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EAN : 9782757878415
552 pages
Points (27/06/2019)
3.26/5   55 notes
Résumé :
Le livre événement et définitif sur Trump par le légendaire Bob Woodward.

La notoriété et le crédit de Bob Woodward, qui n'a épargné aucun président des Etats-Unis depuis l'affaire du Watergate, confèrent à son nouveau livre un tout autre statut que les livres déjà publiés sur Trump.

L'ouvrage s'ouvre par une scène dans laquelle le premier conseiller pour l'économie de Donald Trump, Gary Cohn, subtilise dans le bureau Ovale, " au nom de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Quelle idée au pays de Walt Disney d'affubler son gamin du prénom de Donald ? Ces Trump ignoraient-ils l'influence qu'un prénom peut avoir sur le comportement d'un enfant ? Ah la boulette (ou là-bas le hamburger) !

J'ai pleinement apprécié ce livre reçu en cadeau alors que spontanément je ne vais pas vers ce genre de lecture : la vie des «grands» hommes, bof. Mais c'est bien écrit et surtout très documenté par un des journalistes qui a mis à jour le scandale du Watergate. Distrayant, instructif, facile d'abord au vu de la complexité du sujet, je ne me suis en aucun moment ennuyé me surprenant au contraire à tourner les pages pour en découvrir davantage.

Le plus extraordinaire est comment l'homme a remporté les primaires républicaines, il est avant tout la créature improbable de la frange populiste du parti républicain. le principal (ir)responsable de sa campagne ne pouvait ignorer que, comme dans Frankenstein, cet être politiquement primitif finirait par échapper à son créateur. Bien avant l'hypothétique ingérence russe, c'est de ce côté-là qu'il faut investiguer les faiblesses de la représentativité dans la démocratie américaine. Comment tout l'appareil d'un parti peut-il dérailler à ce point ? L'on savait déjà les élections présidentielles américaines complètement soumises à l'argent mais ici un autre phénomène est venu gripper la machine.

Fameux grain de sable que ce Donald hyper-colérique à l'égo bodybuildé dont les quatre cinquièmes du bouquin retrace en détail les agissements à la maison blanche. J'assistai alors en apprenti ethnologue attentif à ce qui m'apparu être un ballet de grands singes dominants essayant tous de se positionner au mieux dans les cercles du pouvoir de la cour du roi Kong. Pouvoirs et contre-pouvoirs, tous en courbettes et manipulations, au centre de toutes les attentions ce président obnubilé par la crainte permanente de se faire avoir et l'obligation de se montrer le plus fort. Des décisions sont prises sur l'avis des uns, puis annulées sur l'avis des autres, et dans cette jungle administrative beaucoup se perdent simplement en chemin. Pour les tactiques de négociations Trump, n'ayant confiance en personne, commence toujours par un passage en force, un point d'accrochage très élevé, pour ensuite une désescalade pas à pas compliquant encore la compréhension de ses intentions.

J'ai donc lu avec un étonnement grandissant et une fascination plus proche de la sidération que de l'émerveillement. Et si Trump n'est définitivement pas un cadeau, le livre en est bien un.
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Pour dépasser le « j'aime » ou « j'aime pas », la caricature légère ou exacerbée, les a priori ou les traits opportunément grossis, et tenter de se faire un jugement sur les faits, rien de mieux qu'une véritable enquête journalistique dépassionnée et sourcée. Surtout quand le sujet est Donald John Trump, 45e président des États-Unis d'Amérique.

Dans Peur, Trump à la maison blanche, Bob Woodward – traduit par Cécile Dutheil de la Rochère et Marc Saint-Upéry – met sa réputation auréolée de deux prix Pulitzer et de son travail sur le Watergate, au service d'un récit factuel de la 1ère année de Présidence Trump et des petits et grands faits de son administration. C'est affolant et passionnant.

Le livre a un double intérêt : celui tout d'abord de ne pas sombrer dans la facilité de l'exploitation de tous ces travers Trumpiens, aussi détestables soient-ils, mais déjà largement décrits et connus à travers le monde : la colère, le dilettantisme, l'à peu près, l'inculture, la goujaterie, la provocation gratuite, le sexisme et j'en passe… ne sont ici évoqués que pour servir le fond, sans jamais les placer au centre de la réflexion. Ceux qui chercheront matière à ragots pourront se contenter des bonnes feuilles qui les ont largement évoqués.

