Tu regardes l'autre monde passer
Du monde sous verre qui est le tien,
Et tu te crois en sécurité
Toi que personne ne peut toucher.
Ce n'était pas tant les paroles des gens qui me posaient problème que leur attente d'une réponse de ma part.Celà aurait exigé de comprendre ce qu'ils disaient.Mais j'éprouvais un plaisir trop intense à chercher à me dissoudre dans l'espace pour consentir à rétrogader vers une pauvre chose à deux dimensions comme la compréhension verbale.
Cours te cacher dans les recoins de ton âme,
Retrouve la solitude,
Toi qui n'es personne nulle part.
Des rêves dévastateurs de verre brisé, les échos d'un passé éclaté,une vie jonchée d'une foule de noms anonymes, qui n'ont jamais aidé à vivre.
Elle avait l'air d'un ange c'est indéniable.Mais d'un ange qui ne connaissait ni l'art d'aimer ni celui de goûter à des sensations plus évoluées que la caresse d'une fourrure de chat sur le visage.
À chaque overdose d'informations, d'émotions, de sensations visuelles, auditives et tactiles, de perceptions intérieures, des pans entiers de significations s'écroulent en entraînant éventuellement d'autres galaxies de sens dans leur chute.
Imaginez une adulte piégée dans l'insécurité d'une enfant
Dont la détresse semble complète, mais ne l'est pas vraiment
Il lui faut ouvrir les yeux sur un monde jamais vu
Il lui faut entendre le bruit que font les gens
Comme si c'était la première fois,
Quand elle n'a pas encore eu le temps d'avoir peur.
Il lui faut exprimer sa gratitude avec ses propres mots,
Et sentir dans son cœur cette sécurité si ardemment désirée.
Vient alors le temps du bonheur véritable.
Car n'est-ce pas le plus beau présent qu'on puisse faire,
Que d'offrir à quelqu'un tout son être ?
Je vois dans le miroir cette fille qui me regarde.
Je vois bien qu'elle pense que je suis folle de croire que je suis libre.
Mais je vois aussi dans ses yeux
Qu'elle essaie de comprendre que je ne mens pas,
Moi qui essaie seulement de trouver le chemin
qui me conduira à moi-même.
« Regarde-la, mais regarde-la ! » disaient-ils à propos d'une enfant qu'ils considéraient comme une attardée quand je me cantonnais dans mon propre monde, ou une abrutie quand j'émergeais dans le leur.
"J'ai senti une petite voix dans mon âme chuchoter que le tout n'est rien et que le rien est tout
Car la mort est dans la vie et la vie dans la mort des impostures."
p.45 :" On m'expliquera qu'une fille souffrant d'un handicap moteur m'avait frappée sur la tête. C'est possible. Je portais si peu d'attention à ce qui ne m'intriguait pas ni ne m'importunait que je ne m'en étais pas aperçue. L'incident n'avait pas atteint ma conscience."
p. 76 :"J'adorais copier, fabriquer et mettre en ordre tout et n'importe quoi ... C'était ma façon de créer de l'ordre à partir du chaos."