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Critique de Presence


Ce tome contient 10 histoires indépendantes, parues entre 1986 et 1998.

Alchemy (1997, 66 pages, scénario de John Arcudi, dessins et encrage de Richard Corben) - Dans une petite communauté, sur une planète peu peuplée, un Alien égorge quelques habitants, alors que les religieux exhortent à un retour à une vie fermière, constant les dégâts causés par l'industrialisation.

John Arcudi compose un scénario ambitieux qui installe un contexte étoffé pour l'évolution de la communauté. Mais ces intrigues secondaires ne débouchent sur rien. Seule la troisième partie réserve plusieurs surprises. La lutte contre l'Alien reste basique et réserve 10 pages de présence graphique au xénomorphe. Richard Corben réalise de belles cases lorsque l'Alien est en action (magnifiquement mouvement de l'appendice caudal), pour le reste, il semble moins inspiré que d'habitude (agréable si vous découvrez cet artiste hors norme, quelconque si vous le connaissez déjà). 3 étoiles.

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Kidnapped (1997, 60 pages, scénario de Jim Woodring & Justin Green, dessins et encrage de Chris Chalenor) - 2 gros bras pas très futés gagnent leur vie en faisant du trafic d'oeufs d'Aliens. Dans leur dernière cargaison, ils en ont récupéré un de couleur rose, qu'ils n'ont pas réussi à fourguer. Par une succession de hasard, cet oeuf va donner naissance à un xénomorphe sur un satellite artificiel dédié à satisfaire les plaisirs des plus riches, une sorte de paradis pour nantis.

Woodring et Green ont imaginé une histoire inventive offrant l'occasion de brocarder les médias et la vie des riches. Malheureusement le niveau de critique et de caricature reste assez basique. Si le scénario se promène de manière un peu superficielle, il réserve une fin plus dramatique, et très prenante. Les dessins décrivent de manière satisfaisante les actions et les personnages. Mais le nouveau né alien souffre de servir de ressort comique, ce qui neutralise complètement sa dimension horrifique. 3 étoiles.

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Survival (1998, 66 pages, scénario de James Vance, dessins de Guy Davis, encrage de Perry McNamee) - Sur une planète inhabitée, un groupe d'Aliens attaque une équipe de scientifiques et de gardes armés venus évaluer les ressources minières. Quelques temps après, l'un des survivants barricadé dans une partie du vaisseau semble la proie d'un délire dans lequel il se remémore son fils et sa femme, sans certitude que ces moments aient réellement eu lieu.

James Vance construit son récit sur une structure alambiquée mélangeant instants présents et passés, avec des souvenirs incertains. À condition de supporter ce mode de narration un peu touffue, le lecteur plonge dans un récit bien noir qui propose une extension respectueuse du principe original des films, en conservant la dimension horrifique originelle.

Guy Davis utilise son style habituel à coup de traits fins qui semblent griffer la page. Il perd la texture de la peau des xénomorphes, mais il restitue toute l'horreur de ces bestioles très douées pour la survie. 5 étoiles.

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Cargo (16 pages, scénario de Dan Jolley, dessins de John Nadeau, encrage de Terry Pallot) - Un trafiquant livre un Alien sur un immense navire marchand déserté. Son commanditaire a appris qu'il l'avait dénoncé aux autorités, et il lui a laissé un petit cadeau sur le navire : un xénomorphe en pleine forme. La course-poursuite peut commencer en sachant qu'il n'y a aucune arme sur le navire.

Jolley a conçu un thriller classique et très bien construit carburant à l'adrénaline, avec des dessins clairs et réaliste qui servent bien l'histoire. 4 étoiles.

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Alien (1994, 24 pages, scénario de John Arcudi, dessins et encrage de Paul Mendoza) - Sur une planète reculée, un membre du village de type âge du cuivre a aperçu l'Alien qui vient périodiquement s'approvisionner en chair fraîche. Malgré son jeune âge, il parvient à convaincre les adultes de le laisser les accompagner dans leur chasse au prédateur (puisque lui saura le reconnaître).

