Le souffle du diable

Je suis bien en peine de chroniquer ce titre. J'ai lu tous les livres de cette auteur qui ont été traduits en français, ma première lecture a été une belle surprise, Nid de guêpes a été une déception, et pour celui-ci, je suis assez mitigée, et je n'aime pas trop être mitigée.
Il est des choses qui m'ont plu - toute la partie sur les défenseurs des animaux. Autant vous le dire, cette partie est tout sauf énorme dans ce roman. Les militants sont motivés, mais l'un des choix, pour faire avancer les choses, ne sera jamais le mien - tout simplement parce qu'avoir un peu de jugeote ne nuit pas à sa cause.
Il est des choses qui m'ont déplu. La victime, par exemple. Si je vous dis ce qui m'a déplu, j'en dirai trop sur la résolution de l'enquête. La fin de celle-ci s'accélère d'ailleurs beaucoup mélangeant erreur que je ne croyais plus possible de commettre et révélations qui tombent sur les enquêteurs bien facilement - alors que d'autres cherchaient depuis des années. Je ne vous dirai pas qu'il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark puisque nous le savons déjà !
Quant à l'enquêteur... et bien, une partie de son histoire familiale se trouve enfin élucidée et prend une tournure inattendue. Reste à savoir ce qui se passera, dans les tomes suivants, maintenant qu'une page est tournée.

Le plaisir que l'on prend à la lecture d'un thriller dépend-il de notre (in)aptitude à découvrir l'assassin et le fin mot de l'histoire? Non, bien sûr, heureusement dans ce cas-ci, d'ailleurs.

Par ailleurs, il arrive un moment, dans les meilleurs thrillers, où le désir de poursuivre la lecture l'emporte sur "l'impérieux besoin de vaquer aux vicissitudes de la vie"... comme c'est bien dit, et dans le cas de ce livre, ce désir est arrivé fort vite. C'est plutôt bon signe, donc. Mais encore faut-il que la fin soit digne des attentes.

L'écriture d'Inger Wolf est immersive. On se sent très vite happé par le lent déroulement de l'enquête, adéquatement rendu par l'auteure. Les petits pas des policiers. Les avancées et les reculs. Les fourvoiements. Les petits aléas de la vie en dehors du boulot. Tout cela est fort bien. Beaucoup de dialogues, cela tonifie le récit. Et quand il le faut, Inger Wolf se laisse aller à quelques descriptions de la banlieue, des miasmes de la société danoise gangrénant peu à peu le Welfare State que l'Europe envie.

J'ai eu très tôt l'intuition du coupable. Et cela s'est ensuite rapidement mué en certitude. Cela n'a pas diminué le plaisir de la lecture. Mais je m'interroge quand même sur la passivité de ce coupable à mesure que l'enquête se poursuit et ne manquera pas de le rattrapper.

Je marque aussi ma déception quant à la fin, fort précipitée, avec des rouages et des enchaînements qui apparaissent aux enquêteurs, presque miraculeusement. On patauge pendant plusieurs jours et hop! tout se débloque... Je ne suis pas preneur de ce genre de fins.

Sentiment personnel, l'auteur aurait sans doute dû allongerle récit. 315 pages, c'est sans doute un peu court pour ce genre de livres. On objectera que le récit n'est pas dilué, ce qui arrive souvent dans les thrillers, qu'il n'y a pas de longueur, de remplissage.

L'ensemble reste de fort bonne facture. Il ne faut pas bouder son plaisir. Les éditions Mirbole sont occupées à se doter d'un catalogue d'auteurs de très bon niveau, qui vont certainement bonifier au fil des ans. Inger Wolf mérite d'être suivie de près, àmha.

J'ai découvert Inger Wolf en 2015 avec "Noir septembre" que j'avais énormément apprécié. Je me suis donc plongée avec intérêt dans la suite des enquêtes du commissaire Daniel Trokic et de son équipe.
Ici c'est le corps de la jeune Maja, retrouvé incroyablement distordu au pied d'un immeuble en construction, qui va ouvrir cette nouvelle enquête... Suicide? Meurtre? le portrait de la jeune femme va vite s'avérer être bien plus complexe qu'il n'y paraît.
Le trouble va encore s'accentuer lorsqu'un accident va survenir le soir-même: Anja, militante acharnée contre la maltraitance animale, vient de passer sous les roues d'une voiture et se retrouve dans le coma.
Il ne faudra pas beaucoup de temps à Trokic pour comprendre que les deux affaires sont liées. Les souvenirs de leurs proches respectifs vont faire apparaître de troublantes similitudes, notamment autour des chevaux et de la fréquentation d'une écurie au fonctionnement un peu trouble...

Bon roman à suspens avec un enquêteur, Trokic, bien décrit que l'on découvre au fur et à mesure des 4 tomes parus en France dans un ordre aléatoire. Ce qui s'avère assez déplaisant pour suivre les différents héros dans leur chronologie. C'est ainsi que ce tome est paru en dernier alors qu'il s'agit du 2ème de la série. Depuis plus rien...alors qu'il y au mini 2 autres tomes.
Sinon lecture agréable mais dont la fin est un peu précipitée...Découverte du coupable après une palanquée de fausses pistes, victime pas très sympathique, ....
Un ton en dessous du précédent et de Nid de guêpes.

Un titre alléchant, mais le soufflet retombe à plat bien rapidement, la faute au coté trop classique de ce polar. Certes le personnage principal est vraiment intéressant, mais on a néanmoins du mal à s'attacher à ce livre. En fait tout au long des 300 pages on s'attend à ce que quelque chose se produise, mais malheureusement ce n'est pas le cas. Tout l' attrait de cette réside dans le fait que l'on puisse suivre l'évolution de l'enquete pas à pas (l'auteur opte pour un style vraiment réaliste). Bonnes lectures à toutes et tous.