Jo witek croque avec tendresse le portrait de Fred, une ado garçon manqué, fan de skate qui n'en rêve pas moins, comme toutes les filles de son âge, d'embrasser un garçon. Oui, mais avec son look, elle passe plus pour la bonne copine qu'autre chose. Et même si elle en a assez de cette étiquette qui lui colle à la peau, c'est plus facile à assumer que n'importe quel autre rôle parce qu'à quatorze ans, même si grandir la tente bien, embrasser un garçon, c'est un saut colossal vers l'inconnu et ça fiche la trouille.
« Elle [Diane] avait raison, j'avais peur d'eux en réalité, et ma trouille viscérale devaient m'empêcher de les regarder vraiment. Tels qu'ils étaient. Sans le savoir, j'avais peut-être croisé un prince, mais j'étais tellement concentrée sur l'idée d'être choisie que je l'avais sans doute laissé passer. »
Dans
Un jour j'irai chercher mon prince en skate on touche du doigt l'importance des critères de la beauté qui minent plus de filles que l'on ne croit, la superficialité d'un comportement « cliché » très en vogue au collège, et surtout relate avec beaucoup de finesse ce moment charnière où les choses changent. Piqué d'humour et, en filigrane, de références aux contes de fée, l'histoire est emplie d'une multitude d'instants vivants ‒ en dépit de la mort du grand-père, ou peut-être grâce à ‒, vibrant d'une énergie communicative, où les gens se pardonnent et avancent dans leur vie.
« Fonce ! Vis ta vie comme tu l'entends et si tu veux vraiment faire quelque chose d'exceptionnel ou voir quelqu'un qui te plait, eh bien, pourquoi attendre ? La vraie magie, c'est la vie ! »
Un roman d'une belle force positive.