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EAN : 9782842303594
338 pages
Hoëbeke (17/09/2009)
3.92/5   13 notes
Résumé :
4° de couverture :
(Edition source : Hoëbeke - 09/2009)


La Mondaine est un service de police particulièrement dédié à l'observation, la surveillance, et souvent à la dénonciation des comportements intimes des acteurs de la société. La Mondaine, c'est la rencontre du monde de la nuit, avec Ses paillettes, son argent, son champagne, ses femmes, et celui du renseignement, des informateurs qui voient tout et ne disent rien. Un pouvoir immen... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Brigade mondaine.
Difficile de ne pas penser à un Gérard de Villiers qu'on aurait vu trainer jadis chez le buraliste, ou à une série B des années 70 tournée rue Saint-Denis.
Ancêtre de la Brigade de répression du proxénétisme, et rejeton du Bureau de la discipline des moeurs du lieutenant général de police Nicolas René Berryer, la Brigade Mondaine avait pour fonction le contrôle de la prostitution et du trafic de stupéfiants.
La journaliste Véronique Willemin s'est intéressée aux « gardiens des bonnes moeurs » qui depuis le Moyen-Age veillent au grain, essentiellement la nuit, quand le sexe tarifé va de paire avec la criminalité.
La Mondaine: Histoire et archives de la police des moeurs est écrit par une femme, et ça change tout. Pas de racolage façon Unes de presse à scandale ou thème de polar de seconde zone, mais des centaines de documents souvent inédits, qui vont des fichiers photographiques de demi-mondaines en 1872 aux opérations de police démantelant des réseaux de prostitution en banlieue parisienne dans les années 2000.
Certaines archives sont assez incroyables comme le long rapport de la Mondaine sur les activités sexuelles de l'acteur Michel Simon, connu pour ses pratiques et sa collection Erotica, qui se fait lyrique: « Il est aussi amateur de boites à musique anciennes qu'il déclenche avec délice provoquant une cacophonie qui met à épreuve le système nerveux le plus assagi. » Et le fonctionnaire de conclure: « Michel Simon affirme alors: « J'attends le moment de ficher mon camp ». Mais où? L'avenir nous l'apprendra. »

J'avoue que j'ai prêté une attention beaucoup plus vive à la période qui va du début du siècle à la fermeture des maisons closes, Madame Claude, 36.15 Aline, les sex-shops, et le sexe 2.0 m'intéressant moins que La Belle Epoque, le Chabanais, le One-Two-Two, le Sphinx, l'Occupation…quand les nuits parisiennes marchaient avec le Renseignement et jouaient un rôle dans la grande Histoire. Les photographies, les fiches, les coupures de presse présentées dans l'ouvrage sont tout aussi intéressantes, et confirment, s'il fallait encore le confirmer, que pour les femmes contraintes à la prostitution, la chair est triste, hélas.
