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sur 370 notes
Second et dernier volume du diptyque de Connie Willis consacré à la vie des Londoniens pendant le Blitz, « All clear » relate la suite et fin des aventures de Mike, Eileen et Polly, trois historiens du futur coincés en 1940. Ceux qui trouvaient le rythme déjà trop lent dans le volume précédent ne seront pas ravis d'apprendre que l'auteur prend à nouveau tout son temps et que les réponses aux nombreuses questions que l'on se pose ne seront pas apportées avant les cent toutes dernières pages. Outre le rythme on peut également reprocher au roman les sempiternels détours pris par l'histoire sans que cela soit toujours justifié, ou encore les atermoiements sans fin des personnages qui échafaudent théorie après théorie sans qu'au final cela ne fasse avancer l'intrigue d'un pouce. Et pourtant, en dépit de tout cela, j'ai passé des heures de lecture absolument passionnantes et c'est avec énormément de regret que j'ai refermé la toute dernière page qui nous apporte toutefois la satisfaction de répondre à toutes les interrogations qui commençaient à s'accumuler au fil des pages. On ne réalise qu'alors toute la maîtrise de l'auteur et la qualité de son récit. Tout ce tient et chaque détail, même infime, a son importance, un peu comme dans ces romans d'Agatha Christie dont les personnages admirent justement à plusieurs reprises la capacité à berner ses lecteurs jusqu'à la fin.

Comme dans tous les ouvrages de Connie Willis que j'ai pu lire jusqu'à présent, le plus grand atout du roman réside dans l'incroyable travail de documentation effectué par l'auteur et grâce auquel on se sent pleinement immergé dans cette époque traumatisante de l'histoire de l'Angleterre. Vie quotidienne, rationnement, réquisition des civils afin de participer à l'effort de guerre, architecture, dates et lieux des raids... : il n'est rien sur lequel l'auteur ne s'est pas minutieusement documenté afin de fournir à ses lecteurs la reproduction la plus fidèle possible de ce que pouvait être la vie de tous les Londoniens lors du Blitz. On en apprend entre autre beaucoup sur les campagnes de désinformation lancées par les autorités anglaises afin de ne pas saper le moral des Londoniens et surtout d'induire les Allemands en erreur concernant les véritables lieu et date du débarquement en France. L'auteur se plaît aussi à multiplier les points de vue, nous donnant l'occasion de revivre aussi bien les heures difficiles traversées par la capitale britannique au moment des raids, que le quotidien des ambulancières, ou encore les événements qui se déroulèrent à Bletchley Park, le principal centre de décryptage du pays.

Mais la plus grande réussite de l'auteur reste celle d'être parvenu à parfaitement retranscrire l'état d'esprit des Londoniens de l'époque. de l'humble mère de famille au pompier volontaire en passant par l'acteur de théâtre ou encore la vendeuse d'un grand magasin, chaque personnage suscite l'admiration par sa capacité à rester d'aplomb malgré les circonstances tragiques et les épreuves endurées. Nul doute que l'intensité ressentie à la lecture du roman tient en grande partie au lien très fort qui se noue entre le lecteur et les personnages. Ce ne sont d'ailleurs pas nécessairement les protagonistes qui marquent le plus durablement le lecteur (même si j'ai personnellement une petite préférence pour l'historienne Eileen), mais plutôt les figurants : Binnie et Alf, l'infernal duo de gamins qu'on voudrait souvent étrangler mais qui apportent une irrésistible touche comique à l'histoire ; sir Godfrey, acteur shakespearien renommé participant à sa façon à l'effort de guerre : sans oublier tous les réfugiés de l'abri de Saint Georges, tous les veilleurs du feuDe Saint-Paul, les gardes de l'ARP, les ambulancières... On vit ces années terribles presque au jour le jour avec chacun de ces gens auxquels on ne peut s'empêcher de s'identifier ou d'y voir une figure familière. Des héros, oui, mais de ceux que l'on est susceptibles de croiser chaque jour dans la rue et non pas au cinéma.

