La promesse des arbres

Merci à Babelio et aux éditions des Arènes pour l'envoi de cet essai lors d'une opération masse critique.
Je ne connais pas du tout le monde des arbres et j'ai donc appris beaucoup de choses à la lecture de cet essai. L'auteur est ingénieur forestier en Allemagne depuis 20 ans. Ses explications sont claires et imagées.
Il insiste beaucoup sur l'importance des forêts pour lutter contre le réchauffement climatique . Il aborde de nombreux sujets en lien avec les forêts comme l'économie du bois ou les animaux qui vivent en forêt. Cela donne envie de voir des arbres !
Un ouvrage intéressant.

Peter Wohlleben est certainement le plus connu des forestiers ; en effet, ses livres, dont l'emblématique La vie secrète des arbres, sont traduits et célèbres depuis quelques années.
Ce nouvel opus répond, toujours en s'appuyant sur ses connaissances à la fois très scientifiques et très « intimes » de la forêt, aux grandes angoisses climatiques et environnementales qui pèsent actuellement sur beaucoup d'entre nous.
En effet, là où l'homme a exploité, pillé, détruit, sans tenir compte des rythmes et nécessités de la nature, l'arbre est capable de réparer, guérir, faire renaître. du moins si on le laisse faire …
C'est ce que l'auteur a appris de ses années d'étude et d'observations de la forêt en tant que monde vivant où tout interagit. Aujourd'hui, l'homme n'a plus la capacité de (re)créer un écosystème, il peut seulement réimplanter l'une ou l'autre espèce. Mais les arbres, eux, observent, expérimentent et tirent les leçons de cet apprentissage ; ils lèguent ensuite ces leçons aux générations suivantes. C'est donc eux, si nous les laissons faire, si nous leur en laissons le temps, qui peuvent enrayer les mécanismes du réchauffement climatique et préserver la vie autour d'eux. Je ne vais pas retracer ici tout le raisonnement de l'auteur, très fluide, aisé à suivre et comprendre, mais moins facile à restituer sans le trahir. Un tout petit exemple peut cependant être très parlant : en été, la différence de température entre Berlin et une forêt ancienne de la région est de 15°. Les forêts peuvent donc fonctionner comme de gigantesques climatiseurs… A l'homme d'en tirer les conclusions !
A côté des grands axes de sa réflexion, l'auteur distille aussi de nombreuses connaissances en apparence un peu plus anecdotiques mais passionnantes : savez-vous qu'il est possible de conditionner des pois pour qu'ils changent leur comportement ? qu'une mère arbre reconnaît ses rejetons grâce aux racines ? que les arbres partagent des nutriments par leurs racines ?
J'ai aussi découvert que chacun de nous est un holobionte (= ensemble formé par un organisme humain, animal ou végétal, et par les micro-organismes qui l'habitent).
Ce nouveau livre de P. Wohlleben, reçu grâce à Masse critique, est donc une mine de connaissances, mais aussi une source d'espoir pour l'avenir de notre planète. Il est d'une lecture fluide, bien structuré en chapitres cohérents qui permettent de morceler la lecture, et ne nécessite pas la lecture des précédents ouvrages de l'auteur.
Une lecture qui rend intelligent, qui donne de l'espoir et qui change notre regard sur les arbres et forêts. A lire absolument donc !

Peter Wohlleben est un ingénieur forestier et écrivain allemand. Il est connu notamment pour son ouvrage "La Vie secrète des arbres".

Il écrit surtout des livres, sur la nature, les animaux et les arbres. Neuf de ses ouvrages ont déjà été traduits en français dont le dernier "la promesse des arbres" sorti en avril 2022.

Le titre secondaire de cet essai est : "Comment la forêt nous sauvera si nous la laissons faire." Donc nous voyons tout à fait comment l'auteur va nous éclairer sur le sujet.

Il nous propose alors 3 grands chapitres :

1) La sagesse des arbres.

2) Les dégâts des exploitations forestières.

3) La forêt du futur.