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La Mondaine histoires et archives de la police des moeurs de Véronique Willemin
Vous voulez savoir ce qu'est ce service si particulier de la police que l'on a appelé La Mondaine ? Ce livre de Véronique Willemin est fait pour vous. Quand je dis pour vous je parle des adultes. En 325 pages, et plus de 1500 documents photographiés, vous serez au coeur de la Mondaine. Véronique Willemin a retracé la véritable histoire de cette brigade de l'ombre qui nourri l'imaginaire des auteurs de romans populaires et de la presse à scandale. Ce livre qui est un pavé est un témoignage unique, passionnant, déroutant, qui se lit comme un polar, est c'est vrai. Ce n'est pas du marketing, chaque ligne de ce livre est authentique. Vous découvrirez en fin de ce volume l'impressionnante liste des personnes remerciées par l'auteure pour avoir participé, conseillé, lors de cette plongée dans l'histoire et les archives de la police des moeurs, du directeur de la police judiciaire de la préfecture de police de Paris, patrons successifs de la Mondaine, de la BSP puis de la BRP, et témoigné en tant que prostitués, travestis, transsexuels, homosexuels, associations, gérants d'établissements emblématiques de la nuit parisienne, « sans oublier les corrections attentives et constructives du commissaire divisionnaire Guy Parent, chef de la BRP », précise Véronique Willemin. Ce livre est le fruit d'un travail fondé sur la confiance réciproque. Chaque participant ayant eu le choix ou d'écrire lui-même son texte, ou de valider le compte-rendu de l'interview. « Tout ce qui a été écrit, a été dit est, et n'est pas contestable. » La brigade des moeurs encore appelée La Mondaine sera le service de police qui va accompagner l'évolution des moeurs en étant le témoin privilégié au nom de l'Etat. On prêtera à ces services des pouvoirs exorbitants parce qu'ils détenaient des quantités de dossiers compromettant sur les personnes qui fréquentent des établissements ou l'on s'adonne à ses vices cachés, maisons closes et maisons de tolérance, qui pour ouvrir devaient obtenir l'autorisation du préfet. Dans ce livre l'on remonte l'histoire, celle des gardiens des moeurs et la discipline qui va avec, au temps de Louis IX, Louis XIV et son premier lieutenant de police Gabriel Nicolas de la Reynie, la curiosité vicieuse de Louis XV et ses cabinets particuliers ou l'on croise Antoine de Sartine, Charles de Rohan grand libertin. Au XVIIIe siècle la police de moeurs s'intéresse aux prêtres libertins, aux moines débauchés et ecclésiastiques travestis ; à la révolution au Belles de nuit des Tuileries ou aux belles de jour du Palais Royal ; sous la IIIe République l'on s'inquiète des troubles de l'ordre public et l'on réglemente la prostitution ( de nombreux fac-similés sont reproduits dans ce livre ) ; puis l'on créée des listes noires des infâmes recensant les homosexuels par catégorie sociale, 1200 noms sont ainsi recensés entre 1840 et 1850 par les fonctionnaires de la Préfecture, puis se sera les images obscènes saisies qui seront consignées dans des registres BB3 pour outrage public à la pudeur. le 9 mars 1981 la Brigade des Moeurs très controversée est dissoute et le 14 juillet 1881 Louis Andrieux préfet de police démissionne. En 1901 Louis Puirabaud, maitre des services politiques de la préfecture de police crée La brigade Mondaine dont la mission était de s'infiltrer, surveiller, se renseigner sur le monde, les différents mondes ou le différents milieux ( politique, église, presse, artistes, cinéma, médecine, barreau, sciences…) pour mieux les contrôler mais aussi sur le demi-monde des prostitués de la haute société, des femmes du monde, pour éviter les débordements, attentats à la pudeur, outrages aux bonnes moeurs, abus de vicieux déviances morales et garantir la bonne tenue de la capitale. L'on dirait maintenant le politiquement correct ! Bien entendu tout cela ne se fait pas sans scandale que la presse relaiera, vous le découvrirez. Comme vous découvrirez dans ce livre bon nombre de photographies images interdites et autorisées ou le catalogue des prix d'amour de Mademoiselle Marcelle Lapompe tarif de 1915, pour ses spécialités. Vous découvrirez également « les blancs » renseignements confidentiels et compromettants rédigés par La Mondaine, sur les moeurs des personnalités du monde diplomatique etc. Un rapport du 10 octobre 1930 sur la surveillance d'une personne étrangère en visite en France. le 16 juillet 1940 un sous-officier allemand est trouvé mort le crâne fracassé sur la voie ferrée de la Gare Saint-Lazare, le jeune inspecteur Robert Lesigne est chargé de l'enquête. « Vous avez dix jours pour retrouver le coupable, sinon vous serez fusillé. » C'est aussi à cette époque que les Allemands investissent les bordels et les soirées de divertissement dans des cabarets parisiens, où chaque soldat retrouve une partenaire qui lui est prévue. La collaboration horizontale prend essor à la demande du Général von Stütmtz qui s'entretenant avec le préfet de police Roger Langeron demande à ce que l'on augmente l'offre en filles publiques, étant assuré du ravitaillement sexuel de la troupe. 