Bon. J'y arrive pas. Et pourtant dieu sait que je me suis accrochée (page 195 sur 300, j'ai fait des efforts). Mais j'y arrive pas.
ça ne m'intéresse pas, rien à faire. J'ai bien aimé la première partie, mais quand on est arrivé à la seconde, le "récit par John V. Marsh", olala, j'ai gravement galéré. Et là, la troisième partie n'arrive pas à réveiller mon intérêt.
Il me manque une histoire continue, un fil conducteur, quelque chose qui me maintienne en éveil, là franchement il n'y a rien de tout ça, de mon point de vue, qui ne reste que cela. Je trouve que tout va trop vite, dans la seconde partie je n'ai quasiment rien compris, je sais pas, c'est trop "ésotérique" pour moi (et en lisant les autres avis, sans doute trop intello aussi), cette histoire, gonflaga...
Je me suis pas mal tâtée, mais en fait, comme hier soir j'ai préféré lire mon manga que ça, bah je laisse tomber, tant pis. Et ça ne me donne pas du tout envie de lire les autres que j'ai de cet auteur, franchement, j'en suis à me demander si je vais pas les virer de ma PAL, ça ferait toujours ça de moins... *gros soupir*
Lecture pour le défi ABC.
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Nous sommes sur la planète Sainte Croix, soeur ennemie de la planète Sainte Anne, où le Dr Marsch, anthropologue terrien et américain, narrateur de cette histoire, nous parle depuis sa prison. Accusé d'assassinat d'un espion de Sainte Croix et d'être à la solde de Sainte Anne, il était venu enquêter sur Sainte Anne pour retrouver la trace et les légendes des aborigènes exterminés par les colons terriens.
A travers son récit, il va nous faire part de ses doutes et convictions quant à ce passé, dans un contexte difficile de dictature militaire et d'esclavage, de témoins qui brouillent les pistes.
L'espion assassiné s'avère être le propriétaire de la "Maison du Chien", ni plus ni moins qu'une maison close très rentable. Cet homme mystérieux vit avec ses deux enfants "n°5" et David, leur précepteur Mr Million et sa propre soeur le Dr Veil.
On comprend vite que cette maison est en fait surtout celle des manipulations génétiques et des androïdes, les expériences dans cette curieuse et inquiétante "famille" font la vie quotidienne, et depuis longtemps :
- le père vend des esclaves génétiquement manipulés et fabrique des clônes.
- N°5 est une réplique de son père, qui le drogue et fait des expériences sur lui, et de sa tante.
- M. Million est un "simulateur non relié", alias un androïde, à qui on a implanté la mémoire d'ancêtre des deux enfants.
Et N°5 est bien éduqué dans la lignée, faisant également des expériences sur des animaux et à qui on bourre le crâne de théories sur les aborigènes.
Le Dr Marsch va interroger le Dr Veil, qui lui révèle que les habitants actuels de Sainte Anne seraient les descendants des aborigènes, ceux-ci ayant eux-mêmes exterminé les colons terriens et pris leur apparence jusqu'à en oublier leurs origines.
Mais pendant la visite de l'anthropologue, N°5, qui hait son père va le tuer, et le Dr Marsch fait un suspect idéal. Mais finalement, l'enfermement du Dr Marsch n'est-il pas lié à son obstination à écrire que les aborigènes existent toujours ?
Dans cette succession de trois textes étranges, Gene Wolfe démontre des qualités d'écriture exceptionnelles. Ce fin lettré nous entraîne dans une enquête à l'atmosphère inquiétante où les faux-semblants individuels s'insèrent dans une ambiance de secret d'Etat.
Premier grand livre de cet auteur, qu'il faut absolument connaître pour son originalité dans le paysage littéraire de la SF, car même dans ses fameux cycles plus fantasy, il ne cède rien sur l'élégance de style, que bien des écrivains "généralistes" doivent lui envier !
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Trois longues nouvelles de 1972 se déroulant sur deux planètes jumelles plusieurs fois colonisés et abandonnées par les humains.La nouvelle éponyme est le récit autobiographique d'un enfant élevé au sein d'une étrange maison mi bordel de luxe,mi laboratoire où l'on pratique manipulations génétiques et clonage.La famille composée d'humains se ressemblant étrangement,de cyborgs et de robots est non moins surprenante. '"Récit par John V.Marsh" conte sur le mode légendaire l'arrivée des Terriens vue par les peuples autochtones(mais le sont-ils ?).Dans "VRT"un enquêteur (du type STASI) tenté de reconstituer le dossier d'un mystérieux prisonnier politique à travers les fragments de ses écrits, ceux-ci venant ,par ailleurs établir des liens avec les autres nouvelles.
