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sur 42 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1986, Melbourne. Un futur étudiant, Tom Button débarque, heureux et timide à l'idée de découvrir un monde nouveau, fort éloigné de sa campagne maternelle. S'installant dans l'appartement hérité de sa tante Helen, il découvre avec naïveté la vie bohème de ses voisins Max et Sally. Max est un musicien désoeuvré et combinard. Il est aussi le gourou de la bande. Sally est sa femme, artiste également. Gravite autour d'eux une jolie brochette d'oisifs artistes, réunis par un goût immodéré des soirées débridées. Tom perd peu à peu contact avec la réalité et se laisse entraîner dans cette vie avec délectation. Roman initiatique, La Compagnie des artistes s'attache avec émotion à une année charnière de la vie de Tom, qui le bouleversera encore des décennies plus tard, lorsqu'il sera devenu écrivain. Au fil des pages, les masques tombent, le rideau s'entrouvre pour laisser place à la comédie humaine, faite de leurres, de compromissions, de dominations et de déceptions. Un beau roman d'apprentissage. Une plume convaincante que je connaissais déjà avec « Les affligés ».
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Tom Button, jeune homme de 18 ans, quitte sa famille pour aller s'installer dans l'appartement de sa tante récemment décédée. Dans cette résidence Cairo, près de Melbourne, il va rencontrer Max, Sally, James… toute une clique d'artistes qui vivent avec une légèreté bohême. Ils vont vivre ensemble quelques mois qui vont changer sa vie…
J'avais lu et aimé l'énigmatique Les affligés de Chris Womersley, La compagnie des artistes est d'une autre veine. Encore un jeune homme en vedette, cette fois à la recherche d'une identité, afin de trouver sa place dans la société. le début est un peu long à se mettre en place mais à l'inverse, les relations avec Max et les autres artistes se sont faites trop rapidement. Certaines scènes semblent mystérieuses… Mais quand on arrive dans les 150 dernières pages, l'intrigue s'accélère, un suspens s'installe, on est complètement happés par l'histoire. J'ai aimé suivre cette affaire de vol autour d'un tableau de Picasso. Evidemment, ça me rappelle quelques films sur le même sujet mais Chris Womersley a bien développé la trame dans toute sa complexité, la fin est grandiose. La compagnie des artistes, en plus de relater une histoire basée sur des faits réels, donne aussi l'image d'un jeune homme quittant le monde tendre de l'enfance pour celui dur et réaliste des adultes. Belle lecture qui me donne envie de lire Chris Womesley. (La mauvaise pente pour le prochain ?)
Merci à Masse Critique et aux éditions Albin Michel pour cette lecture ! (Dommage pour la quatrième couverture qui en dit un peu trop…)
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Arrivé à l'âge mûr et devenu écrivain, Tom Button se souvient d'une période trouble de sa vie, période qui l'a marqué à jamais en déterminant totalement sa personnalité.
C'était en 1986, année de l'explosion de la navette Challenger mais aussi celle d'un des plus grands braquages d'art non résolu du XXéme siècle. Il s'agit du vol d'une toile de Picasso par un groupe se faisant appeler les « terroristes culturels australiens »
Autour de ce fait divers mémorable pour la National Gallery of Victoria de Melbourne l'auteur tisse une histoire captivante qui se lit comme un roman d'aventure, celle d'un tout jeune homme bien déterminé à s'affranchir pour assouvir sa soif d'ailleurs.
Avec le recul des années, Tom Button est capable de décrire cette expérience avec un vocabulaire affectif et intellectuel plus mature que celui dont il disposait à 18 ans. En nous racontant son aventure, il s'interroge sur la notion d'authenticité de l'oeuvre écrite ou peinte mais aussi du sentiment amoureux.

Chris Womersley plante son roman dans le somptueux décor de la résidence Cairo qui existe réellement . Cette oeuvre moderniste construite par l'architecte australien Best Overend, nichée dans le quartier verdoyant de Fitzroy, fut dès les années 1960 le repaire des étudiants et des artistes. C'est avant tout la peinture d'une atmosphère particulière qui séduit le lecteur autant que l'intrigue du roman.
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J'aime beaucoup ce genre de romans, où l'on voit grandir les personnages. Dans La compagnie des artistes, Chris Womersley nous présente Tom, un garçon de dix-huit ans qui vient de quitter ses parents pour aller vivre à Melbourne dans l'appartement de sa tante qui est décédée.

