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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le 25 mai 1895, au terme des procès l'opposant au marquis de Queensberry, Oscar Wilde est condamné à deux ans de travaux forcés en vertu d'une loi interdisant l'homosexualité. Ruiné par son amant Alfred Douglas, alias Bosie, le fils du marquis, Wilde est déclaré en faillite et ses biens sont confisqués.
Après quatorze mois de travaux forcés, le directeur de la prison de Reading lui accorde le privilège de posséder du matériel d'écriture, à la condition de le remettre chaque soir, accompagné des écrits, aux gardiens. C'est ainsi que Wilde rédigea cette longue lettre à son amant de seize ans plus jeune. A sa sortie de prison, il remettra le texte à son ami Robert Ross, lui demandant de le faire copier et d'en envoyer un exemplaire à Bosie, qui affirmera par ailleurs ne jamais l'avoir reçu. C'est Ross qui donnera le titre de profundis à l'ouvrage.

Dans cette longue lettre, Wilde dresse un portrait sans concession de Bosie, libérant ainsi ce qu'il a sur le coeur : le jeune homme apparait égoïste, dépensier (il serait à l'origine de la faillite de l'écrivain), immature, ne comprenant rien à l'Art. Il jette un regard amer sur leur relation qui aurait gâché une partie de son talent, tout en reconnaissant que c'est lui qui n'aurait pas dû se laisser entrainer dans ces habitudes luxueuses et stériles.
Malgré tout, Wilde déclare avoir pardonné tous les caprices de son amant, ne pouvant se permettre, au fond de sa prison, de se laisser submerger par la haine. C'est l'une des parties de l'oeuvre qui m'a semblé la plus intéressante. L'écrivain évoque avec une grande sensibilité l'amour, la haine, le pardon, le chagrin.
Le tout est truffé de références à ses autres oeuvres, à celles des grands écrivains de son siècle, à la Bible, laissant entrevoir une grande culture. Cela me pousse à lire d'autres oeuvres De Wilde, que j'ai découvert ici.
Je ne m'étendrai pas davantage sur ce livre, sinon pour dire que c'est un coup de coeur. Que ceux qui souhaitent le lire en anglais ne s'en privent pas : l'écriture est facilement compréhensible.

Challenge ABC 2014/2015
Challenge Petits plaisirs 2014/2015
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Magnifique éloge que celle-ci retraçant la condamnation à mort d'un homme qui a tué la femme qu'il aime ! L'auteur, qui avait lui-même été enfermé pour avoir accompli des "actes immoraux" avec une personne du même sexe que lui, a côtoyé cet homme qui fut pendu par la suite.

On sent dans ce magnifique ouvrage, en version bilingue (ce qui ne fait que rajouter du charme à ce texte puisque le lecteur peut tout à loisir passer de la version française à la version originale) un engagement et une détermination à montrer au lecteur l'ignominie de la soit-disante Justice pratiquée par les Hommes. L'auteur est révolté que l'homme s'octroie le droit de juger et de condamner à la place de Dieu, qu'il se croit supérieur et qu'il se permette d'ôter la vie à un de ses semblables qui, même s'il est vrai que ce dernier est un assassin, se dit justicier en condamnant la mort par la mort !

Un très court ouvrage à vous couper le souffle (et je ne pèse pas mes mots !). A découvrir !
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Deux textes magnifiques d'Oscar Wilde qu'il a écrits alors qu'il était emprisonné à Reading à cause de son homosexualité.
Le premier texte est le récit des derniers jours d'un homme condamné à mort pour avoir poignardé sa femme par jalousie.
Le second texte est une longue lettre de reproche oscillant entre complainte et colère adressée à Lord Alfred Douglas, Bosie, son amant, à qui il reproche de l'avoir abandonné et conduit jusqu'à sa déchéance (il a perdu sa fortune, ses amis, sa famille et sa réputation à cause de leur relation et du scandale soulevé par le père de son amant).
Oscar Wilde revient longuement sur leur relation de co-dépendance, démontre la responsabilité de Bosie tout en exprimant douleur, remord et amertume. Malgré tout, l'attachement qu'il lui voue encore transparaît à chaque ligne.
L'auteur se met à nu dans ce témoignage poignant constellé de références littéraires et historiques. On découvre la personnalité riche, complexe et brillante de l'auteur.
Un texte magnifique et fascinant.
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tout simplement sublime... j'ai adoré et je le relis souvent
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C'est sans doute un de mes écrits préférés d'Oscar Wilde. de profundis est un essai sous forme de lettre écrite à son amant depuis la prison. Ce texte est touchant et montre à quel point la prison affecte cet homme de salon. La Ballade, elle, est incomparable. C'est le plus beau poème qu'il m'ait été donné de lire. Elle contient une force impressionnante, un désespoir et une morosité insupportable. Et c'est si bien écrit. Ces mots qui reviennent comme les prisonniers font leur ronde inlassable. A tous les fans d'Oscar Wilde, c'est une lecture incontournable.
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Oscar Wilde à nu, tel qu'il ne se l'est jamais permis ni dans ses livres ni en public.
L'amour, le processus créatif, l'influence de l'un sur l'autre, une lettre, un plaidoyer, une confession, dans une sincérité bouleversante.
La lucidité radicale est là, non plus habillée d'aphorismes et traits d'esprit brillants: elle est là et tournée vers les profondeurs de son être.
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De Profundis, une référence à une prière pour les morts, récitée lors de l'enterrement dans la tradition de l'église catholique romaine, et qui commence ainsi « de profundis ad te clamavi domine » (des profondeurs nous t'implorons seigneur…) est le titre d'un récit autobiographique, existentiel sur la douleur et l'art, thèmes de prédilection pour Wilde «prosperity, pleasure and success, may be rough of grain and common in fibre, but sorrow is the most sensitive of all created things. There's nothing that stirs in the whole world of thought to which sorrow does not vibrate in terrible and exquisite pulsation »
c'est une longue lettre écrite en 1897 de la part d'Oscar Wilde à son jeune amant Lord Alfred Douglas, depuis la prison de Reading, où il a été condamné à deux ans de travaux forcés pour ‘outrage aux moeurs'
Dans cette lettre, il accable Douglas de reproches et l'accuse d'être responsable de sa douleur, de l'avoir abandonné mais lui raconte également, tout ce qu'il a sur le coeur. On voit une co dépendance très accrue entre les deux amants, Wilde fait le bilan de leur histoire d'amour et lui fait état de sa solitude dans des conditions difficiles. Un cri de douleur mais aussi un des plus beaux témoignages de passion, qui sera publié partiellement, cinq ans après sa mort.
« La Ballade de la geôle de Reading (1898) », le lieu même où Wilde est incarcéré, est inspirée d'une histoire vraie et dramatique, elle retrace les derniers jours d'un soldat condamné à l'exécution pour avoir égorgé sa femme.
Un poème poignant et profondément différent des belles réflexions et de l'esthétique habituelle De Wilde, c'est un chant intime et émouvant qui sera publié après sa mort, survenue en 1900.
Lien : http://sabrina-boukir.com
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