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Bon c'est sur, quand on a écrit « La griffe du chien », « Dernier verre à Manhattan » du bien nommé Don Winslow peut paraître un peu léger. Pourtant, il y a dans cette histoire d'espionnage, de poker menteur, une petite musique qui s'écoute (se lit) avec un certain plaisir. D'autant plus que le détective privé Walter Withers possède un sens du second degré et de la répartie qui font souvent mouche. Ajoutez à ça des personnages qui forcément vous rappelleront d'illustres personnalités, une ballade dans le New-York des années 50/60 bien agréable, le tout baigné dans une ambiance jazzy du plus bel effet. Alors un « Dernier verre à Manhattan », pourquoi pas !
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Play it again, Don…

Ai-je déjà suffisamment dit ou écrit l'intérêt que je portais à l'immense Don Winslow ? Probablement… Mais pas encore assez, donc en revoilà une lampée. Car si sa fabuleuse trilogie (Griffe du chien/Cartel/La Frontière) lui a permis d'atteindre une renommée internationale justifiée, elle m'aura poussée de mon côté à reprendre un à un ses livres plus anciens. Et quel régal !

Un dernier verre à Manhattan – traduit par Philippe Loubat-Delranc – est un petit bijou de nostalgie. New-York à la fin de 1958, Manhattan se prépare à fêter Noël dans cette ambiance à la fois froide et festive qu'imagine sans peine quiconque s'y est rendu à cette période. Jeune retraité de la CIA, Walter Withers est désormais rangé des barbouzeries et officie comme simple enquêteur privé. Une mission de protection et le cadavre d'une pulpeuse actrice blonde découvert au petit matin plus tard, et voilà Withers replongé au coeur d'un panier de crabes où politiques, mafieux, CIA, et FBI se disputent des enregistrements sur l'oreiller compromettants.

Un jeune sénateur démocrate ambitieux, son frère en éternel chaperon, sa femme en épouse digne et rayonnante, une maîtresse hollywoodienne un brin dépressive… Ça ne vous rappelle rien ? Bah oui, bien sûr… C'est la seule couverture fictive volontairement grossière que Winslow s'autorise, car pour le reste, de Hoover à Nixon en passant – hommage appuyé aux Giants – par Gifford, il convoque toute une époque au service d'une intrigue certes légèrement plus faible qu'à l'habitude, mais tellement nostalgique.

Car l'essentiel est là : lire Un dernier verre à Manhattan, c'est se laisser porter dans une flânerie menant de Broadway à Battery Park, d'un cocktail mondain au Plazza à la back-room d'une boîte gay dans l'East End, d'un club de jazz paumé du Village jusqu'au récital de la belle Anne à l'Apollo…

C'est réussir à lire tout en fermant les yeux, et susurrer un bourbon en main : « Play it again, Don… ».
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Anniversaire de l'assassinat de John Fitzgerald Kennedy oblige, les éditions du Seuil exhument cette année un roman déjà ancien de Don Winslow mais jamais traduit jusqu'à présent mettant en scène le futur président des États-Unis au moment où il n'est encore qu'un sénateur aux dents longues, à la fin de l'année 1958. Nul besoin en effet d'une grande culture historique pour reconnaitre JFK et Bobby derrière les frères Keneally de Winslow, ni Jacqueline derrière Madeleine, et encore moins Marilyn Monroe derrière Marta Marlund.

Nous sommes donc à la Noël 1958 à New York. Walter Whiters, ancien agent de la CIA en Scandinavie vient de démissionner pour retrouver Manhattan et a trouvé une place de détective dans une agence de la ville. C'est dans le cadre de ce travail qu'il est amené à veiller sur Joe Keneally, jeune sénateur démocrate comptant bien obtenir l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle. Mais Whiters se rend rapidement compte que, plus que d'assurer la sécurité du politicien, il est là pour servir d'alibi et couvrir les écarts d'un Keneally volage trompant sa femme avec l'actrice Marta Marlund. Une mission plus compliquée qu'il n'y paraît lorsque l'on sait que la compagne de Whiters, chanteuse de jazz, ne cache pas ses sympathies socialistes, que J. Edgard Hoover aimerait bien obtenir des dossiers compromettants sur Keneally et que Marta Marlund court au devant d'un destin tragique.