Il oublie très vite ses objectifs de départ – s'inscrire à la fac, aller au boulot, repeindre l'appartement de sa tante… – tant il est fasciné par ses nouveaux voisins et leurs amis, des artistes bohèmes et excentriques. le petit groupe le prend sous son aile et rapidement lui propose d'entrer dans une combine en principe sans danger.

J'ai bien aimé l'écriture énergique de Chris Womersley et le personnage de Tom, même s'il est quand même bien naïf – ou qu'il se voile la face dès le début. En revanche, Max est un personnage que j'ai trouvé détestable, malgré l'attraction qu'il exerce sur Tom, James et Sally.

La compagnie des artistes est un bon roman qui m'a rappelé par certains côtés le Chardonneret de Donna Tartt. J'ai aimé voir évoluer Tom, confronté à la vie, l'amour, la trahison, la violence et les regrets.

Merci à Babelio et aux Éditions Albin Michel pour l'opération Masse Critique qui m'a permis de découvrir La compagnie des artistes.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Beau roman sur le difficile passage à l'âge adulte et combien les gens fanatiques peuvent être fascinants pour les jeunes en âge de se construire. Les personnages sont forts. L'intrigue est banale mais pourtant il est difficile de cacher ce livre.
Je suis cet auteur à chaque sortie de ses livres et je n'ai jamais été déçue.
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Au début des années 80, Tom – 18 ans – quitte sa campagne pour emménager à Melbourne dans l'appartement de sa tante décédée. Il compte s'inscrire à l'Université mais ses plans changent lorsqu'il fait la rencontre de ses voisins artistes, loufoques et aimants qui rêvent de s'échapper en Europe.
Ces derniers temps j'ai découvert plusieurs auteurs australiens. C'est un pays que je ne connais pas (j'entends par là que je n'y suis jamais allée) avec un éloignement géographique et une inconnue des us et coutumes locaux. Malgré cela, j'entre immédiatement dans l'histoire et je prends beaucoup de plaisir à les lire.

Ici, déjà une jolie couverture représentant un homme «peace» face à l'immensité de la mer (et de son avenir ?). Tom arrive à Melbourne dans l'un des quartiers les moins réputés de la ville. Lui qui est originaire d'une petite ville ne craint pas pour sa sécurité, il est très heureux de son nouveau logement dans cette résidence Art-nouveau nommée «Cairo», et fermement décidé à sauter à pieds joints dans sa nouvelle vie d'adulte. Plein d'entrain, grisé par l'énergie de la capitale culturelle et artistique de l'Australie, il fait la connaissance de voisins assez singuliers : Max – musicien fantasque à la recherche de LA création musicale de sa vie, Edward – peintre subjugué par les couleurs, et James – l'ami alcoolique et homosexuel qui s'en cache. Et puis il y a les femmes, et particulièrement Sally (la femme de Max) de qui Tom tombe profondément amoureux. A ce propos l'auteur a cette phrase magnifique :“Le premier amour est comme une nostalgie du présent : on sait, à une sorte de niveau moléculaire, que ça ne se reproduira pas. La tragédie, c'est qu'on ne peut jamais calculer cela, jusqu'au jour où l'on sait que ça ne reviendra plus.”

Lorsqu'on est loin de sa famille, les amis la remplacent. Tom s'intègre rapidement dans cette bande de copains dont il apprécie et recherche la reconnaissance. Mais il se retrouve, un peu malgré lui, entrainé dans une arnaque qui devrait leur permettre de gagner assez d'argent pour réaliser leurs rêves les plus et enfin découvrir le Monde.

Franche et directe, l'écriture de Chris Womersley nous plonge dans une cavalcade d'émotions. Pour preuve les nombreuses citations notées ci-dessous qui nous laissent aller à une certaine poésie. Ce roman d'apprentissage vif et intelligent nous entraine dans les méandres de la jeunesse (cet entre-deux âges où l'on n'est plus enfant et pas encore tout à fait adulte) qui a soif de découverte et d'aventure avec ce qu'il faut d'emprise psychologique, d'amour passion ou fraternel et de désillusions.

Un très bon moment de lecture en compagnie d'artistes rêveurs, un réel plaisir de lire !
Lien : http://carobookine.com/la-co..
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