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EAN : 9782917689158
Actusf (28/10/2009)
3.06/5   16 notes
Résumé :
Des êtres synthétiques soumis à nos désirs, de l’orgasme en capsule, la radiographie du plaisir. Nos futurs nous réservent des fantasmes inédits et mystérieux... Douze auteurs soulèvent le lourd rideau des tabous pour emprunter la voie des sens et mieux affoler les nôtres.
Anthologie sulfureuse, aux frontières de l’érotisme, de la science fiction et du fantastique, « 69 » réuni douze auteurs français de renom des littératures de l’Imaginaire.
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Ce n'est pas la première fois que les éditions ActuSF proposent aux lecteurs une anthologie de leur cru rassemblant certaines des plumes les plus en vogue du moment au sein des littératures de l'imaginaire, et c'est à cette initiative que l'on doit la parution de ce « 69 ». Un titre évocateur qui laisse peu de doute quant au thème abordé : la sexualité. A travers les récits de douze auteurs, l'ouvrage se propose donc de réveiller nos sens en nous dévoilant quelques unes des nombreuses facettes que peut prendre l'érotisme. L'idée est intéressante et si l'ensemble de l'anthologie se lit sans déplaisir on pourrait toutefois regretter la façon dont est abordé le thème par la plupart des auteurs. Car si la sexualité est certes omniprésente, elle apparaît rarement sous un jour favorable. Torture pour l'héroïne battue de Stéphane Beauverger (Eddy Merckx n'est jamais allé à Vérone), objet de dégoût pour celle de Daylon, utilisée en tant que sextoys (Misvirginity), ou encore simple moyen d'obtenir vengeance et réparation chez Charlotte Bousquet (Les métamorphoses d'une martyre), l'acte sexuel n'est guère présenté sous son meilleur aspect dans la plupart des nouvelles, ce qui malheureusement dessert un peu le propos de l'anthologie. Il n'y a guère que chez Joëlle Wintrebert et Virigine Bétruger que la sexualité acquière un rôle positif, que ce soit parce qu'elle contribue enfin à l'épanouissement (Camélions), ou parce que rien que le fait d'en parler permet de mettre la mort à distance (Descente).

Certains textes valent malgré tout qu'on s'y intéresse. Parmi mes favoris figure sans surprise celui de Mélanie Fazi, auteur pour laquelle j'ai une affection toute particulière et dont j'apprécie toujours la poésie et la subtilité. « Miroir de porcelaine » ne fait pas exception à la règle et on retrouve là encore un thème cher à l'auteur : l'art. Une nouvelle pleine de mélancolie mais aussi de sensualité. Pari également réussi pour Jean-Marc Ligny qui choisit de mettre en scène dans « Vestiges de l'amour » une des créatures surnaturelles les plus érotiques qu'y soit : les succubes. Une histoire glaçante consacrée à la descente aux Enfers d'un jeune couple devenu la proie de l'une de ses sublimes mais terribles sangsues. Maïa Mazaurette nous propose elle aussi un très bon texte basé sur une idée originale (Saturnales). le lecteur y découvre un univers futuriste dans lequel, tous les problèmes de l'humanité ayant été supprimé, le sexe est devenu la priorité. C'est notamment le cas pour les jeunes couples pour qui rien n'est plus important que de réussir leur nuit de noce et de rapporter à leur famille et amis la vidéo de leurs magnifiques ébats. Installés dans une suite de l'hôtel Honey Moon, deux amant vont toutefois décider de tenter l'expérience folle de se découvrir sans tous les artifices ou stimulateurs traditionnellement proposés et de faire « l'amour à l'ancienne ». Un récit tour à tour drôle ou nostalgique au ton très cru mais paradoxalement dépourvu de tout érotisme.

