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Chantal Wourgaft (Traducteur)
EAN : 9782070418169
256 pages
Gallimard (21/03/2001)
3.85/5   62 notes
Résumé :
Au fin fond de l’Amérique profonde, au moment de la Prohibition on va procéder à l’élection du Shériff. Cette période est naturellement peu propice à Uncle Sagamore et sa clique, distillateurs à leurs heures... pour pouvoir payer leurs impôts en honnêtes citoyens.

Cela se gâte quand un nouveau candidat se présente qui semble décidé à attraper Sagamore...
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Critiques, Analyses et Avis (13) Voir plus Ajouter une critique
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Le shérif ne fait pas peur à l'oncle Sagamore ! Et puisque mettre fin à sa petite activité confidentielle de distillerie devient l'enjeu central de la nouvelle élection au poste de shérif, l'oncle Sagamore va organiser la réplique.

Et son plan est alambiqué ! Car il n'est jamais à sec de coups pendables à distiller le bougre.

Avec lui la campagne est abreuvée ! de questions et d'alcool. Pourtant pas une goutte ne coule de cet alambique clandestin que tout le monde surveille.

C'est à n'y rien comprendre.

Enfin il y a au moins une chose de sûre, c'est qu'on régale le lecteur.
Une belle oeuvre comme ça on en reprendrai bien un peu tant ça réchauffe vous de l'intérieur.

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Il y a quelques mois, je m'étais régalée avec le savoureux "Fantasia chez les ploucs" de Charles Williams, classique du polar humoristique redneck. Un si bon moment que je n'ai pas tardé à me lancer dans la suite intitulée "aux urnes les ploucs".

Ce second volet m'a un tout petit peu moins emballée que le précédent. Sans doute est-ce dû au fait que le plaisir de la découverte n'était plus là. Ceci dit, "aux urnes les ploucs" n'est en rien une déception. C'est u immense plaisir de retrouver la formidable galerie de personnages de Williams. En premier lieu bien entendu, Sagamore, génie de l'arnaque qui a toujours au moins 3 coups d'avance. La narration est toujours assurée par l'adorable Billy, on retrouve donc le décalage comique entre ce qui se passe et ce qu'en comprend le petit garçon et cela fonctionne encore une fois très bien. Les adjoints du sheriff, Booger et Otis, sont toujours aussi cons, au grand désespoir de leur supérieur mais pour notre plus grand plaisir. En plus, cette fois, Sagamore a un nouvel adversaire assez retors et ce que notre péquenaud préféré va inventer pour s'en débarrasser est inattendu, drôle et assez tordue.

"Fantasia chez les ploucs" et "aux urnes les ploucs" sont sans doute une des influences majeures de la série "Sheriff fais-moi peur" (ça nous rajeunit pas ?!). L'esprit redneck et le jeu du chat et la souris avec le sheriff y sont assez ressemblants même si les romans de Williams sont plus subtils et donc meilleurs que la sympathique mais un peu con série télévisée.

"Aux urnes les ploucs", comme son prédécesseur, est très amusant, une lecture idéale pour l'été. Après ces bons moments passés avec les ploucs de Williams, je suis enthousiaste à l'idée de découvrir d'autres histoires de l'auteur.
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Qui a dit que la banlieue était morose ? Certains se sont pris en main et n'ont pour destin que de foutre le bordel, de faire tourner en bourrique les flics, ne jamais rien faire pour rien, de gagner de l'argent sans en faire trop et si possible, en arnaquant les autres, de raconter des bobards et de distiller de l'alcool.

Distiller de l'alcool ? Oui, ne cherchez pas à avoir du réseau pour you tuber une vidéo de l'affaire ou instagrammer, snapchater une photo de Sagamore Noonan, nous sommes à Blossom, un bled paumé et au bon vieux temps de la prohibition !

Franchement, je pense que si les Pères Fondateurs des États-Unis avaient connu Sagamore, ils auraient restreint toutes les libertés individuelles !

Sagamore, c'est un homme que l'on aimerait avoir pour oncle, pour ami, pour frère, car avec lui, on ne s'emmerde jamais quand il s'agit de jouer des tours pendables aux policiers ou au nouveau pompiste qui tenterait de nous arnaquer avec des vieux pneus vendus pour des neufs.

