Pour ce cinquième tome, changement presque complet de décor et de cast.
En effet, le flambeau est passé à la génération suivante, et ce sont les enfants que nous suivons désormais, Fallion et Jaz, les filles du roi de la terre, sur qui repose désormais un bien grand fardeau.
Cela rappellera à certains le cycle de J'ai de Pierre Grimberg, ou l'inverse, dans la mesure où il est question d'héritage.
Les enfants héritent de ce fardeau bien malgré eux et doivent dans un premier temps fuir pour espérer survivre face aux nouvelles menaces. Car le roi de la terre, Gaborn, bien qu'il ait apporté la paix dans le royaume et qu'il soit devenu une sorte de figure christique, le sauveur de l'humanité, adoré presque comme un dieu, n'a pas écarté tous les ennemis.
Ce sont donc les fils, les fils du chêne, qui donnent leur titre à ce tome, et dont on ne comprendra la signification qu'en conclusion de celui ci, qui doivent affronter ces nouveaux adversaires, guidés par Borenson et sa femme, personnages du premier cycle que l'on retrouve avec plaisir.
Le récit complet est une fuite, une course poursuite vers un endroit sensé les placer en sécurité, mais c'est surtout une quête, celle d'un fils pour son père qu'il n'a qu'à peine connu et qui reste un étranger. C'est la quête d'un enfant à la recherche de ses origines, de son identité, de ce qu'il est, de ce qu'il doit faire de son héritage. Et même si celle ci concerne a priori les deux fêtes, le récit se concentre sur Fallion, car un destin hors norme est supposé reposé sur ses épaules.
C'est une course poursuite haletante du début jusqu'à la fin, dans laquelle l'auteur glisse savamment une prise d'otages.
C'est un récit dans lequel les enfants sont malmenés, et pas seulement les personnages principaux, dans des situations qui frisent l'horreur la plus pure.
Pendus, affamés, assoiffés, servant de garde manger ou de chambre d'éclosion, et j'en passe, on a parfois l'impression de changer complètement de genre. Les services qu'endurent ces enfants, qu'ils soient physiques ou psychologiques, pourront heurter la sensibilité et nous rappellent que nous ne sommes pas dans un récit pour ados.
Ce tome est plutôt bien réussi puisqu'il réussit à nous tenir en haleine jusqu'à la fin et a nous attacher aux nouveaux personnages. Il se suffit à lui même car le récit se clôt sur une véritable fin et le cycle pourrait presque se terminer ici. Les enfants ont vécu leur première grande épreuve, difficile, éprouvante. La passation de pouvoir a été réalisée avec succès, il est temps se montrer d'un niveau, car l'adversaire est coriace et comme je l'ai mentionné plusieurs fois, il est question d'héritage...
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Le temps du roi de la terre prend fin avec ce tome. L'ennemi découvert dans le tome précédent prend forme et commence sa quête. C'est le fils ainé de Gaborn qui en est le prix. Il possède un esprit ancien mais ne connait pas encore ses pouvoirs et ce que la terre attend de lui.
L'histoire se renouvelle donc avec toujours autant de brio et de plaisir pour le lecteur. Borenson et Myrrima, enfin époux et heureux parents, assurent la continuité du récit. de nouveaux personnages apparaissent ainsi que de nouvelles créatures monstrueuses. La peur renait sous une autre forme. Dans ce tome charnière, le jeune héros découvre ses pouvoirs et décide de ne plus faire appel à la magie des forceps. Il apprend l'histoire du monde lorsqu'il était Seul et Unique Monde et son explosion en de multiples mondes d'ombre.
Le calme semble revenir sur le monde mais même si le locus Asgaroth est détruit, le danger continue de planer au dessus d'eux. Son maitre continue de hanter les limbes après la perte de son corps humain. Tout est en place, tout est prêt... A suivre!
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Les perspectives de renouvellement sont réelles et le potentiel tangible. Reste que la série ronronne. Et que qui aime bien châtie bien !
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Nous sommes nés pour la guerre et le sang,
Comme nos pères un millénaire avant.
Sonnent les cors, frappent les épées !
Vers le chagrin ou la gloire, allez
Ses cheveux d'ébène tombaient sur une épaule nue et dans son décolleté .Chacune de ses courbes, depuis son cou jusqu'à ses cuisses en passant par sa poitrine et son ventre ,oblitérait la raison de Stalker et l'emplissait de désirs reptiliens.
- Tu es mien, siffla le vent. Tu me serviras. Bien que le désir de justice brûle en ton coeur, tes plus nobles espoirs deviendront le combustible qui alimentera le feu du désespoir au sein de l'humanité. Ce que tu t'efforceras de bâtir, tombera en cendre. La guerre te suivra à chacun de tes pas pour le restant de tes jours, et même quand le monde applaudira le carnage que tu auras perpétré, tu sauras que chacune de tes victoires est en réalité la mienne. Ainsi, je te scelle jusqu'à la fin des temps.
Les manants manipulent les choses. Les forgerons travaillent le métal, les fermiers cultivent la terre. C'est ainsi qu'ils gagnent leur vie. Mais l'art d'un seigneur est bien plus complexe et délicat : il doit manipuler les gens.
Le moment venu d'étriper quelqu'un, inutile de se lamenter, de proférer des menaces ou de s'excuser - il faut juste agir vite et sans bruit.
Fantasy au Petit-Déjeuner épisode 9 consacré au cycle "Les Seigneurs des runes" de David Farland / Dave Wolverton.