Lorsque paraît un roman d'un auteur à succès qui, pourtant, n'a pas été traduit presque vingt ans après sa parution en version originale, il est légitime de s'interroger sur sa qualité. Et, de fait, il est indéniable que Dernier verre à Manhattan ne restera pas dans les mémoires comme l'un des meilleurs livres de Don Winslow. Récit cousu de fil blanc et enchaînement de rebondissements à base de nervis d'hommes politiques, d'agents fédéraux et d'espions américains et russes laissent peu de place à l'étonnement et même, parfois, n'évitent pas un vague ennui.
Pour autant, aussi attendue que soit l'intrigue, tout n'est pas à jeter dans ce roman. Car si Winslow ne s'est pas embarrassé de nuances et d'originalité du côté de l'histoire, il a par contre mis beaucoup d'âme dans la mise en place du décor, ce Manhattan disparu et sans doute fantasmé de la fin des années 1950 baigné dans l'ambiance de Noël et du jazz. Cette description de LA ville côté haute-société et bohème avec ses musiciens et ses écrivains de la beat generation est sans nul doute la belle réussite de l'ouvrage.

Roman d'atmosphère plus que roman policier ou d'espionnage, Dernier verre à Manhattan n'est ni mauvais ni très bon ; un moyen de passer un bon moment, de s'immerger dans un lieu disparu et qui bénéficie d'une description qui le rend plus magique qu'il l'a sans doute jamais été, plus beau, plus lisse, plus conforme à ce que l'on voudrait qu'il soit. Bref, un petit côté Happy Days version riche et célèbre. de quoi passer un bon moment sans conséquences avant d'oublier et de lire autre chose.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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♪ ♫...The great big city's a wondrous toy just made for a girl and boy
We'll turn Manhattan into an isle of joy… ♪ ♫

Forcément, la tentation était trop grande, j'ai fini ce roman en écoutant avec ravissement la voix d'Ella Fitzgerald et cette ode à New York, ville si chère au coeur de Don Winslow.

Amour partagé par son héros, Walter Whiters, membre de la CIA, chargé d'obtenir des informations cocasses sur les cadres de l'URSS en pleine guerre froide, qui décide de tirer sa révérence. Il quitte la Suède pour retourner dans sa ville de coeur, la flamboyante New York City, accompagné de son amoureuse, chanteuse de Night-Club. L'y attends un poste à priori tranquille, de détective privé. Dans le cadre de ses missions, il est officiellement chargé d'assurer la sécurité dans une soirée mondaine organisé par un sénateur et son épouse. Officieusement, il se retrouve en réalité être la couverture dudit sénateur, permettant à ce dernier de batifoler tranquillement avec sa maîtresse, à l'abri des regards de J. Edgar Hoover et de ses sbires du FBI. Sauf que les choses se corsent légèrement quand la maîtresse en question est retrouvée morte…

Don Winslow, qui devient lecture après lecture un de mes auteurs fétiches (à savoir que je n'ai même pas encore lu la saga La griffe du chien, étant du genre à garder le meilleur pour la fin…) nous entraîne là dans une enquête sur fond de guerre froide, de jazz et de lumières scintillantes, émaillée par les touches d'humour du très classe Walter Whiters.

Forcément, on pense à Kennedy, à Marilyn et à toutes ces histoires d'espionnage, de sécurité nationale, de pouvoir, de connivences avec la mafia, les intellectuels, les artistes…

C'est toujours un plaisir de retrouver la plume dynamique de Don Winslow, ses personnages à l'humour plein d'élégance, encore plus dans cette ambiance fin des années 50. On est totalement emportés dans la grosse pomme, avec toutes les références musicales, littéraires, cinématographique, symbole de toute une époque.