Sagamore, c'est le Napoléon – non du crime – mais de l'arnaque ! Attention, pas des arnaques minables, non, de l'arnaque haut-de-gamme, m'sieurs, dames ! Des arnaques drôles où ceux qui voulaient l'arroser se font inonder… Joues pas au plus malin avec lui.

Le genre que quand tu en es le témoins privilégié, tu s'assieds avec des pop-corn pour ne rien rater de l'affaire tant elle est exécuté avec maestria, le tout avec des airs de je-ne-suis-pas-très-malin qui attire ceux qui se croient plus intelligents que lui, comme des mouches sur un pot de miel.

L'oncle Sagamore, si tu cherches à le baiser, il te la foutra bien profond avant même que tu ne sentes ton pantalon descendre !

Et niveau distillerie clandestine, ce bootlegger te ferait un demi litre de whisky en plein milieu du désert avec 3 raisins secs et un gobelet de fer blanc, et le tout avant même que tu ne réalises que les raisins et le gobelet était à toi !

Aidé de son frère Sam, dit Pop, le tout sous les yeux candides et innocents du narrateur, Billy, 8 ans, le fils de Sam (c'est lui qui l'appelle Pop), ces deux là n'en ratent pas une et mériteraient le grand prix de la comédie, ainsi que recevoir tous les César et Oscar du coin.

J'avais déjà pouffé de rire dans leurs aventures précédentes, « Fantasia chez les ploucs » et même si maintenant je connais la musique et les tours pendables de Sagamore, je me suis de nouveau laissée prendre au jeu de comprendre comment il arrivait à distiller de l'alcool sous les yeux de centaine de personnes, du shérif, du pompiste baisé par Sagamore (et qui se venge en se présentant à l'élection pour le poste du shérif) alors qu'il ne sort pas une goutte de son installation dans laquelle il dit vouloir faire de la térébenthine.

Sagamore n'en rate jamais une de se faire du fric, de jouer des tours pendables et là, personne ne comprend ce qu'il fabrique avec son frère puisqu'il perd de l'argent et qu'il ne sort pas une goutte de térébenthine (ni d'alcool) de son alambique !

Tout le monde sait qu'il est en train de distiller de l'alcool mais personne ne comprend comment il y arrive et le pauvre shérif ne comprend plus un mot dans cette pantomime que Sagamore Noonan joue avec son frère Sam.

Même moi je n'avais pas trouvé la solution ! Sagamore reste le plus fort pour blouser les gens et nous faire rire, sourire, nous taper sur les cuisses, le tout sous le regard furax du shérif (et de ses adjoints) qui sent sa place foutre le camp.

La plume de Charles Williams fait une fois de plus mouche, ses personnages sont hauts en couleurs et inimitables, imbattables, leur gouaille et leur verve n'appartiennent qu'à eux et c'est toujours un plaisir de lire pareil roman noir à l'humour si bien distillé.

Aaaah, si seulement il existait encore d'autres romans avec mes ploucs préférés qui ne sont pas si ploucs que ça, que du contraire !