Arcudi propose un récit étrange dans lequel l'Alien joue un rôle secondaire. Il met en avant l'apprentissage de ce jeune primitif qui souhaite ardemment réussir son rite de passage. Les dessins de Mendoza donnent une allure étrange à ce jeune extraterrestre qui ajoute au caractère imprévisible du récit. Arcudi et Mendoza maintiennent un suspense psychologique jusqu'au bout du récit. 4 étoiles.

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Earth angel (1994, 23 pages, scénario, dessins et encrage de John Byrne) - Dans les années 1950, dans une petite ville des États-Unis, 2 jeunes adultes découvrent la carcasse d'un vaisseau. Avant son explosion, ils ont juste le temps de sortir le pilote et l'amener au médecin du coin. Celui-ci le dépouille de sa combinaison spatiale, et retire de son visage une bestiole inerte à 8 pattes (facehugger). Byrne s'amuse à lâcher un alien au milieu d'un gang de loubards des années 1950, avec un couple et leur fille tentant de fuir au milieu. Même si Byrne a opté pour un encrage un peu rugueux, son style n'arrive pas à transcrire l'horreur de l'Alien (un peu mieux la soudaineté de ses attaques), et le scénario est vraiment très mince. 2 étoiles.

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Incubation (1995, 10 pages, scénario de Ron Marz, dessins et encrage de Bernie Wrightson) - Marz et Wrightson reprennent le schéma basique de l'infestation dans un vaisseau spatial, avec comme seule particularité le fait que l'équipage est composé d'une race extraterrestre. le scénario de Marz est basique et stéréotypé, mais Wrightson s'applique pour dessiner l'Alien dans cette courte histoire. 2 étoiles. Pour l'anecdote, cette histoire constitue une sorte de prologue officieux à Batman/Aliens de Marz et Wrightson.

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Havoc (1997, 44 pages, scénario de Mark Schultz, dessins et encrage d'Art Adams, Peter Bagge, Guy Davis, Duncan Fegredo, Gary Gianni, Leif Jones, Kevin Nowlan, George Pratt, Jay Stephens, John Totleben, Michael Allred, Sergio Aragonés, Travis Charest, Dave Cooper, Moebius (Jean Giraud), Rebecca Guay, Gene Ha, Leif Jones, John Paul Leon, David Lloyd, Tony Millionaire, Jon J. Muth, Joel Naprstek, Sean Phillips, Kilian Plunkett, Ron Randall, P. Craig Russell, Frank Teran, Derek Thompson) - La routine habituelle : un vaisseau infesté d'Aliens, et une équipe tentant de survivre.

Dark Horse a commandé une histoire à Mark Schutz, en l'informant que chaque page ou presque serait dessiné par un artiste différent. Schutz a trouvé un principe de base qui justifie le changement de style (il faut dire que c'est le grand écart entre Gene Ha et Sergio Aragonès, en passant par David Lloyd) pour une histoire classique d'infestation de vaisseau spatial par un xénomorphe, et de survie de l'équipage. Toutefois, il a ajouté plusieurs surprises dont le dénouement. 4 étoiles, si vous supportez les incessants changements de dessinateurs, et si vous êtes intéressés par le travail de certains d'entre eux.

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Lovesick (1996, 26 pages, scénario de Thierry Gagnon et Richard Forgues, dessins et encrage de Richard Forgues) -Un savant fou accompagnée de sa garde du corps, et du neveu de celle-ci arrivent sur une planète isolée. le savant fou a décidé de se venger de sa garde du corps qui a repoussé ses avances, en projetant sa conscience dans un xénomorphe et en détruisant tout. Les auteurs se font plaisir en écrivant un récit sur le ton de l'humour, avec une jeune femme se battant en petite culotte et marcel, avec des dessins un peu juvénile. 1 étoile.

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Lucky (1996, 9 pages, scénario de Mark Verheiden, dessins et encrage de Mark A. Nelson) - Un individu spécialisé dans la récupération dans des vaisseaux épaves ramène sans le savoir un Alien dans une station orbitale. Est-ce que ce pourri réussira à sauver sa peau aux dépends des autres ? Verheiden et Nelson reviennent aux bases de la franchise et délivrent un récit efficace et bien noir. 4 étoiles.
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