Au moment de la célébration de la victoire et de la fin de la guerre en 45, l'un des protagonistes explique qu'elle « avait voulu venir là, pour assister à ça, depuis sa première année d'étude. Mais si elle l'avait étudié à ce moment là, elle ne l'aurait jamais apprécié à sa juste valeur. Elle aurait découvert les foules joyeuses, et les Union Jack, et les feux de joie, mais elle n'aurait pas imaginé ce que représentaient ces lumières allumées après tant d'années à se frayer un chemin dans l'obscurité, ce que signifiait de lever la tête vers un avion en approche sans être terrorisé, ni le plaisir d'entendre les cloches des églises après des années de sirènes. Elle n'aurait pas imaginé les années de rationnement, de vêtements pauvres, de peur tapie derrière les sourires et les acclamations, ni ce qu'avait coûté l'avènement de ce jour ». Or c'est exactement la même expérience que vit le lecteur : oui il y a des longueurs, oui il y a peut-être des détails dont on aurait pu se passer, mais ce sont justement tous ces détails, ces heures passées auprès de tous ces gens qui font que le lecteur prend véritablement conscience de l'épreuve qu'ils ont du traverser et de l'immense soulagement ressentie par cette population sinistrée mais invaincue.

Je comprend sans mal les défauts qui sont reprochés à ce roman et que je n'ai moi-même pas manqué de remarquer, pourtant cette lecture représente en ce qui me concerne un véritable coup de coeur. On ressent à la fois beaucoup d'émotion à l'égard de tous ces hommes, femmes et enfants qui ont enduré avec détermination et courage ces terribles années, et aussi de l'admiration devant la qualité de la reconstruction de cette époque dans laquelle je me suis sentie pleinement immergée. « Le grand livre » en était déjà la preuve, et ce diptyque ne fait que le confirmer : Connie Willis est une très, très grande auteure. Polly, Eileen, Mike, Alf et Binnie, Sir Godfrey et tous les autres vont me manquer...
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Dans ce deuxième volet du diptyque Blitz, nous suivons la suite des aventures des voyageurs temporels Mike, Eileen et Polly, ainsi que de plusieurs autres, dans l'Angleterre de la seconde guerre mondiale et in fine tout s'explique (All clear), nous comprenons pourquoi ils sont restés bloqués dans cette époque.
Ce livre reprend les recettes du premier tome, citations d'auteurs ou d'hommes politiques célèbres servant de titre à chaque chapitre, suspense à leur fin, description tangible de l'atmosphère londonienne (j'ai d'ailleurs appris que des représentations étaient données dans le métro pour faire oublier la guerre et ses misères aux habitants), passage d'un personnage à un autre, d'une année (si ce n'est d'un siècle) à une autre.
J'ai mieux apprécié cette lecture, je me suis attachée à certains protagonistes, bref, cette histoire (à l'intérieur de la grande) a été plus claire pour moi que dans le premier récit.
J'ai eu du mal à me détacher de cette lecture et je pense que l'autrice a bien mérité ces prix.
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Suite et fin du diptyque "Blitz", et ce tome fait quand même 920 pages.
Nous retrouvons les mêmes personnages qui essaient tant bien que mal de rentrer chez eux. Et malheureusement, on retombe de suite dans les longueurs qui m'avaient ennuyée pendant le 1er tome. On piétine avec notre trio de héros.
Ce livre est néanmoins très bien documenté sur la période qu'il décrit. On s'y croit et on entend les bombes tomber.
Par contre, même si j'ai ressenti une certaine lassitude durant ma lecture, j'ai adoré la fin. Tout s'imbrique parfaitement.
Bref, une bonne lecture mais qui aurait pu être réduite de moitié au moins.
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Il m'a fallu un certain temps pour reprendre mon récit où je l'avais laissé. Presque qu'un an. le retour a été un peu difficile et déstabilisant : il fallait me remémorer les différents personnages, leur identité de substitution, les situations, les lieux et dates dans lesquels ils vivaient au cours de l'Histoire. Je conseille vraiment de lire les deux tomes à la suite.