1946, fermeture des maisons closes par arrêté de M. Luizet faisant référence à la Loi de Marthe Richard dont vous découvrirez un extrait de son discours du 13 décembre 1945. Ce sera l'envahissement des clandés les rafles des brigades du spéculum, pour vérification sanitaire. Dans les années 1950 – 1960 l'on traque les délits d'outrages aux bonnes moeurs, saisissant les revues et photographies trop indécentes pour l'époque. Différents témoignages sont retranscrits comme celui de Jacques Arnal patron de la brigade Mondaine de 1952 à 1955, de Max Fernet directeur de la police judiciaire, de Pierre Ottavioli patron de la Mondaine de 1965 à 1970. 1968 – 1980 Libération sexuelle explosion de mai 1968 et amplification du courant féministe de 1970, les femmes se font entendre pour enfin disposer pleinement et librement de leur corps. La Mondaine tape les hôtels de passe les uns après les autres avant de disparaître le 12 juin 1975 et la création des groupes des studios. C'est la période de Marc Dorcel qui investit dans le film pour adultes ; celui de la censure du X, l'ouverture des sex-shops ; celui des parcours du gay libertin Robert Dufossé gérant du Keller's depuis décembre 1980. C'est l'année de l'arrivée des femmes dans la police judiciaire. 1980 la révolution du minitel Rose, l'homosexualité n'est plus un délit. Puis vous lirez ce qui s'est passé dans les années 1990 à 2000 internet et la prostitution et les clandés Chinois Boulevard Massena, le retour de Madame Claude et son audition par Martine Monteil patronne de la BRP le 3 aout 1994 ; de Yves Castano Patron de la BRP qui se voit confiée une autre mission celle de la répression des jeux clandestins avant de retrouver un chapitre sur les années 2000 La Mondaine au XXIe siècle. Vous prendrez connaissance avec différents personnages qui ont marqué l'actualité judiciaire découvrirez des studios et sous-sol ou l'on pratique le SM , vous lirez comment quatre mamas prostituent de jeunes Nigériennes en les maintenant sous le joug du rite vaudou et vous découvrirez en fin d'ouvrage la section C2 du Parquet de Paris qui traitent des affaires de proxénétisme et de lutte contre la criminalité organisée non financière, en relation constante avec les policiers de la VBRP assistés par le Groupe d'Intervention Régional et la Plate-forme d'identification des Avoirs Criminels. C'est cette histoire vraie de la Mondaine que je vous invite à découvrir. Bien à vous.
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Voilà un livre qui n'est pas à laisser en libre accès dans votre bibliothèque si vous avez des enfants à la maison.
A travers une étude historique classique et très documentée (plus de 1500 fac-similés et photos), Véronique Willemin retrace l'histoire des différentes polices chargées, de Philippe Auguste à la Vème République, de surveiller les débordements sexuels des français, et surtout aujourd'hui, de combattre le proxénétisme.
De la triste maison d'abattage du quartier de la Goutte d'Or aux clandés de luxe continuant à prospérer après la fermetures "maisons closes" de par la Loi Marthe Richard, en passant par les très riches heures des maisons de luxe de l'entre-deux-guerres et de l'occupation - One Two Two, Sphynx, Chabanais - c'est une revue méticuleuse et objective des pratiques de la prostitution sous tous ses aspects, et surtout les plus sordides.

Les "Julots-casse-croute" en chaussure bicolore et chapeaux mous ont cédé le pas à des dames replètes, ex-tapineuses reconverties dans le sex-buziness qui travaillent maintenant sur Internet et font marcher au pas des dizaines de filles, étrangères pour la plupart... Filles de l'est amenées par camion, Brésiliennes (souvent en fait des brésiliens transexuels), ghanéennes ou sierra-léonnaises terrorisées par les pratiques de vaudou et surveillées par les "mamas" qui les menacent de torturer à distance leurs mères ou leurs soeurs restées au pays si elles parlent ou se rebiffent et qui, malgré la cruauté de leur conditions d'existence, se déclarent pourtant mieux ici que chez elles....