Car l'essentiel est ailleurs, dans le décorticage poussé des grands dossiers de cette première année : en politique intérieure - les barrières douanières et le protectionnisme, la réforme fiscale, le mur mexicain, l'immigration et les Dreamers – comme en relations internationales – La Corée du Nord et par extension les relations avec la Chine et la Corée du Sud, la stratégie en Afghanistan ou le délicat allié saoudien.

Ce qui m'a frappé est moins la personnalité infernale de Trump, que l'incapacité de son entourage et de ses conseillers à maîtriser le chaos organisationnel dans lequel il les place au quotidien et durablement. Ce qui semble acquis ne l'est jamais réellement ; celui qui est allié ne l'est pas pour longtemps ; celui qui aujourd'hui est écouté ne sera plus entendu demain… La peur que génère naturellement cet imprévisible président devient alors un poids angoissant et quotidien, pour tous, sauf pour lui qui en fait son instrument principal de pouvoir. Parce qu'après tout, le président c'est lui.

Et qu'en plus du bouton nucléaire, il possède une deuxième arme de chaos massif dont il use sans restriction : son portable capable d'envoyer via l'oiseau bleu des missiles destructeurs en 140 caractères.

Un livre instructif donc pour qui veut dépasser le stade des clichés et des postures, malheureusement mal mis en valeur par une traduction parfois aléatoire. Un grand merci à Points et à masse critique pour cet envoi.
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Contre toute attente et malgré a succession de sondages d'intention de vote donnant Hillary Clinton gagnante de la présidentielle américaine de 2016, l'outsider et milliardaire businessman Donald Trump remporte le vote électoral. L'homme défraie la chronique depuis longtemps déjà. Bob Woodward revient sur les circonstances de sa candidature et son élection, avant de rentrer dans les détails de sa tumultueuse première année au pouvoir…

