Le journal du diable

Plus de trois millions de prisonniers soviétiques périrent avant la fin de la guerre.

Il est intéressant de noter que Mein Kampf ne fut jamais placé sur la liste des livres interdits du Vatican.

En juin, ils eurent des difficultés à déterminer si Max devait s'inscrire et travailler pour les nazis. Ils n'avaient pas besoin d'argent, puisqu'ils n'avaient pas le droit d'acheter quoique ce soit, mais travailler les protégerait peut-être de l' « évacuation ». Leurs postes au centre de la communauté juive les préservaient pour l'instant mais ils seraient plus en sécurité encore si Max travaillait dans une usine de munitions et contribuait à l'effort de guerre. D'un autre côté, en s'inscrivant sur les listes de travail, Max encouragerait peut-être les nazis à agir contre lui et son épouse. « Le choix est si difficile et compliqué, écrivit Frieda, car quelle que soit notre décision, elle pourrait se révéler mauvaise.
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Le 29 octobre, Frieda, Max et le reste des juifs condamnés à mort arrivèrent dans une gare aux environs de Riga, en Lituanie, à 1000 km de Berlin. Après être descendus du train, ils furent conduits dans la forêt et on les fusilla.
Quelques temps plus tard, leur fille Trude reçut en Israël une lettre de ses parents, acheminée de Berlin par la Croix-Rouge allemande quelques jours avant leur déportation. « Du fond de notre cœur ému, nous te faisons nos plus sincères adieux. Que Dieu te protège. »
Elle était tout simplement signée « Tes tristes parents ».

Quand les combats cessèrent, la Pologne fut divisée en trois parties. Les terres orientales furent intégrées à l'Union Soviétique. Les terres occidentales furent annexées par l'Allemagne pour être « dépeuplées, puis repeuplées d'Allemands », comme Hitler l'avait annoncé lors de réunions au Berghof qui avaient précédé l'assaut. Les terres centrales, qui incluaient Varsovie, Cracovie et Lublin, devinrent une colonie allemande qui prit le nom de Gouvernement général. Contrôlée par un impitoyable administrateur nazi, Hans Frank, cette terre de 11 millions d'habitants allait devenir une fosse géante accueillant toutes les personnes considérées comme indésirables par les nazis.

Les congrès du parti à Nuremberg étaient bien plus que des rassemblements politiques. Il s'agissait de cérémonies mystiques destinées à affirmer la force du mouvement populaire nazi et à nourrir le culte du führer.

Deux jours après la fin des festivités, Wolfgang Fürstner, aui avait supervisé le village olympique, se tira une balle dans la tête. Des des représentants nazis avaient découvert qu'il avait des ancêtres juifs, et il fut rétrogradé et menacé d'être renvoyé du parti. Rosenberg n'eut guère de compassion à son égard. Au contraire, il applaudit Fürstner pour avoir accueilli de façon appropriée la nouvelle tragique de son sang mélé. « Tout mon respect pour son geste », écrivit-il dans son journal.

En septembre 1935 (…) Approuvées immédiatement par le Reichstag, les premières lois de Nuremberg firent officiellement des juifs allemands des citoyens de seconde zone (…)
Les touristes et les hommes d'affaire étrangers ne remarquèrent pas nécessairement ces mauvais traitements, ou alors ne les jugèrent pas alarmants. Nombre d'entre-eux rentraient chez eux, très impressionnés par le rapide redressement du pays qu'avait opéré Hitler.
Les nazis étaient de leur côté tout à fait capables d'avoir l'air bienveillants, particulièrement durant les jeux Olympiques de 1936, pour lesquels Goebbels enjoignit ses compatriotes de se montrer « encore plus charmants que les Parisiens »
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Une fois les Jeux terminés et les foules reparties, les persécutions reprirent de plus belle.

Leurs politiques répressives avaient déjà obligée les juifs à abandonner leurs postes et leurs entreprises. Désormais, pour fuir le pays, les émigrants devaient souvent laisser également une grande partie de leurs biens derrière eux. L'impôt sur la fuite fut instauré en 1931, afin de garder les capitaux au sein du pays. Les nazis s'en servirent contre les juifs et l'augmentèrent à un point tel que certains durent vendre tout ce qu'ils possédaient pour simplement s'en acquitter.

On força les « bons » Allemands à acheter des écussons flanqués d'une croix gammée et à les porter en public pour prouver leur loyauté. La moindre expression de déloyauté pouvait avoir des conséquences terribles.
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Une guerre civile se préparait,et Hitler allait devoir choisir son camp. À l'été 1934, tous les fonctionnaires de Berlin sentaient une pression de plus en plus lourde, qui annonçait à n'en pas douter que la seule issue pour le 3° Reich serait une issue violente.

Le journal manuscrit de Rosenberg s'étale sur 10 ans et 500 pages.
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En mai 1934 – le mois où Rosenberg consigna pour la première fois ses pensées dans un carnet en cuir – les États-Unis et l'Europe commencèrent à s'inquiéter sérieusement du nouveau régime violent qui avait pris la tête de l'Allemagne.
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Pendant ce temps, de l'autre côté de l'Atlantique, un jeudi soir du même mois, vingt mille Germano-Américains se retrouvèrent pour un rassemblement dans l'immense entrepôt d'un stade couvert sur la 8° avenue de New-York. Après être passés sous l'enseigne rouge qui indiquait Madisson SQ. Garden, des hommes en chemises blanches, avec une croix gammée sur leurs brassards, les conduisaient jusqu'à leurs sièges. Depuis la scène, 2 aigles nazis menaçants surveillaient la foule.