Ce roman fait partie d'une série qui se déroule au château de Blandings, paisible village anglais. Il peut se lire seul, il date de 1965.
On y suit les aventures de plusieurs jeunes gens, des aristocrates n'ayant pas vraiment de soucis dans le vie si ce n'est faire la fête, faire des paris sur les prochains mariages des gens connus, trouver une compagne pour l'épouser, ou s'amuser d'un rien.
Ici, il est question de trois jeunes gens dont les unions sont compromises pour différentes raisons et c'est l'oncle Galahad qui va tenter de les aider tous les trois à réparer les dégâts et à finaliser leurs unions. Il y a aussi une ancienne conquête oubliée qui va faire un retour fracassant, un cochon nommé l'Impératrice de Blandings que tout le monde est censé chouchouter, des soeurs assez tyranniques….
Les situations relèvent généralement du vaudeville, il y a des lettres qu'il faut intercepter avant qu'elles arrivent jusqu'à leur destinataire, des personnes qu'il faut éviter comme la peste quitte à inventer des mensonges ridicules, des histoires d'amour qu'il faut rafistoler, des quiproquos qu'il faut éclaircir….
J'ai lu cette histoire avec plaisir, d'autant que certaines situations étaient vraiment drôles, mais je ne suis pas sûre du tout de lire la série entière, je crains la lassitude si tout est dans le même style.
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Il est normal que tu tiques à l’idée de te séparer d’une jolie liasse de billets craquants – note bien qu’il ne s’agirait, dans ce cas, que d’un simple emprunt, et que tu serais sûr, un jour ou l’autre, de rentrer dans ton argent, avec les intérêts – mais je trouve ton attitude tout à fait justifiée. Ne songe surtout pas à une séparation qui te serait pénible ! Garde l’argent dans la cachette au fond de la cheminée ! Remarque, c’est dommage, en un sens, parce que, si tu avais été d’accord pour les cracher, tu aurais été l’homme le plus comblé du monde !
Lorsque deux anciens amis se retrouvent après une séparation, il est de règle que la conversation porte, pour commencer, sur tous les Pierre, Paul et Jacques qu’ils ont vus, ou n’ont pas vus, depuis quelque temps. Mais, étant donné que Tipton et Wilfred Allsop ne s’étaient vus qu’une fois, et que les seules relations mondaines qu’ils avaient en commun se limitaient à la personne du sergent Garroway, quelques échanges de propos sur ce serviteur au grand cœur de la Cité de New York suffirent pour épuiser le stock des questions préliminaires, si bien que Tipton fut presque aussitôt libre de prendre à bras de corps le fond du problème – ainsi qu’il aimait toujours prendre, dès que possible, tous les fonds de problèmes qui s’offraient à lui…
Après avoir cligné plusieurs fois des yeux, émis une série de petits bruits plaintifs, et tremblé pendant quelques instants de la tête aux pieds, il s'approchait maintenant d'un pas mal assuré pour se joindre à la compagnie. Sa forme semblait s'être légèrement améliorée depuis sa dernière résurrection. Certes, sa ressemblance avec un cadavre qui aurait mijoté plusieurs jours dans une mare était encore assez prononcée, mais le cadavre avait pris un air plus enjoué -celui d'un cadavre qui se remet un peu à voir la vie en rose.
Il n’est jamais très agréable, pour une jeune fille, de s’apercevoir qu’elle est suivie – ou du moins, s’il faut qu’elle soit suivie, elle préfère dans la plupart des cas que ce ne soit pas par un type qui l’a traitée dans un passé encore frais à sa mémoire de « sale petite rouquine » et de « jeune tête de lard »…
Une jeune fille qui s’apprête à vivre dans les bras de l’homme de ses rêves une scène empreinte d’une certaine émotion souhaite naturellement lui apparaître sous son meilleur jour.
Or, s’il est une chose entre toutes qui porte un coup fatal aux élans d’un cœur amoureux, c’est bien l’absence sur les lieux de l’action du second membre de l’équipe dont la participation est essentielle pour le bon déroulement d’une demande en mariage.
Bande annonce de la série Blandings, adaptation des romans de PG Wodehouse