Dans « All Clear », deuxième tome de « Blitz », les égarés du temps vont tenter de se retrouver et de s'organiser pour survivre en laissant des indices qui permettront aux historiens du futur de retrouver leurs traces et d'envoyer une expédition de secours pour les ramener à leur époque… Polly, Merope et Michael perdent pied devant le mystère des portes de transfert fermées. Ils comprennent qu'ils ont atteint les limites de la théorie. Ils devaient tranquillement observer "de l'extérieur" comme des touristes mais ils n'ont pas résisté à la tentation de sauver ce qu'ils pouvaient. L'une n'est pas du tout intervenue dans les événements, la seconde, dans une certaine mesure, et le dernier, inconsciemment, est intervenu peut-être un peu trop.
Coincés dans l'Histoire, certains ont des dates limites, sorte de validité, et réalisent qu'ils devront apprendre à vivre «la vraie vie de cette époque», tenter de sauver leur peau, prier pour ne pas se trouver au mauvais endroit car la liste de Polly comprenant les lieux et heures des attaques aériennes devient peu à peu obsolète. Ils nous transmettent leurs questionnements, leurs angoisses. Ont-ils modifié le passé ? Ont-ils interféré avec l'Histoire ? Qu'est-ce qui est arrivé à Oxford ? Ils nagent en plein brouillard…
On est bien d'accord : Blitz est un roman historique sur la seconde guerre mondiale avec quelques aspects SF disséminés. L'auteur oublie de soigner son intrigue principale de voyage temporel qui souffre d'incohérences. On n'a pas d'explications sur le jeu des paradoxes temporels et sur le concept des points de divergence. Les personnages portent parfois plusieurs patronymes, sont éparpillés à des périodes et des endroits différents de l'histoire. Ils sont humains, vivants, dynamiques parfois plaintifs et hésitants, quelquefois stupides, souvent imprudents mais on s'y attache forcément. La seule « vie » des protagonistes est celle du présent, ils n'ont pas de passé, pas de famille, pas amis, pas de contexte. L'auteur développe les moments émouvants d'héroïsme ordinaire des civils londoniens. Elle met en lumière la force des femmes et leur influence efficace dans cette guerre. Elle avance le fait que les héros sont ceux qui un jour ont dit non et simplement continué à avancer.
L'auteur continue à délayer ses informations pour faire durer le suspense, les dialogues contribuent à la lenteur du roman et finalement cela m'a agacé. Pour exemple, retrouver le nom d'un champ d'aviation leur prend un temps infini. En outre, certaines questions ne recoivent pas de réponses (le lien familial entre Merope/Eileen et Colin ?)
Bref, c'était long mais c'était bon ! Osez, n'hésitez pas malgré le nombre de pages, profitez des talents de conteuse et d'historienne de Connie Willis pour plonger dans cette époque, comme si vous y étiez...
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En Résumé : Tout comme la première partie je ressors de ma lecture avec un avis plutôt mitigé. J'ai eu l'impression que l'auteur n'a pas pu maîtriser l'ampleur de ce qu'elle voulait mettre en place. On sent bien qu'elle s'est fortement renseignée et documentée sur la seconde guerre mondiale, offrant une toile de fond vraiment détaillée, complexe et passionnante, mais elle cherche à faire passer tellement d'informations sur le sujet qu'elle en oublie de soigner son intrigue principale de voyage dans le temps qui souffre d'incohérences et donne parfois plus l'impression d'avoir un livre d'histoire dans les mains. Les personnages principaux manquent de consistance et parfois d'intelligence, de plus quand on me présente un historien qui s'y connait moins que moi en histoire j'émets des réserves. Les personnages secondaires sont eux, pour le coup, vraiment intéressants, mais auraient mérités d'être moins nombreux et plus développés, surtout pour un roman de près de 1300 pages. Heureusement la seconde partie du roman se révèle beaucoup plus efficace. le style se révèle simple et efficace même si parfois il tombe un peu trop dans la simplicité et même le caricatural.

Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Deuxième partie du Blitz, avec des voyageurs temporels du futur coincés dans l'Angleterre de la Seconde Guerre mondiale.

La suite est dans la lignée du premier tome, un second pavé de plus de 700 pages, avec peut-être quelques longueurs au début, mais surtout des personnages sympathiques qui illustrent la contribution des héros de tous les jours dans l'effort de guerre des Alliés. Ils sont veilleurs de feu pour éteindre les bombes incendiaires qui menacent la cathédrale, ambulancières qui transportent les victimes, comédiens pour remonter le moral de leurs concitoyens.

Le roman raconte le quotidien des Londoniens pendant les bombardements, les maisons en ruine, les morts, la peur chaque fois qu'un bruit d'avion se fait entendre. Pour les Anglais, c'est une histoire du passé, mais je ne peux m'empêcher de penser à tous ces gens qui vivent encore quotidiennement ces émotions, en Syrie ou en Palestine par exemple…
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On avait quitté à la fin du premier tome nos héros Polly, Mike et Eileen coincés à Londres en plein Blitz. Les mêmes questions se posent : comment trouver le moyen de retourner dans le futur ? Pourquoi les fenêtres ne s'ouvrent-elles pas ? Ont-ils causé des divergences qui mettront en cause l'issue de la guerre ? Les historiens de 2060 sont-ils à leur recherche ?

1940, 1941, 1944, 1945, 1995, 2060...
Le temps s'arrête et s'entremêle, il faut rester bien concentré pour comprendre les méandres et subtilités du voyage temporel, d'autant plus que Connie Willis prend son temps et expose méticuleusement les interrogations , angoisses et pensées des personnages. C'est à partir de la seconde moitié du roman (935 pages en format poche...) que les choses commencent à s'emboîter et que le rythme s'accélère.

C'est néanmoins un roman passionnant, extrêmement bien documenté. L'immersion est totale : j'ai adoré découvrir le quotidien des londoniens, l'ingéniosité des services secrets, la débrouillardise d'Alf et Binnie, le courage des hommes et femmes de cette époque, au service d'une même cause, d'un même objectif. L'autrice leur rend un véritable hommage.
Une lecture qui se mérite, à découvrir absolument.






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Bon maintenant je comprends les récompenses qu'à pu avoir ce roman !
Si il y a encore quelques longueurs au début de cette deuxième partie, c'est assez vite oublié car enfin les choses bougent pour nos trois héros !
C'est toujours difficile d'en parler sans rien dévoiler mais tout va s'éclairer enfin et avancer surtout ! Car j'avais une impression de stagnation . Et on va enfin comprendre l'importance des deux personnages qui se trouvent en 1944 et le lien avec Polly, Eileen et Matthew! ça donne presque envie de tout relire ^^ En tout cas je suis ravie de la suite de l'histoire et cette immersion totale pendant le Blitz , qui m'a beaucoup éclairée sur comment on pouvait continuer à vivre sous les bombes. Instructif, passionnant, où les petits détails ont leur importance , c'est vraiment une super idée et j'ai hâte de lire ses autres romans sur les voyages dans le temps .
Challenge Mauvais genre
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Je l'ai appris à mes dépens, mais cette duologie « Blitz » fait suite à son roman « Les veilleurs ». Par ailleurs, ce n'est que vers la moitié de ce second tome, que Connie Willis en fait de trop nombreuses références, quitte à divulgâcher les lecteurs et lectrices (dont je fais partie) qui ne l'ont pas lu.

Connie Willis est une femme, talentueuse, très bavarde. Ce second opus est gonflé à l'outrance avec ces presque 900 pages. J'ose à peine imaginer mes mains si j'avais opté pour l'intégral. Autant « Black out » m'avait scotché et j'ai enfilé les pages avec gloutonnerie, autant « All clear » souffre, sur les cinq cents premières pages, de longueurs gênantes. le gros point négative réside dans le cheminement des événements. Ils se suivent et se ressemblent. Outre ces nombreuses pages noircies, Connie Willis nous ballade à la fois en 1941 (qui prend une très grande partie de l'histoire), en 1944, un peu en 1945, mais aussi (vers la fin) en… 1995. Dommage, parce quand on se sent bien avec les préparatifs du débarquement, on repart en arrière avec notre trio de voyageurs temporels.

Le personnage que j'ai le plus apprécié est Mike Davis (Mickaël dans la vraie vie). Il se retrouve dans des situations cocasses qui m'ont bien fait sourire.

Nous rencontrons du beau monde. Ainsi, nous verrons la Reine (Elizabeth Bowes-Lyon), le général George Patton, Agatha Christie, Alan Turing. Connie Willis offre un merveilleux hommage aux femmes et aux hommes qui participé à victoire britannique sur l'Allemagne nazie. Ceux ce sont les vrais héros. Grâce à cette lecture, j'ai appris beaucoup de chose, nous français n'imaginions pas la vie des Anglais durant la Seconde Guerre Mondiale. À cela s'ajoute une multitude de références à ses paires, notamment Agatha Christie, Charles Dickens et bien évidemment Shakespeare dont elle nous abreuve de citation dans ses dialogues.

