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Coup de coeur pour ce roman de l'australien Chris Womersley publié chez Albin Michel. 1909. Quinn Walker est accusé d'avoir violé et tué sa petit soeur. Crime atroce, tout l'accable, il réussit à prendre la fuite. Dix ans plus tard, après une première guerre mondiale abominable, Quinn rentre au pays, défiguré par un éclat d'obus alors que la grippe espagnole fait des ravages dans la population.
Il se cache mais son chemin croise celui de Sadie, jeune sauvageonne débrouillarde et mystérieuse.
Le malheur plane sans cesse, oppressant, angoissant.
La grande force du livre vient de sa narration, et de ce côté-là Chris Womersley fait des merveilles. A travers ces personnages attachants (comment ne pas être en empathie avec Quinn, ne pas être émue par la petite Sadie, ou par les échanges entre mère et fils).
Womersley amène son récit sur des thèmes tels les croyances, la rédemption, la vengeance, le pardon mais aussi sur les souvenirs atroces de Quinn dans les tranchées françaises, sans jamais lâcher notre attention. Un roman passionnant, foisonnant mais surtout terriblement émouvant.
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Quoi de plus terrible que d'être accusé de la mort de sa petite soeur violentée et assassinée et de devoir s'enfuir par un soir d'orage sachant qu'il est impossible de prouver son innocence ? C'est ce qui est arrivé à Quinn Walker qui revient en Australie en 1919, après une absence de dix longues années, meurtri profondément physiquement et moralement par les horreurs dont il a été témoin et victime durant la guerre de 1914. Il a été gazé, est devenu sourd et sa mâchoire fracassée laisse une vilaine cicatrice. Hanté par le souvenir de sa soeur morte qu'il n'a pu sauver, de sa mère et de son père toujours persuadés de sa culpabilité et qui le croient mort, il retrouve sa petite ville natale en Nouvelle galle du sud où sévit la grippe espagnole, où il va vivre dissimulé dans les collines qui bordent la ville.
«A présent, quand il se reposait dans une ravine ou sous un arbre, Quinn était comme en suspens dans l'ambre figé de ses souvenirs, parfois pendant plusieurs minutes d'affilée. Un concentré écoeurant de nostalgie et de regrets. Etonnant comme peu de choses avaient changé en dix ans. le monde semblait identique, à ceci près qu'il avait dévié de son axe pour toujours depuis l'assassinat de Sarah.»
Et pourtant malgré toute ces tragédies, ce roman est magnifique et sa tonalité générale est bien celle de la couverture, menaçante et lumineuse. Parfois on se trouve plongé dans une atmosphère fantastique, tragique et poétique, parfois des images cruelles viennent s'interposer qui naissent des blessures dont souffrent tous les protagonistes. L'ensemble est prenant et s'y mêlent les rites magiques de Sadie Fox mélange de fée et de sorcière, d'innocence et de rouerie, inquiétante et attachante qui accompagne les pas de Quinn réfugiée dans les bois comme lui et qui le guidera et l'aidera à survivre car «Elle connaissait les secrets de tous les villageois, engrangeait leurs vies, pouvait voir la moindre chambre de leurs coeurs.» Une drôle de petite bonne femme qui souffre elle-aussi et sera pour Quinn comme une passerelle lancée entre le monde des morts et celui des vivants.
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Extraordinairement fort et émouvant, Les Affligés est le premier roman traduit en français de l'Australien Chris Womersley. Superbement écrit, il se dévore . L'histoire d'un jeune soldat fracassé par les horreurs de la guerre et celles de son passé.

