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EAN : 9782253257899
424 pages
Le Livre de Poche (04/03/2020)
3.96/5   87 notes
Résumé :
Des Brunhoff, l’histoire a surtout retenu deux noms : celui de Jean, le génial créateur de Babar dans les années 1930, et celui de son fils, Laurent, qui fera du roi des éléphants un des personnages les plus célèbres de la littérature enfantine.

Si Jean se tenait hors du tumulte du monde, il en allait tout autrement pour les autres membres d’une famille qui a marqué son temps. Son frère Michel et son beau-frère Lucien Vogel furent à la pointe dans ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (23) Voir plus Ajouter une critique
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Un détour par Babar, pour nous faire vivre
une fresque d'une fracassante gravité.
Évoquer Babar le roi des éléphants, c'est aussi évoquer deux auteurs, son créateur Jean Brunhoff, et surtout son fils Laurent, qui réalisa la plus belle et la plus célèbre aventure de la littérature enfantine.
En parcourant les premiers jours de Babar, l'auteur offre à nos yeux les tourments de Jean, celui qui fréquentait les maisons de repos, les sanatoriums, plus que les salons parisiens et encore moins les maisons d'édition.
Yseult Williams en écrivant la splendeur des Brunhoff a eu l'excellente idée de fouiller la mémoire de la famille, et d'en extraire avec Mathieu le fils de Jean, et Marion la fille de Michel, le contexte de chaque époque traversée, et les conditions dans lesquelles un jour est né Babar.


Mais les découvertes de Williams ne s'arrêtent pas à cette saga éditoriale, car il va de surprise en surprise, de surprenantes apparitions en douloureuses disparitions.
Cette chronique explore quelques clés, pour imaginer la richesse de cet apport, sans en dévoiler l'essentiel.


Le monde de la mode s'organise au début du XXe siècle, Maurice Brunhoff, grand lettré devient le patriarche de ce clan. Maurice de Brunhoff, n'est-il pas le héros déguisé du roman Tutu, publié en 1891 par l'éditeur des Chants de Maldoror.
Il s'attache à devenir un acteur essentiel de la vie culturelle de la capitale à l'heure où il y a toujours quelque chose de nouveau à Paris qu'il s'agisse des Ballets Russes ou des premiers défilés de mode.

N'a-t-on pas écrit que sa mère, la jolie Ida de Brunhoff, pourrait même descendre en droite ligne d'Oscar 1er de Suède, le fils de Jean-Baptiste Bernadotte… 
Maurice intègre le cercle fermé des Alsaciens de Paris.


Cependant la première guerre mettait un point d'arrêt temporaire au business de la mode, pendant que la peinture moderne, et la peinture contemporaine qu'illustra notamment Duchamp, donnait à la place de New York, sans contraintes guerrières une part nouvelle dans l'évolution de la peinture, au détriment de Paris qui jusque-là avait un statut inviolé.
Dans les années 20, Paris grâce au travail acharné du clan Brunhoff sera à l'initiative de projets structurels essentiels pour nos futures maisons de couture.


Leurs trois fils, Jacques, Michel et Jean, fréquentaient d'ailleurs l'école alsacienne, aux marges du faubourg Montparnasse, tandis que leur fille aînée Cosette, rencontrait Lucien Vogel, le fils d'un Allemand marxiste qu'elle épousa contre la volonté de ses parents en juillet 1908. Ils deviennent, dans les années 1920, une référence dans le monde de la presse. L'émergence de plusieurs revues, est détaillée et racontée avec des anecdotes d'une surprenante actualité.


Lucien Jeune rédacteur en chef d'Art et Décoration, une revue spécialisée dans les arts décoratifs, embauche son beau-frère, Michel Brunhoff.
Inséparables, ils vivent à fond cette "Belle Époque", durant laquelle ils côtoient aussi bien Picasso que Satie, Cocteau que Paul Poiret et Coco Chanel, puis misent sur la puissance de la photographie, en travaillant avec Man Ray, Berenice Abbott ou Lee Miller.