Avec « 69 » les éditions ActuSF nous offrent encore une fois une anthologie divertissante qui a le mérite de nous faire découvrir un bon nombre d'auteurs. Dommage toutefois que la majorité des nouvelles n'abordent pas le thème de l'érotisme ou de la sexualité de façon un peu plus variée et surtout plus enjouée.
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Publiée en 2009 pour fêter les quarante ans de la fameuse « année érotique », cette anthologie variée se relit agréablement dix ans plus tard, alors que les médias fêtent les victoires d'Eddy Merckx, l'été psychédélique, Woodstock, la libération sexuelle ou les premiers pas de l'Homme sur la lune. Sous une jolie couverture très pop typique des sixties, Charlotte Volper rassemble ici douze textes de l'imaginaire francophone teintés d'érotisme.
Stéphane Beauverger ouvre le bal avec un plaisant “Eddy Merckx n'est jamais allé à Vérone” qui revient sur cette fameuse année 1969. Pas de science-fiction dans ce récit de littérature générale néanmoins plaisant qui constitue en tout cas une belle introduction à ce recueil.
La suite est diverse avec quelques thématiques classiques mais plutôt bien menées. Evolution de la sexualité grâce à divers « améliorations » façon sex toys futuristes, androïdes de plaisir, cinéma interactif permettant de se replonger au temps de l'empire romain en l'an 69 (ou LXIX pour faire plus local), hantise, succube, vampirisme, sabbat, potion « magique », relations entre hommes et extraterrestres,…
A partir du thème classique du succube (y a t'il thématique plus banale pour un récit érotico fantastique ?), Jean-Marc Ligny livre ainsi un très efficace « Vestiges de l'amour ». Autre thème bateau, les lunettes magiques qui titillent la libido du savant fou du très référentiel et délicieusement désuet « Louise ionisée » de Norbert Merjagnan, auteur de la fameuse saga des TOURS DE SAMARANTE. Toujours délicate, Mélanie Fazi propose un texte de « dresseuse d'automate » subtil et réussi, lauréat du prix Masterton, « Miroir de porcelaine ».
Joel Wintrebert, avec le plus long « Camélions » développe en une vingtaine de pages un autre thème récurrent (au moins depuis PJ Farmer) de la « sexe-fiction » avec cette planète étrange et ces unions (contre nature ?) entre une jeune femme et des créatures extraterrestres.
Au final, cette anthologie (parue à la même époque que l'intéressante mais plus inégale COSMIC EROTICA) constitue une jolie réussite allant du fantastique à la science-fiction en passant par l'épouvante et la fantasy, tous les textes étant empreints d'un érotisme allant, pour sa part, du plus délicat au plus cru.
Conseillé.

Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Cette anthologie était sur ma liste de lecture depuis des plombes ! Après être tombée dessus par hasard au salon du livre, je me suis décidé à tenter l'aventure de cette SF érotique (l'érotisme étant un sujet et non une forme, dans le cas présent) qui nous était proposé.

Comme dans tout recueil, il y a des nouvelles qu'on aime et d'autre moins. J'ai trouvé cette anthologie particulièrement inégale.

Pour ma part j'ai beaucoup apprécié l'hôtel-futuriste-à nuit-de-noce dépeint par Maya Mazaurette (Saturnales), les androïdes-à-fantasme luttant pour leurs droits proposé par Daylon (Mivirginity), l'orgie satanique et ses ficelles de Gudule (Sabbat), ainsi que la poignée de mutins abandonnés sur une nouvelle planète hostile -ou peut-ètre pas tant que ça- écrits par Joëlle Wintrebert.

Les autres nouvelles m'ont semblé plus simplistes voir un peu "baclées".

Il y en as un peu pour tous les gouts à vrai dire. Globalement, les histoires n'ont pas un ton très optimistes mais en Science fiction, c'est souvent le cas.

J'apprécie donc la démarche et suis contente des petites découvertes que j'ai pu faire, mais sans grande révélations pour autant.
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Douze auteurs de l'imaginaire nous ouvrent la voie du plaisir.

Apres une mise en bouche qui donne envie de continuer, les plats se suivent et ne se ressemblent pas. Toutes les nouvelles sont appétissantes. Les auteurs ont su capter les aspects du mot « érotisme ». Je pourrais citer les douze, car elles valent toutes le coup.

J'ai été surpris par la nouvelle de Stéphane Beauverger. Un zeste d'imaginaire, une histoire dans l'Histoire. Il a réussi à me surprendre. Je pestais contre les personnages de Maïa Mazaurette, contre cette société qui veut que tout soit lisse, aseptisé. J'applaudis au texte de Daylon, malgré la noirceur du texte. Mélanie Fazi m'a laissé la gorge sèche. Un récit que j'ai trouvé tranchant. Une belle plume acérée.