Petit bémol ; le long, très long match de football américain qui m'a profondément ennuyée ; en bonne française, je ne connais pas ce sport et ne comprend rien à ses règles, si bien que les longues descriptions, les références à des joueurs connus et à des actions pleines de tensions m'ont laissées de marbre.
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Ouiii je sais, Don Winslow a écrit La Griffe du chien, ouiii je sais c'est géniaaaal, nooon je ne l'ai pas lu, pas trop attirée par les narcotrafiquants at all, même très bien écrit....
Alors ce dernier verre à Manhattan, c'est une sorte de rubix-cub, où il faut mettre en ordre chaque facette. Que sont : la CIA, le FBI, et la NYPD, la mafia locale, le clan Kennedy qui rêve de remporter la présidentielle en 1960, les plans cul de JFK, les tristesses de Jackie, les espions de l'est, les espionnes plutôt, ''pièges de miel'', sans oublier la vie gay, et les poètes foutraques de la beat generation... Et notre héros Walter, qui fréquente tout ça et essaie au moins de s'en sortir vivant. Sur des airs de jazz.
Le rubix-cub est tout en place à la fin, beau travail ! Non, je ne spoile pas, j'admire le boulot.
Ca m'a vraiment enquiquiné de refermer ce livre. Je me serais bien baladée longtemps encore avec la joyeuse troupe, dans un New York de l'époque pré-sixites. On y est, on y vit, on regarde les frère Kennedy danser dans l'ombre leur tango sans paroles, ce qui renvoie au livre de Marc Dugain "Le jour où Kennedy n'est pas mort", les Kennedy (alias Keannely dans le livre), je sens même leur odeur de jeunes garçons en costume chic tellement on les fréquente de près. On vibre dans le foutoir de New York qui change trop vite pour le personnage principal, déjà nostalgique alors que je payerais cher pour vivre quelques jours dans la ville de cette époque. Il avance tranquillement, Winslow/Walter, il décrit les ambiantes, les salles, les parties de football américain, les voix du jazz ou même ses cauchemars avec gourmandise, il prend son temps et on est à ses côtés à profiter de la balade. Un balade qui se fait éprouvante, il faut suivre, à la fin quand tout s'enchaîne à grande vitesse, quand les faces du rubix-cub sont presque complètes.
Et voilà, le 33T s'achève, on le range dans sa pochette, au rayon Kennedy en ce qui me concerne, venant compléter ma déjà immense science de tout ce qui concerne cette famille - et dont je ne me lasse pas. Un dernier whisky en attendant l'aurore, et on part se coucher.
Bonne nuit.
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J'avais beaucoup entendu parler de Don Winslow en bien, sans jamais en avoir lu. Ayant ce "Dernier verre à Manhattan" sur ma PAL depuis plusieurs mois, c'est l'occasion de s'y mettre.
Ca se passe en 1958. Walter Withers est un détective privé new-yorkais qui a officié en Europe pour la CIA dans les années 1950. Il y a rencontré Anne Blanchard, chanteuse de cabaret également new-yorkaise d'origine. Ils ont fini par rentrer dans la Grande Pomme où ils filent le parfait amour. Mais l'un comme l'autre ont des choses à cacher. Ca va éclater (mais je n'en dirai pas davantage pour ne pas spoiler) lorsque Walter va se voir confier la surveillance d'un ambitieux sénateur d'origine irlandaise et futur candidat à la présidence des Etats-Unis et de sa femme d'origine française qu'il trompe allègrement... Notamment une blonde pulpeuse qui est retrouvée morte dans des circonstances douteuses. Ce n'est pas un roman historique puisque le sénateur s'appelle Keneally et non pas Kennedy mais n'importe qui pourra établir le parallèle !
Alors j'ai bien aimé ce livre mais ça ne m'a pas non plus transcendé. D'un côté c'est intéressant en ce qui concerne la mise en place. L'Amérique des années 1950 et l'ambiance new-yorkaise de l'époque sont très bien retranscrites. On trouve des références musicales de l'époque à quasiment chaque page. de même, la mafia, le maccarthisme, la guerre froide, le FBI de Hoover et les magouilles du clan Kennedy (certes sous un autre nom) sont bien évoquées et souvent tournées à la dérision. Mais malgré tout ça, pendant la moitié du livre, il ne se passe pas grand chose au final. L'histoire met pas mal de temps à démarrer. La mort de la maîtresse de Kennedy/Keneally (impossible, d'ailleurs, de ne pas penser à Marilyn Monroe) est annoncée dans le quatrième de couverture mais elle intervient au milieu d'un livre qui fait quand même 420 pages... et il n'y a pas énormément d'événements avant. Après oui, il y a plus d'action et de suspense. Ce n'est pas que je recherche forcément ça (j'ai adoré beaucoup de livres où il ne se passe pas grand chose!), mais par rapport à la présentation de l'histoire, c'est surtout que je m'attendais à autre chose.
Après, c'est un livre qui a été traduit en français une vingtaine d'années après sa sortie, bien après que l'auteur ait commencé à avoir du succès chez nous. Ceci explique peut-être cela...
J'ai quand même trouvé la lecture agréable, en faisant fi de certaines longueurs (j'ai carrément sauté les pages où ils décrivaient les matches de foot américain, sport auquel je n'ai jamais compris les règles mais dont l'auteur a l'air de bien s'y connaître). C'est bien écrit et les personnages sont même plutôt attachants. Je relirai d'autres livres de Don Winslow à l'occasion, même peut-être de plus connus.
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Nostalgie
Don Winslow nous offre une déclaration d'amour à Manhattan. Ses boîtes de jazz, ses promenades nocturnes, ses bureaux où l'on se salue d'un immeuble à l'autre, ses écrivains alcooliques, ses mafiosi, ses flics plus ou moins corrompus… le tout dans un thriller qui se lit d'une traite. Nous sommes entre le 24 et le 30 décembre 1958. La Havane va bientôt tomber entre les mains de Castro, le Pentagone vante la prochaine mise en service de la fusée Atlas, le sénateur Joseph McCarthy n'est plus qu'un horrible mauvais souvenir et le sénateur Joe Keneally – lisez Kennedy – un séduisant futur président.
Walter Withers, héros de Winslow, est apparemment retraité de la CIA, revenant d'un séjour en Suède peu glorieux, muté à New York à sa demande, recyclé dans le privé et le contrôle des antécédents de cadres de haut niveau. Il aime Greenwich Village et ses hauts lieux du jazz (le Five Spot, le Vanguard, le Blue Note…) ; il aime Thelonious Monk, John Coltrane et Ahmad Jamal ; il aime le pur malt - douze ans d'âge si possible ; il aime une chanteuse de club nommée Anne Blanchard ; il se désole de voir sa ville asphyxiée par des banlieues tentaculaires soudées par la voiture et la télévision ; il fume des Gauloises et a le sens de la répartie percutante.
Withers se voit confier une mission plus compliquée qu'il n'y paraît auprès du jeune sénateur Joe Keneally, de sa femme Madeleine (lisez Jackie), de son frère Jimmy (lisez Robert) et de sa maîtresse Marta Marlund (lisez Marylin). Il y a des actrices qui se suicident, des ébats amoureux qui s'enregistrent et des homosexuels qui ont une double vie.
L'intrigue fait intervenir de multiples protagonistes aux intérêts divergents. Winslow a-t-il voulu « faire du » James Ellroy, mêlant fiction et événements ou personnalités historiques à la façon d'American Tabloïd ? Il s'en rapproche à sa manière, dans un style moins fiévreux. Son personnage est proche du Harry Palmer de Len Deighton, dans l'ironie, le détachement et l'humour. Son écriture, marquée par la nostalgie, se perd de temps à autre dans d'étonnantes digressions sur la poésie, la musique ou le football américain. Dernier verre à Manhattan détonne parmi les polars de Winslow. Moins rapide, moins nerveux. Il n'en est pas moins captivant.
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Ce roman d'espionnage, assez déconcertant mais plein d'humour, naturellement noir, date de 1996. Il situe l'action dans la dernière semaine de l'année 1958.