Le livre de Véronique Willemin est surtout une extraordinaire plongée dans les archives des services successifs chargés du renseignement (Qui couche avec qui, comment, quelles pratiques déviantes), avec toutes les turpitudes que cela suppose de la part des services de police spécialisés, une série de témoignages "bruts de décoffrage" d'anciens chefs de la brigade, mais aussi d'anciens entrepreneurs d'hyper-marché du sexe, de tenanciers de bars...Les rapports étaient effectués sur des "blancs", feuillets sans en-tête administrative, qui allaient s'entasser dans le grand coffre du Patron de la Brigade, lui seul en détenant la clef.

On peut regretter que le livre n'ait pour plan que la chronologie et pas de structuration autour de thèmes. Pas de prise de position non plus, sur l'opportunité de légiférer autrement, rouvrir les maisons ou pas....Là n'est pas le propos d'un ouvrage de chercheur. Mais qui ouvre les yeux sur bien des réalités noires....
Lien : http://www.bigmammy.fr
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Un beau livre extrait à la fois d'une longue enquête de terrain et d'une consultation manifeste des archives spécialisées.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La Goutte d'Or. Un quartier de tradition populaire dans le sud du XVIIIème arrondissement. Une petite dizaine d'hectares délimités par le boulevard de la Chapelle et le métro aérien au sud, les rails des chemins de fer de la gare du Nord à l'est, la rue Polonceau au nord, le boulevard Barbès et la rue des Poissonniers à l'ouest.
Un quartier très actif où poussait la vigne au Moyen-Age, d'où son appellation. (...)
Dans le triangle d'or du XVIIIème, les usines d'amour réputées pour "la baise pas chère" se nomment: Le Panier Fleuri, 8 boulevard de la Chapelle (là où tapinait Casque d'Or), Chez la veuve Bonnet, 106 boulevard de la Chapelle, Carmela, 74 boulevard Barbès, La Charbo, à l'angle de la rue Charbonnière et de la rue de Chartres.
"Bordel-usine", Le Panier Fleuri détient la palme de l'affluence. Son patron, "Maurice le Croquemort" (ancien employé des pompes funèbres), a pu se retirer des affaires après la guerre avec une fortune de plusieurs dizaines de millions alors que ses pensionnaires ne recevaient chacune que vingt sous par passe. Une misère. La clientèle ne roule pas sur l'or. Ouvriers, soldats sans le sou (notamment les Bat' d'Af), immigrés, font la queue pour l'amour. (...)
Les filles consument rapidement leur seul capital: leurs corps. Bêtes de sexe, traitées comme des bêtes de somme; elles vieillissent vite. Trop vite. Les maladies, l'alcool, les grossesses.. Dès qu'elles perdent de leur valeur marchande sexuelle, les placeurs, chargés d'approvisionner les maisons en chair humaine, les font descendre dans la hiérarchie bien établie des bouges. On disait "Aller à la Montjol" en référence au fort de Montjol dans le XIXè autour duquel on trouvait les pires enfers d'abattage de la capitale. Ils furent rasés en grand nombre dans les années 1930. Usées, utilisées jusqu'à leur dernier souffle, les filles renvoyées du Panier Fleuri ou de la Montjol finissaient leur carrière en une ultime étape qui pouvait être la rue, la prison ou l'hôpital Saint-Lazare.
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(Affaire Stavisky)
Dès l'ouverture du Sphinx, le 24 avril 1931, "Monsieur Alexandre" dit "Monsieur Sacha", autrement dit Alexandre Stavisky, se fit remarquer par son élégance. Il venait boire un verre, guincher avec Arletty Simon, un mannequin de Chanel dont il était fou amoureux, payait des tournées de champagne, paradait. Il ne montait jamais. Pour combler le déficit de ses entreprises hasardeuses et payer sa vie de flambeur, Stavisky se mit à émettre de faux bons de caisse au Crédit municipal de Bayonne, malgré les mises en garde de Borelli, son homme de confiance. Le scandale éclata, exploité par l'extrême droite. Le 07 janvier 1933, il fut retrouvé mort dans un chalet à Chamonix. Suicide? Assassinat? (...)
