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Difficile de critiquer ces nouvelles car elles se lisent et s'apprécient au fil des pages. Les lieux ont peu d'importance, les personnages sont le jouet De Wilde qui leur donne vraiment le rôle qu'il a envie qu'ils jouent. Wilde ne s'est pas laissé transporté par ses protagonistes, ils vivent ce que l'auteur a décidé qu'ils vivent.

Le lecteur ne peut qu'être admiratif de l'originalité de ces nouvelles. le fantôme des Canterville arrivera même à faire sourire le lecteur malgré l'ironie parfois acerbe dépeinte dans certaines scènes. le crime de Lord Arthur Saville joue avec chacun des personnages. le cynisme est manié avec art. le millionnaire modèle semblerait presque gentillet après les deux nouvelles ci-dessus.

Un auteur avant gardiste qui serait triste de voir que notre société après une évolution certaine des mentalités fait un volte-face au 21ème siècle.
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Je voulais relire depuis quelques temps déjà du Oscar Wilde, mon choix s'est porté sur ce recueil de contes qui contient, outre "Le fantôme de Canterville", "Le crime de Lord Arthur Savile", "Le Millionnaire modèle", "Le Sphinx sans secret".

Le fantôme de Canterville

"Lorsque Mr. Hiram B. Otis, le ministre américain, acheta le domaine de Canterville Chase, tout le monde lui dit qu'il faisait une folie car il n'y avait pas le moindre doute que le manoir fût hanté."
Et effectivement, le manoir est bel et bien hanté, mais qu'à cela ne tienne, Mr. Otis accepte de "prendre le mobilier et le fantôme à leur valeur d'estimation".
Il s'installe alors avec sa petite famille et ne tarde pas à croiser le fameux fantôme, Sir Simon de Canterville ayant assassiné sa femme dans le salon.
C'est dans ce même salon que se trouve une tache de sang qui dès le premier jour émeut Mrs. Otis : "Mais c'est abominable [...] je n'aime pas du tout les taches de sang dans une pièce où l'on se tient. Il faut la nettoyer tout de suite", nettoyage qui fut alors la première contrariété du fantôme car le : "Super-Kinettoy et Extra-Détersif Pinkerton enlèvera ça en un rien de temps".
Ce ne fut que le début, le fantôme ne cessant d'être contrarié dans ses plans par les jumeaux ou involontairement par les autres membres de la famille Otis.
Cette situation aurait pu durer encore longtemps, mais Virginia finit par percer à jour la vraie nature du fantôme en parlant avec lui. Elle découvre alors la dure réalité de sa vie et le pourquoi de son statut actuel d'entre les morts.
Si le reste de cette histoire m'a fait sourire à de nombreuses reprises, j'ai été particulièrement touchée par ce tête-à-tête entre Virginia et le fantôme de Sir Simon de Canterville, lorsque celui-ci lui confie toute sa détresse : "Comme la mort doit être belle ! Reposer dans une terre molle et brune, tandis que les herbes vous ondulent au-dessus de la tête, et écouter le silence ... N'avoir pas d'hier, et pas de demain ...Oublier le temps, oublier la vie, être en paix...".

Ce conte a certains aspects poétiques et sous couvert d'un récit fantastique et gothique, Oscar Wilde prend au contraire un malin plaisir à prendre ce genre littéraire à revers.
Ainsi, être spectre n'est plus un état mais un métier, d'ailleurs Sir Simon y goûte fort et prend sa tâche très au sérieux, aussi bien celle du salon que son état de spectre.
Il se retrouve finalement pris à son propre piège : au lieu d'effrayer il l'est, au lieu de jouer des tours aux occupants du manoir c'est lui qui est la victime de leurs pièges et de l'espièglerie des jumeaux.
Il y a également un côté très théâtral aux apparitions du fantôme, celui-ci passe d'ailleurs beaucoup de temps à réfléchir à ses prochaines apparitions et au personnage qu'il endossera alors. Il ne sera révélé à la fin qu'en réalité ce fantôme est bien malheureux de son état et a toujours un côté d'humanité en lui par le biais de regrets sur ses actes passés.
De plus, en prenant la famille Otis, l'auteur en profite pour écrire une satire sur les familles américaines de l'époque et n'hésite pas à les opposer avec les familles anglaises.
Pour preuve, les Otis sont qualifiés de "famille grossière" par le fantôme.
Le personnage de Virginia fait sans doute exception à cette satire, il tient plus du conte de fée, de l'apparition irréelle et de la bonne âme prête à rendre service au fantôme, la personne qui se soucie d'abord des autres avant elle-même.
Je trouve qu'il y a un côté "Tim Burtonien" à cette nouvelle, en tout cas c'est une histoire qui conviendrait assez bien à l'univers de ce réalisateur.
Il y a également beaucoup de scénettes amusantes, ce qui rend la lecture agréable et a sans doute contribué au succès de cet écrit d'Oscar Wilde.

