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EAN : 9782251210285
160 pages
Les Belles Lettres (13/05/2016)
4.27/5   24 notes
Résumé :
Extraites du volumineux journal de celui qui partagea la vie de Virginia Woolf de 1912 à 1941, les pages de ce livre jettent une lumière inédite autant que passionnante sur la personnalité de cette immense figure de la littérature anglaise du XXe siècle. Esprit fort et lucide, Leonard diagnostiqua très tôt la psychose maniacodépressive de son épouse et les pulsions suicidaires qui s'ensuivirent.
« Sans lui, a dit son neveu Cecil Woolf, Virginia n'aurait pas v... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Nullum magnum ingenium sine mixtura dementia fuit, pas de génie sans un peu de folie.
Sénéque

J'avoue que je connais peu l'oeuvre de Virginia Woolf elle-même. J'ai entrevue Léonard Woolf, son mari, grâce à son livre "Le village dans la jungle", un livre autobiographique qui m'avait beaucoup plue et le couple à travers quelques livres lus sur le groupe Bloomsbury, un cercle londonien, auquel appartenaient plusieurs écrivains, philosophes et artistes éminents de l'époque.
LW, écrivain et homme politique engagé est une personnalité hors du commun que ce petit livre nous le prouve, encore une fois. Avec Samuel Beckett ,deux hommes intelligents et humbles, que j'aurais profondément aimé connaître, en personne.
Il raconte ici une vie de couple de trente ans, particulièrement difficile et émouvante, dû à la maladie maniaco-dépressive de sa femme, non reconnue à l'époque,donc mal traitée. Une maladie générée par l'écriture, le génie et l'inspiration de celle-ci l'entraînant dans une tension terrifiante jusqu'à l'épuisement mental qui en fait une menace permanente pour son équilibre. Une fois arrivé là ,elle ne peut plus écrire. Aucune sortie puisque toute sa vie tourne autour de l'écriture. Une perfectionniste qui ne supporte ni critiques, ni rivalité, accro aux mondanités dans le gouffre d'un mal de vivre permanent.Un mal de vivre qui lui vient de loin.....
En marge de cette maladie présente au quotidien,Léonard nous raconte, Hogarth Press, leur maison d'édition,qui publiera à part les livres de Virginia,Freud,Tolstoi,E.M.Foster,T.S.Eliot.......une aventure dont les trois premiers livres seront imprimés sans argent sur une presse installée dans son salon.Sans personnel ,sans moyen et sans publicité il arrivera à vendre avec succès Freud aux États Unis autant qu'en Grande Bretagne.
Léonard Woolf critique aussi farouchement la société londonienne des années 30, leur conformisme et leur formalisme, allant jusqu'à comparer les salons qu'elle tenait, à un zoo.
Chez les Woolf, on côtoie Katherine Mansfield,T.S.Elliot, Vita Sackville-West,....mais tout est raconté avec beaucoup de discrétion et de respect pour sa femme.
Un témoignage de première main, intéressant pour les Virginia Woolf lovers,mais aussi pour connaître Léonard qui mérite à mon avis à être connu autant que sa femme.






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Depuis la lecture du roman anti- colonial de Leonard Woolf « le village dans la jungle », je suis une grande admiratrice de cet écrivain et homme politique. Donc, c'est tout a fait logique que mon choix de lire ‘Ma vie avec Virginia', fut guidé par l'envie d'apprendre plus sur cette personnalité.
Bien que la plupart de cette biographie a été consacrée à Virginia, on trouve tout au long du livre quelques informations intéressantes sur l'enfance, les études et d'autres activités de Léonard Woolf. Issu d'une famille de dix enfants , il raconte qu'il a connu la richesse, mais aussi la pauvreté (son père ayant mal géré sa fortune).
Lorsqu'il connut Virginia, il n'avait pas d'argent : ‘ lorsque j'ai démissionné de mon poste à Ceylan, je n'avais pas un sou, pas de travail, et après avoir épousé Virginia j'ai dû gagner ma vie en faisant attention à toutes mes dépenses . Dix ans plus tard, comme dans mon enfance je me suis trouvé très à l'aise.' (page 28)
C'est le 15 août qu'il y aura lieu leur mariage qui durera presque trente ans. Léonard Woolf évoque avec pudeur leur vie de couple souvent bouleversée par la maladie de sa femme. Virginia Woolf n'est pas n'importe qui, c'est une femme qui écrit beaucoup, mais que son imagination débordante lui fait piquer des crises de folie ( elle entend les moineaux parler grec ou elle voit sa mère déjà morte entrer dans sa chambre). Difficile à gérer une telle situation et en plus que les médecins de l'époque ne connaissaient pas vraiment de quoi elle souffrait exactement.
Virginia était hypersensible face à la critique et c'est cela qui a poussé le couple à créer la maison d'édition « The Hogarth Press » qui publiera tous les livres de Virginia, mais aussi des oeuvres de Freud,Tolstoi, Eliot, Foster.
La vie mondaine fera partie aussi de la vie du couple. J'ai retrouvé avec bonheur le coté simple de Léonard Woolf dans la manière dont il raconte quelques anecdotes qui m'ont fait sourire.
L'amour de Léonard Woolf pour sa femme est visible tout au long de ce livre. Et les mots du poète français qu'il mentionne au début, prennent tout leur sens :