Après sa mort, le Canard Enchaîné titra "Stavisky se suicide d'un coup de révolver qui lui a été tiré à bout portant " et "Stavisky s'est suicidé d'une balle tirée à trois mètres. Voilà ce que c'est que d'avoir le bras long."
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Si les gérants des maisons closes étaient connus de la Mondaine en tant qu'indics ou confidents occasionnels d'informations aussi croustillantes qu'utiles, les propriétaires se dissimulaient derrière des prête-noms ou des hommes de paille.
"Seuls, indique le commissaire Jacques Arnal, patron de la Mondaine en 1952, des dénonciateurs de sous-maîtresses mécontentes ou des enquêtes approfondies permettaient de révéler le vrai visage de ceux qui empochaient l'argent du stupre. C'est ainsi qu'entre 1913 et 1940, on savait que, parmi les "bidochards", il y avait quatre anciens ministres, deux sénateurs, huit députés, cinq banquiers, autant d'industriels, quatre conseillers municipaux, des hauts fonctionnaires, deux généraux du cadre de réserve, des notaires, des magistrats et quelques notables de moindre envergure. La palme revenant à un ancien ministre de la IIIème République qui touchait les bénéfices de trois bordels dont le tristement célèbre de la rue de Fourcy, l'odieux modèle des maisons d'abattage. Tous ces dossiers dormaient dans l'immense coffre de la Brigade Mondaine, un coffre à l'épreuve des balles, des grenades et du feu... Mais aucun coffre-fort n'est à l'abri d'une clé, vraie ou fausse! Le commissaire Gally, patron de la Mondaine au lendemain de la guerre, a constaté que ces documents avaient mystérieusement disparu pendant l'Occupation..."
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Le 16 juillet 1940, un sous-officier allemand est trouvé mort, le crâne fracassé, sur la voie ferrée de la gare Saint-Lazare. Il s'agit du premier décès suspect d'un soldat allemand à Paris. La Kommandantur, qui croit à un attentat, fait saisir la Brigade criminelle.
Le jeune inspecteur Robert Lesigne est chargé de l'enquête: "Vous avez dix jours pour trouver le coupable, sinon vous serez fusillé." (...)
Lesigne prouva fort heureusement que "le soldat allemand s'était tué accidentellement. Il avait suivi une prostituée chez elle. Surpris par une ronde de feldgendarme, il avait eu peur et avait tenté de s'enfuir. La maison donnait d'un côté sur la rue, de l'autre en surplomb sur la voie. La fille avec laquelle il venait de batifoler lui avait-elle à ce point perturbé les sens, il s'était trompé de fenêtre. Il avait sauté sur les rails."
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L’auberge du Roi René, pour les amateurs éclairés d’échangisme et d’exhibitionnisme, est la « forteresse la plus polissonne de France », « le nec plus ultra des nuits débridées », « le temple de la luxure », « le meilleur club de partouze de la capitale ». Pour le patron de la BSP [Brigade des stupéfiants et du proxénétisme], le commissaire divisionnaire Olivier Foll, il s’agit d’un club dont il entend trop parler, un nom qui lui revient trop souvent aux oreilles, à travers des termes comme tolérance, trafic d’influence… « Le Cléo est tombé, alors pourquoi pas le Roi René ? Le Roi René bénéficie d’une protection. Ils ignorent volontairement ce qui s’y passe. Ils y ont leur intérêt. » Des rumeurs, des suspicions sur la probité des fonctionnaires, mais aussi des informations sur les hautes personnalités françaises et étrangères s’exhibant le pantalon sur les chausses… De quoi mettre en porte-à-faux et exercer certains chantages auprès de corps diplomatiques et politiques…
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Video de Véronique Willemin (1) Voir plusAjouter une vidéo

Véronique Willemin : La mondaine : histoire et archives de la police des moeurs
Dans un salon de la fondation Deutsch de la Meurthe à la Cité universitaire internationale de Paris, Véronique WILLEMIN s'entretient avec Olivier Barrot à propos de son livre : "La mondaine : histoire et archives de la police des moeurs.
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