Les années

Le thème de ce roman est le temps et en effet... on le sent passer. Mais il paraît bien vide ce temps, sans substance, sans événements.
On suit sans transition des personnages qui défilent, nous délivrent un instant de vie qui semble toujours vain, inachevé, composé d'introspections qui paraissent interminables.
Un roman joliment écrit, avec de longues descriptions bien tournées, mais quelque peu soporifique.

Une histoire de famille oui, mais la trame et les personnes sont trop fantomatiques pour que je m'y soit vraiment attachée.
J'ai eu du mal avec les longues évocations poétiques des rues de Londres, de l'air du temps, parfois répétitives ; de la même façon, l'évocation des conversations mondaines où on ne fait qu'esquisser des sujets, sans vibrer à des échanges sincères ne m'ont pas transportée dans des réflexions profondes.
Mais peut-être est-ce cela l'argument principal : une vie c'est en fin de compte un épisode très futile et très prosaïque dans la vaste histoire de l'humanité.