Si le grand roi m'avait donné
Paris sa grand'ville
Et qu'il me fallût quitter
L'amour de ma vie !

Je dirais au roi Henry
Reprenez votre Paris
J'aime mieux ma mie ô gué
J'aime mieux ma mie.
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Autobiographie intéressante du mari de Virginia Woolf ou plutôt intéressante biographie de celle-ci. Pourtant, en règle générale, peu m'importe ce que vivent et traversent les écrivains dans leur existence. Ce sont leurs oeuvres qui me captivent avant tout.

Intéressante car cette biographie m'a mieux fait comprendre le malaise que j'avais eu à lire Les Vagues et l'inappétence de poursuivre La Traversée des apparences. Trop de folie transparaissait. Je suis donc heureuse d'avoir découvert ces brèves mémoires sur ce couple hors du commun.

Décevante aussi car il ne s'agit pas de l'autobiographie du mari, qui nous relate principalement la maladie mentale de sa femme, le récit s'arrête d'ailleurs au suicide de Virginia alors que lui-même a survécu de nombreuses années et qu'il avait une vie également fort intéressante : inspirateur de la Société des Nations, s'intéressant à la condition féminine et membre du parti travailliste et de la chambre. J'aurais été intéressée à davantage découvrir sa vie, mais le livre s'intitule, il est vrai, 'Ma vie avec Virginia'.

Décevante encore car très british et donc elliptique et édulcorée. Bien sûr son amour pour Virginia transparaît à toutes les pages mais des pans entiers sont gommés. Il ne parle pas de l'homosexualité ou de la bisexualité de Virginia que je découvre sur Wikipedia. Il ne parle du reste pas d'Orlando alors que je découvre, toujours sur Wikipedia, qu'il s'agit d'une ode à son amie et amour Vita, à qui son mari consacre une demi-ligne, en passant, en indiquant qu'elle les a invités à une party. Aucun problème financier n'est effleuré alors que Virginia l'appelait au départ son juif désargenté et ce, malgré les investissements pour l'imprimerie, leur train de vie, leurs voyages, leur relative oisiveté, les soins de Virginia, la guerre. Tout a l'air de se dérouler dans le meilleur des mondes, à part la maladie de Virginia et la guerre à la fin en arrière-fond.

Mais ce sont de simples bémols : biographie à découvrir certainement car édifiante pour la compréhension de Virginia Woolf et d'une époque.
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J'ai envie de parler un peu de lui tant il parle d'elle dans son autobiographie.
Lui, le mari effacé, modeste, réservé, d'un génie dépressif, au service volontaire de Virginia, coutumière de phases « on » et « off ». Léonard observe intensément sa compagne durant trente ans, à l'affût des signes avant-coureurs de longues heures de confusion mentale.
La mort obsédait Virginia, il s'en faisait une raison.
Il appréciait moyennement les salons mondains, préférant les veillées intimes. Léonard les fréquentait néanmoins, moments privilégiés où Virginia brillait de mille feux, riait, cueillait les idées, s'épuisait aussi… Sa description des « parties » (jusqu'à trois heures du matin) valent le détour, empreintes de finesse et d'humour bien senti. Leonard a une belle plume, il publiera plusieurs ouvrages.
Je veux parler de lui, je parle d'eux. Deux, comme un couple soudé, à l'unisson lorsqu'ils achètent une imprimerie et lancent une maison d'édition artisanale, qui publiera Freud et T.S. Eliot notamment, textes dont ne veulent pas les autres éditeurs. Cette occupation manuelle était salutaire pour Virginia, lui permettait de respirer.
Le mari avait aussi une vie en dehors de son épouse. Il est une des chevilles ouvrières du parti travailliste. Sept ans à Ceylan, en tant qu'administrateur des colonies de sa Gracieuse Majesté, forge un profond sentiment anti-impérialiste, conforté au contact de Gandhi et Nehru. Il pose les fondements de la Société des Nations, la future ONU, au lendemain du traité de Versailles. Leonard présente des côtés excentriques, comme son singe Mitz, perché sur l'épaule en 1935, lors d'un voyage à deux en Allemagne nazie, épreuve du passage de la civilisation à la sauvagerie.
N'empêche, l'histoire retient qu'il fut surtout la moitié de Virginia, qu'il aime et chérit. Nul autre que lui ne l'a approchée d'aussi près. Il décrit son processus d'écriture, sa maladie, son hypersensibilité aux critiques, tellement l'oeuvre tenait au corps, au coeur de V.Woolf, comme une mère veille sur son enfant. Il cite aussi de nombreux extraits du journal de l'auteure.
Parfois l'admiration de Leonard prend un tour lyrique : « Je disais toujours qu'elle agissait telle une baleine, qui laisse entrer dans sa bouche un flot d'eau de, afin d'en filtrer le plancton essentiel à sa vie. »
De leur relation amoureuse, il n'est point question. Leur couple existe dans les voyages, les rencontres, l'édition, l'écriture, les amitiés, la lutte contre la démence. Nul temps mort, de l'intensité encore et toujours ; de l'anticonformisme également.
Pour moi, Leonard force l'admiration, garde-malade et tuteur de génie. Quelle patience il lui a fallu pour prendre soin de son aimée lors de ses périodes de « dépression désespérée ». Quelle souffrance de la voir souvent prostrée, indifférente au monde et à la nourriture. Ou parler sans discontinuer durant deux ou trois jours.

