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Comment résister à une si belle couverture? Rien qu'au niveau des illustrations, cet album est une petite oeuvre d'art, entre fusain et aquarelle. Mais il y a aussi la qualité excellente du papier, la mise en page, l'originalité (un bison assis sur un fauteuil en train de prendre un thé). le récit, enfin, poétique, mystérieux, mélancolique tout ça dans une grande simplicité.
Gaya Wisniewski propose régulièrement des ateliers lecture et dessin aux enfants, et les photos qu'elle poste sur son site donnent bien envie. Une artiste que j'ai envie de suivre.
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Tout d'abord, je tiens à remercier les Éditions MeMo et les équipes de Babelio pour m'avoir fait découvrir cet album pour enfants.
J'avais vraiment hâte de le recevoir. Les histoires avec les animaux m'emportent toujours. Et je pense que c'est le cas de la majorité des enfants. Qui ne se souvient pas de la chèvre de Monsieur Seguin, par exemple ? Une façon peut-être, pour moi, de retourner en enfance.
Je m'attendais à une histoire extrêmement émouvante, dure mais réaliste à la fois. Et c'est bien ce que cet album apporte aux enfants : du réalisme. Parce que rien n'est éternel ... Parce que tout a une fin ! C'est une façon de les amener, en douceur, sur la compréhension de la perte d'un être cher. Et utiliser un animal à cette fin est assez judicieux quand on prend en compte le taux d'attachement des enfants pour les animaux de compagnie. Il est facile ici pour un enfant de faire un transfert psychique et remplacer le bison par leur propre animal. Dur, mais à la fois doux. Doux parce que les détails de la mort ne sont pas racontés. Je pense que beaucoup d'enfants apprécieraient cet album. Beaucoup en serait marqué et ému, mais aussi attendri.
Les illustrations, par contre, ne m'ont pas particulièrement plu. Je les ai trouvé quelque peu approximatives. Pas vraiment mon genre de dessins, mais là ce n'est que mon avis et il n'engage que moi.
Pour un public adulte, je dirais qu'il manque quelques détails supplémentaires pour pouvoir lui accorder le coup de coeur. Il m'aurait fallut percevoir plus en détails cette relation qui liait la petite fille au bison. Il m'aurait fallut m'attacher. Cela ne m'a pas empêcher d'être touchée, mais l'histoire dans son entièreté n'a pas réussi à me bouleverser.
Ce qui m'a le plus ému, ce sont les derniers mots de l'histoire : "Puis, je l'ai senti à mes côtés. Dans mon coeur, je l'entendais : je serais dans chaque fleur que tu découvriras au printemps, dans chaque bruit de la forêt, dans la chaleur du feu, dans la caresse du vent, dans chaque flocon qui tombera ..." - Il n'est pas parti, il est partout ! Et c'est une morale qui est simplement belle et réconfortante. S'imaginer que nos êtres perdus ne sont en réalité pas perdus ... Qu'ils sont là, tout près ... Même si on ne les voit pas ...
Voilà donc une bien belle histoire à faire découvrir aux plus jeunes ... pour apprendre à surmonter un deuil ou pour les y préparer.
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Cette courte et jolie histoire ressemble à une vieille légende indienne. Pas étonnant donc qu'elle m'ait séduite. Un dessin simple, monochrome, pour une histoire toute en simplicité elle aussi, et surtout touchante. "Je l'aimais tout simplement." Tout est dit dans cette petite phrase. Un retour à l'essentiel, pas de fioriture ni de surenchère et ça fait du bien. Cette belle histoire d'amitié nous parle aussi des différences, de l'éloignement et du deuil. de quoi aborder des thèmes pas faciles avec son enfant sans tomber dans la mièvrerie.

Dans mon imaginaire le bison a toujours incarné la force tranquille et la sérénité. J'ai retrouvé ce ressenti dans les belles illustrations de cet album jeunesse. Petit bémol j'aurais aimé que ce soit un peu plus long, mais ça reste une belle lecture.

Petite précision: attention quand je dis le bison c'est un terme générique, je ne parle pas ici du bison qui sévit dans les plaines babeliottes et que je ne connais qu'au travers de ses écrits. Il semble qu'il s'agisse d'une espèce bien particulière, je ne voudrais pas le vexer :).
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Au coeur de l'hiver, une petite fille de quatre ans et un bison tentent de s'apprivoiser. Lentement, patiemment, un regard, une caresse, un peu de nourriture, la complicité se crée et le contact finit par se faire.

