J'avais aimé "Chalk" alors c'est avec plaisir que j'ai entamé "Un soupçon d'éternité".
Il m'est difficile de faire une chronique de ce roman.
Pourquoi ?
Tout le monde ou presque sait écrire, mais savoir raconter son expérience de lecture c'est autre chose !
Comment parler du rêve intimiste d'un auteur ? Des errements d'un fantôme ? du passage du statut de vivant acteur de la vie (ou pas grande question) à celui d'observateur (puis bien plus).
Au début, le fantôme erre sans comprendre, sans limites, et le style nous plonge dans le même trouble (amusante convergence). Mais le dialogue s'instaure (avec qui ? ... surprise : Il n'y a pas que Lee-Lou). Les rencontres sont savoureuses, et dans ce roman : le dialogue incarne !
Lee-Lou a bien plus de ressources que ne pouvait le supposer son médiocre "géniteur". Géniteur que l'on pourrait reconnaitre bien trop souvent dans le monde des vivants auteurs.
Le fond en est comme dans Chalk, une fine observation de la société et plus précisément de l'édition et de l'art.
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— Tu regardais tellement loin de moi que j’ai eu envie de regarder avec toi.
C’est peut-être mieux de ne pas habiter où on a eu envie d’habiter, comme ça on peut rêver quand on y passe.
L ’excellence de la plaisanterie est qu’il n’y a pas plus riche terreau qu’un pays cartésien pour faire croître l’irrationnel.
J’ai été angoissé toute ma vie, pas par la mort, par la vie.