Francis Berthelot me laisse coi. Tant de perversité dans son personnage, ca fait frémir. Mais l'érotisme c'est aussi le désir inassouvi. Sylvie Lainé me l'a fait souvenir. Pour Norbert Merjagnan, je suis à court de mots. Je reprend la dédicace qu'il m'a faite ; « Chair-matière, regard-lumière » qui exprime toute la clarté de sa nouvelle sans rien vous dire. Gudule m'a fait rire, avant que Charlotte Bousquet ne m'entraine dans la petite mort. Je pensais pouvoir respirer avec Jean-Marc Ligny. Ce fut par à coups. Son texte exprime la souffrance d'un être mais aussi l'amour de deux personnes. La descente de Virginie Betruger où quand la situation est désespérée, reste l'espoir de se libérer de ses inhibitions. Cette anthologie se clôt avec le récit de Joelle Wintrebert. Peut-être pas la plus interdite mais celle qui m'a chatouillé à tous les niveaux.

J'ai pris un tres agréable plaisir à toutes les lire. J'ai été pris au jeu des histoires. Bravo aussi à ceux qui ont rassemblés dans l'ordre les récits

69

Auteurs : collectif

Collection : les trois souhaits

Edition : ActuSF
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Dans Eddy Merckx n'est jamais allé à Vérone de Stéphane Beauverger, une femme battue par son mari rêve de liberté dans l'ambiance d'une société patriarcale et arriérée.
Dans Saturnales de Maïa Mazaurette, la lune de miel dans le futur est programmée et assistée dans tous les détails grâce à la technologie. Paradoxalement la société est permissive dans ce cadre rigide et presque tout le monde a oublié la pratique sexuelle naturelle.
Dans Misvirginity de Daylon, une prostituée synthétique se raconte dans un futur pluvieux où la question androïde est omniprésente.
Dans Miroir de porcelaine de Mélanie Fazi, une danseuse qui crée des spectacles d'automates avec son compagnon voit ce dernier tomber amoureux de sa dernière création.
Dans LXIX de Francis Berthelot, le cinéma interactif permet à un homme obsédé par un personnage de péplum de modifier le scénario du film à sa guise.
Dans Toi que j'ai bue en quatre fois de Sylvie Lainé, il suffit d'ingurgiter quatre différents liquides pour vivre un fantasme et construire une histoire qui devient obsédante.
Dans Louise ionisée de Norbert Merjagnan, une chercheuse scientifique vit une symbiose avec un exorgane à base d'isotopie orgasmique.
Dans Sabbat de Gudule, une allégorie trash du mal, de la psychologie et du sexisme se déploie.
Dans Les métamorphoses d'une martyre de Charlotte Bousquet, une jeune femme violée par un peintre se venge dans une ambiance gothique.
Dans Vestiges de l'amour de Jean-Marc Ligny, incube et succube s'occupent d'un couple en difficulté.
Dans Descente de Virginie Bétruger, un astronaute raconte son retour sur une Terre dévastée par l'apocalypse nucléaire dans une nostalgie amoureuse.
Dans Camélions de Joëlle Wintrebert, des hommes insurgés sont abandonnés sur une planète inconnue et, parmi eux, une femme rencontre de grands papillons, s'accouple avec eux et ouvre la voie de l'adaptation.
C'est un recueil très varié de nouvelles dans des styles et des genres très différents, à l'ambiance plus ou moins sombre.
Lien : https://lesbouquinsdyvescalv..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les partisans du sexe libre se faisaient rares, il devenait même compliqué de trouver des informations sur leurs pratiques. Tout dans leur art de vivre paraissait secret. L'amour naturel était un luxe d'expert, il fallait trouver l'entrée du vagin sans s'aider des repères magnétiques, il fallait conquérir la jouissance au lieu de se laisser gagner par elle.

(Dans : "Saturnales" de Maïa Mazaurette)
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C'est inévitable, écoute une femme parler, n'importe laquelle, même un discours comptable, on en revient au sexe, fatalement, au bout de quelques minutes, dès qu'on se déconcentre.
"Descente"
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Videos de Stéphane Beauverger (8) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Stéphane Beauverger
Extrait de "Le Déchronologue" de Stéphane Beauverger lu par Jean Christophe Lebert. Parution le 29 avril 2020.
Pour en savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre-audio/le-dechronologue
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Le Déchronologue

Afin de mieux exprimer la déchronologie de son récit et ainsi de favoriser l’immersion du lecteur, à quel procédé Stéphane Beauverger fait-il appel ?

Il décompte les pages à l’envers
Il raconte son histoire à l’envers
Il écrit chaque page dans un sens différent
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