Quand votre humble serviteuse s'installe aux US fin 2013, Obama est encore président. Cet homme avait une aura sans précédent pour un président américain, particulièrement chez les électeurs démocrates-progressistes.
Malgré des études anglophones qui couvraient l'histoire américaine, votre humble serviteuse a eu besoin de nombreuses années sur place pour mieux appréhender certains sujets sociaux et politiques qui rendent ce pays franchement contradictoire sous bien des aspects, les différences de culture rendant carrément réticent à certaines approches historiques et culturelles justement. Sauf que ce n'est pas de 2-3 ans dont elle a eu besoin, mais bien plus.
C'est pourquoi en 2015, lors d'un voyage à New York avec une amie française, avait-elle bien rigolé devant le panneau « Coming 2016 » sur un grand immeuble Trump : « Ah ah, trop dôle, ça n'arrivera jamais ! ».
C'est pourquoi sa tête se décomposa comme celles des autres autour d'elle un certain soir de novembre 2016, face aux résultats. Incompréhension totale. Naïveté, pour sûr…
« Oh the Humanity »… La longue campagne avait déjà été pénible à suivre ; les années de la présidence Trump (janvier 2017-janvier 2021) ont été longues et pleines de rebondissements généralement flippants. Car tous les jours, on se réveillait et apprenait la dernière lubie, aberration, horreur ou le dernier tweet du président en place.
Bob Woodward est un éminent journaliste, extrêmement respecté dans le monde journalistique. Ce livre rapporte le personnage Trump à l'un des postes les plus puissants du monde. Un homme décrit (et perçu par plus d'une bonne moitié des Américains) comme étant un « putain de menteur » même par l'un de ses avocats, ayant le « quotient intellectuel et émotionnel d'un gamin de 11 ans », mythomane et narcissique pathologique qui n'y connaît absolument rien en lois, politique, économie de marché, relations internationales et j'en passe.
Franchement, on avait droit à suffisamment d'infos via les médias traditionnels pour savoir ce qui se passait, dans les grandes lignes voire un peu plus. Mais le livre de Woodward, grâce à des références poussées et condensées en un seul ouvrage, nous offre les détails en coulisse. Comment de nombreux alliés ont intelligemment participé à sa campagne (Steve Bannon, Kellyanne Conway) et ont réussi à le faire élire malgré une organisation bancale, voire inexistante, grâce à des stratégies fort perspicaces par rapport à celles appliquées pour la campagne de Clinton. Comment certains Républicains avaient encore un semblant de bon sens à cette époque-là (Sen. Lindsey Graham)…
Dans cette première année de présidence qui s'est focalisée sur la présence militaire américaine en Corée du Sud et le paiement du système anti-missiles THAAD, les accords commerciaux avec ce même pays, les taxes sur l'acier chinois, l'éventuel retrait militaire d'Afghanistan, la réforme des impôts, les Dreamers du programme DACA et le mur anti-immigrants à la frontière avec le Mexique, on apprend surtout à quel point les « collègues » du président au sein de la Maison Blanche et dans les structures annexes ont très souvent évité le pire, l'empêchant d'agir sur des coups de tête (régis par son égo et souvent au mépris des lois) et de mettre en place les pires décisions que le pays aurait pu prendre, notamment concernant les affaires internationales avec certains pays comme la Corée du Sud (accords commerciaux et présence militaire dissuasive face à la Corée du Nord), en faisant en sorte qu'il ne signe pas certains ordres, en essayant de gagner du temps (vu que le président avait tendance à vite oublier tout ce qu'il abordait après des colères et caprices quasi-quotidiens), gérant son tempérament changeant au gré du vent, ou plutôt des infos devant lesquelles il passait son temps, obsédé par son image dans les Médias, qu'il s'est arrangé à condamner dès lors qu'ils ne le brossaient pas dans le sens du poil (qui n'est pas loyal en prend généralement pour son grade, mensonges et retournements de vérités à l'appui), reconnaissant à mille lieues qu'il se faisait manipuler par certains leaders comme Xi Ji-Ping alors qu'il répétait à qui voulait l'entendre que le mec l'adorait (orgueil démesuré, nous l'avions déjà compris), gérant son incapacité/répugnance à suivre les protocoles variés (Twitter, hiérarchie, processus de ratification…), gérant son emploi du temps chaotique vu qu'il ne commençait pas ses journées avant 10-11h du matin, sachant pertinemment, dépités, certains jours, qu'aucun travail serait possible, rattrapant des bourdes souvent cosmiques qui faisaient peur à la population locale et mondiale (qui c'est qui a le plus gros pé… euhh arsenal nucléaire ???) …
Quelques citations provenant de l'intéressé résument parfaitement sa mentalité :

“Real power is fear.” (en exergue)

et

“You've got to deny, deny, deny and push back on these women. If you admit to anything and any culpability, then you're dead. (…) You showed weakness. You've got to be strong. You've got to be aggressive. You've got to push back hard. You've got to deny anything that's said about you. Never admit.” (p175)

et enfin

“I know I'm right. If you disagree with me, you're wrong.” (p273)

C'est cet état d'esprit constant qu'il applique à absolument tout, à chaque aspect de sa vie : sa présidence, ses problèmes juridiques, ses inculpations ; et ce depuis le début, pendant toute sa présidence et encore aujourd'hui en plein procès pour fraude (début novembre 2023). C'est cette façon d'être qui a totalement contaminé une partie de la population américaine qui désormais dénigre la vérité et doute à l'aveugle de toutes les preuves qu'ils ont en face des yeux, qui attaque violemment quiconque tente de remettre un peu de bon sens, qui rejette tout ce qui ne va pas dans son sens, les oeillères bien calées.
A la lumière des années qui ont suivi, de la présidentielle de 2020 et de l'insurrection du 6 janvier 2021, des deux impeachments historiques pour abus de pouvoir et obstruction du Congrès en 2020 et incitation à l'insurrection en 2021, des 4 procès en cours qui couvrent, entre autres, la tentative de renversement des résultats d'une élection, la corruption d'élus, l'obstruction à la Justice et au gouvernement, ce livre représente une goutte d'eau dans le bordel phénoménal dans lequel Trump a mis/met encore le pays : une population archi divisée complètement polarisée, un parti républicain désordonné qui a laissé la place aux plus extrémistes, une Cour Suprême ultra-conservatrice qui n'agit pas sur les armes à feu (2ème amendement) mais renverse le droit fédéral à l'avortement…
Ce livre est une bombe, Woodward en a fait deux autres après. Faut dire que 2018, 2019 et 2020 ont aussi amené leur lot de grand n'importe quoi. Il peut paraître un peu répétitif à certains moments, être parfois bizarrement structuré, mais il est quand même bien foutu dans le sens où c'est une compilation de témoignages nécessaire pour l'Histoire.
Ceux qui diront que c'est n'importe quoi et doutent de la véracité des propos rapportés prouvent encore une fois qu'ils n'ont pas lu les références, le disent encore sans aucun argument valable et logique, et admettent qu'ils préfèrent vivre dans le noir. Comme c'est devenu la mode depuis quelque temps…
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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J'ai beaucoup apprécié l'objectivité de ce livre. Bien que Woodward soit républicain, je m'attendais, vu son métier de dénicheur de scandales à un livre totalement unilatéral.
Or, de par la puissance des algorithmes de recommandation, je suis déjà bien au fait de toutes les raisons de haïr et ridiculiser Trump. Et je craignais une version livre de la litanie d'articles et vidéos youtube que j'ai déjà lus et vues.

