Louise et les méandres de la vie

Le monde de Louise s'écroule : elle a été cambriolée. Elle retrouve son appartement sens dessus-dessous mais ce qui l'affecte le plus, c'est la disparition de son PC portable, sur lequel elle venait de terminer la rédaction de son premier roman. Une véritable catastrophe. Elle n'avait pas songé à effectuer de sauvegarde. Il est trop tard. Elle est effondrée.
L'ordinateur de Pierre, metteur en scène au théâtre, rend l'âme. Avec son ami Lucien, attaché de presse, il se rend à cash-Truc pour en racheter un, pas trop cher et quand même sous garantie. Peu doué en informatique, Pierre le plante rapidement. Après diverses manipulations, Lucien parvient à le relancer. Quelle n'est pas leur surprise de voir apparaître un dossier inconnu. C'est le roman de Louise, qu'ils lisent et découvrent avec plaisir. Bien décidés à lui rendre son oeuvre et son appareil, les deux compères se mettent à la recherche de l'infortunée cambriolée. Grâce à une photo ,qui était également apparue à l'écran du PC, ils vont, en parcourant les réseaux sociaux, la retrouver via la page de son amie Anne. Rendez-vous est pris. Louise est incertaine. Elle a peur d'un canular ou d'être victime d'un pirate ou d'un pervers. Elle se rend donc au rendez-vous avec son amie. Comme par miracle, les deux comparses Lucien et Pierre lui disent que justement, travaillant dans l'événementiel, ils connaissent un éditeur qui pourrait être intéressé par ce roman. Tout est trop beau pour être vrai. Pourtant, c'est la réalité. On se doute qu'une idylle va se nouer entre Pierre et Louise et une autre entre Lucien et Anne. le roman est intéressant et brosse de très jolis tableaux psychologiques des différentes personnes. Louise est atteinte de maladie coeliaque et vit de façon fort solitaire avec son chat. Pierre est porteur d'un lourd fardeau. Son grand-père, juif, semble avoir collaboré avec l'ennemi et son fils, honteux n'a jamais voulu aborder le sujet avec lui.
L'autrice revient également sur l'horrible période que nous avons connue avec la pandémie mondiale de COVID et tout ce que cela a entraîné comme décès, mesures sanitaires, isolement, confinement, souffrance des soignants, fermeture de tout ce que le gouvernement a jugé comme non-essentiel, perte de travail pour certains, entraînant un changement radical de notre mode de vie. Nous sommes face à un roman catalogué « Feel Good ».
J'ai apprécié cette lecture, bien que j'aie trouvé cette histoire un peu naïve et trop fleur bleue, à la limite mièvre. Tout est si beau que l'on a l'impression de se trouver dans un monde de Bisounours, très éloigné de la réalité. Pourtant, le moment que j'ai passé était sympathique. En réalité, nous n'avons pas trop l'occasion d'avoir des instants un peu porteurs d'espoir et dépourvus d'anxiété. J'ai bien aimé.

J'ai demandé ce service presse car l'histoire me semblait belle et intéressante, et c'est ce que j'en ai pensé pendant une très grande partie de ma lecture.

Mais j'aurais aimé que l'autrice s'arrête une quarantaine de pages avant la fin.

Cela lui aurait évité de mettre dans ce roman plutôt agréable à lire des propos incohérents sur le covid, les libertés individuelles, le racisme…

"Tolérance zéro pour toute parole trop explicite et considérée comme injurieuse pour son prochain. le nom de certains gâteaux était banni, au nom du racisme, alors que bien des personnes de couleur n'y voyaient pas de malice."

Punir les personnes qui tiennent des propos racistes, homophobes, portant atteinte à des minorités ? Valérie Winnykamien n'en voit pas l'utilité, alors allons réécrire certains textes de Loi pour qu'ils soient à son goût !

Quelques pages avant la fin, Pierre, petit-fils d'un homme juif ayant potentiellement collaboré avec les nazis pendant la Seconde Guerre Mondiale, boit un coup de trop et fait des parallèles n'ayant pas lieu d'être entre la situation de 39-45 et la crise sanitaire actuelle. C'est totalement déplacé, on est d'accord.

Plus tard, Pierre (ce génie) trouve la solution miracle au covid : laisser mourir les personnes fragiles et apprendre à vivre avec le virus. Parce que, pourquoi se vacciner ou se confiner, après tout ? Autant laisser faire la sélection naturelle !

C'est donc un roman que j'ai apprécié, jusqu'à ce qu'il dérape, quelques pages avant la fin.