Puis au printemps, le bison part rejoindre ses congénères loin de la forêt. Mais l'hiver suivant, il revient et les deux amis se retrouvent. le bison reste parfois silencieux mais sa présence est toujours bienveillante. Parfois, assis dans la neige, ils se réchauffent l'un l'autre.

Les années filent, les cheveux grisonnent, les poils deviennent rêches et un jour le bison ne revient pas mais dans le coeur de la petite fille devenu vieille femme, le bison à jamais demeure...


S'il est une grosse bête repoussante au premier abord, c'est bien le bison ! le pari de Gaya Wisniewski d'en faire le héros d'un album jeunesse s'il est osé, s'avère au final totalement réussi.

Dès la couverture, d'un dessin charbonneux dont la noirceur pourrait rebuter, d'emblée transparait la douceur.

Alliant fusain, peinture et aquarelle dans des illustrations débordantes de tendresse, Gaya Wisniewski offre un petit bijou de poésie sur une amitié pas comme les autres.
Mon bison, un bel album, une « grosse bibite ben trop cute ! »


Merci à Babelio et aux éditions MeMo !

Lien : https://bouquins-de-poches-e..
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Si je n'avais pas tellement apprécié les illustrations D'"Ours à New York", celle de "Mon bison" m'ont convaincue. Composées de très peu de décors, elles sont centrées sur les deux personnages : la petite fille et "son" bison. Et cela fait sens, car effectivement rien d'autre n'existe pour la narratrice que cette relation exclusive.

Elle l'apprivoise doucement, patiemment.
Le temps passe, les retrouvailles sont toujours tendres.
C'est très joli. Une ode à l'amitié dont ni l'éloignement, ni les différences, ni même la mort ne vient à bout.
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Si vous avez un coeur, cet "album jeunesse" est écrit pour vous.
.
Mais si votre coeur est barricadé dans un abri anti-atomique, protégé par des tonnes d'acier, rendu dur comme de la pierre par la bêtise humaine, ce livre est aussi écrit pour vous. Il fera voler toute forteresse en éclats !
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C'est une pure merveille, une pépite. Ce livre est un chemin 💘
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Par contre, j'ai modifié le résumé, car une fois de plus, en fait de résumé, c'était toute l'histoire qui était racontée ! Déjà qu'elle n'est pas bien longue.
Or, la surprise fait aussi partie du bouleversement qu'opère en nous ce livre. J'ai eu la chance de le découvrir avec juste les mots de l'éditeur (?), de l'auteur (?). Enfin bref, avec juste la quatrième de couverture, que j'ai ajouté, ci-dessus (avec même un peu plus, puisque cela semblait nécessaire au lecteur précédent qui en avait retranscrit toute l'histoire).
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Le dessin me rappelle un peu celui de Gabrielle Vincent (alias Monique Martin), merveilleuse auteure e.a. des "Ernest et Célestine" ❤
♥♥♥
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Cela prend trois lignes accrochées en haut, puis tout un blanc cendré qui nous laisse pantois. Au centre droit, cachant ses coins emboutis de vieil album cogné, une tache noire en aime une autre et dans la friction du fusain dévoile sa forme. Une petite brune en trogne de pomme frotte ses cheveux contre une grosse tête de bison moutonneux. Et vous voici collé, dévoré par le livre.

Cela prend quelques pages d'une stupéfiante tenue, de phrases tout droit sorties du meilleur des hommes, lorsque le mutisme exerce sur le temps une pression subtile, échappant ce qu'il faut de petites traces pour qu'on envisage, qu'on redoute et espère, qu'on embrasse enfin tout le périmètre sacré qu'un bison masse dans le coeur.

Gaya Wisniewski, magicienne aux doigts sombres, offre dans Mon Bison, son premier album, un coup de museau baigné de larmes aux petits entourés d'absents.

Parce qu'il arrive sans s'annoncer, qu'il partage tout sans repousser, qu'il s'élève dans la vapeur d'une tasse, qu'il se couchera dans l'herbe et que tu l'attendras, saison après saison, lui parlant de ta mère qui te manque, de la goutte sur son nez gelé, de ce qui ne passe pas, ne passera jamais, mon bison reste là.