Ce n'est pas le cas. Certes, bien entendu, le livre est désastreux pour Trump. Il montre un président totalement inapte à la fonction, avec de sérieuse tendances au fascisme, doté d'une très très faible capacité de compréhension, d'une encore plus faible capacité d'attention, totalement dirigé par son égo, probablement sur la pente de la démence sénile. Et entouré d'une équipe de fascistes (et de quelques modérés).
Mais on ne peut pas demander à un journaliste de rester "neutre" quand la vérité ne l'est pas. Seulement impartial, ce qui est différent.

Ce livre m'a permis donc de découvrir que même les fascistes entourant Trump, il y a une vague sincérité. Bannon a utilisé Trump, qu'il savait être un idiot, parce qu'il croyait que c'était pour le "greater good". Et a ensuite fait son possible pour limiter la casse quand les actions de Trump étaient mauvaises pour le pays (même selon une grille de jugement fasciste).

Il m'a permis de voir les rares lueurs de sincérité chez Trump. Sa sincère douleur devant les sacrifices inutiles. de voir qu'il a effectivement été traité injustement dans l'affaire russe (et, pour se défendre contre une accusation injuste, commis des crimes pour la faire taire, certes ; ça ne dure jamais bien longtemps le moment où il a le bon rôle). de voir que sa gestion de la menace Nord-coréenne (le fil rouge du livre), aussi désastreuse et irresponsable soit-elle, était une réponse à une patate chaude ingérable laissée par Obama.
Bref, parfois de presque comprendre Trump ; de presque comprendre ses cris de "Witch hunt", "fake news" et autres. de même comprendre qu'il y a un certain sacrifice dans l'attitude incompréhensible de Lindsey Graham (un républicain autrefois très modéré, ennemi acharné de Trump, devenu son pire thuriféraire)

Ce qui est efficace : je suis bien plus effrayé par la perspective d'une réélection de Trump après avoir lu un livre objectif d'un journaliste républicain (et avoir vu que même l'entourage le plus extrémiste de Trump est probablement effrayé par une éventuelle réélection) que je ne l'ai été par les centaines d'articles et vidéos que j'ai pu voir avant venant de ses détracteurs.
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Aujourd'hui journaliste politique, Bob Woodward est l'un des révélateurs du scandale du Watergate en 1972, suite auquel le président Nixon donna sa démission. Familier de la politique américaine, il a écrit sur neuf présidences et est l'un des journalistes d'investigations les plus connu. La personnalité instable de Donald Trump était pour lui une mine d'or. Avec Peur – Trump à la Maison Blanche, il nous emmène dans les coulisses du pouvoir américain et d'une présidence pour le moins… chaotique.

Grâce à des centaines d'heures d'interviews et un nombre impressionnant de notes et rapports, l'auteur nous dresse le portrait d'une Amérique en perpétuelle crise. Un essai politique qui se lit comme un roman, Peur – Trump à la Maison Blanche est un livre à multiples facettes. A la fois complet sur les questions politiques et les affaires courantes mais répétitif tant l'auteur a eu à coeur de retranscrire les opinions de tous les conseillers les plus proches du président. Un effet de style qui donne du crédit au travail de recherche de l'auteur mais qui est parfois redondant à la lecture.

