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Critique de vilvirt


Voilà un très étrange roman qui m'a un peu décontenancée au début. J'avais la sensation que l'auteur hésitait sur la forme à prendre et la direction à suivre. Et puis ça s'est amélioré.

Narré à la première personne du singulier, du point de vue d'un jeune étudiant dont on ignore le nom, l'histoire se situe dans les années 60, en Nouvelle-Angleterre, au coeur d'une université qui ravira les fans du Cercle des poètes disparus, de John Stoner ou encore du Maître des illusions. le début est prometteur, en rapport avec l'école, la littérature, les relations élèves-professeurs... Mais rapidement, ça part dans tous les sens. Et arrivé à la moitié, on réalise qu'il n'y a pas d'histoire à proprement parler, mais une longue quête durant laquelle le narrateur cherche sa voie.

Au fil de dix grands chapitres, l'auteur évoque plusieurs moments importants de sa vie d'étudiant et les sentiments emportés, tragiques et ambivalents que ses différentes rencontres et expériences produisent sur lui. Il est également question du désir d'être écrivain, de mensonges, de la fascination qu'exercent les auteurs d'avant et d'après-guerre sur la jeunesse de l'époque, d'une certaine vision de la littérature et des écrivains, ainsi que des affres de la création. Tobias Wolff évoque aussi le judaïsme, sa perception dans la communaute étudiante, ainsi que le racisme et le sexisme. On a de tout, une suite de scènes qui se déroulent comme un journal intime. Leur signification se révèle lentement. du coup, difficile de savoir où on va, au départ, et d'adhérer à cent pour cent. Mais il faut s'accrocher.

C'est, au final, une belle performance littéraire sur les failles humaines, les rêves de jeunesse, les vérités cachées et l'amour des livres.
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