Incapable de la moindre empathie envers cette biographie pourtant étincelante d'originalité. C'est donc moins le style que la femme derrière le style que j'ai sentie froide, distante, étrangement inquiétante. On sent comme l'impossibilité d'une connivence. Pourtant quelle flamboyance dans ce fameux style... Mais aucun cerveau n'a jamais réussi à feindre un coeur, heureusement.
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Le style est raffiné, l'auteur d'une grande culture.
Mais cependant je n'ai éprouvé aucune émotion, avec l'impression que ces formidables moyens intellectuels ne mènent à rien : ce qui est aussi la leçon de ces "mémoires" !
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1er janvier. Chaque jour est un arbre qui tombe.
Comme si une voix m'avait éveillée par ces mots.
Ma propre voix, celle de mes plus secrètes cellules, celle des oracles et des rêves, celle qui clame dans les ivresses et chuchote dans les agonies. Chaque jour est un arbre qui tombe. Et j'ai vu le déclin du jour et la chute de l'arbre...
Ce qui compte, c'est un lieu propice au colloque intérieur, silencieux ou non car elle adore dialoguer à haute voix avec elle-même, en de longs et délicieux entretiens, avant de retrouver les voluptés du silence
La pendule clopine sur un rythme de pied bot.
J'entends roucouler dans un pin une de ces colombes à la voix de rire et de sanglots.
Soirée spéciale Gabrielle Wittkop.