En 1909, en Australie, dans la petite ville de Flint, Quinn Walker n'a que seize ans lorsque son père le découvre auprès du cadavre de sa jeune soeur Sarah, tenant un couteau ensanglanté à la main. Ayant pris la fuite immédiatement, sans plus d'explications, le jeune homme disparaît, considéré par tous comme le meurtrier. En 1919, dix ans plus tard, Quinn Walker est de retour dans sa région natale. C'est à l'issue de la Grande Guerre, qu'il arpente à nouveau les terres de Flint. La bourgade désormais en quarantaine car ravagée, comme tout le pays, par une épidémie de grippe espagnole a des allures de ville fantôme. Dans son uniforme de soldat démobilisé, au bord de l'épuisement et presque défiguré, le jeune homme se terre aux alentours tel un animal traqué. Hanté par l'effroyable guerre à laquelle il vient de participer, il se laisse de plus en plus envahir par les souvenirs de son douloureux passé. Jusqu'à sa rencontre avec Sadie, une sauvageonne aussi mystérieuse et avertie qu'imprévisible et débrouillarde. Quinn est stupéfait : la gamine orpheline semble connaître son effroyable histoire personnelle…

Très sombre dans son évocation des horreurs de la guerre comme dans la maîtrise d'une intrigue meurtrière des plus abjectes, la tragédie de Chris Womersley est étourdissante. L'amour, les regrets, la vengeance, la rédemption y sont déclinés avec une finesse et une force à la fois salvatrices et dévastatrices. Ici, le mystère et le doute planent constamment. Là, les blessures des personnages demeurent et s'enracinent à mesure que l'espoir renaît. Entre l'apaisement et le malaise, c'est la suffocation qui l'emporte, telle une toux de soldat gazé ou celle d'une victime de l'épidémie. Pourtant, au milieu des ténèbres, de la violence et du drame, un espoir subsiste. La puissance romanesque reprend du souffle, notamment grâce au duo initialement inattendu et improbable que forment Quinn et Sadie. Deux désespérés qui illuminent cette histoire inoubliable et terrifiante !





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Un meurtre dans un bled australien au début du 20e siècle, un dramatique roman d'époque.
Une fille est sauvagement assassinée et son frère est présumé coupable puisqu'il s'est enfui des lieux du crime. Il a complètement disparu et des années plus tard, sa mère a reçu un avis de décès, mort au combat durant la Première Guerre mondiale. Mais l'homme n'est pas mort. Il revient dans la région et, en cachette, rend visite à sa mère qui est en quarantaine, malade de la grippe espagnole.
Une histoire des secrets et des malheurs d'une famille, de l'attachement entre un frère et une soeur, d'émotions difficiles lorsque des proches le croient capable d'un crime.

Une histoire des douleurs de la guerre avec des soldats morts pour rien et autres qui n'ont peut-être survécu qu'en apparence.
Une histoire sociale et historique, avec les ravages de la fameuse grippe espagnole et des charlatans qui proposaient des remèdes miracles.
Un roman d'autres lieux et d'autres temps, mais avec des drames toujours qui peuvent être d'actualité.
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Je me démarquerai de la louange qui a encensé cet ouvrage et lui valut des prix littéraires au pays natal de son auteur. le style m'a quelque peu rebuté. Les métaphores sont pour le moins un peu lourdes à mes yeux.

Un petit florilège pour illustrer cette impression. Edition J'AI LU.
Page 80 : "Quinn avait même entendu parler d'une jeune femme qui, de ses oreilles, pouvait tirer la substance gélatineuse dont les fantômes étaient faits".

Page 91 : "Elle renifla et passa sa main sous son nez. Sa robe en haillons, sans doute bleue à l'origine, était à présent si décolorée qu'elle avait à présent (bis) la teinte d'une ecchymose vieille d'une semaine. Un gilet rose, pas de chaussures, des orteils comme des coquillages gros et courts au bout des pieds. Elle avait un menton pointu, des petites dents plantées comme des clous dans ses gencives."

Page 157: "A la lueur de la bougie, ses dents palpitaient comme du linge mis à sécher sur une corde."

Pages 170 : "La nuit, quand la maison et ses environs étaient calmes, il croyait entendre les poils pousser sur ses joues – on aurait dit une multitude de clous arrachés d'une planche.