Si le feu et la fureur de Michael Wolff ne m'avait pas convaincue tant il semblait plus être une biographie wikipedia des conseillers, le livre de Bob Woodward est beaucoup plus crédible. Nous sommes au coeur de la politique américaine et internationale, prenant rapidement compte de la marche de manoeuvre hasardeuse mise en place. le président Trump nous fait l'effet d'un éternel adolescent, campé devant son écran, bombardant le monde à coup de tweet. Ce que nous savions par voie de presse, ses colères et son absence de fil conducteur dans ses décisions, sont mis à jour grâce à l'auteur et nous font froid dans le dos…

Ce n'est pour autant pas un livre à recommander aux novices en politique américaine, mais c'est un bon entre deux, pour ceux qui souhaite approfondir le sujet.

Je remercie vivement Babelio et l'opération Masse Critique pour l'envoi de ce livre !
Lien : https://topobiblioteca.wordp..
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critiques presse (3)
LaPresse
01 octobre 2018
Le nouveau livre de Bob Woodward, 75 ans, qui fait toujours partie de la rédaction du Washington Post, est le dernier en date d'une série sur les présidences américaines écrite par le célèbre journaliste.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Culturebox
07 septembre 2018
Bob Woodward, le journaliste d'investigation américain célèbre pour avoir révélé le scandale du Watergate, publie le 11 septembre "Fear" un livre de plus de 400 pages riche d'anecdotes et de confidences sur Donald Trump.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LaPresse
04 septembre 2018
Le livre de 448 pages en anglais « révèle des détails sans précédent sur la vie pénible dans la Maison-Blanche de Donald Trump et sur la manière dont le président prend des décisions sur des sujets majeurs de politique étrangère et intérieure », selon son éditeur américain Simon & Schuster.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
La plupart des médias ne croyaient pas à l'existence de ces "électeurs cachés de Trump". Mais la base de données de Pribus et Walsh offrait au Comité national républicain et à la campagne un aperçu très complet du profil de chaque électeur potentiel : la marque de bière qu'ils consommaient, la marque et la couleur de leur voiture, l'âge de leurs enfants et l'école qu'ils fréquentaient, la marque de cigarettes qu'ils fumaient, s'ils avaient contracté un crédit immobilier, etc. Renouvelaient-ils leur permis de chasse tous les ans? Que lisaient-ils, un magazine sur les armes à feu ou une publication plutôt marquée à gauche comme The New Republick?
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Plus tard, quand Twitter annonça que le nombre de signes accepté dans un tweet passait de 140 à 280, Trump expliqua à Porter que la modification faisait sens à son point de vue. Il pourrait développer ses pensées et leur donner un minimum de profondeur.
"C'est bien, dit-il, mais c'est quand même dommage, parce que j'étais le Ernest Hemingway du 140 signes. "
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Porter ne se contentait pas de coordonner l'agenda exécutif et de gérer les documents destinés au président.
Comme il l'expliqua à un collègue, "un tiers de mon boulot consistait à essayer de contrer certaines de ses idées les plus dangereuses et à lui donner des raisons de croire qu'elles n'étaient peut-être pas si bonnes que ça".
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La réalité, c'est qu'en 2017, le destin des États-Unis était suspendu aux mots et aux actes d'un leader imprévisible à l'humeur instable et prisonnier de ses émotions.
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Au lendemain du 11 septembre, la CIA et l’armée avaient payé les seigneurs de guerre afghans pour qu’ils combattent les talibans. Une partie de cet argent avait en réalité servi à réprimer l’opposition politique. Aujourd’hui, Washington dépensait environ 50 milliards de dollars par an en Afghanistan. Le gouvernement afghan était profondément corrompu et on pouvait se demander s’il ne se contentait pas d’empocher l’argent des États-Unis et de leurs alliés pour satisfaire ses propres besoins. Cette aide massive n’avait-elle pas un effet inhibant, dissuadant le gouvernement de promouvoir de véritables réformes et sapant sa volonté politique de s’attaquer à l’opium et aux profits de l’exploitation minière ? L’argent américain était l’un des poisons du système afghan.
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Videos de Bob Woodward (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bob Woodward
Bob Woodward, journaliste au "Washington Post" est l'invité de Patrick Cohen dans le 7/9 de France Inter (8h40 - 7 avril 2011).
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