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EAN : 9782702448533
288 pages
Le Masque (06/09/2017)
2.78/5   86 notes
Résumé :
Dix femmes emprisonnées au milieu du désert australien. Dix femmes au crâne rasé, vêtues d’habits étranges. Trois geôliers, vicieux et imprévisibles, pour les surveiller. Un jour, la nourriture vient à manquer. Pour elles comme pour eux. Et les proies se changent en prédatrices.
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Critiques, Analyses et Avis (62) Voir plus Ajouter une critique
2,78

sur 86 notes
Je suis tellement fière de moi ! Il m'en faut peu, me direz-vous..

J'ai réussi à finir ce livre, qui ne fait pourtant que 300 pages.

Ces quelques heures de lecture ont été un calvaire.
Je n'ai pas voulu abandonner vu la taille du livre mais il s'en est fallu de peu.

Que de saleté, de crasse, de descriptions dégoûtantes de boutons purulents, d'entre jambes sales et velues, de poupée pourrissante et puante de mort.

Ces femmes transformées en animaux, kidnappées et oubliées sans que l'on sache le vrai pourquoi, le comment et sans qu'une fin véritable nous soit proposée.

J'avais demandé ce livre à ma mère en cadeau d'anniversaire l'année dernière. Désolée maman, je me renseignerai un peu mieux pour le prochain..
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Attention roman féministe hardcore !
Résumé facile : dix femmes se retrouvent dans un camp de concentration au fin fond du bush australien. Elles sont tondues, habillées comme des servantes d'autrefois, avec une "coiffe" sur la tête dotée d'un long tuyau devant la bouche, qui leur permet de respirer et de voir sans vraiment voir...Elles sont gardées par deux jeunes hommes stupides et brutaux et une seule femme, qui les humilient et les obligent à des travaux forcés. Cependant, un défaut d'organisation du camp va faire évoluer la situation. On s'attache particulièrement à deux filles : Verla et Yolanda.
Pourquoi les femmes sont-elles là : parce qu'elles ont dérangé la société par des scandales sexuels (cela se passe à notre époque) : aventure avec un homme politique en vue, gagnante potentielle de The Voice séduite par le producteur, escort-girl pour footballers célèbres etc...Elles sont punies pour ces comportements. En tout cas, c'est ce qu'elles pensent. Qui les punit ? Ce n'est pas clair. Elles ont été enlevées et droguées. L'auteure garde cet élément dans le flou, comme beaucoup d'autres. A chacun de se faire une opinion. le roman montre l'évolution de la situation au camp, alors que les prisonnières et leurs geôliers semblent avoir été oubliés dans le désert par ceux-là même qui les y ont mis. On se retrouve dans un étrange univers parallèle, on l'on sait que le monde réel a existé, mais dont on est coupé.
C'est un roman féministe radical car il met l'accent sur les fautes gravissimes de la société misogyne et phallocrate sur les jeunes femmes. Chacune d'elle a été un objet sexuel mis au rebut, sans aucune considération pour son humanité. Aucun des hommes mis en cause dans les scandales n'a été puni pour son comportement. Ensuite, le texte montre la dégradation de leurs corps de femme, qui cessent d'être un objet de désir et de plaisir pour devenir un corps sale, maigre, non entretenu, hirsute, blessé, odorant. La description de ces corps est volontairement choquante, de même que l'évolution psychique des jeunes filles, qui réalisent peu à peu comment elles ont été consommées puis jetées, le mensonge de l'amour, et réagissent chacune de façon différente.
C'est un roman qui peut mettre mal à l'aise par les thèmes qu'il aborde et la manière dont il le fait. de plus, la fin laisse perplexe. Néanmoins, c'est un texte original, intéressant et courageux...Dénoncer le machisme insouciant des jeunes garçons, par exemple, comme on le voit dans les conversations entre les deux geôliers, est une nécessité absolue. Ils parlent des femmes comme si elles étaient des esclaves, mais je n'étais pas en territoire inconnu. J'ai déjà entendu des choses comme ça, et c'est intolérable.
En tout cas, je remercie vivement Babelio et les éditions Lattès pour m'avoir permis de découvrir cette auteure sans tabou.
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Dix femmes sont retenues prisonnières dans un campement . Elles ont toutes eu le crâne rasé, et sont vêtues de guenille.

L'auteure nous décrit la longue et interminable descente aux enfers de ces femmes. Les descriptions sont très détaillées. L'écriture de de Charlotte Wood est très agréable , limite poétique sur certains passages.
Le scénario quand a lui est assez lent, mais arrive a nous tenir en haleine quand même. On veut savoir le pourquoi du comment et par qui sont enfermées ces femmes.
Mais ce roman noir nous décrit plutôt le retournement de situation de ces femmes. Leur instinct de survie prend le dessus et de prisonnières elles deviennent de véritables prédatrices (ou pas).
L'auteure décide de prendre l'option de la psychologie et nous montrant les différences de caractère et d'attitude entre les protagonistes de l'histoire. L'évolution des personnages est vraiment très intéressante.

J'ai vraiment accroché au début de l'histoire , avec l'envie de savoir. le seul hic c'est que je ne sais toujours pas une fois refermé le roman. J'ai beaucoup de questions qui restent sans réponses. Même si l'auteure a voulu montrer le côté psychologique de l'instinct de survie, le scénario perd en qualité du fait de ses non réponses. Et c'est franchement dommage.

