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EAN : 9782371190764
377 pages
Piranha (04/04/2019)
4.11/5   22 notes
Résumé :
Octave n'a que dix-huit ans lorsque Jules César, son grand-oncle, qui vient de le désigner comme son fils adoptif, est assassiné. Il sait que s'il accepte la succession, il devra faire face aux nombreux complots fomentés par les assassins et leurs complices, aux premiers rangs desquels se trouvent le puissant Marc Antoine, le rusé Cicéron et les félons Cassius et Brutus. Bien décidé à venger César, le jeune Octave doit combattre ses ennemis les uns après les autres,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Mars 44 avant J.C, Gaius Octavius Thurinus a tout juste 19 ans quand d'Apollonie il apprend non seulement l'assassinat de son éminent grand tonton maternel Jules César mais aussi que ce dernier l'a adopté comme son fils, successeur et seul héritier à la tête de Rome, autant dire du monde.
Tenant à se montrer fidèle à cette dernière volonté, Octave rentre à Rome et se jette dans l'arène politique où, comme aux jeux séculaires, tous les coups vont être permis pour lui carotter le pouvoir car bien évidemment le choix de Jules César et la position dominante qu'occupe dorénavant Octave ne peut que conduire son entourage à la jalousie et au ressentiment. A qui faire confiance quand même les amis de César (de Marc Antoine à Cicéron) ne rêvent que de dessouder le jeune fils d'Atia ? Malgré tout, Octave, devenu Auguste, premier empereur Romain, s'en sortira grâce à la fidélité de ses nombreuses légions ainsi qu'à une incroyable aisance à trouver les bons appuis et à s'entourer de personnes loyales. Mais que de dangers il faudra écarter pour simplement rester en vie.

Complots, guerres et trahisons vont émailler le règne d'Auguste et c'est avec maestria que John E. Williams va nous raconter cet épisode historique rendu d'autant plus vivant et palpitant qu'il le fait au travers de lettres (au détour desquelles on croise Virgile, Horace, Mécène...) d'extraits de journaux, d'arrêtés et d'ordres militaires etc. émanant d'amis ou de rivaux, de membres de la famille julio-claudienne, de chefs des armées alliées ou ennemies, de simples citoyens romains... Auguste ne prenant (enfin) la plume qu'à la toute fin de l'ouvrage.

Couvrant l'accession au pouvoir suprême d'Octave jusqu'à la mort d'Auguste, cette somme de documents apocryphes réjouira certainement les amateurs de la ville aux sept collines dans sa version antique. Une fois prévenu que tout n'est pas à prendre au pied de la lettre, plus aucune raison de ne pas se laisser entraîner, d'Actium à Pandateria, dans des aventures haletantes aux côtés de ceux qui ont fait la splendeur de la Caput mundi.
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À la mort de Julius Caesar, Gaius Octavius, son fils adoptif, se voit propulsé dans la sphère du pouvoir à Rome, « (…) où personne ne sait qui est son ennemi ni son ami, où la licence est plus admirée que la vertu et où les principes servent désormais l'individu. » C'est ce destin hors du commun d'un jeune homme sans expérience de la guerre, alors étudiant avec ses amis à Apollonie, et qui deviendra Auguste, dieu vivant, que raconte avec brio John Williams dans ce roman épistolaire.
De 43 avant J.-C. jusqu'en 55 après J.-C., le lecteur est convié à lire un large éventail de correspondance échangée entre divers acteurs de l'époque, convoquant du même coup ces Romains mythiques dans leur quotidien. Mariages de raison, alliances contre nature, trahisons, guerres civiles, le récit s'installe dans une perspective historique même si l'auteur avoue avoir joué avec les faits avérés. J'ai adoré me replonger dans ces intrigues d'une civilisation disparue, visitée maintes fois dans d'autres romans (je pense à ceux de Colleen McCullough et de Robert Harris). Augustus, prix du National Book Award en 1973, fera partie de mon palmarès personnel des romans historiques dédiés à l'empire romain.
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Octave n'a que dix-huit lorsque son grand-oncle, Jules César, est assassiné. Dans les dernières volontés de l'Imperator, c'est de transmettre son titre à son fils adoptif, Octave. le jeune homme accepte cette lourde tâche...
Avec son règne, Rome va connaître une période de stabilité politique sans précédent, et survenant après des années de guerres civiles, de conflits sociaux et politiques. Mais cette paix ne s'est pas faite en un jour !
Avec Augustus, John Williams nous entraîne dans la vie d'Octave, à partir de sa prise de pouvoir jusqu'à la fin de sa vie. Ce roman a une forme particulière, étant donné qu'il est construit en esquissant le portrait d'Octave à travers la correspondance et les mémoires (inventés) de ses proches, qu'ils soit amis ou ennemis, mais également avec en réutilisant des fragments de journaux (véridiques) tenus par Marcus Agrippa, son ami, et par Julia, sa fille. Ce procédé, un peu ardu au départ, nous permet de nous plonger dans la psyché d'Octave, mais surtout dans l'histoire de Rome et de l'Italie. C'est une histoire importante que nous découvrons ici, un morceau passionnant de l'Histoire. Augustus est donc un roman très dense, complexe, et prenant ! On suit de près la vie d'Octave, ses décisions, mais surtout à des complots, à des mariages politiques, à des alliances et des mésententes... C'est une histoire très riche !
Je connaissais déjà John Williams, notamment pour son roman Butcher's Crossing (également sorti chez Piranha). Alors, lorsque j'ai vu que Augustus était paru, je me suis empressée de noter le titre, qui était parfait pour le Challenge des Douze Thèmes ! Et une fois lu, je ne regrette absolument pas cette lecture, qui s'avère à la fois complexe et passionnante. John Williams nous fait voyager à travers une époque lointaine, mais pourtant pas si éloignée de notre temps, car les jeux et autres complots politiques sont des choses toujours actuelles. le destin de cet homme, un empereur, est fascinante, il a eu un long règne, c'était un homme sage, à la fois moderne et en proie aux traditions. Bref, un homme et une époque complexe !
Augustus est paru initialement en 1972 et a remporté le National Book Award en 1973. Il est donc assez peu connu en France, ce qui est dommage car c'est un livre très intéressant à découvrir. Je conseille !