Ce qui est intéressant, c'est de suivre les différents protagonistes, des personnages pas si secondaires que cela. Ils jouent tous un rôle important dans l'aventure de nos trois voyageurs temporels. C'est même sympa de les voir à différente époque. Connie Willis s'amuse avec les paradoxes et l'histoire, comme si chaque action était déjà écrite à l'avance.

Un bon gros pavé qui aurait gagné à être allégé d'au moins 300 pages, mais j'ai plutôt bien apprécié ce voyage en Angleterre. J'envisage de lire « Les veilleurs », mais dans l'immédiat.
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Oxford, 2060. Désormais les historiens utilisent le voyage temporel pour étudier l'Histoire. Michael, Merope et Polly se rendent à différentes époques de la Seconde Guerre mondiale pour leurs études.*

J'avais déjà lu le tome 1 en 2014, mais après tout ce temps, mes souvenirs n'étaient plus assez précis pour passer directement à la suite. Je l'ai donc relu – dévoré serait plus exact – et cette fois-ci j'avais le tome 2 sous la main, j'ai donc pratiquement enchaîné les deux tomes. Et malgré les 1700 et quelques pages que ça représente, ça a été très vite. Beaucoup trop vite, j'en aurais voulu encore!

La première chose à savoir (et que j'ignorais) avant de se lancer dans cette lecture, c'est que cette duologie appartient au même cycle qu'un autre dyptique, celui d'Oxford Time Travel, qui se passe avant et a pour personnages principaux le Professeur Dunworthy et son jeune et enthousiaste comparse, Colin. Vous pouvez lire Blitz sans avoir lu les deux tomes qui leur sont consacrés, les références qui y sont faites n'entravent pas la lecture, mais vous serez spoilés sur cette série. Je compte les lire malgré tout, mais j'aurais aimé connaître leur existence plus tôt, pour lire tout ça dans l'ordre et, peut-être, avoir plus d'infos sur le voyage temporel, qui est finalement assez peu expliqué ici.

Pour ce qui est des deux tomes de Blitz, on se retrouve plongé-e-s dans la Deuxième Guerre mondiale avec les héros, à différentes moments. Sachant que les protagonistes ont fait plusieurs séjours à cette époque, sous des noms différents et pas forcément dans l'ordre chronologique. Parfois on n'est pas très sûr-e-s de qui est qui et, à ma première lecture, j'avais parfois ressenti un peu de confusion. Mais au fil de la lecture, on finit par accepter de ne pas tout comprendre tout de suite et finalement tout finit par s'éclaircir et s'emboîter parfaitement. Il faut juste avoir la patience d'attendre que les choses se recoupent et d'avoir suffisamment d'élément pour les remettre dans l'ordre. Avec le voyage temporel, tout est possible s'agissant de chronologie, après tout ^^

Le mélange SF-Histoire fonctionne vraiment bien, c'était vraiment palpitant et passionnant. On apprend énormément de choses sur la Seconde Guerre mondiale, sans que ça soit jamais rébarbatif ou ennuyeux. Mais des questions éthiques se posent également aux voyageurs temporels: peut-on rester indifférent-e à ce qui et ceux qui nous entourent et donc ne pas agir? Est-il possible de modifier le passé? Si oui, à quel prix? Est-ce que le fait d'observer n'est pas en lui-même un facteur de modification de l'objet observé? Etc.

Vous l'aurez compris, j'ai vraiment aimé ces romans, ç'a été extrêmement addictif et j'étais triste de quitter cet univers et ses personnages en tournant la dernière page (d'autant que la conclusion m'a semblé un peu rapide). Je vais me pencher de plus près sur les oeuvres de Connie Willis, au cas où d'autres titres appartenant à ce cycle m'aient échappé ^^

Je recommande très vivement évidemment, mais attendez-vous à devoir fournir un effort de concentration, c'est une lecture qui demande un certain investissement.

*Si vous connaissez la série des Chroniques de St Mary, ce pitch vous semblera peut-être familier. En y regardant de plus près, vous constaterez que les livres de Connis Willis sont plus anciens. Je ne sais pas si une série a inspiré l'autre, mais si c'est le cas, c'est dans ce sens. Et puisqu'un pitch similaire appelle forcément la comparaison, je dirais seulement que je trouve Blitz nettement plus aboutie à la fois dans la narration et dans l'aspect historique. ça ne m'empêche pas d'apprécier les deux séries, mais je les lis dans une optique totalement différente.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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