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Citations sur Julian (26)

Elle a beau nous faire très envie, la paix permanente est un rêve. La guerre, par contre! La guerre fait partie intégrante de l'ordonnancement divin de l'univers, sans lequel le monde baignerai dans l'égoïsme et le matérialisme. La guerre est le vaisseau même de l'honneur, et qui de nous pourrait supporter un monde dépourvu de la divine folie de l'honneur?
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Il se tenait encore et encore debout, tel un ange descendu sur terre déguisé en fantassin: le grossier monde matériel ne pouvait l'atteindre et il était aussi invulnérable aux effusions de sang qu'un éléphant aux morsures de puces.
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Tirer une balle dans le cœur ou la cervelle de son semblable, même si celui-ci s’évertue à faire de même dans les vôtres, crée ce qu'on pourrait appeler un souvenir inassimilable : un souvenir qui flotte sur la vie quotidienne à la manière d'une tache d'huile sur l'eau de pluie.
Mélangez cette eau dans la citerne, éparpillez l'huile en gouttes innombrables, dispersez-la autant que vous voudrez, elle ne se mélangera pas et la tache finira par revenir, intacte et toujours aussi abominable.
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- Tout cela n'a pas d'importance, ai-je affirmé.
- Là, tu te trompes, à répliqué Julian. Ne commets pas l'erreur de penser que parce que rien ne dure, rien n'à d'importance.
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J'ai inspecté l'objet d'un œil sceptique. Le titre en était "Histoire de l'Humanité dans l'Espace".
"Encore la Lune, ai-je constaté.
— Lis-le pour toi.
— Un tissu de mensonges, à n'en pas douter.
— Avec des photographies.
— Les photos ne prouvent rien. Ces gens-là pouvaient tout faire avec.
— Eh bien, lis-le quand même", a conclu Julian.
À vrai dire, l'idée m'excitait. Nous avions eu cette dispute à de nombreuses reprises, Julian et moi, surtout par les nuits d'automne quand la lune pesait bas sur l'horizon. Des gens ont marché dessus, disait-il en montrant du doigt le corps céleste. La première fois, j'ai ri, la seconde, j'ai répondu : "Oui, bien sûr, j'y suis moi-même monté un jour, en grimpant à un arc-en-ciel lubrifié…" Mais il ne plaisantait pas.
Oh, j'avais déjà entendu ces histoires par le passé. Comme tout le monde. Des hommes sur la Lune. Ce qui me surprenait, c'était que quelqu'un d'aussi instruit que Julian y crût.
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J'appelle cela le paradoxe du monothéisme. Compare un chrétien avec un païen adorateur de la nature : si le champ de maïs du païen est ravagé par une tempête, il peut le reprocher au dieu du cyclone, et si le temps est bon il en remercie mère soleil ou quelque chose du même genre ; tout cela, bien que dépourvu de bon sens, suit une certaine logique grossière. Mais avec l'invention du monothéisme, une seule divinité est obligée d'assumer la responsabilité de toute joie et tragédie contradictoire qui se présente. Il lui faut être à la fois le dieu de la tempête et celui de la brise agréable, jouer un rôle dans le moindre acte d'amour ou de violence, dans la moindre naissance bienvenue et le moindre décès prématuré.
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L'année 2172 était arrivée à sa dernière extrémité et avait glissé dans ce sépulcre hanté qu'on appelle le Passé. Nous étions à présent en 2173, année durant laquelle Deklan, l'oncle de Julian, allait une fois de plus se voir intronisé président incontesté des États-Unis, d'un océan à l'autre et de l'équateur au pôle, et je me suis souvenu que j'étais désormais, et allais rester quelque temps, un guerrier de ce parti. Au printemps, peut-être serais-je en train de me battre pour chasser les Hollandais de l'enceinte sacrée du Labrador, pour récupérer notre droit au bois, à l'eau et aux minéraux de cet État contesté, et pour défendre notre souveraineté de droit divin sur le passage du Nord-Ouest. En deux mots, j'étais, irrévocablement, un soldat américain.
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Je n'avais montré ma première nouvelle terminée à Sam Godwin que deux ans auparavant, "un garçon Américain : ses aventures dans l'Europe Ennemie". Sam en avait loué le style et l'ambition tout en soulignant un certain nombre de défauts : les éléphants, par exemple, n'étaient pas originaires de Bruxelles et leur masse leur permettait en général d'éviter de se retrouver cloués au sol en cas de lutte contre des garçons américains ; un voyage de Londres à Rome ne pouvait s'accomplir en quelques heures, même sur un cheval "très rapide"... et Sam aurait pu continuer dans cette veine, si je n'avais trouvé une excuse pour quitter les lieux.
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- Tu aimais déjà les livres, non ?
- Avant même de savoir ce qu’ils signifiaient. La plupart de ceux que j’ai trouvés étaient dégoûtants et avaient pris l’eau, mais il restait une page lisible ici ou là. Je n’ai pas simplement lu ces fragments, Adam, je les ai presque appris par cœur. C’était une sensation bizarrement délicieuse rien que de les avoir dans la main… comme si j’avais trouvé le moyen d’écouter une conversation dissipée un siècle plus tôt dans les airs.
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Chacun de nos pas résonnait dans les crânes de nos ancêtres, et j'ai eu l'impression de marcher non sur la terre, mais sur des siècles.
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