait être plus proches. On était un. Rien ne pouvait nous séparer.

– Écoute-moi, dit-il en faisant pivoter son corps impressionnant pour me faire face. C’est ta première présentation en tant qu’investisseur potentiel, alors il est normal que tu sois nerveuse. Pose juste les questions qui te viennent à l’esprit. Si rien ne vient, ce sera probablement plus le fait de ce pauvre gars qui menace de rendre son petit déjeuner que de toi. C’est son cul qui est dans la balance, alors rends-toi service. Bois ton café, installe-toi comme si tu étais chez toi – d’autant que, dans quelques semaines, quand tu seras ma femme, ce sera le cas – et fais ce que tu fais le mieux. Sois une décideuse. Repère le talent, et détermine si le projet de ce gars vaut que l’on s’y intéresse plus avant.

Il parcourut mon menton du doigt avec la légèreté d’une plume, écarta une mèche humide de mon visage.
– Je te fais confiance, murmura-t-il.– Alors, ne te cache pas de moi. Je partage ta vie, Blake. Tu es mon refuge. Tu es tout pour moi.
Lèvres ouvertes, il me serra contre lui. Ses yeux, d’un vert brillant, plongèrent profondément en moi.
– Tu es dans mon âme, Erica. Je ne pourrais rien te cacher, même si j’essayais. Mais...
Je fronçai les sourcils.
– Oui ?
– Fais-y tout de même attention, d’accord ? Tu as plus de contrôle que tu ne le crois.
Mon cœur bondit, l’amour irradiait tout mon corps, me rendant plus chaude et plus douce dans ses bras. Mes lèvres tremblèrent. Un poids disparut. Je m’émerveillai des traits de son visage tant j’aimais cet homme.