Cette lecture fut un pur moment de bonheur.

Le crime de Lord Arthur Savile

J'avoue m'être demandée pendant un certain temps où l'auteur voulait en venir avec ce conte.

Tout commence par la rencontre entre Lord Arthur Savile et Mr. Podgers lors d'une réception chez Lady Windermere.
Cette dernière présente toute fière à ses amis sa nouvelle marotte : un chiromancien, Mr. Podgers.
Alors que celui-ci prédit l'avenir à tous les invités, il blêmit quand vient le tour de Lord Arthur. Car il lui prédit un crime, et pour Lord Arthur Savile : "Cette lui causa une nausée d'horreur".

Mais surtout à partir de ce moment, ce personnage perd complètement pied et élabore sa vie en fonction du crime qu'il doit commettre.
Pour lui il ne sera pas heureux tant qu'il n'aura pas commis ce crime, il suspend alors ses fiançailles, choisit sa cible, tente de l'assassiner et prend du recul.
Oui mais voilà, il est tout sauf aisé d'assassiner quelqu'un et ce pauvre Lord Arthur Savile connaîtra quelques revers avant de réaliser son forfait.

Le sous titre de ce conte est "Une étude du devoir", il est assez drôle de constater que l'auteur a voulu traiter par là le fait de devoir faire quelque chose, en l'occurrence un crime, pour atteindre le bonheur et connaître la satisfaction du devoir accompli.
Car finalement, le coeur de la vie d'Arthur Savile va être ce crime à perpétrer pour pouvoir être heureux, et il construira un bonheur illusoire, perdant toute confiance en lui et croyant devoir son bonheur à un crime plutôt qu'à lui-même.
Ce personnage vivre désormais en étant superstitieux : "Il ne faut pas dire du mal de la chiromancie dans cette maison, Lady Windermere; c'est le seul sujet sur lequel Arthur n'aime pas qu'on plaisante. Je vous assure qu'il la prend on ne peut plus au sérieux."

Oscar Wilde livre avec ce conte une vue particulièrement aiguisée de la société victorienne, tout en jouant avec l'ironie : l'évidence échappe totalement à celui qui émet la préduction et à celui qui la reçoit.
Il livre là un personnage intéressant vivant une sorte de dédoublement de la personnalité : mondain sous certains aspects et mauvais garçon de l'autre, fréquentant les quartiers louches et cherchant à homicider un proche.
C'est une nouvelle finalement assez sombre mais intéressante à découvrir.

Le Millionnaire modèle

"A moins d'être riche, il est absolument inutile d'être un garçon charmant."

Au moins comme cela, tout est dit dès la première phrase et le décor est planté.

J'ai retrouvé dans ce conte une certaine droiture morale déjà rencontrée dans d'autres contes de ce recueil, la gentillesse et la bonté finissent par être récompensées : "Les modèles millionnaires, fit observer Alan, sont passablement rares; mais grand Dieu, les millionnaires modèles le sont encore davantage !"

L'autre tour de force de ce conte, c'est qu'il est entièrement écrit à partir d'un jeu de mot sur le modèle millionnaire.
Ce dernier a décidé de se faire peindre habillé de guenilles et c'est par un geste de pitié envers celui qu'il prend pour un pauvre que Hughie Erskine va trouver la voie de son bonheur et pourra épouser la jeune femme qu'il aime.

C'est court, bien tourné, et résolument optimiste, un vrai régal à lire.

Le Sphinx sans secret

"J'étais assis, un après-midi,à la terrasse du Café de la Paix, contemplant la splendeur et la misère de la vie parisienne, et m'émerveillant, tout en buvant lentement mon vermouth, du panorama étrange d'orgueil et de pauvreté qui défilait devant mes yeux"

Ce conte pourrait être sous titré "Où comment rendre une histoire somme toute banale captivante".

Ici, Oscar Wilde décide de peindre par le biais de son narrateur l'histoire d'une femme, Lady Alroy, on ne peut plus mystérieuse et qui ne cessera d'intriguer le narrateur.
Mais au lieu de s'adresser directement au lecteur, le narrateur raconte son histoire à Murchinson, un ami qu'il revoit.