Je trouve cela très dommage d'avoir voulu tourner un roman abordant autant de sujets forts (certaines maladies très rarement mises en avant, le handicap, le devoir de mémoire…) en une prise de position politique, transformant toute une histoire en un simple flyer contre les mesures prises pendant cette crise sanitaire.
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C'est à la découverte d'une nouvelle plume de ma ville que je vous convie aujourd'hui. Un premier roman auto-édité chez Jets d'encre. Une auteure autodidacte, Valérie Winnykamien de formation artistique vit à Limal.

Louise est desepérée depuis le cambriolage dont elle a été victime il y a quelques mois. Son ordinateur portable a été dérobé, il contenait son premier roman et depuis plus rien ne va, tout est devenu compliqué.

Elle remonte la pente petit à petit car la vie continue, elle vient de décrocher un travail à mi-temps dans une sandwicherie car il faut bien vivre mais surtout parce qu'elle souhaite continuer à disposer de temps pour écrire.

D'autre part, on fait connaissance avec Pierre qui traîne avec lui ses démons, son mal-être, ses secrets du passé. Grâce à son ami Lucien, il va enfin les affronter et entreprendre les recherches sur la véritable personnalité de son grand-père Eric ou Moshé. Ce second prénom, il l'a découvert à la mort de celui-ci.
Mais qui était-il réellement ?

C'est en cherchant sur un ordi acheté d'occasion qu'il va découvrir l'existence de Louise...

"Les méandres de la vie" vont faire en sorte qu'ils se rencontrent et puissent l'un comme l'autre faire fi de ce lourd passé. L'espoir, une renaissance, la vie quoi ... et je peux vous affirmer que vous n'êtes pas au bout de vos surprises.

Valérie Winnykamien ne manque pas d'idées, cela foisonne de toutes parts. On sent qu'elle bouillonne d'inspiration. Charme du débutant cette envie de vouloir tout partager avec fougue, et cela fonctionne. J'ai pris plaisir à la lecture ... car la langue est jolie, fluide. Un style simple, naturel et efficace. Il y a quelque chose d'intéressant à suivre.

Une plume qui mériterait un accompagnement au travail rédactionnel afin de canaliser les idées et de donner plus d'épaisseur aux personnages et d'arriver à un résultat plus abouti.

Ce roman a été écrit pendant le confinement et la dernière partie résume bien notre ressenti durant cette période, une description de cette drôle d'année, un peu comme un docu-émotion de cette période écoulée.

Je me répète, beaucoup d'idées, un peu trop, un style fluide, une lecture agréable sans prise de tête. Un talent en pleine éclosion à suivre.
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Le commentaire de Carole :
La vie n'étant pas toujours un chemin simple et sans détour, voilà que Louise par un manque de précaution en subit les conséquences. Un vol à son domicile la dérobe de son portable qui contenait l'exemplaire unique de son futur et premier roman. Elle comptait sur l'édition de son livre pour gagner sa vie, alors elle n'a pas le choix, elle va devoir se trouver du travail. Parallèlement, Pierre tente de découvrir d'où viennent ses racines et spécialement la vie secrète de son grand-père qui est décédé, il y a plusieurs années. Dans le feu de l'action lors des recherches effectuées sur Internet, son portable s'éteint à jamais. Son ami Lucien l'amène aux cash-truc, l'endroit où on peut trouver de tout usagé. Vous aurez deviné qu'il va se retrouver avec le portable de Louise et par le fait même découvrir l'épreuve de son roman. Il va tenter de retrouver Louise et une première rencontre aura lieu, une belle chimie s'installe entre eux. L'histoire est prévisible, mais quand même agréable à lire. Par contre j'ai eu l'impression de lire un roman comportant trois volets incomplets. Tout d'abord, j'aurais aimé en savoir davantage sur Louise qui est écrivaine, elle adore son chat Couineur, mais malgré les drames qu'elle subit, je n'ai pas senti les émotions qui s'y attachent. Ensuite, on sait que Pierre est hanté par le passé de son grand-père juif, c'est très intéressant, mais ça manque de développement et pour la finale, l'auteur nous décrit exactement ce que nous vivons depuis plus d'an avec le virus de la Covid-19. Cette dernière partie est quant à moi superflue, car il n'y a pas vraiment de lien avec les personnages. Bref, ce n'est pas ennuyant à lire au contraire, mais on remarque le peu d'expérience de l'auteur et je suis convaincue que si elle persévère, elle en sortira gagnante.
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