Qu’apporte-t-il à l’art? Un esprit dégagé de l’influence académique et, par conséquent, une vue neuve.
Il a goûté la nature elle-même, telle qu’il la voyait chaque jour. Pour en rendre l’aspect aussi fidèlement que possible, il a réglé la composition de ses œuvres et même sa technique. S’il est vrai qu’il a sacrifié parfois au goût contemporain, son talent se'caractérise pourtant par sa sincérité, son exactitude. C’est en cela qu’il est nouveau, c’est pour cela que nous l’aimons.
Sans doute, il ne faut pas exagérer la portée de son œuvre. Lui-même l’a restreinte par le choix du site, de l’heure, de l’atmosphère. Il n’a pas prétendu être un artiste universel. Mais, dans le domaine qu’il s’était choisi, il est un maître. Selon l’expression de Goncourt, il a voulu être le peintre de la gaîté et du riant de la campagne parisienne. C’est une gloire qui ne lui sera pas enlevée.
Au contraire, on ne saurait enseigner complètement le paysage. Là, le rôle du professeur se borne à former l'œil de son élève, à lui donner l'habitude de l'observation; c'est seulement sur le terrain, en face de son sujet, que le jeune paysagiste verra les difficultés de son art, chaque jour renouvelées et chaque jour différentes, et qu'il pourra s'exercer à les surmonter.
Il a peint Paris, sa ville natale. Ses travaux le mettent en belle place parmi les iconographes parisiens. Sa vue du Pont-Neuf et du Louvre, avec le grouillement des passants et des voitures, celles du Jardin des Tuileries avec ses nobles perspectives, celle du pittoresque Jardin du Roi nous sont encore connues.