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Critique de Pois0n
Une fois n'est pas coutume, difficile d'aborder cette critique en séparant les trois histoires de ce recueil, surtout si l'on considère à quel point les deux premières sont enchevêtrées. Car avant même de la lire, on découvre l'histoire de Rhiannon à travers celle de sa cousine, Brianna. Dès lors, il n'y a plus la moindre surprise lorsque l'on lit la suivante, puisque les évènements se croisent et que l'on sait déjà ce qu'il se passera et quand. le sentiment de relire la même chose mais d'un point de vue différent se fait méchamment sentir. Seul le dernier récit, celui d'Adriana, parvient à exploiter une troisième fois le même contexte en évitant la redite.
Le récit qui nous spoile allègrement le second et prépare le terrain pour le dernier est donc une histoire de deuil classique, où Arturo, plus avancé dans son veuvage que Brianna, dragouille sans vergogne (mais respectueusement) cette dernière. Si tout se passe très vite, sur quelques jours à peine, et que le format court (d'une centaine de pages) fait d'autant plus ressortir cette impression de rapidité, elle est en partie compensée par l'alchimie indéniable entre les deux personnages. L'attraction est là et crépite, palpable, et l'on a aucun mal à croire à leur amour naissant. Pour ce qui est de l'intrigue secondaire consacré à la vengeance de Brianna, par contre, il faut avouer qu'on reste sacrément sur notre faim vu la façon brouillonne dont tout ça est expédié.
Mais peut-être est-ce parce que l'« autre version » des faits est destinée à être longuement rebattue dans la seconde partie du livre, où Rhiannon rencontre et s'entiche du responsable des malheurs de sa cousine. Et du rabâchage, il y en a BEAUCOUP. Sauf que ce n'est pas le souci principal. Non, l'ennui, c'est que Kaal est l'exemple typique du personnage handicapé qui n'est là que pour servir de faire-valoir, à grands renforts de validisme crasse déguisé en bienveillance. Quand Rhiannon dérange ses affaires, le privant d'un seul coup de ses repères, c'est pour son bien, c'était mal rangé. Kaal grogne un peu, et c'est tout, finalement c'est pas si mal. Bonjour le message toxique envoyé aux lecteurs ! Alors, amis valides, quand une personne handicapée (et ce, quel que soit son handicap) vous demande de la laisser se débrouiller, LAISSEZ-LA SE DEBROUILLER. Juré. 90% du temps, votre « bonne volonté » fait plus de mal que de bien et quand on a besoin d'aide, on sait le demander. Un peu plus loin, c'est encore Rhiannon qui a idée de lui faire compter ses pas pour se repérer. ALORS. Je sais pas vous, mais le mec a été malvoyant puis aveugle depuis sa naissance, son âge n'est pas donné mais il a genre, au moins vingt-cinq piges, autrement dit, autant d'expérience à vivre avec son handicap. Et on voudrait nous faire croire qu'il n'y aurait jamais pensé lui même ? C'est n'importe quoi. Et je vous passe les longs discours internes de Rhiannon sur le fait que personne ne veut de lui, mais elle si, parce qu'elle arrive à le considérer pour autre chose que sa cécité. Ah ouais. Alors qu'il est précisément ramené à ça durant toute l'histoire...
Vous l'aurez compris, impossible pour moi de réussir à apprécier l'histoire en question dans ces conditions, tant elle m'a foutu vénère du début à la fin.
C'est donc le cerveau encore bouillonnant que j'ai attaqué la dernière histoire, qui s'éloigne des histoires autour de Kaal, Brianna et Rhiannon, pour se focaliser sur le couple déjà formé par un de leurs cousins (encore un !) et Adriana, qu'il a rencontrée pendant sa croisade. Sauf que contrairement à Vegas, ce qu'il se passe en terre sainte ne reste pas en terre sainte et Adriana trimballe ses traumas sans oser en parler à son promis, par peur qu'il se détourne d'elle. On pouvait craindre que Michelle Willingham ait géré aussi mal le viol que le handicap, mais heureusement, ce n'est pas le cas. Alors, évidemment, cet épisode est au centre des tourments d'Adriana, mais la jeune femme est écrite de manière réaliste, sans exagération. On appréciera aussi qu'elle soit bien entourée. Enfin, la présence d'un peu d'action dans la seconde moitié de l'histoire apporte une tension bienvenue. Tout n'est pas parfait non plus, mais la lecture est infiniment plus plaisante que lors de l'histoire précédente, aidée également par le sentiment de nouveauté, Liam et Adriana ne prenant part que de très loin aux évènements narrés précédemment et se déroulant simultanément.