L'histoire tend vers le mystère, le lecteur ne peut s'empêcher de faire des suppositions sur cette femme et le secret qu'elle cache, mais Oscar Wilde finit par réduire ce mystère au simple besoin de mystère : "Lady Alroy était simplement une femme qui avait la manie du mystère."
Malgré cette résolution, la dernière phrase est ouverte et continue de soulever des interrogations : "Je me le demande ?", compensant ainsi le sentiment de déception que pourrait avoir le lecteur à la lecture de ce conte.
Car finalement, Lady Alroy n'a peut être pas révélé tous ses secrets ... .

En conclusion, j'ai pris beaucoup de plaisir à relire ce recueil de contes d'Oscar Wilde.
Néanmoins, je ne peux me départir du sentiment d'être passée à côté de quelques subtilités de langage de la part d'Oscar Wilde du fait que je l'ai lu en français et non en anglais.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
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Dans l'édition que j'ai entre les mains, il n'y a que 2 contes, à lire les critiques, j'aurai bien voulu qu'il en ai plus... du 2e, je ne retiendrai que Wilde a voulu démontrer la cupidité de l'homme. C'est principalement pour le Fantôme de Canterville que j'ai acheté ce petit bouquin, et je ne regrette pas de l'avoir enfin ouvert. J'ai trouvé ce conte délicieux...

Une famille américaine décide de venir s'installer en Angleterre. Malgré les avertissements, elle décide tout de même d'acheter ce vieux manoir de Canterville, confiante de pouvoir braver les rumeurs qui circulent sur ce fantôme qui l'habiterai... Dès la visite, le ton est donné. Une ambiance un peu lourde, une tâche de sang sur le parquet qui ne veut pas partir, des manifestations... Parodie de roman gothique, ce conte est très drôle et touchant à la fois. Mais qu'est-ce que les jumeaux peuvent être taquins et malicieux, donnant des scènes vraiment loufoques, comme cette cruche accrochée au-dessus de la porte de leur chambre... Il en bavera ce Fantôme !!!

Mais ce que je retiens surtout, c'est la rencontre entre Virginia et le fantôme... un moment très émouvant... la pureté et la naïveté d'une jeune fille à une histoire triste et très dur de cet homme mort qui ne trouve pas la paix... Une belle fable qui nous illustre très bien que le beau gagne sur le laid, que la tendresse, l'amitié et l'amour nous sauve de nos malheurs et que de passer outre ses peurs et ses craintes ne peuvent que donner la paix. J'ai vraiment apprécié ma lecture. J'aurais voulu tout de même un peu plus, que ça dure un peu plus longtemps, d'où mon 3 étoiles et demi.
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Le fantôme de Canterville est une histoire de fantôme qui va à l'encontre des codes habituels du genre. On lit habituellement ces histoires pour se faire un peu peur, bien au chaud au fond d'un bon fauteuil. Or, Oscar Wilde, comme d'habitude, nous fait rire au lieu de nous terrifier (-faire pleurer, -émouvoir....) . Cet homme ne prenait décidément rien au sérieux?!!
Toujours est-il que cette histoire d'une famille américaine, un peu béotienne, qui achète un manoir hanté est très drôle. le bon sens triomphe de la tradition. le manque d'imagination l'emporte. Et on rit. Avec probablement une petite pointe de nostalgie pour un monde de traditions en train de disparaître.
C'est une lecture légère et facile à mettre entre toutes les mains.
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Oscar Wilde lui qui refusait de vieillir, se voit vivre éternellement par ses oeuvres littéraires. Quiconque le connaît de nom, même les noms initiés à l'art des lettres. J'avais lu son panégyrique sur la jeunesse à travers son roman « Le portrait de Dorian Gray » suite à la version moderne de Graham Masterton. de mes souvenirs, j'avais plutôt bien aimé, mais je n'avais pas l'intention de poursuivre sa bibliographie. C'était sans compter sur notre challenge où Marie (alias Fifrildi) m'a dirigé vers « Le fantôme de Canterville » (« The Canterville Gosth » - 1887).

La version que j'aie, est couplé avec deux autres courts récits que sont « Le crime de Lord Savile » et « Le millionnaire modèle ».

Sous le signe de l'humour british, nous voyons débarquer les affreux ricains dans un manoir anglais. La cohabitation entre la gentille petite famille et le spectre. À travers ce récit, Oscar Wilde se moque de bonne grâce sur les stéréotypes fantomatiques, mais aussi des grossiers yankees. Si le texte est agréable à lire, j'ai adoré le paragraphe sur les couleurs, ici, écrit avec élégance, il manque de la substance et les scènes cocasses, sont bien rares.