Lucien Vogel se voit confier par Condé Nast la création de l'édition française de Vogue, tandis que Michel est mandaté pour sauver la version britannique, en déroute financière
Ces éditeurs de génie ont créé les premières revues de mode au croisement de tous les arts : La Gazette du bon ton, le Jardin des modes, Vogue. Vu,


L'illustre magazine de photoreportage, Vu sera le premier à publier des photographies des CAMPS de concentration dès 1934.
Ce n'est pas un hasard si la fille de Julien, Marie-Claude, dite "Maïco", reporter de la première heure aux côtés de son père, tombe bientôt secrètement amoureuse de Paul Vaillant-Couturier, L'un des fondateurs du parti communiste, Déportée, elle témoigna au procès de Nuremberg.


En ayant réalisé après 1940 malgré les interdits, la diffusion de Vogue dans des conditions épiques et hasardeuses, le clan Brunhoff assurait à Paris sa pérennité, place que New York mis toutes ses énergies à contester.
La famille élargie paya un lourd tribut au fanatisme nazi, en témoigne la perte du fils de Michel et Marcelle, Pascal, si jeune lycéen engagé dans la Résistance, fusillé juste avant la Libération.


Ce livre constitue un apport considérable à la vision que l'on peut avoir sur l'impact des deux guerres sur les arts et la culture.
Paris a faillit tout perdre, entre les mains des allemands, puis entre les doigts des financiers New Yorkais.
Des collaborateurs, des déserteurs, quelques artistes peu scrupuleux, des surréalistes aveuglés par leur pacifisme, auraient facilement laissé une place vide pour nos amis américains.
Un récit historique passionnant, la puissance des éléments scrupuleusement agencés et restitués, est d'une inestimable valeur.
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Après la guerre de 1870, qui a vu l'annexion de l'Alsace par l'Allemagne, la famille De Brunhoff choisit son camp en s'installant à Paris. Mais c'est dans l'effervescence de ce début de XXème siècle que les enfants vont se révéler. Cosette la fille aînée épouse Lucien Vogel, un journaliste et éditeur sans fortune mais avec un instinct artistique et un esprit d'entrepreneur hors pair. Il va très vite développer le magazine américain Vogue en France. le couple Vogel, anticonformiste fréquente tous les artistes, Picasso, Cocteau, le photographe Steichen, les ballets russes de Diaghilev, et reste au coeur des mouvements artistiques, cubisme, fauvisme, l'art nouveau, qui explosent dans les années précédant la première guerre mondiale. Lucien Vogel, créé un nouveau magazine "la Gazette du bon ton" dont la direction est confiée à son beau-frère, Michel de Brunhoff, génial créatif qui sait s'entourer des meilleurs professionnels, n'hésitant pas à confier des responsabilités à de jeunes artistes (Lee Miller mannequin deviendra sous la houlette de Michel, photographe) mais restant intransigeant sur la qualité du magazine même pendant la deuxième guerre mondiale avec les restrictions sur le papier, ou l'interdiction d'employer des juifs. Jean, le cadet de la fratrie, de santé fragile et après la première guerre mondiale, peine, lui, à trouver sa voie, il se voit artiste peintre, tout en prenant conscience qu'il n'a pas le talent qui lui permettrait de s'exprimer complètement et c'est en écoutant sa femme inventer une histoire d'éléphant à un de ses fils qu'il va créer le personnage de Babar, qui va rapidement connaître un succès mondial considérable. Mais la famille De Brunhoff, c'est également la fille de Michel, Marie-Claude, surnommée MaÏco qui va épouser les idées communistes de son ami Paul Vaillant couturier et qui sera persécutée et envoyée à Auschwitz, où, grâce à sa parfaite maîtrise de la langue allemande, va sauver d'autres femmes d'une mort certaine. Survivante des camps, elle témoignera en janvier 1946 au procès de Nuremberg, avant d'embrasser une carrière politique de députée communiste en France. D'autres membres de la famille se sont distingués artistiquement et politiquement.