Parce que nous manquons de tout, et que serrés contre nos poitrines dévastées nos enfants nous entendent broyer le bleu contre le noir sur ces blancs crèmes parfaitement calmes, ouvrir Mon bison pour le partager avec leurs peines, le voir glisser entre les arbres dressés pour de bon par une main amie, fait accepter la perte et les années sans elle, les années sans lui, les trous insupportables rallumés par les Fêtes qui se penchent sur nos puits.

Nos enfants comprennent, sérieux dans les sapins, ils tripotent de leurs petites pognes le chagrin, le lien, la promesse de l'inconditionnel amour d'un griffonné à un autre. Un enfant, un bison, et il n'y a plus aucune terreur d'être vu.

Ils comprennent qu'au fond clapote une eau gorgée d'herbes démentes, une eau qui ensorcelle et donne la vie, une eau qui crée des contes et trempe la mine pour libérer le trait.

Joyeux Noël, mes amis. Joyeux Noël dans l'adversité et l'indifférence et bonne année, mes amis. Bonne année douloureuse et absente. Assemblons nos belles taches obstinées et secrètes, rejoignons nos sangs noirs et bleus dans les branches d'une nuit qui nous connaît. Créons, dans le compagnonnage et la camaraderie des mufles mouillés, les rassemblements silencieux qui peupleront les blancs laissés dans cet album divinatoire, à la pénombre plus enchanteresse que ces lumières violentes, vulgaires et sans âme.

Si tous, moi non, chuchote la petite fille dans la clairière désolée. Je sais que tu es là. Et que tu reviendras. Ils ne nous sépareront pas.
Lien : https://pamelaramos.fr/mon-b..
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L'amitié, le temps qui passe et finit par nous séparer... Ce sont des thèmes que l'on connaît bien dans les albums pour enfants. "Mon bison" se distingue par la qualité des illustrations au fusain de Gaya Wisniewski. le récit y gagne en mystère, les contours s'estompent et au fil des pages le lecteur s'égare dans les ombres du livre.
Lien : https://www.nathalie-palayre..
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Il s'agit ici du premier album de l'autrice/illustratrice et elle y déploie déjà toute l'étendue de son talent.
C'est un album poignant tant par la tendresse des mots que par la force des illustrations réalisées au fusain. Il évoque des thèmes compliqués tels que la séparation, les souvenirs et la perte d'un être cher, mais tout en douceur et en poésie. Gaya Wisniewski n'en fait pas trop, elle reste dans le sous-entendu souligné par une écriture juste.
Un livre sobre, délicat et émouvant !
Lien : https://livresratures.wordpr..
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Une toute petite fille de 4 ans rencontre un énorme bison. Ces deux-là s'apprivoisent, deviennent amis et se retrouvent tous les hivers pendant des années. Mais un hiver, le bison ne vient pas.
Cet album est intéressant pour aborder la différence avec les enfants et leur montrer qu'on peut être ami avec quelqu'un de très différent de soi. Ce bison paraît énorme face à cette petite fille de 4 ans. Sa taille et ses poils jouent en sa défaveur. Et celui de l'album est sacrément poilu. Sous des dehors rustres et effrayants, un bison c'est avant tout un être sensible et délicat. Et cette petite fille ne s'y trompe pas.
Il permet aussi d'aborder le deuil. le deuil d'un animal de compagnie et pourquoi pas celui d'un membre de la famille ou d'un proche. J'espère ne pas doucher votre enthousiasme et révéler trop de choses. Je n'aime pas lire des chroniques qui révèlent la fin sans vergogne, mais là on parle d'un album hein ?
J'aurais aimé apprécier cette lecture car j'adore la littérature jeunesse. Malheureusement, les dessins et le texte ne me parlent pas trop. Les dessins au fusain sont souvent flous et de plus, ne permettent pas de voir que la petite fille grandit et qu'elle devient une femme. le texte, malgré la poésie qui s'en dégage parfois, ne m'emballe pas du tout. Je pense qu'un jeune enfant doit avoir du mal à s'y retrouver et à voir que cette amitié dure de nombreuses années. L'histoire très courte ne doit pas les y aider. Je serais curieuse de savoir ce qu'en pensent les parents qui auraient lu cette histoire à leurs jeunes enfants.
Merci à Babelio et aux éditions MeMo pour l'envoi de cet album dans le cadre de Masse critique jeunesse.
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