Page 175 : "Le village sentait le fumier et le pain frais".

Le contexte de ces passages, extraits parmi tant d'autres du même acabit, ne venant pas les sauver de leur incongruité, je ne sais pas si l'on doit ses merveilleuses allégories à l'auteur ou au traducteur, mais je dois dire qu'à la longue, Les affligés me sont devenus affligeants. Même si le genre romanesque justifie tout, je doute que pareil style vienne au secours d'une intrigue déjà quelque peu indigente, à la crédibilité chancelante. Je suis quand même venu à bout de cet ouvrage. L'épilogue limite les dégâts.

Aussi, lorsque je lis la critique du Figaro littéraire en quatrième de couverture: "Le livre séduit par sa lumière, sa douceur caressante, sa sourde violence …", j'oublie ma modestie naturelle et me dis que j'ai sans doute raté une carrière. Mais soit, je retrouve vite le sens de la réalité et me dis que je manque encore de sensibilité pour apprécier à sa juste qualité ce qu'on nous présente ni plus ni moins que comme "une véritable consécration." Passons à autre chose.
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Quinn Walker, 19 ans, revient en Australie à la fin de la première guerre mondiale. Il retourne sur les lieux de son enfance qu’un drame lui fit quitter précipitamment. Il est accusé du meurtre de sa jeune sœur, Sarah, de douze ans au moment des faits.
Un roman sombre et puissant qui m’a remué. Dur d’être considéré comme le meurtrier de sa sœur ! Et pourtant, je lui en voulais de ne pas défendre plus ardemment son innocence. L’amitié entre la jeune Sadie, une jeune orpheline d’une douzaine d’années va lui redonner de l’assurance et un côté un peu mystique à l’histoire. Les ressemblances entre les deux jeunes filles sont troublantes et l’attirance de Sadie vers le mystique donne une atmosphère déconcertante au roman. Malgré un contexte de guerre, de maladie, une belle histoire d’amitié mais aussi d’amour et de deuil.
Une première approche avec cet auteur réussi !
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Un roman historique captivant avec, en toile de fond, la guerre de 1914 et l'Australie de l'après-guerre.
Quinn Walker est est un soldat démobilisé. Il rentre chez lui en Australie, plus exactement à Flint en Nouvelle-Galles du Sud.
il avait quitté son pays, accusé d'un crime atroce: le meurtre de sa soeur.
Il se cache car il a peur d'être reconnu.
Il connaît le coupable, mais ne peut parler tout de suite.
Il va être aidé, dans sa quête de vengeance, par une petite fille bien énigmatique.
Un livre magnifique qui exprime avec une acuité extraordinaire les drames de la guerre de 1914.
L'auteur, Chris Womersley, est considéré comme l'un des meilleurs écrivains australiens.
Il avait été récompensé par le Ned Kelly Award en 2008 pour son premier roman "The low Road".
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Ce roman s'échelonne entre deux dates charnières : 1909 et 1919. Entre les deux il y a eu la Grande Guerre et une épidémie de grippe espagnole qui a dévasté tout le pays. Nous sommes en Australie et le narrateur, Quinn Walker, est un jeune soldat qui vient d'être démobilisé et qui rentre au pays. Il a vécu en France et en Angleterre mais l'histoire le rattrape et c'est à Flint, en Nouvelles-Galles du Sud, qu'il décide de reprendre le cours de sa vie. Une sombre tragédie qui n'a jamais été véritablement éclaircie l'implique directement. Lorsqu'il avait 16 ans, un meurtre a eu lieu, celui de sa jeune soeur, Sarah, âgée de 12 ans, auquel il a assisté et pour lequel il est reconnu coupable. En effet, il tenait l'arme du crime, un couteau, au moment de la découverte du corps. Quelle est son implication? Pourquoi se trouvait-il là? Est-ce bien lui le meurtrier ou n'est-ce pas plutôt une terrible machination?
Quoi qu'il en soit, Quinn décide de se confronter à la réalité, d'assumer ses responsabilités et d'enfin faire le jour sur les étranges manigances qui auréolent cette triste affaire. Bien que se cachant aux alentours de la maison familiale, il fait tout de même la connaissance de Sadie, une fillette de douze ans débrouillarde et vivant curieusement seule. Que sait-elle des histoires de famille, elle qui semble avoir le troisième oeil? Elle lui sera d'une aide précieuse pour reprendre contact avec le réel et pour croire de nouveau en l'humanité.

