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Contes - Intégrale - GF tome 1 sur 2

Armel Guerne (Autre)
EAN : 9782082130035
516 pages
Flammarion (10/12/1998)
4/5   5 notes
Résumé :
« Si les frères Grimm ont répondu justement à leur vocation philologique en s'empressant de fixer par écrit, quand elle allait mourir, une tradition orale qui rejoignait intimement, en dépit des chaos de l'histoire, non seulement les fraîches sources des temps gothiques et romans, mais bien au-delà, les eaux claires des plus hautes enfances de l'humanité, nous répondons aussi à notre vocation et aux urgences poétiques en apportant ici, pour ressusciter une imaginati... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Le hasard fit un jour que le chat, dans un bois, rencontra le seigneur renard. « Il est habile et plein d'expérience, pensa le chat en le voyant, c'est un grand personnage dans le monde, respecté à cause de sa haute sagesse. » Aussi l'aborda-t-il avec beaucoup d'amabilité.
— Bonjour, cher monsieur le renard, comment allez-vous ? La santé est bonne, j'espère. Et par ces temps de vie chère, comment vous débrouillez-vous ?
Le renard, tout gonflé d'une morgue hautaine, considéra le chat des pieds à la tête et de la tête aux pieds, se demandant pendant un bon moment s'il allait ou non donner une réponse à cet insolent animal.
— Dis donc, toi, misérable Lèche-Moustache, espèce de drôle, espèce d'Arlequin grotesquement taché, espèce de crève-la-faim de chasseur de souris, qu'est-ce qu'il te prend ? Et d'où te permets-tu de venir me demander aussi familièrement de mes nouvelles ? Qui te crois-tu donc, malheureux ? Que sais-tu ? Combien d'arts connais-tu ? Quelles sont tes ressources ?
— Je n'en ai qu'une seule, répondit modestement le chat.
— Ah oui ? Et quoi ? fit le renard.
— Quand les chiens se mettent à mes trousses, dit le chat, je peux grimper à un arbre et me sauver.
— Et c'est tout ? laissa tomber le renard avec dédain. Sache que moi, je suis le maître de ruses par centaines et que j'ai, par-dessus, tout un sac à malices ! Tu me fais pitié, tiens ! Viens avec moi, et je te montrerai comment on se défait des chiens.
Au beau milieu de ce discours arriva un chasseur qui avait quatre chiens avec lui. Le chat bondit vivement sur un arbre et se réfugia tout au sommet, dans les dernières branches, où il se tint caché dans le feuillage.
— Ouvre ton sac, seigneur renard ! Ouvre ton sac, c'est le moment ! cria le chat du haut de son arbre.
Mais les chiens l'avaient pris déjà et le tenaient ferme.
— Holà, seigneur renard ! cria encore le chat, vous vous êtes empêtré dans vos centaines de ruses ; mais si vous n'aviez su que grimper comme moi, votre vie vous serait restée !

LE RENARD ET LE CHAT.
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De l'or, il en avait à suffisance, assurément ; mais il s'y prit si mal, dépensa à tort et à travers, fit des largesses à tout propos, si bien qu'après un certain temps il avait déjà tout gaspillé et il ne lui restait plus rien de rien. Il se retrouvait donc sans le sou comme devant, mais dans le pays où il arriva, il entendit dire que le roi venait d'avoir la douleur de perdre sa fille. « Tudieu ! songea-t-il, voilà qui ne saurait mieux tomber : je vais la ressusciter et me faire rétribuer de la bonne manière ! » Il s'en fut donc devant le roi et s'offrit à faire revivre la morte, ce qui ne surprit pas le roi, car il avait entendu dire qu'un soldat licencié, qui voyageait par là, ressuscitait les gens. Il pensa que frère Loustic n'était autre que celui-là. Mais à le voir, il n'avait pas grande confiance en lui et voulut tout d'abord consulter son conseil, qui fut d'avis qu'il pouvait toujours essayer puisque, de toutes façons, la princesse était morte. Frère Loustic, une fois dans la chambre, se fit apporter un grand chaudron, mit tout le monde dehors, coupa les membres qu'il fit bouillir en entretenant sous le chaudron un feu ardent, ainsi qu'il l'avait vu faire à saint Pierre. Quand la chair se détacha en laissant les ossements bien nets, il les mit sur la table et s'efforça de les ranger comme il convenait ; mais il n'y connaissait rien et tout fut disposé à tort et à travers. Il se planta devant et prononça les paroles : « Au nom de la Très Sainte Trinité, morte, lève-toi ! » Lorsqu'il l'eut dit trois fois, rien ne se produisit et rien ne bougea. Il recommença la triple invocation, qui fit tout aussi vaine.
— Vas-tu te lever, bougre de diablesse ? s'exclama-t-il. Lève-toi, je te dis, ou alors gare à toi !
Il venait de crier ces paroles quand saint Pierre se trouva là tout à coup, sous la figure du soldat licencié qu'il avait prise naguère. On eût dit qu'il était entré par la fenêtre, et aussitôt il parla.
— Impie ! Que fabriques-tu là ? lui cria-t-il. Comment veux-tu ressusciter la morte, quand tu as placé son squelette tout de travers ?
— C'est tout ce que j'ai pu faire, camarade, et j'ai fait de mon mieux ! répondit frère Loustic.
— Je vais te tirer d'affaire pour cette fois, dit saint Pierre, mais ne t'avise pas de recommencer, malheureux ! C'est moi qui te le dis ! Et ne t'avise pas non plus de demander ou d'accepter quoi que ce soit du roi cette fois-ci !

FRÈRE LOUSTIC.
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