JIM : Mais enfin, bon Dieu, Laura ! regardez autour de vous. Que voyez-vous ? Une foule de gens ordinaires ! Ils naissent et, un jour, ils mourront. Montrez-m'en un qui possède le dixième de vos qualités ! Ou des miennes ! Ou même de la majorité d'entre-eux, car enfin, tout le monde a un don pour quelque chose, et certains ont même plusieurs dons. Il suffit de les découvrir. Tenez, moi, par exemple. Il se trouve que je m'intéresse à l'électrodynamique. [...] Et vous ? N'y a-t-il rien qui vous intéresse plus que tout ?
LAURA : Eh bien, j'ai... comme je vous l'ai dit... j'ai ma... collection de verre.
JIM : Je ne suis de bien vous comprendre. De quelle sorte de collection parlez-vous ? De quoi s'agit-il ?
LAURA : De petits objets, de bibelots décoratifs pour le principal. Ce sont pour la plupart de petits animaux en verre, les plus petits animaux en verre du monde. Maman appelle ça ma " ménagerie de verre ".
Scène 7.
AMANDA. — Tu es le seul jeune homme que je connaisse qui refuse de voir que le futur devient le présent, le présent le passé, et le passé l'objet de regrets éternels si on n'a pas su le prévoir !
JIM : La compétence — zzzzp ! L'argent — zzzzp ! Le pouvoir ! Voilà les bases sur lesquelles se construit la démocratie !
Scène 7.
JIM : L'amour est incroyablement puissant. L'amour est capable de changer le monde, Laura. [...] Je voudrais tant que... que vous disiez quelque chose.
Scène 7.
LAURA. — Je ne devrais pas montrer de préférence, mais c'est lui que j'aime le plus.
JIM. — Et qu'est-ce que ça représente ?
LAURA. — Vous n'avez pas remarqué la corne qu'il porte au front ?
JIM. — Ah, une licorne ?
LAURA. — Mmm-hmmm !
JIM. — Les licornes... c'est une race qui n'existe plus dans le monde moderne, non ?
LAURA. — Je sais !
JIM. — Pauvre petit gars, il doit se sentir un peu seul, non ?
LAURA. — (en souriant) Ma foi, s'il se sent seul, il ne s'en plaint pas. Il reste sur une étagère avec d'autres chevaux qui, eux, n'ont pas de corne, et ils ont tous l'air de s'entendre très bien.
Je vous présente la vérité sous la forme séduisante d'une illusion
JIM.
[…] Etre déçu est une chose, être découragé en est une autre. Je suis déçu, mais je ne suis pas découragé. J’ai vingt-trois ans. […]
TOM.
Je sors fumer.
AMANDA.
Tu fumes trop. Un paquet par jour à quinze cents le paquet, ça ferait combien par mois ? Trente fois quinze, ça fait combien, Tom ? Calcule et tu seras stupéfait de voir ce que tu pourrais économiser. Assez pour te payer des cours du soir de comptabilité à l’Université de
Washington ! Imagine comme ce serait formidable pour toi, mon fils !
Cette pensée lisse Tom indifférent.
TOM.
Je préfère fumer.
He was a telephone man who fell in love with long distance.
Etre déçu est une chose, être découragé en est une autre. Je suis déçu, mais je ne suis pas découragé. J’ai vingt-trois ans...