La nouvelle « Le crime de Lord Savile » (« The Lord Arthur Savile's Crime » - 1887) démarre sur les chapeaux de roue et je me suis laissé bercé par cette histoire de chiromancie. Toutefois, la folie du Lord, m'a un peu laissé sur le carreau et j'ai perdu un poil le fil.

« Le millionnaire modèle » (« The model millionaire » - 1887). Très court, ce texte met en avant un artiste. Je ne développerais pas, mais d'un point de vue laconique, je n'ai pas été transcendé.
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J'ai passé un très bon moment en lisant la plume d'Oscar Wilde, très fluide et distinguée.
J'ai ri de cet humour so british avec ce fantôme complètement destabilisé par les nouveaux occupants de son manoir. On retrouve le décalage anglais/américain dans les descriptions.

Le conte du géant égoïste était également très touchant. Un petit livre qui se lit rapidement et qui permet de découvrir le talent de l'auteur.
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Ces 3 contes à lire en une soirée permettent de passer un moment agréable et détendu dans l'ambiance de l'aristocratie de l'Angleterre victorienne.

L'histoire du fantôme de Canterville est plus amusante qu'effrayant; je ne m'y attendais pas et je ne suis pas vraiment entré dans l'histoire. le crime de Lord Arthur Saville m'a par contre captivé: écriture fine qui nous immerge.

Une lecture à recommander un soir où l'on a envie d'une lecture facile et distrayante. Théoriquement recommandable aussi pour un jeune public même si peut-être un peu "passé de mode".

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Lecture particulièrement plaisante que celle du Fantôme de Canterville.
Oscar Wilde nous offre ici une histoire pleine de drôlerie et empreinte de cet humour typiquement anglais auquel on rit à chaque page.
Comme dans ses autres écrits, Wilde nous livre quelques pensées bien à lui, ce qui fait de ce livre une oeuvre décidément "so British".
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C'est avec joie et un plaisir non feint que j'ai retrouvé la plume facétieuse et délicieusement cynique de Wilde après bien des années passées depuis ma lecture jubilatoire du Portrait.

Le Fantôme de Canterville est un conte teinté d'humour grinçant et de satire sociale. J'ai beaucoup ri des souvenirs et déboires de cet acteur défunt. J'ai été émue par son désespoir et sa solitude. Ce conte présente un traitement pour le moins inhabituel du motif spectral. Une histoire à rire de peur.

J'avouerai que j'ai lu ce livre principalement à cause de la présence des contes du Prince heureux et du Géant égoïste dans le recueil, ayant vu dans mon enfance les deux adaptations animées qui ont été faites de ces contes. Version de 1974 de Michael Mills avec une bande son sublime pour "The Happy Prince" qui revient en mémoire à la lecture du texte original. Cette magnifique histoire d'amour et d'abnégation a suffi à l'auteur pour, en quelques pages, me faire verser des larmes. Emouvant et poignant.
Pour ce qui est du géant égoïste, je l'ai découvert avec la version animée de 1971 réalisée par Peter Sander, doublée en français par la voix grave et pénétrante de Charles Aznavour. Ce poème conté emprunt de religion (pan que je n'ai décelé qu'à la lecture du texte) sur la bonté et le partage évoque aussi la beauté de la Nature et des saisons. Lyrique et enivrant au niveau du style et des images qu'ils suscitent à imaginer.

Les deux derniers contes que je ne connaissais pas sont assez tragiques.
L'ami dévoué n'est pas sans rappeler les fables de La Fontaine puisque des animaux se racontent l'histoire de l'affable petit Hans, son dévouement pour son "meilleur ami" le Meunier, parfaite figure du profiteur et manipulateur. Wilde décrit à merveille l'égocentrisme et la fausse générosité face à la naïveté et à la gentillesse excessive. Je suis ressortie frustrée de ce conte, j'aurais bien eu envie de faire ravaler sa superbe à ce meunier infatué.
Le rossignol et la rose est une histoire d'une tristesse infinie, poétique et profondément injuste. J'ai versé bien des larmes sur ce pauvre oiseau dont le funeste chant donné pour servir l'Amour n'aura été qu'éphémère et amer au final.

En somme, un recueil en deux parties, l'une drôle l'autre triste, mais l'émotion ressort parfaitement des lignes de l'auteur. Le style est superbe, on s'immerge totalement dans ces histoires.
A lire, pour rire et pour pleurer.
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J'ai adoré ces petites histoires.
Leurs simplicité fait que vous les lisez en deux jours, mais toujours avec le regret de ne pas être un soir de noël, au coin du feu, la neige dehors et un thé fumant à vos côtés.
A relire donc lorsque la niege, si neige il y a, poindra son nez...
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