Cette intégrale de la terre des Mac Egan, malgré les défauts rédhibitoires de sa seconde partie, n'est, dans son ensemble, mais une mauvaise lecture. Mais mieux vaut savoir à quoi s'en tenir avant de s'y lancer...
Le récit qui nous spoile allègrement le second et prépare le terrain pour le dernier est donc une histoire de deuil classique, où Arturo, plus avancé dans son veuvage que Brianna, dragouille sans vergogne (mais respectueusement) cette dernière. Si tout se passe très vite, sur quelques jours à peine, et que le format court (d'une centaine de pages) fait d'autant plus ressortir cette impression de rapidité, elle est en partie compensée par l'alchimie indéniable entre les deux personnages. L'attraction est là et crépite, palpable, et l'on a aucun mal à croire à leur amour naissant. Pour ce qui est de l'intrigue secondaire consacré à la vengeance de Brianna, par contre, il faut avouer qu'on reste sacrément sur notre faim vu la façon brouillonne dont tout ça est expédié.
Mais peut-être est-ce parce que l'« autre version » des faits est destinée à être longuement rebattue dans la seconde partie du livre, où Rhiannon rencontre et s'entiche du responsable des malheurs de sa cousine. Et du rabâchage, il y en a BEAUCOUP. Sauf que ce n'est pas le souci principal. Non, l'ennui, c'est que Kaal est l'exemple typique du personnage handicapé qui n'est là que pour servir de faire-valoir, à grands renforts de validisme crasse déguisé en bienveillance. Quand Rhiannon dérange ses affaires, le privant d'un seul coup de ses repères, c'est pour son bien, c'était mal rangé. Kaal grogne un peu, et c'est tout, finalement c'est pas si mal. Bonjour le message toxique envoyé aux lecteurs ! Alors, amis valides, quand une personne handicapée (et ce, quel que soit son handicap) vous demande de la laisser se débrouiller, LAISSEZ-LA SE DEBROUILLER. Juré. 90% du temps, votre « bonne volonté » fait plus de mal que de bien et quand on a besoin d'aide, on sait le demander. Un peu plus loin, c'est encore Rhiannon qui a idée de lui faire compter ses pas pour se repérer. ALORS. Je sais pas vous, mais le mec a été malvoyant puis aveugle depuis sa naissance, son âge n'est pas donné mais il a genre, au moins vingt-cinq piges, autrement dit, autant d'expérience à vivre avec son handicap. Et on voudrait nous faire croire qu'il n'y aurait jamais pensé lui même ? C'est n'importe quoi. Et je vous passe les longs discours internes de Rhiannon sur le fait que personne ne veut de lui, mais elle si, parce qu'elle arrive à le considérer pour autre chose que sa cécité. Ah ouais. Alors qu'il est précisément ramené à ça durant toute l'histoire...
Vous l'aurez compris, impossible pour moi de réussir à apprécier l'histoire en question dans ces conditions, tant elle m'a foutu vénère du début à la fin.
C'est donc le cerveau encore bouillonnant que j'ai attaqué la dernière histoire, qui s'éloigne des histoires autour de Kaal, Brianna et Rhiannon, pour se focaliser sur le couple déjà formé par un de leurs cousins (encore un !) et Adriana, qu'il a rencontrée pendant sa croisade. Sauf que contrairement à Vegas, ce qu'il se passe en terre sainte ne reste pas en terre sainte et Adriana trimballe ses traumas sans oser en parler à son promis, par peur qu'il se détourne d'elle. On pouvait craindre que Michelle Willingham ait géré aussi mal le viol que le handicap, mais heureusement, ce n'est pas le cas. Alors, évidemment, cet épisode est au centre des tourments d'Adriana, mais la jeune femme est écrite de manière réaliste, sans exagération. On appréciera aussi qu'elle soit bien entourée. Enfin, la présence d'un peu d'action dans la seconde moitié de l'histoire apporte une tension bienvenue. Tout n'est pas parfait non plus, mais la lecture est infiniment plus plaisante que lors de l'histoire précédente, aidée également par le sentiment de nouveauté, Liam et Adriana ne prenant part que de très loin aux évènements narrés précédemment et se déroulant simultanément.
Cette intégrale de la terre des Mac Egan, malgré les défauts rédhibitoires de sa seconde partie, n'est, dans son ensemble, mais une mauvaise lecture. Mais mieux vaut savoir à quoi s'en tenir avant de s'y lancer...