Attention pépite ! Ce livre, je l'ai dévoré en un temps record car l'histoire est palpitante, haletante ! On se prend au jeu de l'énigme qui se dresse comme un mur infranchissable avec cet impossible retour d'un homme que la population a appris à haïr avec les années (et tout concorde pour qu'il soit haïssable, lui le traitre, le lâche qui a fui devant l'épreuve). Car, qu'il ait soit parti tout de suite après le meurtre constitue une preuve irréfutable de son association à la macabre affaire et, qui plus est, cette assertion est renforcée par la rumeur d'une liaison incestueuse avec cette jeune soeur. Il tend donc le bâton pour se faire battre en revenant dans sa famille, où les hommes rêvent de le pendre et de faire justice à la pauvre innocente assassinée. C'est lui qui a entrainé sa soeur à l'extérieur, c'est avec elle qu'il fomentait les 400 coups, il est donc quasi assuré que le grand frère a bel et bien abusé de la situation. Même si les circonstances méritent un éclaircissement, l'assassin est tout trouvé et il a entaché la réputation de la famille. La fratrie des trois enfants (l'aîné William, Quinn puis Sarah) n'est plus, la mère est au plus mal et le père, alcoolique et influençable, n'est plus que l'ombre de lui-même. Est-ce que le retour du fils honni pourrait redonner une aura d'harmonie dans la commune et parmi les siens?
Dois-je dire que c'est très bien écrit? Car ça l'est, indubitablement et c'est une des grandes forces de ce roman.
La narration est portée par ce "prétexte" terrible, par les mystères, par les rencontres et bien sûr par la vérité. Et elle n'épargnera personne, même ceux qui ont cherché à la dissimuler.

De plus la trame tient en haleine car jusqu'au bout on se demande comment la situation a pu dégénérer à ce point? J'ai trouvé les personnages formidablement bien campés entre une Sadie mystérieuse mais qui tient vraisemblablement les clés de l'histoire, ou encore Quinn qui n'a pas été épargné par la vie (il est d'ailleurs méconnaissable car mutilé de guerre). Et les parents sont-ils manipulés ou acteurs de cette vie d'infamie?
C'est un récit génial ! Il va sans dire que je lirai coûte que coûte les autres livres de ce jeune auteur prometteur.
Et en plus, c'est accessoire, mais la couverture est à la hauteur de la menace sur le point de jaillir.
Lien : http://shereads.canalblog.co..
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Je disais dans un billet précédent que j'avais un souci avec la littérature australienne. Eh bien, en un seul livre, me voici réconcilié avec elle ! Quel roman, mes amis ! Encensé par la presse australienne, à juste titre. le contexte est fort, très fort : retour de la guerre qui s'est déroulée sur un continent quasiment inconnu des Australiens au début du siècle dernier, les conséquences de cette guerre sur les hommes qui y ont participé et sur les femmes restées seules et pour beaucoup veuves, la grippe espagnole, un meurtre horrible et une vengeance prévisible. Voilà pour les ingrédients. Mélanger le tout et vous obtenez ce roman qui une fois commencé ne se lâche plus jusqu'au bout.
L'écriture est très accessible, qui dit les choses directement, ne tourne pas autour du pot pour raconter les horreurs de la guerre
Elle dit aussi le difficile retour à la vie quotidienne, à la terre et à l'amour des siens restés loin du conflit. La guerre, ses stigmates, visibles ou non hantent les survivants
Il est toujours difficile de dire dans une traduction ce qui tient de l'oeuvre originale ou du traducteur (en l'occurence, une traductrice, Valérie Malfoy) en ce qui concerne le style : disons que c'est un travail -et ici très beau travail- en commun.