Dans La splendeur des Brunhoff, Yseult Williams retrace avec beaucoup de talent, la destinée extraordinaire de cette famille qui a connu et surtout a participé à tous les évènements marquants du début du XXème siècle et a permis l'épanouissement des mouvements artistiques majeurs en encourageant artistes et créateurs. Autant que l'histoire d'une famille c'est l'histoire de la presse de la mode avec des membres de la famille qui ont toujours été à la pointe des tendances et ont permis, en tant que mécènes avertis, à de nombreux créateurs Lee Miller, Christian Dior, Yves Saint Laurent, d'émerger et d'exister.
Un coup de coeur
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On ne présente plus Babar, ce monument de la littérature jeunesse, ce pachyderme animé attachant en diable qui aura marqué des générations d'enfants et continue à le faire.

Tout le monde connait le nom de son créateur Jean Brunhoff qui l'a dessiné pour la premiere fois et éventuellement celui de son fils Laurent qui a repris le flambeau .

Mais on ignore généralement que ces deux artistes ont vécu dans la lignée d'autres grandes personnalités du 20ème siècle, entre Maurice leur père, éditeur audacieux et avant gardiste, Michel le frère de Jean, rédacteur en chef du Vogue français qui aura beaucoup contribué à l'essor de la mode française des années 1920 ou Lucien, son beau frère, créateur de la revue de photographies assez novateur la bien nommé " Vu" .

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Quid encore de la belle fille, Marie Claude dit Maico, résistante et députée communiste très engagée, déportée dans les camps de concentration et qui témoigna au procès de Nuremberg .

Bref une famille originaire d'Alsace qui va sensiblement marquer plusieurs secteurs phares de cette France du début du 20e siècle.

On apprend toutes ces destinées incroyables dans le dernier livre de Yseult Williams qui connait bien également le domaine de la mode et des médias puisqu'elle a été directrice de la rédaction de Marie France de Grazia ou de Lui et qu'elle sort également d'une lignée prestigieuse .

On sent donc qu'elle s'est passionnée pour la saga incroyable des différentes générations des Brunhoff et elle nous plonge dans un tourbillon incroyable sur plusieurs époques, de la Belle Epoque aux camps d'Auschwitz, une France audacieuse, intrépide et en pleine efferverssence créatrice.

C'est tout une partie de la vie éditoriale, créatrice, artistique, politique de la première partie du 20e siècle, que nous déploie Yseult Williams dans cet essai qui se dévore comme on le ferait pour une saga de fiction!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Voici un portrait de famille foisonnant, celui d'un clan d'artistes et mécènes, de découvreurs de talents infatigables, exilés d'Alsace après la défaite de 1870 … se réclamant d'une éventuelle parenté avec Bernadotte …
Un seul conseil avant de rentrer dans cette biographie chorale fourmillante : prendre un stylo et noter qui a épousé qui et quels enfants en sont issus.

D'abord, il y a Maurice (1861 – 1937) né en Allemagne, qui épouse Marguerite Meyer, apparentée à la famille Peugeot. Nous baignons dans l'atmosphère protestante, où le travail et l'étude sont de rigueur, comme la connaissance des langues étrangères et de la musique. de cette union naîtront Cosette, Jacques, Michel et Jean. Chez eux se réuniront bientôt la presse, l'édition, la mode, l'art moderne, la lutte contre le fascisme et l'antisémitisme.

Maurice est ingénieur diplômé de l'école centrale. Il travaille chez Edison. Avec Marguerite, ils partagent la même haine contre les Prussiens. de leur union naîtront quatre enfants : Cosette, Jacques, Michel et Jean.

Maurice s'associe à l'éditeur Edouard Monnier et se passionne bientôt pour l'édition illustrée. Devenu indépendant, il sera rapidement l'un des imprimeurs les plus modernes d'Europe, inventant la quadrichromie, passant sa vie entre Londres, Nuremberg, Berlin, Vienne, Budapest et Trieste.
Ses enfants sont naturellement élèves à l'Ecole Alsacienne … Michel (1892 - 1958) y a pour condisciple Lucien Vogel (1886 – 1954), fils du dessinateur caricaturiste allemand de grand talent Hermann Vogel, un marxiste révolutionnaire acharné. Lucien et Cosette tombent amoureux et se marient malgré l'opposition de la famille Brunhoff.

Michel va devenir le croisé de la haute couture française – c'est lui qui présente le jeune Yves Saint-Laurent à son grand ami Christian Dior - et Lucien va révolutionner l'édition de la mode.