Ce n'est pas de la SF classique ,ni facile.Wolfe est un remarquable créateur d'images et d'ambiance troublantes.Il excelle à entraîner son lecteur dans des histoires labyrinthiques et lacunaires,dont peu à peu se dégage une partie du sens.Cest très intelligent,de la SF haut de gamme,j'adore.
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Ce livre est réellement très particulier.
Il est monté comme un puzzle. Chaque pièces s'imbriquent les unes dans les autres mais encore faut t'il leur trouver la bonne place.
Un livre de SF qui traite de bioéthique avec le clonage mais aussi de la colonisation (entre autre mais tout dévoiler dans ma critique ne rendrait pas service aux futurs lecteurs).
L'auteur met bien en évidence le manque de tolérance des colonisateurs face aux abos. Les maltraitances faites par la domination des "envahisseurs".
En fait ce livre m'a beaucoup fait penser à la domination US vis à vis des peaux rouges.
Mais restont dans la SF, si jamais d'autres êtres vivants dans l'univers existaient et venaient coloniser la terre, serait il légitime qu'ils traitent les humains comme des animaux.
Un livre , qui, pour moi, fait réfléchir.....
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Les enfants, ne sachant distinguer l'extraordinaire du plus banal, se tiennent habituellement au milieu des deux ; ils trouvent de l'intérêt à des incidents que les adultes ne se soucient même pas de remarquer et acceptent avec sérénité les événements les plus improbables. Mon frère et moi nous étions fascinés par les antiquités frelatées et les bonnes affaires de la rue de l'Asticot, mais le marché aux esclaves où Mr Million insistait souvent pour s'arrêter une heure nous laissait totalement indifférents.
Les enfants, garçons ou filles, avaient un cours extraordinairement bas à Port_mimizon ; et Pon m'avait dit que mon père, qui jadis en faisait commerce, ne s'intéressait plus à cette branche d'activité en raison de la précarité du marché. Que ce fût vrai ou pas, tout le monde - ou presque tout le monde - connaissait un professionnel prêt à fournir ce qu'on lui demandait, dans des limites raisonnables, pour un prix très peu élevé.
"On dit que je ressemble beaucoup à mon père."
"Ah", fit-il. Il me dévisagea ; puis : "Vous êtes un clonotype ?"
"Un clonotype ?"
J'avais déjà lu ce terme, mais dans un contexte de botanique, et comme cela m'arrive fréquemment quand je me trouve devant quelqu'un que je désire impressionner par mon intelligence, je fus incapable de prononcer un mot. Je me faisais l'impression d'être un enfant niais.
"Reproduit parthénogénétiquement de telle sorte que le nouvel individu - ou les nouveaux individus, on peut en avoir un millier si on veut - ait une structure génétique exactement identique à celle de son parent. C'est un procédé antiévolutionnaire, et donc illégal sur la Terre, mais ici je ne pense pas que les choses soient surveillées d'aussi près."
- Nous avons tous notre cerveau dans le ventre, quand nous avons faim.
(Coureur des sables)
C'était une mallette de cuir marron en état de décomposition, aux coins renforcés de cuivre. Le métal avait été peint en brun verdâtre quand la mallette était neuve, mais la peinture était presque entièrement partie et le soleil mourant qui filtrait par la fenêtre faisait ressortir contre la surface pelée les traces claires d'entailles récentes. L'esclave posa la mallette avec précaution, sans presque faire de bruit, à côté de la lampe de l'officier junior.
"Ouvre-là", dit l'officier. La serrure avait été brisée depuis longtemps, la mallette était étroitement entourée par des cordes faites avec des chiffons recyclés.
L'esclave - un homme aux épaules pointues, au menton saillant et au visage surmonté d'une touffe de cheveux noirs - regarda l'officier et celui-ci fit un signe d'acquiescement de sa tête aux cheveux coupés court. Son menton avait dû bouger d'un millimètre. L'esclave sortit le poignard de l'officier de la ceinture qui pendait au dos de son siège, coupa les cordes, embrassa respectueusement la lame et la remit en place. Quand il fut sorti, l'officier frotta les paumes de ses mains sur les cuisses de son short d'uniforme qui lui arrivait aux genoux, puis souleva le couvercle et fit tomber le contenu de la mallette sur la table.