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Critique de AgatheDumaurier


Des mecs fous furieux qui s'entre tuent dans le désert d'Afrique du Sud à coups de Glock, de AK 47, de chais pas quoi encore 258H12 machin...Déjà, le name dropping sur les armes, ça m'énerve.
L'auteur se prend pour Tarantino, et Tarantino m'énerve. Avec ses mecs sur fond de western qui se canardent au ralenti.
Je n'ai pas très bien compris la morale de l'histoire : comme il y a eu un délit de fuite sur un parking et qu'une jeune fille est morte des suites de ses blessures, un policier justicier solitaire va partir décimer une dizaine de types dans une petite ville où, visiblement, la loi n'a que très peu d'importance. Certains de ces gars n'ayant pas fait grand chose de mal à part être des figurants sur la zone de combat, je ne comprend pas pourquoi leur vie a moins d'importance que celle de la fille du Cap...J'en déduis que notre héros, Turner, s'arrange bien avec sa conscience...
Essayons d'être claire : d'abord, c'est en Afrique du Sud, le pays le plus dangereux du monde, il paraît. Confirmé dans le roman : ça canarde à bout portant pour un oui pour un non. Ensuite, comme c'est l'Afrique du Sud, la société est très très très tendue. La violence est partout, et l'intérêt que vous porte la justice n'est pas la même selon votre couleur de peau. Donc une "fille des rues" qui meurt un soir suite à un accident de 4*4, tout le monde s'en fiche, sauf Turner le Desperado. Qui résout très vite l'enquête : le complice de l'écraseur a laissé son portable sur place avec les photos, les noms et tout. Trop easy. Vite, Turner prend son AK 47, et fonce dans le désert pour régler l'affaire. Il va devoir affronter la clique sans scrupule et sanguinaire d'une blonde richissime, dure comme le diamant avec son regard bleu acier et son mari Rambo barbu, qui extrait du manganèse d'un sol stérile et mortifère. Elle fera tout pour protéger son fils qui a écrasé la jeune fille mais qui ne le sait pas, il était trop bourré.
Voilà voilà. J'oublie la partie dans le désert, où Turner survit grâce à une méthode bien à lui...J'oublie aussi que c'est un maître du tai-chi, et qu'il vous tue d'un doigt, comme Ken le survivant...
Donc bon, ça se lit très vite et très bien, c'est très divertissant, mais, pour l'Afrique du Sud, la complexité des rapports sociaux, le poids de l'histoire, l'infection du racisme, tout ce que j'aurais aimé savoir de façon non caricaturale, à la Joyce Carol Oates dans Maudits ou ailleurs, on repassera. D'ailleurs l'auteur n'est pas un Sud Africain, et ça se sent. le désert est un décor pour son western tarantinien, rien de plus ; j'ajoute quelques clichés en noir et blanc et je mélange. Dommage. Je ne sais toujours rien sur l'Afrique du Sud, sauf le superficiel.
Je remercie Babelio et les éditions Sonatine pour cette lecture et les réflexions qu'elle m'a suggérées !
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