Sam et Charlie vont en bateau

Ces chroniques journalistiques des années 60 et 70 ont peu en commun avec les romans de l'immense auteur de Un homme un vrai ou du Bucher des vanités.
Ce sont de petites historiettes, symptomatiques de la société de l'époque, mais aujourd'hui datées.
Il est très difficile de trouver passionnant l'histoire d'un sportif noir à qui ont demande du fait de sa notoriété de faire de la publicité, mais qui ne s'y retrouve pas, ni dans ce qu'il est, ni dans ce qu'il veut montrer à son public. le paradoxe de l'écrivain qui se veut plume libre mais qui doit tenir compte de ses soucis d'argents est un sujet un peu bateau. Quand au quotidien d'un pilote de chasse au Viêt-nam, il y avait là de quoi bâtir un roman sur la guerre de Viet Nam vu de l'intérieur et de placer ces quelques feuillets au milieu.
On sent derrière cette publication la volonté commerciale de l'éditeur de jouer sur le nom Tom Wolfe, un peu comme les publicitaires qui poussent le sportif noir à sortir de son domaine de prédilection.

Les nouvelles de ce recueil, vivantes, allègres, burlesques ou tragiques, mais toujours captivantes, s'attachent à la vie américaine avec son manichéisme, ses mythes simplistes, ses hypocrisies, ses triomphes dérisoires. On passe d'un compte-rendu dramatique d'un combat au Vietnam aux aventures héroïco-comiques d'un sportif noir dans le monde de la publicité.