AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de angelita.manchado


Penelope Lumley a 15 ans. Elle est diplômée d'une école pour gouvernante et ne semble avoir aucune famille. Elle se rend seule, en train, pour un entretien d'embauche au domaine Ashton. Elle est reçue par Lady Ashton. Elle entend des bruits d'animaux. L'entretien n'en est pas vraiment un. Elle est choisie pour s'occuper des trois enfants qui vivent dans l'écurie. Penelope décide le lendemain de les élever dans la nursery.

Elle devra composer avec son métier de gouvernante car elle n'a pas été formée à élever des enfants qui ne parlent pas. Lady Constance lui confie une mission qu'elle devra mener à bien, sous peine d'être renvoyée.

Ce roman est donc premier tome, puisqu'il y en a d'autres, est vraiment destiné à un jeune public car un adulte y trouvera des incohérences, comme le ketchup par exemple alors que l'action ne se déroule pas de nos jours. Ce n'est pas faire offense, loin de là, à ce jeune public, qui peut, lui aussi s'interroger.

J'ai bien aimé, toutefois, que l'auteur Maryrose Wood donne des explications, à chaque début de chapitre, concernant ce qui peut se dérouler dans le chapitre lui-même. Elle utilise des termes simples, très efficaces, concernant certaines définitions, quitte à les rappeler sur les chapitres suivants. D'ailleurs, Penelope retrace, avec des phrases, toutes les références d'Agatha Swanburne, la fondatrice de son école. Elle nous donne également de nombreux éléments concernant la vie d'une si grande maison, propriété, la tradition de Noël, le Boxing Day. Outre cela, elle explique comment Penelope est devenue gouvernante, quel est son véritable travail, sa situation familiale. Malgré sa bonne éducation, son intelligence, elle reste une employée, car elle est pauvre et ne fait pas partie de la famille qui l'emploie. Elle est cantonnée, si l'on peut dire, aux étages, à la nursery, même si elle participe au bal, en présence des enfants. le coup de la robe de la parfaite gouvernante en est le parfait exemple. de toutes façons, elle doit accompagner les enfants où qu'ils aillent. Penelope a toutefois son caractère mais elle arrive à se taire et à se contenir, si elle veut garder son emploi. Maryrose Wood nous présente, tout le long du roman, Penelope comme la parfaite gouvernante. Elle la fait paraître, même, en avance sur son temps, concernant l'éducation, ses interrogations…Penelope entretient d'assez bons rapport avec la plupart du personnel du domaine. Elle a très vite cerné ses employeurs. Lady Constance est très jeune, jeune mariée et très vite dépassée par les évènements. Lors Frederik, quant à lui, ne pense qu'à son club, à partir de chez lui et à posséder les trois enfants trouvés sur son domaine. Les deux derniers personnages ne m'inspirent aucune confiance, en particulier l'homme. Quant à la jeune femme, elle est tout simplement niaise. Penelope devra tout apprendre aux enfants. Sa première approche est parfaitement bonne, elle ne semble pas du tout déstabilisée. Elle façonnera leur esprit avec ce qu'elle sait. D'ailleurs, à ce sujet, je trouve, que c'est même un peu trop sur l'enseignement qu'elle leur procure. Ils n'ont pas l'air bête et semblent s'intéresser à tout ce qu'elle peut leur apporter. Comment des enfants qui ne savent rien, au départ, peuvent, au bout de quelques jours, composer et déclamer des vers ? (incohérence pour moi)

Le lecteur ne doit pas s'étonner des moeurs de l'époque. Les enfants ne voyaient pratiquement pas leurs parents. Ils étaient exhibés comme des bêtes de foire pour montrer qu'ils faisaient honneur à la famille. Il en est de même de ces trois enfants qui plus est, ils ne sont pas de la famille et toute leur éducation est à faire puisque ce sont des sauvages. D'ailleurs, ils pensent et se comportent comme des bêtes. Ils ne font qu'un avec la nature, pourchassent les animaux. Il va sans dire que je me suis attachée aux trois enfants, comme à Penelope. Je suis comme cette dernière, tout faire pour les protéger. Pour elle, c'est son rôle mais la jeune fille de 15 ans a un coeur et si elle ne veut et ne peut pas le montrer, malgré le travail qui l'attend, elle sait s'adapter. Ils n'ont connu que le monde sauvage, la forêt. Et cela doit être dur, pour eux, de se retrouver, dans une famille, dans une maison, où tout est régi par des règles. Mais ayant un esprit pur, ils apprennent facilement, même s'ils ne savent ni lire, ni écrire. Pour ma part, je le trouve tout simplement étonnants. Certaines situations arrivent à arracher le sourire, car c'est bien sûr rocambolesque.

Si Penelope ne va pas plus loin dans son enquête pour trouver qui a saboté ce fameux bal, je dirai que le final de ce premier tome n'est pas réussi et qu'il manque donc quelque chose.

J'ai pris du plaisir à me plonger dans cet univers, à cette époque que j'affectionne particulièrement, même si, pour moi, ce premier tome sera vite oublié tout en gardant quelques éléments en mémoire. Pour les jeunes lecteurs, ce sera très enrichissant car drôle et narré sur le ton de l'histoire pour plaire, pour faire accepter les personnages. Les illustrations de John Klasen sont également sympathiques à regarder.
Lien : https://jelistulisillit.word..
Commenter  J’apprécie          00







{* *}