Il crée La gazette du bon ton, le Jardin des modes, Vogue-France et le premier magazine de photojournalisme, ancêtre de Life et de Paris-Match : VU. Entre New-York où il s'associe avec Condé Nast et Paris, entre deux premières théâtrales et la publication des dessins des grands couturiers, les Brunhoff, travaillant en famille, vont connaître le plein succès.

Mais il faut compter aussi avec les opinions résolument pacifistes, antinazies, et même ouvertement prosoviétiques (comme André Gide, entre autres) des enfants de Lucien Vogel.

Le ménage Vogel a trois enfants : Marie-Claude, Nadine et Nicolas. Marie-Claude épousera Paul Vaillant-Couturier, sera célèbre pour son audace à photographier dès 1933 le camp de concentration de Dachau. Résistante, elle sera internée à Ravensbrück, témoignera au procès de Nüremberg, deviendra une des figures majeures du parti communiste.

Jean, le plus jeune fils de Maurice et Marguerite (1899 – 1937) épouse Cécile Sabouraud, fille d'un chirurgien artiste peintre. Sa santé est précaire. Il est tuberculeux et passe sa vie dans des maisons de santé en Suisse. Sa vocation de peintre l'épuise. Un soir, alors que son petit garçon est malade, Cécile raconte l'extraordinaire histoire d'un petit éléphanteau dont la maman a été abattue par de chasseurs. Ce personnage va, sous le pinceau de son papa, faire le tour du monde : c'est Babar. Plus tard, leur fils aîné Laurent, né en 1925, poursuivra l'oeuvre de son père décédé prématurément. Un succès mondial de la littérature enfantine.

Toute la crème de l'art de l'entre-deux-guerres défile chez les Brunhoff, on y rencontre tous les artistes qui collaborent volontiers aux pages des revues sublimes du clan Vogel-Brunhoff. Une famille indissociable de la manière de vivre à la française.

Un livre passionnant, malgré quelques inexactitudes – le peintre James Tissot n'est pas anglais, l'atelier de Zadkine n'est pas situé en Tarn et Garonne mais aux Arques dans le Lot, les cendriers du paquebot Normandie ne sont pas siglés CGT en référence au syndicat mais à la Compagnie Générale Transatlantique – une galerie de portraits d'artistes effervescente !


Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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La splendeur des Brunhoff a reçu le prix des lecteurs du Livre de Poche « documents/essais » et c'est pour ça que je l'ai lu. Sinon autant vous dire que ce livre n'aurait jamais tenté mes yeux d'y poser un regard. Pourquoi ?

Parce qu'il parle d'une famille que je ne connaissais pas (aïe aïe oui je ne les connaissais pas ! Et je ne connaissais pas l'auteur du célèbre Babar !!!), du Tout-Paris, de la mode, de la Haute Couture et des mondanités qui l'accompagnent. Il parle d'artistes, d'éditeurs, d'écrivains et de plein de personnes dont je ne connais absolument pas le nom, ou très peu. Et on peut vite s'y perdre ! D'ailleurs au vu du nombres de personnes citées, l'auteure a eu la bonne idée de nous faire un index en fin de livre.

Mais détrompez-vous comme Yseult Williams a réussi le tour de force de m'accrocher, sans que jamais je ne lâche et surtout de m'intéresser vraiment à son livre, à cette famille. Car oui ce livre n'est pas que le biopic familial des Brunhoff, c'est avant tout, à travers leurs destins à tous un pan de l'histoire de France que nous traversons et plus particulièrement de Paris pendant le XXe siècle. de la Commune de Paris à la Seconde Guerre Mondiale elle aborde des moments historiques qui je l'avoue ont probablement fait en sorte que je succombe pour de bon à son histoire.

