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Citations sur Le domaine (20)

P. 121 Les émotions de Gabriel après avoir vu Éléonore pour la première fois :

À la vue de la jeune fille, il avait perdu tous ses repères, accostant sur une terre étrangère. Cette fois pourtant, il ne ressentit ni malaise ni sensation d'étouffement. Au contraire. Il avait un appétit démesuré, une curiosité d'explorateur. Cette fois, il avait envie de se laisser griser par ce pays inconnu. Il avait envie de découvrir ses contours, ses mystères, de respirer ses doutes, ses angoisses, de se rouler dans ses joies. Il voulait apprendre cette langue étrangère. Celle d'Éléonore.
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“Elle n’est pas pour toi, Gabriel. Oublie. Cette fille n’est pas à ta portée. C’est une héroïne de roman, une diva, une princesse moderne. D’ailleurs, elle ne te regarde pas. Son indifférence n’est pas une posture, tu t’es trompé. C’est juste qu’elle ne te voit pas et ne te verra jamais. C’est normal. Dans l’ordre des choses. Quelle fille aimerait un mec de seize ans qui passe son temps à regarder les oiseaux ? À lire ? Qui se lève à cinq heures du matin et préfère passer la nuit à écouter coasser les rainettes que de s’agiter sur les dancefloor branchés ? Quelle fille aimerait le fils de la domestique ? Pas elle, en tout cas. Pas Éléonore de La Guillardière. Oublie. Et puis, elle t’a vu à poil, alors, c’est mort.
Pourtant, même s’il n’y croyait pas, Gabriel sentit dès les applaudissements que son été venait de basculer.
Désormais, son désir l’attachait au domaine.
Désormais, il n’avait d’yeux que pour elle.”
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- J'ai l'impression qu'elle ne me voit pas, avoua Gabriel. Elle m'a complètement ignoré hier soir...
- Quand une fille te snobe, c'est pas forcément mauvais signe. Mais si tu veux un conseil, laisse tomber. Cette gamine va te rendre dingue.
Gabriel releva la tête en sa direction.
- Trop tard.
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Dans la nature comme dans le monde des hommes, il fallait survivre. Apprendre à s'en sortir, qu'on soit une fleur, une liane, un arbre de trente mètres ou un garçon de seize ans. Et la force physique comme l'intelligence n'étaient pas forcément des atouts.
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La maisonnée s'agitait face aux départs de la journée. En bas, celui des propriétaires pour Bordeaux, à l'étage les jeunes pour leur excursion à cheval. Et tout en haut, Gabriel, pétrifié d'amour, ne bougeait pas.
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Gabriel pédala comme un dingue sous une pluie diluvienne, les éclairs pétaradant partout autour de lui, derrière, devant. Des torrents de flotte dans les yeux. Un bon trip. Ce genre de plan que peu de gens de son âge pouvaient apprécier. Des éclairs déchirant l'azur, des tambours wagnériens, des arbres pliant sous le vent comme des morts-vivants, un paysage en noir et blanc. Traverser la tempête sans autre choix que de pédaler, pédaler les yeux trempés, le corps en sueur et en pluie, s'enfoncer dans cette nature déchaînée en pensant à l'arrivée. À la survie. Pédaler sans répit, et imaginer la petite lumière au loin, surgissant des abîmes. Celle des cuisines de contes de fées. Celle du chez-soi, et d'une mère inquiète qui te serre dans ses bras et te fait couler un bain fumant. Il ne sentait plus ni ses cuisses ne ses ses mains, il n'avait plus de corps ni de pensées, plus de peur non plus, sa volonté avait gagné. Des sensations à la hauteur de ses houles nocturnes qui le terrifiaient.
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Il voulait comprendre,réfléchir sur le monde, sur l'espèce humaine, à sa propre existence. La philosophie. Une discipline qu'il allait aborder en cours de terminale mais qui depuis quelques mois déjà le fascinait. Cet "amour de la sagesse" poussait l'humain vers la recherche de la vérité,de la beauté, de la liberté, de l'utilité de l'art, du sens de la vie comme du bonheur.
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[…] l’amour était dangereux, une zone marécageuse où l’on pouvait se perdre, mourir de froid, de fin et de désespoir. Mais il était prêt. Avec elle, il se sentait plus fort, capable d’affronter ces territoires hostiles, d’endurer le pire, même pour quelques instants, pour quelques heures à ses côtés.
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Il était jaloux. Fasciné mais jaloux de cette famille qui avait un château, une fortune, des traditions, des modèles, des racines et cette chance de connaître la musique.
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Le monde végétal s'enchevêtrait, s'empoisonnait, se déracinait dans une violence insidieuse et, au creux d'un arbre, un minuscule insecte pouvait tuer un géant de cent ans.
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