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La fille de l'Exposition Univers... tome 1 sur 3
EAN : 9782818945209
63 pages
Bamboo Edition (30/05/2018)
3.89/5   78 notes
Résumé :
Mai 1855 - Alors que Napoléon III va inaugurer la première Exposition universelle, le colonel Ferrand fomente un attentat contre l'empereur. Voulant garder l'anonymat, il charge un homme de main de recruter des assassins. Mais l'homme de main meurt. Ferrand se trouve alors dans la position de l'arroseur arrosé : Les assassins, ignorants qu'il est le commanditaire de l'attentat, voient en lui le moyen d'honorer leur contrat. Ils kidnappent sa femme afin de l'obliger ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (27) Voir plus Ajouter une critique
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Paris, 20 avril 1855.

La très jolie signorina Maria Zambelli quitte un hôtel particulier dans la plus grande discrétion.

Napoléon III règne sur la France. Tout Paris est en chantier. L'exposition universelle de 1855 va se tenir dans la Ville Lumière. L'empereur a commandé la construction du pont de l'Alma. Ce dernier n'est pas achevé, mais il est déjà carrossable. le cocher qui ramène mademoiselle Zambelli décide de l'emprunter… Mauvaise pioche ! Quatre malfrats l'attendent sur le pont. le cocher parvient à en abattre un, mais se fait poignarder par un des malfaisants. La signorina est extraite de force, entraînée au bord du pont. Une corde lui est placée autour du cou et…

Critique :

Le Français, Jack Manini, nous offre un scénario se déroulant à une époque mal connue en BD, celle du début du règne de Napoléon III, dit « le petit » d'après un certain Victor Hugo qui ne semblait guère le porter dans son coeur de républicain.

Après Londres en 1851, Paris a sa grande exposition universelle, la deuxième de l'histoire. Les produits de toutes les nations peuvent y être exposés. Les amateurs d'histoire apprécieront ce contexte historique.

Julie Petit-Clou, douze ans est l'héroïne de cette aventure. Julie a un « don » : elle dispose de l'art de la divination. Dit comme cela, on pourrait croire que c'est une aubaine… Ben… D'un côté, cela permet de faire bouillir la marmite, mais d'un autre… la vie de Julie est un cauchemar car, dans ses rêves, elle voit des choses atroces. Sa maman se fait passer pour voyante en exploitant les dons de sa fille. Sa maman qui est une fois de plus enceinte. de qui ? Heu… Vous pouvez répéter la question ? Cette dame ignore qui sont les pères de Julie et de son petit frère, Alphonse. Il est à peu près certain qu'il s'agit de deux hommes différents. Et le polichinelle qu'elle trimbale dans son tiroir est l'oeuvre d'un troisième individu. Mais elle est loin d'être une « mauvaise mère ».

De par son art de la divination, Julie va être mêlée à l'enlèvement de l'épouse algérienne d'un brillant colonel, ami intime de Napoléon III, la splendide Fella. Pour la suite de l'histoire, lisez la BD, c'est bien mieux raconté que ce que je pourrais jamais écrire de mieux.

Il est temps de tailler un costume au dessinateur, le Belge Etienne Willem ! Oui, mesdames et messieurs, il faut lui tailler un costume… impérial ! Son trait de crayon enlevé nous offre des personnages aux mines très expressives, des « mouvements » qui transforment une image inerte en un film, le tout dans des décors qui restituent l'ambiance telle qu'elle aurait pu être à l'époque. Certaines vues de Paris sont à couper le souffle. Faut vraiment être très difficile ou de mauvaise foi pour critiquer une telle qualité de dessin !

Et enfin, cette BD ne serait pas aussi aboutie sans la palette de couleurs de l'Allemande Tanja Wenish. La même qui se chargera de la mise en couleurs de l'album « Les Artilleuses », toujours à partir des formidables dessins de Willem. « La fille de l'exposition universelle » raconte des drames, même s'il y a aussi de l'humour, et cela s'en ressent dans le choix des couleurs majoritairement grisâtres, brunes, ocres. le contraste est saisissant quand on compare son travail avec celui accompli dans « Les Artilleuses » où il y a bien plus d'aventures que de drames, et où les couleurs éclatent (d'ailleurs, il n'y a pas que les couleurs qui éclatent).