Un hymne à Manhattan, entre Noël et jour de l'an, avec la neige, le froid, les décorations, les rues pleines de gens affairés à leurs emplettes … avec en toile de fond le grand sapin du Rockefeller Center et sa patinoire, Times Square … Très cliché tout ça.

Lancinantes aussi, les références musicales et sportives : jazz à tous les étages et, au coeur du roman, la description exhaustive d'un match de foot américain. Comme si on avait versé ensemble dans un shaker la série Mad Men, un zeste de Soprano, Chandler, John le Carré, Tom Clancy

Le reflet d'une époque, et une parodie d'histoire d'espions et de guerre des agences fédérales chargées de les surveiller : CIA, FBI, avec des personnages à clé totalement transparents.

Le héros de cette histoire rocambolesque s'appelle Walther Withers. Ex-agent de la CIA chargé à Stockholm de recruter de superbes femmes scandinaves afin de retourner des agents de l'Est – des « pièges à miel » - il a préféré retourner à New York et à la vie civile. Grand et beau, âgé de 33 ans, il travaille comme détective privé pour une agence de renseignements professionnels. Mais peut-on jamais vraiment quitter une agence fédérale ?

Très élégant, ancien de Yale, parle naturellement plusieurs langues, a suivi un entraînement spécifique. Anne, sa petite amie française, est chanteuse de jazz. Comme de juste, il fréquente énormément les bars et a un faible pour l'alcool, mais seulement du meilleur.

Il est désigné par son employeur comme de garde du corps de Madeleine Keneally, la superbe épouse du jeune et prometteur sénateur démocrate – le personnage est transparent – et va se trouver confronté à une embrouille magistrale entre l'Est et l'Ouest, police locale et agences diverses. Un festival échevelé, un exercice de style, une plongée dans les sites emblématiques de Manhattan, des bagarres, des coups de poings, des retournements de situation inattendus … que l'on a du mal à suivre.