C'est évidemment un roman sombre qui parle de tout ce que j'ai déjà dit plus haut : de la vengeance, de la misère et de la difficulté de vivre dans ce pays. En plus, Quinn ne peut véritablement renouer avec ses parents qui le croient coupable du crime : il réussit néanmoins à voir sa mère alitée, victime de l'épidémie, mais de manière frustrante, puisqu'elle est en fin de vie. Mais ce bouquin a aussi de grandes parts lumineuses, parlant d'espoir, d'amour, de rédemption. Sadie représente la part d'espoir de Quinn une sorte de soeur de "rattrapage", celle qui comme Sarah aurait pu le faire, le sortira peut-être de sa colère, de sa torpeur et de ses souvenirs terribles.
Il y a beaucoup de littérature sur cette guerre et ces effets dévastateurs. Ce roman en parle, sans éviter ce qu'on pourrait appeler les passages obligés, les stéréotypes, mais en y apportant une touche d'exotisme propre au pays, liée aussi à l'esprit de vengeance et de rétablissement de la vérité qui anime Quinn. Et il ajoute une énorme touche d'humanité et d'espoir qui ne rend pas sa lecture pesante, au contraire.
Précipitez-vous sur ce roman, invité par le Festival Étonnants Voyageurs de Saint-Malo qui fête cette année la littérature australienne (du 26 au 28 mai).
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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5 juillet 1909, dans le petit village de Flint, en Nouvelles-Galles du sud. Alors que la tempête fait rage, on découvre le corps de la petite Sarah, violée et poignardée. A coté d'elle se tient son grand frère Quinn, un couteau ensanglanté à la main. le jeune homme s'enfuit et personne ne peut le rattraper. Dix ans plus tard, Quinn revient en Australie après avoir bataillé sur le front du nord de la France. Défiguré par une grenade, rendu presque sourd par le fracas des combats et ayant de gros problèmes pulmonaires après avoir inhalé du gaz moutarde, le soldat démobilisé retourne à Flint. le village, comme le reste du pays, est mis en quarantaine suite à une épidémie de grippe espagnole faisant des milliers de morts.

Quinn n'a pas tué sa soeur et lui seul connaît le vrai coupable. Persuadé que s'il se montre devant son père, ce dernier ne voudra jamais le croire, il se terre dans les collines. C'est là qu'il rencontre Sadie, une orpheline vivant dans les bois. Cette drôle de gamine semble en savoir beaucoup sur son passé et cherche absolument à le convaincre de venger la mémoire de sa soeur...

Les affligés est un roman au titre particulièrement bien choisi. Les personnages et les lieux décrits semblent frappés par les pires tourments. La force d'évocation de l'auteur est proprement sidérante. Alternant les flashbacks et le présent, Chris Womersley donne à son récit des élans de tragédie. Entre les phases contemplatives et les scènes douloureuses, il créé une atmosphère suffocante et entraîne le lecteur vers une fin que chacun sait inéluctable. Parce qu'il est question de vie, de mort, de famille, de guerre, de maladie et de vengeance, ce récit touche à l'universel. Revenu chez lui pour rendre la justice, Quinn ne croit plus à une quelconque rédemption : « Dieu ne nous surveille pas. Je crois que nous sommes livrés à nous- mêmes. Rien n'a d'importance... [...] Il en a fini avec nous il y a longtemps. Il nous a abandonnés. » Vagabond défiguré arpentant les collines comme un fantôme, il va enfiler les habits de l'ange de la mort (titre de la dernière partie) pour tenter, enfin, d'apaiser son âme.

Le final, crépusculaire, vient clore en beauté un roman plein de souffle, à la fois sombre et, par bien des aspects, tout à fait lumineux.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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