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Critique de OverTheMoonWithBooks


Un receuil de trois pièces de Tennessee Williams.
S'il est peu connu en France, c'est l'adaptation d'une de ses pièces au cinéma qui a permis de lancer la carrière fulgurante de Marlon Brando (avec sa fameuse interprétation dans Un Tramway nommé Désir) - petite anecdote qui mérite d'être relevée !

Ces trois pièces ( Doux Oiseau de la Jeunesse, Un Tramway Nommé Désir et La Ménagerie de Verre ) résument bien les grandes lignes et grandes obsessions du dramaturge.
Dans chacune des pièce, on voit revenir de façon lancinante les thèmes de la névrose, de la solitude, du désir et des illusions. Ces pièces sont toutes trois étouffées par les non-dits et les sous-entendus qui constituent une ombre de cette réalité qu'on veut fuir mais qui nous rattrape sans cesse.

Si je connaissais les deux dernières, en revanche j'ai été surprise par Sweet Bird of Youth ( "Doux Oiseau de la Jeunesse"), une pièce que l'auteur a commencé à écrire alors qu'il n'avait que 16 ans ! Une pièce dans laquelle deux solitudes (une vieille actrice has been et malade et un gigolo) se rencontrent et tentent de tromper leurs coeurs meurtis par l'amour et la beauté de la jeunesse qui n'est plus ; avec le temps qui passe comme de l'acide sur leurs plaies.
Ce n'est certes pas la plus abouties des trois pièces, et pas la plus saisissante non plus, mais la justesse des fêlures de ces deux personnages (au demeurant antipathiques !) est remarquable quand on sait qu'elle a été écrite par une si jeune personne.

Pour revenir à leurs points communs, je soulignerai que dans chacune l'évocation du vieux Sud et de ses valeurs avec des personnages qui s'y accrochent comme des noyés à la mer donne un charme un peu désuet aux pièces, autant qu'elle permette de mettre en scène la névrose de ces personnages qui refusent de vivre avec leur temps ( Boss Finley, Princess, Blanche, Amanda Wingfield..). Là aussi, on voit que les lieux ou espaces mis en scène ou évoqués jouent un rôle important autant que les morceaux de musique qui accompagnent beaucoup de scènes.

Des pièces à l'atmosphère souvent malsaines mais néamoins enivrantes grâce à cette manière si particulière de mettre en scène et de parler de notre part d'ombre (sans en parler réellement!) !
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