Un roman noir feel-good qui a tout d'un grand. Un excellent Charles Williams, une fois de plus.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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on retrouve avec plaisir
sagamore noonan son frère pop et le jeune Billy neuf ans. qu'on a connu dans ( fantasia chez les ploucs, adapté au cinéma en 1971 par Gérard Pires,
avec lino Ventura dans le rôle de sagamore , jean yanne, Mireille d'arc dans le rôle d'une stripteaseuse.)
sagamore continue toujours à distillé son whisky de contre bande surveiller par les hommes du shérif qui voudrait bien le coincé, nous sommes en pleine prohibition.
cette fois il va se lancer en politique pour être shérif.
coup bas, arnaques en tout genre, mauvaises fois aussi, mais c'est bien connu que les promesses engage que ceux qui y croit
pour des élections qui vont faire date.
c'est drôle, déjanté et politiquement incorrect.
👍
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Aux urnes, les ploucs ! Aux urnes, les ploucs ! Aux urnes, les ploucs ! Non, je n'ai pas bugué, en ce dernier jour du mois du polar, j'ai simplement voulu terminer avec un polar hilarant, énergisant, paumé au fin fond du Texas.
Si vous avez aimé le bikini de diamant, vous vous régalerez avec le récit de ses élections. Sagamore Noonan est libre comme l'air, et pourtant, le shérif ne désespère pas de le coincer un jour pour de bon. Sauf qu'il n'a pas la date, et l'espoir... pas trop non plus. Seulement, le shérif est élu, les élections approchent dangereusement et un candidat se présente face à ce brave shérif qui depuis douze ans se ronge les sangs pour coincer les frères Noonan - non, parce qu'il ne faut pas oublier que le frère de Sagamore, Sam dit Pop, est là, tout comme Billy, son neveu et narrateur de l'intrigue, flanqué de son inénarrable chien.
Soyons clair, soyons net, soyons précis : Sagamore, c'est le roi de l'arnaque, capable d'arnaquer n'importe qui. Attention ! Cela ne veut pas dire que Sagamore sombre dans la facilité, bien au contraire. Je ne dirai pas que c'est un plaisir d'être arnaqué par lui, non, il ne faut pas exagérer. Je dirai que ceux qui se sont faits arnaquer auraient dû y réfléchir à deux fois avant de s'attaquer à Sagamore, ou pire : avant de le sous-estimer. Sagamore réfléchit beaucoup - au contraire de certains de ses adversaires. Il n'est pas sans faire penser aux prestidigitateurs qui détournent notre attention pour mieux nous duper - avec notre consentement, il faut bien le dire.
Un livre drôle et réussi, pour découvrir le fin fond du Texas.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Booger ouvre la bouche toute grande.
- Enfin, vous y croyez, vous, que c'est de la soupe pour les cochons ? il demande.
- Bien sûr que non, bougre d'âne ! Il va en faire de la gnôle, c'est couru ! Mais pour ça, il va employer un alambic, et c't alambic, faut le trouver !
- Ah bon... fait Roger.
Le shérif ôte son chapeau et s'éponge le front. Puis il jette le chapeau par terre et se met à l'enfoncer à coups de botte dans la poussière. il pointe le doigt sur la figure de l'oncle Sagamore et se met à hurler :
- Sagamore Noonan, vous vous foutez du monde, mais cette fois, ça ne prend pas ! Vous avez un alambic quéqu'part et je suis bien décidé à mettre la main dessus. Comme je vous connais, j'aurai du mal à devenir où vous l'avez caché. Peut-être dans un arbre creux, ou dans votre salopette, supposition que c'en est un portatif, ou au beau milieu du lac - va savoir ! Si ça se trouve, vous l'avez installé dans le ventre d'une mule ! Ca ne fait rien, on le trouvera. Je vous donne ma parole que je vous fous au trou même si c'est la dernière chose que je dois faire ici-bas...
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"...tu peux foutre Sagamore Noonan en plein désert, avec trois raisins secs et un gobelet de fer, et il te fabriquera un demi-litre de gnole sans te donner le temps de t'rendre compte que deux des raisins sont à toi, et que, tout compte fait, le gobelet aussi t'appartient..."
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— Quant à savoir ce qu'il fait, vous m'en demandez trop... C'est comme l'histoire du médecin qui a inventé un traitement pour une maladie qui n'existe pas. Qui sait ? Il cherche peut-être à inventer une infraction inédite à la loi et il espère que le délit en question portera son nom ; ou alors, il essaie de rendre délictueuse une chose qui ne l'est pas et de faire voter une nouvelle loi, sur cette simple présomption que, même si son activité ne paraît pas répréhensible, elle est forcément contraire aux intérêts de la société et de l'humanité en général, du moment qu'elle est exercée par Sagamore Noonan.
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La distillation clandestine de la goutte est un art en voie de disparition, reprend Curly, du moins dans les communes où les lois sont respectées. Et on se laisserait même aller à une certaine tristesse en songeant que la jeunesse de notre beau pays ne connaîtra jamais les secrets de la préparation du moût, ni du montage d’un alambic… Imaginez une génération entière d’enfants entre six et sept ans, dont l’ignorance est telle qu’ils ne seraient même pas capables de tirer parti de ces tubes de cuivre ou encore d’installer et d’exploiter leur propre alambic derrière la cuisinière
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— Même si, toute sa vie, Noonan, il n'a rien fait d'autre que de se fich' du monde, la justice veut pas le savoir. Les auteurs de la Constitution ont voulu garantir la liberté des individus, et on peut pas leur en vouloir puisque, de leur temps, il n'y avait pas Sagamore Noonan. Donc, je l'ai pas arrêté pour la bonne raison qu'il n'existe pas de preuve valable de son délit.
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