J'ai hâte de lire les autres aventures mises en images par Etienne Willem
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Paris, 1855. Alors que Paris bruisse des préparatifs de l'exposition universelle, la belle actrice Maria Zambelli voit son fiacre arrêté par quatre bandits qui la conduisent sur le pont de l'Alma en construction et la pendent à un des piliers. Mais Julie Petit Clou, une fillette dont la mère se dit voyante, a vu cette scène en songe et va peut-être pouvoir dénoncer ce qui n'est que le début d'un complot plus large… ● C'est un album divertissant au scénario très habile, aux dessins magnifiques et au contexte historique fort bien rendu. ● L'intrigue présente des retournements tout à fait inattendus. le visage des personnages sont d'une grande expressivité. L'humour est très présent. ● On apprend aussi que l'empereur Napoléon III avait une vision très avancée de l'Algérie, qu'il souhaitait donner la nationalité française aux indigènes et qu'il s'était mis à dos les colons. Une annexe précise certains éléments historiques. ● Un excellent moment : merci à @umezzu de m'avoir fait découvrir cet album.
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Une bien belle bande dessinée dont le graphisme est remarquable tout comme le scenario qui s'emploie brillamment à restituer le Paris de 1855, son histoire politique et institutionnelle ainsi que son architecture, à l'aube de l'Exposition Universelle.
Fort bien construit, ce récit est aussi l'occasion de nombreux rebondissements et donne lieu à une suite.
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Voilà bien une période de l'histoire de France qui n'est pas souvent mise en avant dans les romans et les bandes dessinées… et celle-ci nous montre que c'est peut-être dommage ! Cette année 1855, avec le point central de l'Exposition universelle – deuxième du nom, après l'Exposition universelle à Londres en 1851 -, et, plus largement, le règne de Napoléon III sont assez mal connus, me semble-t-il. Ainsi, effectuant quelques recherches avant d'écrire cette chronique, je constate que les noms des protagonistes de l'époque me sont pour l'essentiel inconnus. Je reprends, juste pour le plaisir, cette jolie citation de l'Empereur lui-même, qui tourne lui-même en dérision la diversité de son entourage : « Quel gouvernement que le mien ! l'Impératrice est légitimiste, Napoléon-Jérôme républicain, Charles de Morny, orléaniste ; je suis moi-même socialiste. Il n'y a de bonapartiste que Persigny : mais Persigny est fou ! » (Guy Antonetti, Histoire contemporaine politique et sociale, PUF, 1986).

Le scénario de cette bande dessinée s'articule autour de l'Exposition universelle, mais également dans la lignée des nombreux attentats et tentatives d'attentats qui ont visé l'Empereur et sa famille – une vingtaine sont déjoués rien qu'entre 1851 et 1855 -. On y découvre les enjeux politiques de l'époque qui ne sont pas, pour certains, sans rappeler notre époque – questions sociales, pouvoir de l'armée, colonialisme, …–.

Vraiment, le seul bémol, de mon point de vue, ce sont les dessins. Certes, on reconnait les personnages sans difficultés, mais ce n'est pas le style de dessin que j'aime. Mais, ça, des goûts et des couleurs, cela ne se discute pas.

Depuis, deux autres tomes sont sortis. Ils vont donc rejoindre notre PAL prochainement. On retrouve Julie Petit-Clou en 1867, à l'occasion de la deuxième Exposition universelle à Paris, puis en 1878, pour la troisième… ce qui pourrait nous valoir 7 tomes en tout, jusqu'en 1947 (ou 8, si l'on prend en compte l'Exposition Internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925)… À suivre !

Et vous, Napoléon III, quelle image avez-vous de lui ?
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Dessins très réussis, même avec les faces de personnages caricaturés, les planches décrivant les monuments et bâtiments sont fins et précis. La petite histoire, bien gentille, s'incruste dans le Paris de 1855 avec des scènes steampunk. Quelques pages bien illustrées à la fin de l'ouvrage nous explique les différentes inventions réalisées qui marqueront notre vie courante pour de nombreuses années: machine à coudre Singer, tondeuse à gazon, revolver de M. Colt, le saxophone de M. Sax, et bien d'autres parmi les 23 954 exposants.
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critiques presse (4)
Auracan
19 juillet 2018
Dès les premières pages, on est captivé par ce contexte historique étonnant.
Avec ce premier tome très réussi, voilà un programme particulièrement prometteur !
Lire la critique sur le site : Auracan
BDZoom
16 juillet 2018
Cette nouvelle série d’ouvrages indépendants invite le lecteur à découvrir les Expositions Universelles qui se sont tenues à Paris de 1855 à 1937. Un scénario malin de Jack Manini servi par les dessins lumineux d’Étienne Willem.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Actualitte
05 juillet 2018
La Fille de l'Exposition Universelle, véritable bijou, vous fera plonger corps et âme dans l'époque de la révolution industrielle, du moins aux prémices de celle-ci.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Sceneario
02 mai 2018
Si nous ne la savions pas encore, Willem s'affirme comme un des dessinateurs les plus doués de ces dernières années.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je vais leur faire partager ma passion pour le vin de Bordeaux. J’ai établi une carte des vignobles avec le syndicat des soutiers bordelais, une liste des 79 meilleurs crus de la région, 58 rouges et 21 blancs que pourront goûter les visiteurs…
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Ça a été notre première grande victoire en Crimée. Pour moi, ma plus grande désillusion et défaite personnelle.
Nous avions ordre, avec mon bataillon de zouaves, de franchir le fleuve pour contourner les forces ennemies.
Nous avons escaladé la falaise, et après nous être emparés de l’artillerie russe, nous l’avons retournée contre les troupes de Menchikov.
Mais nous étions pris en tenaille par le feu russe, attendant vainement les renforts…
…abandonnés par le haut-commandement, voués à une mort certaine !
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C'est fou ce qu'on vieillit entre deux expositions universelles, surtout lorsqu'elles sont séparées par un laps de temps considérable.
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- Mon petit frère, t'es sauvé !
- Comment tu m'as trouvé ?
- Comment tu sais que c'est moi qui t'ai retrouvé ?
- Ben... T'es ma grand' sœur , non ?
- Hi ! Hi ! Tu as raison. J'ai suivi l'odeur des chaussettes.
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- Achille a un zizi et c’est ton petit frère.
- Pouah! Il est trop moche! Dis, maman, on peut le jeter?
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