Elle a su me captiver et ce n'était pas gagné d'avance, vraiment pas. Donc bravo Madame Williams !
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critiques presse (4)
LeFigaro
03 janvier 2019
Yseult Williams retrace l'itinéraire captivant des Brunhoff, une fratrie créative à l'avant-garde de la mode et de l'édition.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LeMonde
10 décembre 2018
L’éléphant-roi n’est que l’une des créations de ce clan d’éditeurs, de journalistes et d’artistes, rappelle Yseult Williams dans « La Splendeur des Brunhoff ».
Lire la critique sur le site : LeMonde
Liberation
29 novembre 2018
Yseult Williams retrace l’itinéraire de la famille créatrice du pachyderme adoré. Elle incarne le XXe siècle, côtoyant ses personnalités et subissant son histoire.
Lire la critique sur le site : Liberation
Lexpress
26 novembre 2018
C'est l'une des ironies de cette passionnante saga familiale : Babar, l'idole des enfants bien élevés de la bourgeoisie française, s'est épanoui dans un milieu de compagnons de route du Parti...
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Le couple Noailles fait preuve d'une imagination sans bornes pour mettre à l'épreuve la créativité de ses invités. Souvent, pour faire de ces bals des célébrations artistiques, ils font appel à de grands artistes comme Francis Poulenc et Darius Milhaud pour la musique, Pablo Picasso et Christian Bérard pour les décors et Elsa Schiaparelli ou Coco Chanel pour leur costumes de maîtres de cérémonie. (...)
Les aristocrates français qui dominaient la vie artistique parisienne jusqu'alors, voient, depuis le milieu des années vingt, leur pré carré envahi par une nouvelle génération de mécènes, sans titres de noblesse, mais avec des comptes en banques bien garnis. Ces héritiers des grandes familles new-yorkaises ou bostoniennes, éduqués à la mode européenne, ont été frappés par l'absurdité de la guerre. Riches pour plusieurs générations, ils considèrent que leur argent est fait pour être dépensé, sans aucun espoir de retour. Paris, capitale de la vie artistique mondiale, est devenu leur nouveau terrain de jeu.
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" Il y a eu les Dumas, les Hugo, les Daudet, les Servan-Schreiber et autres.. Dans certaines familles, le talent se transmet de générations en générations. Des Brunhoff, l'histoire a retenu surtout le nom de Jean, l'immortel créateur de Babar et bien entendu de son fils Laurent qui a poursuivi l'oeuvre de son père. Pourtant c'est Jean qui vécut le plus retiré du monde. Loin du chaudron artistique et politique dans lequel étaient plongés son père Maurice, ses frères Jacques et Michel, sa soeur Cosette, son beau frère Lucien et sa nièce Marie Claude. Certaines familles exceptionnelles passent entre les mailles du filet de l'histoire alors qu'en leurs temps, elles étaient incontournables. Les Brunhoff font partie de celles-ci."
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En matière d'édition de livres d'enfants, les Anglais étaient déjà très avancés sur la France, avec le soin apporté à l'illustration, le charme des animaux habillés à la dernière mode, des animaux à qui Alan Alexander Milne prête des sentiments humains et un regard candide sur le monde...L'ami "humain" de Winnie, Christopher Robin, ne remplit-il pas la même fonction de conseiller que la vieille dame auprès de l'éléphanteau que Jean est en train d'écrire le destin ?
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Voici les mots qu'il (Jean de Brunoff) écrit à Georges Van Hammel, son meilleur ami, quelques jours après la fin de la guerre:
Trois ans ! De dix-neuf à vingt et un ans ! Années où toute la fraîcheur de la jeunesse se transforme en une jeune maturité ! Où l'on s'ouvre à la vie comme un bouton à la lumière ! Où l'on ne se désole pas en regardant la misère de notre terre et la méchanceté de ses habitants, mais où l'insouciance, le rire, l'espoir sont des compagnons qui ne nous quittent guère !
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L'autre reine de Paris, c'est Misia, la protectrice de Diaghilev. Il y a encore peu, le Russe ne jurait que par la comtesse Greffulhe, son ambassadrice lors son premier séjour à Paris en 1907. Capricieux et infidèle, il l'a désormais remplacée par Misia, "sa soeur adorée" , comme il l'appelle en public en roulant les r. Belle, cruelle et immensément riche, elle est l'épouse du patron de presse anglais Alfred Edwards, fondateur du Matin. Elle détient un pouvoir social extraordinaire, elle fait et défait les réputations au gré de ses humeurs.
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Videos de Yseult Williams (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Yseult Williams
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