Ne manque plus que Bogart … Mais j'ai préféré les romans plus récents de cet auteur.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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Dernier verre à Manhattan de Don Winslow, présentation
Walter Withers est enquêteur à la Cia. Il rêve de New York et de Manhattan.

Depuis 3 ans, Morrison est son collègue.

Ils sont en Europe. Walter est chargé de recrutement. Il est aimé et respecté de pratiquement de tous.

Avis Dernier verre à Manhattan de Don Winslow
Walter doit quitter l'Europe. C'est un ordre. Sa couverture ne fonctionne plus. Tous les espions qu'il a recrutés sont morts ou ils ont disparu. Est-il la taupe ? Il est tout de même heureux de rentrer à New-York et surtout de revoir Manhattan. En plus, il ne part pas seul. Anne, sa compagne, chanteuse de jazz, rentre avec lui.

A New-York, Walter occupe un emploi de privé, même s'il ne va pas forcément sur le terrain. Il doit rendre ses conclusions quant à des employés. Sont-ils dangereux pour leur société ou pas ? On est à la veille de Noël et son patron lui ordonne d'aller protéger la femme du sénateur, Keneally. Keneally est dans l'esprit de Don Winslow Kennedy. le lecteur fait de suite le rapprochement quant aux éléments donnés par l'auteur. Entre son enquête pour déterminer si un homme peut être une taupe dans son entreprise et les différentes opérations avec Keneally, Walter va se retrouver dans une situation où il va être vite accusé de la mort de la maîtresse du sénateur. Pourquoi ? Comment ? Qui lui en veut ? Jeux de séduction, jeux de pouvoir, espionnage, Walter aura fort à faire pour prouver son innocence et surtout cacher les preuves qu'il va arriver à détenir.

Don Winslow nous entraîne dans le New-York de la fin des années 50. Il nous entraîne dans une visite de la ville et notamment de Manhattan avec une vie nocturne intense, ses bars, ses endroits consacrés au jazz, au cinéma. Tout est extrêmement détaillé et surtout documenté au niveau des lieux, des personnes, de cette vie nocturne. Football vs Base-ball, le choix de Don Winslow est clair à ce sujet.

Les personnages sont très étudiés, notamment celui de Walter Withers qui connait ses faiblesses mais aussi ses atouts. Il devra faire face à de la corruption, au mensonge et au fait de se sauver de cette situation où il est accusé. Il connait également tous les rouages des agences de renseignements, il sait où et quand chercher. Walter est un privé, un garde du corps qui a des contacts qu'il utilise et qui l'aident.

Don Winslow a habitué son lecteur à son ironie mordante, à sa critique de la société américaine, à n'importe quelle époque. Je n'ai pas réussi à franchement savoir si Walter était homophobe. Je ne le pense pas car ses actes parlent pour lui mais cela le dérange tout de même.

J'adore Don Winslow, je lis au moins un roman une fois par mois. Pour le moment, c'est un des seuls à ne pas avoir franchement remporté mon adhésion. Mais il faut dire que j'ai lu avant des romans édités après celui-ci. On ne peut pas retrouver à chaque fois le coup de coeur. N'empêche, cela ne sera pas mon dernier Don Winslow, car pour moi, aucun de ses romans ne ressemble au précédent.
Lien : https://livresaprofusion.wor..
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Une ode à Manhattan et au jazz, principaux acteurs de ce roman un peu policier, un peu espionnage qui se distingue beaucoup des livres précédents du même auteur (le remarquable la griffe du chien par exemple). Une histoire fort compliquée menée par un enquêteur, garde du corps très Philip Marlowe, qui boit comme Marlowe, prend des coups comme Marlowe et est maltraité par les femmes comme Marlowe. le scénario est assez secondaire, et très confus, même si la fin éclaire brutalement la trame logique de l'histoire, basculant du roman policier au roman d'espionnage, s'écartant en cela des romans de Chandler qui nous laissent eux jusqu'à la dernière page dans la plus parfaite incompréhension. Il y a aussi du roman historique puisque l'action se déroule en fin des années 50 un peu avant que le jeune et trop vigoureux sénateur Kennedy (ici appelé Keneally) se fasse élire président sous l'oeil torve de Hoover. le style est efficace, les dialogues nombreux et pleins d'humour. Parfois l'action traîne un peu et je dois avouer avoir zappé la longue description d'un match de football américain. Pas le meilleur Winslow mais il se lit bien tout de même.
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