Je remercie Babelio et les éditions du masque pour cette masse critique privilégiée.
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Basé sur les pratiques scandaleuses dans une prison pour adolescentes de 14 à 18 ans (le "Hay Institution" qui a -heureusement- fermé ses portes en 1974), Charlotte Wood a transposé son roman dans un ancien camp de tondeurs de moutons, au fond du bush, à notre époque. le livre à remporté plusieurs prix littéraires en Australie mais y a également causé de vives discussions.

L'auteure dénonce une contradiction toujours actuelle dans notre société d'aujourd'hui, encore (trop) dominée par les hommes. Si on pardonne de façon générale plus facilement à la gent masculine les frasques extra-conjugales, ces mêmes actes sont étiquetés comme mauvais et vulgaires quand c'est la femme qui en prend l'initiative. Et pire, si ces femmes deviennent victimes et osent s'en ouvrir au monde...
Comme ces dix filles dont il est question dans ce récit et dont le "on" (influent) a voulu se débarrasser.

Il n'est jamais clairement écrit ce que ces jeunes femmes ont vécu, seulement suggéré, par bribes, en sautant de l'une à l'autre. On n'apprend presque rien sur leur vie antérieure sociale, exception faite pour Yolanda et Verla, les protagonistes principales. Mais là aussi, si peu, que le lecteur peine à s'y attacher... et s'en détache d'ailleurs complètement quand, dans la deuxième partie du livre, la faim les pousse, dans un instinct de survie, à des activités obsessionnelles.
C'est alors que mon intérêt est tombé tout à fait. A l'instar de ces jeunes femmes j'avais l'impression de tourner en rond... sans répit.

Et il y a une chose qui m'a franchement agacée. Au début de leur emprisonnement, quand elles disposent encore de toutes leurs forces et vigueur, elles ont, plusieurs fois, l'occasion de s'en prendre à leurs deux geôliers masculins (sensiblement de leur âge et tout sauf musculeux), mais non !, elles subissent sans réagir (ou à peine) les brimades et humiliations, physiques comme morales, jusqu'à n'être plus que des déchets humains.

Ce n'est que la belle plume descriptive de C. Wood (on ressent les sévices subis, on meurt de soif, on se sent crasseux, on avale la poussière, comme les lapins... tellement on ressentît la faim)... qui sauve finalement ce récit, sans réelle histoire, ni épilogue.


Merci à Babelio et aux éditions le Masque dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
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Charlotte Wood est une auteure australienne dont La nature des choses sera le premier roman à  être publié en France à la rentrée prochaine. J'ai donc eu la chance de le découvrir en avant-première.
Roman noir dans la lignée de ce que produit notre Sandrine Collette nationale. J'arrêterai là ma comparaison.
Prisonnières  dans le bush australien,  dix femmes au crâne rasé, vêtues de guenilles improbables et masquées, tentent de survivre.
Qui sont-elles ?
D'où viennent-elles  ?
Pourquoi sont-elles ici, dans ce coin perdu ?
Et leurs trois geôliers aussi bêtes que méchants et qui finalement ne sont peut-être pas mieux loti qu'elles, qu'attendent-ils ?
Qui est ce mystérieux Hardings qui doit arriver ?
Charlotte Wood dresse le portrait de ces femmes qui ne se seraient sans doute jamais rencontré et qui pendant trois saisons en enfer feront preuve de solidarité,  partageront les angoisses, les mauvais comme les rares bons moments et vivront et assumeront les drames.
Si j'ai découvert et lu ce livre, huis-clos angoissant, avec plaisir, il reste que toutes les questions ne trouvent pas de réponse et c'est parfois, d'ailleurs déconcertant...
Pour les amateurs de romans noirs énigmatiques et..... de civet.....
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Elle ne sait pas où elle est, ni pourquoi, et pourtant quelque chose en elle sait, que sa survie de cette question incandescente. Que suis-je ?
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Alors elle attendait, couchée sur le lit, ce qui était assez drôle, car voilà précisément comment tout avait commencé. Mais pour le reste, cela n’avait rien à voir, il y avait la chemise de nuit qui râpait malgré la chaleur, l’immense terre déserte qui s’animait dehors, personne pour se soucier de savoir où elle était, son corps encombrant oublié, réduit à marcher, souffrir, avoir faim et soif, manger et dormir, pisser, chier, saigner.
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Comme il en va de la lessive, de la cuisine et de l'accouchement, il revient apparemment aux femmes d'accompagner les morts vers leur dernière demeure.
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Elle sent dans son dos l'autre fille qui observe sa curieuse tenue. Le long tablier vert en toile raide, la blouse d'épais calicot dessous, les bottines rigides en cuir marron et les hautes chaussettes de laine. Les sous-vêtements d'autrefois. C'est l'été. Verla transpire dans ses habits. Elle sent que l'autre fille saisit peu à peu qu'elle est face à un miroir, qu'elle même porte également ce costume absurde et que son allure est tout aussi bizarre.
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C'est étrange les formes que peuvent prendre les crânes, la laideur dissimulée par les cheveux.
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Videos de Charlotte Wood (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Charlotte Wood
Charlotte Wood nous livre les 3 bonnes raisons de lire "La nature des choses".
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