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Critique de Presence


Le terme Americana désigne tout objet ou lieu qui renvoie à l'héritage culturel et folklorique des États Unis. Et enfin ce recueil narre des aventures vraiment folkloriques (dans tous les sens du terme) de Jack et ses compagnons d'infortune (Gary, Humpty Dumpty, Raven, Hillary Page, Paul Bunyan et son taureau).

Bill Willingham et Matthew Sturges ont retrouvé la verve et l'irrévérence qui faisaient défaut aux 2 tomes précédents et Jack redevient un personnage aussi méprisable que charmeur. 2 groupes antagonistes de personnages des Fables trouvent le chemin pour pénétrer dans l'Americana, une version caricaturale et rêvée des États Unis. Ils ont tôt fait de se croiser et de s'allier pour se lancer dans 2 quêtes : rendre visite au père d'Hillary Page et mettre la main sur le magot du plus grands des vagabonds américains. Jack est accompagné par Raven, une variation sur la personnification du Farceur, de Paul Bunyan et de sa vache qui se révèle être un taureau et d'Humpty Dumpty, l'oeuf de la célèbre comptine anglaise.

Willingham et Sturges sont déchainés. Ils arrivent à rendre plausible le fait que Jack soit accompagné par un oeuf géant qu'il a recollé avec plus ou moins de soin, que cet oeuf a une carte au trésor dessinée sur son derrière et que la pièce manquante de cette carte se trouve dans le décolleté d'une bibliothécaire accorte. Ils nous emmènent dans tous les clichés de l'Amérique : le far-west, la banlieue paisible des années 50 habitée par des zombis, le saloon, Chicago à l'époque de la prohibition, New York en pleine comédie musicale, etc. Et enfin Jack renoue avec sa succession de conquêtes féminines grâce à une beauté callipyge. Cette suite de péripéties légères et drôles n'empêche pas l'intrigue globale d'avancer avec l'apparition d'un autre Littéral, assez sinistre. Les scénaristes insèrent petit à petit des personnifications de concepts littéraires, sans pour autant tomber dans la métafiction. Même la page consacrée dans chaque épisode aux divagations de Babe (le taureau de Paul Bunyan) est presque vraiment drôle.

Le dessinateur Russ Braun et l'encreur Adrew Pepoy ont enfin trouvé leurs marques et leurs illustrations atteignent un niveau supérieur. Les expressions faciales restent toujours aussi savoureuses. Les décors ont gagné une épaisseur et une identité que je n'espérais plus. La composition des pages reste très sage avec uniquement des cases en rectangulaires et avec quelques doubles pages utiles et spectaculaires sans pouvoir être réduites à une simple esbroufe.

Ce recueil comprend 5 épisodes, les numéros 17 à 21 de la série mensuelle. Les 4 premiers composent l'histoire intitulée Americana et le dernier revient sur une représentation d'Hamlet dans le village de détention des Fables, avec Gary assurant les missions de régisseur et de premier rôle. Il est illustré par Tony Akins. L'épisode est agréable et drôle et sert surtout à l'équipe des dessinateurs (Braun et Pepoy) attitrés pour prendre de l'avance sur la suite (Turning Pages).
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