Petit polar de 520 grammes (conditionnement médiathèque ) à lire à la plage ou en convalescence ou pendant un confinement. Faible tant par la forme que le fond, et écrit paresseusement. le héros, chevalier blanc au petit pied, est naïf, voire couillon. En tout cas, facile à rouler dans la farine. Mais - l'on s'en réjouit pour lui - aucune des centaines de balles tirées ne l'atteigne.
L'intrigue est banale, cousue de fils blancs et un dénouement sans surprise
car tellement prévisible. Mais le pire se situe dans les incohérences crasses que contient le récit. Par exemple.
* Les méchants avec qui se bat le héros appartiennent à la mafia russe, qui, sans prévenir, devient ukrainienne. Voilà qui devrait faire plaisir à Poutine.
* Page 127, le héros planque dans la rue à 2h du matin. Il patiente quelques minutes, puis une heure que client redescende, puis discute avec lui quelques instants. Il est donc, grosso modo, 3h1/2 du matin. Et il monte chez la call girl. Page 131, on lit " le soleil qui pénétrait â flots dans la pièce". Euh ... on est à Miami, pas en Laponie !
* Page 142. " ... extraire de mon front l'éclat de la balle". Paragraphe suivant "... versai de l'eau oxygénée sur ma joue. ... le saignement cessa". Je savais que le héros était bas du front, mais à ce point !
Bref, quant on vient de lire "Fils de salaud" de Jorg CHALANDON ...