Il nous ouvre vraiment les yeux sur le sujet, en essayant de nous donner des explications qui soient le plus claires possibles et assez imagées, comme sa définition des stomates : " ce sont des milliers de bouches minuscules situées sur la face inférieure de leurs feuilles. Ces ouvertures leur permettent de respirer..." Les mots restent simples et pas trop scientifiques. Mais il faut quand même rester attentif tout au long de notre lecture pour bien comprendre ses explications. C'est un ouvrage qui ne se lit pas d'une traite, mais plutôt chapitre après chapitre en prenant le temps de bien intégrer les informations.

Il cherche à nous montrer que la forêt joue un rôle clé dans le ralentissement du réchauffement climatique et il nous en apporte la preuve par les résultats de nombreuses études. Aussi, il met en évidence l'impasse dans laquelle se trouvent les personnes chargées de protéger les forêts.

Comme il nous le dit :


Il ne faut pas oublier que l'arbre sert d'alimentation de base à des milliers d'espèces, animaux, champignons, bactéries...

Il faut réduire la pression que nous exerçons sur la nature, laisser la forêt agir d'elle-même et lever le pied tant sur la gestion forestière que sur la chasse.

Pourtant, si nous continuons ainsi à encourager le dérèglement climatique, les robustes forêts locales de feuillus finiront elles aussi par mourir en libérant les gaz à effet de serre.

Dans mon cas, c'est un sujet qui me passionne beaucoup et je trouve que ce livre est un très bon complément de tout ce que j'ai pu lire ou voir dans des films ou dans des documentaires.

Cet essai nous donne aussi l'envie de nous arrêter lors de nos promenades pour regarder de plus près les arbres qui nous entourent. Ils sont vivants et ils nous apportent tellement.

Je remercie les éditions les Arénes et Babelio pour cette belle découverte.

J'ai lu cette semaine ce livre qui, bizarrement, est passé plutôt inaperçu lors de sa parution au printemps. Pourtant il s'agit là d'un auteur médiatisé, et d'un sujet brûlant d'actualité : la protection de nos forêts. Peter Wohlleben nous explique en effet comment l'industrie forestière, sous couvert de chercher les meilleures essences d'arbres (entendre celles qui poussent vite et donnent le plus de bois de qualité à abattre) pour s'adapter au réchauffement climatique, détruit la forêt. J'aimerais dire "détruit à petit feu" mais même pas en réalité, tant les choses vont vite, à hauteur d'homme, alors à hauteur d'arbres encore plus. Nos forêts sont en danger, mais la meilleure façon de les sauver est en réalité de les laisser faire. 🌳
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Je n'avais jamais lu cet auteur, qui s'est fait connaître par son premier livre La vie secrète des arbres. Je connaissais son message dans les grandes lignes, mais c'était très instructif de pousser plus loin la découverte. La langue de l'auteur est très didactique, il utilise beaucoup d'exemples concrets pour illustrer un propos qui pourrait être complexe mais qui devient ainsi limpide. Même émouvant pour moi. J'ai commencé ma lecture alors que je venais d'apprendre que l'arbre dans lequel j'ai grimpé toute mon enfance, dans la maison de famille, s'était effondré. Lire les premières pages de cet essai m'a fait comprendre clairement ce que nous observions ces dernières années sans savoir de quoi il s'agissait. C'est donc avec émotion que j'ai entamé ce livre, et avec indignation que j'en ressors.

Peter Wohlleben est forestier depuis 20 ans et dirige l'académie forestière dans l'Eifel en Allemagne. Après avoir écrit "la vie secrète des arbres "en 2015, il revient avec ce livre passionnant sur les arbres et plus particulièrement les forêts.

Ingénieur de formation, il explique avec simplicité mais rigueur, comment les arbres et les forêts participent activement à la lutte contre le réchauffement climatique…si les exploitants forestiers les laissent faire ! En effet, Peter Wohlleben dénonce les pratiques et dérives des exploitants forestiers et de l'industrie forestière. Il plaide avec force pour un retour à une forêt libérée des coupes forcées et soi-disant sanitaires, ne laissant que peu de place au développement naturel d'un écosystème complexe.

Après la lecture de ce livre ponctué de découvertes incroyables sur les arbres, on ne peut plus regarder un arbre ou une forêt de la même façon. Les arbres apprennent, transmettent et protègent, ils ne sont pas qu'un simple réservoir de ressources (le bois) à exploiter.