Il arrive parfois que des éditeurs nous prennent pour des idiots. C'est le sentiment que j'ai avec « La mémoire d l'ombre » de
Kate Wilhelm. Il n'y a aucun ingrédient de Science-fiction dans ce soporifique roman. Écrit à la première personne, ce procédé montre ses qualités, mais surtout ses faiblesses. Il m'aura fallu plusieurs pages pour comprendre que le narrateur était en fait une narratrice.
Tout avait bien commencé avec une écriture que je trouvais plutôt mélancolique. Il faut dire que le cadre se prêtait bien à la chose. Des frères et soeurs se retrouvent à la veille de la mort de leur père. Sauf que l'on apprendra bien rapidement qu'il s'agissait d'un tyran. Pour les motiver à obtenir cette prestigieuse demeure – clause du testament – ils devront passer huit jours ensemble et faire des tests psychologiques.
Kate Wilhelm écrit son roman sous forme de journal de bord. Chaque chapitre représente une journée. Ainsi, on suit le quotidien de ces personnes. Pas du tout passionnant, j'ai lâché l'affaire au tiers du livre (70 pages environ). Il ne se passe rien et le roman tend davantage sur un thriller psychologique – qui n'est pas du tout ma tasse de thé. Son édition au sein de la collection Présence du futur de chez Denoël n'est qu'un désagréable trompe-l'oeil, une sale blague qui n'est pas drôle.
Le seul point positif que je pourrai lui trouver, ce sont ces belles descriptions que l'auteure nous narre notamment dans le jardin d'hiver.