(Voir mon avis sur mon blog.)
Lien : https://chezlechatducheshire..
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Le commentaire de Martine :
Ce livre se présente sous forme d'un roman épistolaire ce qui signifie qu'il est entièrement écrit en forme de lettres. le point central, ce sont les lettres qui ont pour sujet Auguste et comment il est arrivé au pouvoir dans la Rome antique. Cela commence avec le meurtre de Jules César au Sénat, et on suit Auguste alors qu'il a grandi et devient l'un des plus grands empereurs de Rome.
J'étais très enthousiaste de lire cette histoire, mais j'étais également sceptique à l'idée qu'elle soit racontée par lettres. Cependant, je me suis rendu compte que ce style narratif me plaît beaucoup. John Williams réussit vraiment très bien à captiver son lecteur. Les multiples points de vue garantissent un rythme intéressant, et le fait que le livre soit divisé en trois parties où chacune, démontre un pan relationnel et développe une facette caractérielle du protagoniste ce qui donne entre l'auteur et son lecteur un lien étroit avec les personnages les plus importants.
Dans Augustus, John Williams raconte l'histoire du fondateur de l'Empire romain. En utilisant des lettres et des journaux intimes de ses amis, parents, ennemis, opposants et, à la fin, par l'empereur lui-même, il apporte l'image de la vie d'Octave César et de son ascension à l'homme le plus puissant du monde antique. Mais le terme de fiction historique est quelque peu trompeur ici, car la partie centrale du livre est la relation de l'empereur avec son unique enfant, la fille Julia et les sections du journal de Julia sont les plus belles parties.
Je ne sais pas comment John Williams le fait, mais il rend intéressante l'histoire romaine antique ! J'ai reconnu un aspect de la culture romaine avec un sourire sur mon visage : des aspects tels que les gladiateurs et leurs combats ainsi que les fêtes romaines élaborent. Dans l'ensemble, je suis très satisfaite par la façon dont John Williams a écrit ce roman épistolaire, mais extrêmement fascinant malgré leurs appréhensions que le monde peut avoir pour l'histoire de la Rome Antique.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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Une lecture passionnante et émouvante sur la vie d'Octave, neveu et fils adoptif de Jules César puis premier Empereur de Rome sous le nom d'Auguste. Un livre à la fois passionnant d'un point de vue historique et sur la vie et les rapports humains. le livre, publié au début des années 1970, est sans doute un peu daté d'un point de vue historiographique, mais nous avons affaire ici à un roman historique de grande qualité.
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Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Dans quelques années, j'aurai atteint l'âge où il ne sera plus convenable de me remarier. Accorde-moi ces quelques années ; car je ne souhaite pas me marier et je ne regretterai pas cette décision, même dans mon grand âge. Ce que nous appelons le monde du mariage est, comme tu le sais, un monde d'esclavage inévitable. Je pense parfois que l'esclave moyen possède plus de libertés que nous, les femmes.
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Afin de protéger les crédules, les ignorants et les pauvres, et d'empêcher la propagation de superstitions étrangères, tous les astrologues, devins orientaux et magiciens seront interdits dans l'enceinte de la ville. Ceux qui pratiquent actuellement leur commerce odieux devront quitter Rome, sous peine de mort et de confiscation de leur argent et de toutes leurs propriétés.
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C'est la Rome où je vis aujourd'hui – une ville de près d'un million d'habitants, d'après ce qu'on m'a dit. Elle ne ressemble à rien de ce que j'ai vu jusqu'à présent. On afflue ici du monde entier : des hommes noirs venus des sables brûlants d'Afrique, des hommes blonds à la peau claire venus du Nord glacé, en passant par toutes les nuances. Et un tel mélange de langues ! Pourtant, tout le monde parle un peu latin ou un peu grec, si bien que personne ne se sent étranger.
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J'ai survécu à tous mes médecins. Cela me rassure un peu de savoir que je ne survivrai pas à Philippus. De plus, j'ai confiance en ce garçon. Il semble connaître peu de choses ; et cela fait trop peu de temps qu'il exerce pour avoir appris l'hypocrisie facile du médecin qui trompe ses patients tout en remplissant sa bourse. Il n'offre aucun remède à ma vieillesse et ne me soumet pas à ces tortures pour lesquelles tant de personnes paient avec autant d'enthousiasme.
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Mes cheveux, qui ont commencé à grisonner à un très jeune âge, ont toujours été source de vanité pour moi. Je me souviens que mon père était venu me voir un jour alors qu'une de mes servantes m'arrachait ces cheveux blancs. « As-tu hâte de devenir chauve ? », me demanda-t-il. Je répondis que non. « Alors pourquoi autorises-tu ta servante à précipiter ta calvitie ? »
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Videos de John E. Williams (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de John E. Williams
Laurent Martinet s'est donné une minute pour vous convaincre de lire le classique de John Williams, Stoner, traduit par Anna Gavalda.
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