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Critique de zohar


Ce livre se présente comme un grand puzzle où la vie des personnages n'est donnée que par fragments : nous ne connaissons l'histoire de Jacob Flanders, héros du récit, que par les pensées, et perceptions de ceux qui ont côtoyé sa vie (ses amis d'enfance, sa mère ou les filles qu'il a séduit, etc.).
On n'entre pas non plus dans les détails des autres personnages secondaires : ce sont des fragments de vies, de sentiments, et d'émotions qui se dessinent au fur et à mesure des pages…
L'impossibilité de connaître autrui revient comme un leitmotiv dans « la Chambre de Jacob » : plus précisément, c'est l'incommunicabilité entre les êtres, un des thèmes majeurs du roman que l'on retrouve, par ailleurs, dans « La Traversée des apparences » mais de façon plus affirmée.
La personnalité insaisissable du héros, et sa vie composée de scènes disparates nous rendent comptent et soulignent l'idée de l'incohérence de l'existence.
C'est peut-être là une des clefs de lecture de ce roman ! Ici, la solitude des êtres repliés dans leurs angoisses se révèle encore plus nette que dans le roman « Mrs Dalloway ». Et si Mrs Dalloway finit par avoir la brusque révélation du prix de la vie, et le sentiment intense d'exister.
Dans « la Chambre de Jacob », V.Woolf abandonne clairement l'approche objective des personnages pour ne s'intéresser qu'à la dimension subjective qui constitue leur vécu.
Plutôt qu'un roman, c'est un long poème éclatant de lyrisme. Empli d'images, rythmé par une écriture incantatoire. le recours à des personnages masqués rapproche également cette oeuvre complexe du théâtre.

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