AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Darkcook


Dernière distraction avant les écrits de l'agrégation, il fallait au moins une comédie british du XIXème pour soulager momentanément la pression... J'avais assisté à une représentation amateur de la pièce il y a quelques années en compagnie de fameux amis, mais l'amateurisme de la chose (avec certains comédiens jouant plusieurs rôles, occasionnant la confusion, trébuchant sur le texte) m'avait empêché d'apprécier pleinement l'extraordinaire drôlerie de cette pièce un peu particulière, entre le vaudeville bien connu, mais sauce british, avec parodie hilarante de l'aristocratie anglaise, et un absurde pré-beckettien, comme en attestent les commentaires de l'édition.

Car oui, la caricature esquissée par ce cher Wilde est si poussée que les personnages accumulent les énormités, le nonsense, les contradictions les plus paradoxales, le tout dans la plus grande distinction, sans se rendre compte du ridicule de leurs considérations, principes et opinions fortement tranchées sur tous les sujets... Ces répliques, surtout chez Lady Bracknell, Cecily et Gwendolen, vous feront vous esclaffer de rire dans le métro, de même en ce qui concerne Jack et Algernon, ancêtres libertins d'un certain duo de Beckett, au sous-texte homosexuel!

Pour résumer le quiproquo de la pièce, sans trop spoiler : il y a jeu de mots dans le titre, la pièce parle à la fois de fidélité et du personnage que s'est inventé Jack (Constant) comme prétexte pour se rendre à Londres courtiser Gwendolen... Sauf que celle-ci ne souhaite épouser qu'un homme nommé ainsi!! Dans le même temps, Algernon apprend que la pupille de Jack, Cecily, s'intéresse au fameux Constant dont parle son tuteur, et va alors tenter de la séduire sous cette identité... Je vous laisse imaginer le chassé-croisé amoureux, qui n'est que le début de cette très agréable comédie...

Oscar Wilde était une de mes lacunes littéraires, bien que j'aie évidemment entendu parler du Portrait de Dorian Gray et de ses quelques autres travaux, et je me suis régalé... Mes amis lecteurs ici le savent bien, j'adore l'Angleterre, Shakespeare, Agatha Christie... Bref, je tiens à mon insigne Bêta Cup of Tea, je voudrais vivre dans la campagne anglaise loin de tout, and any literature from this fuckin'island will please me!! I'm looking forward to read more Wilderness from this guy, even if I read these in french...

Allez, c'est parti pour les écrits de l'agrèg, et passé le 20 mars, je fêterai la fin de ce fardeau par un déchaînement de lectures personnelles et peut-être quelques retours à des auteurs de polars dont je n'ai pas parlé depuis longtemps!!
Commenter  J’apprécie          299



Ont apprécié cette critique (24)voir plus




{* *}