Un homme qui continue à jardiner lorsque Virginia l'appelle pour écouter Hitler à la radio, en 1935 : « Je ne viens pas ! Je plante des iris et ils fleuriront longtemps après sa mort. » Vingt ans après le suicide du dictateur, quelques unes de ces plantes fleurissaient encore dans le verger.
Leonard meurt à 88 ans, le 14 août 1969, vingt-huit ans après le suicide de Virginia.
Une postface de son neveu Cecil souligne l'intégrité et le désintéressement d'un personnage qui mérite d'être mis en lumière.




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'ai pris un grand plaisir, qui s'est étalé sur un temps considérable, à la lecture du journal de Virginia Woolf.
J'ai lu avec intérêt la biographie d'Hermione Lee et avec un agacement certain celle de Vivian Forrester qui a tendance à ramener tout Virginia Woolf à sa vie sexuelle.
C'est une jolie expérience que la lecture de ce petit livre, une façon d'entrer dans l'intimité de l'écrivaine sans aucun voyeurisme, comme une amie qui viendrait prendre des nouvelles.
Dès la préface on entend la voix de Cecil Woolf, neveu de Leonard qui dit « Sans lui, Virgnia n'aurait pas vécu assez longtemps pour écrire ses chef-d'oeuvre » et je dois dire qu'en confrontant ce livre avec le journal, je suis du même avis.

On voit à travers ses pages, naitre, s'épanouir et souffrir un écrivain. Mais avant d'aller plus avant une ou deux choses : saviez-vous que le texte qui a présidé à la création de la Société des Nations après la Première Guerre est tout droit sorti de la plume et de la réflexion de Leonard Woolf ? Pour autant cet homme ne fit pas vraiment une carrière, il s'effaça derrière son épouse, la privilégiant, l'aidant à surmonter ses accès de folie.
Quelques pages nous parlent de la vie de Leonard avant Virgnia, le temps des colonies en somme, à Ceylan, expérience qui lui donna le goût ensuite de la politique pour défendre les peuples, se battre contre le colonialisme et le racisme.

Il côtoie la famille Stephen, Vanessa est la plus belle mais son attention est attiré par Virginia « Son expression, la forme même de son visage, changeaient avec une rapidité inouïe dès que se faisait sentir une tension, un souci, une inquiétude. »

Manifestement amoureux il dit de Virginia « Elle est la seule personne que j'ai connu intimement et dont je peux dire qu'elle méritait l'appellation de génie. »

Leonard Woolf détecta très tôt les problèmes psychiques de sa femme, on le sent d'une cruelle lucidité lorsqu'il évoque les épisodes de violence, l'anorexie, le basculement dans la folie, les crises de logorrhée, les tentatives de suicide.
On sent aussi à travers son texte toute l'attention qu'il fallait donner pour Virginia mène une vie sans heurts, de surveiller les moments annonciateurs ceux par exemple où « elle décolle au cours d'une conversation », la vie mondaine du couple qui parfois conduit Virginia au bord du gouffre.

J'ai retrouvé intact dans ces pages, qu'on trouve aussi dans le Journal, les moments de création littéraire, l'angoisse au moment de la relecture et de la publication d'un manuscrit, la folie qui rôde dans l'attente des critiques.
On sent l'aide et le soutien qu'a pu apporter Leonard au détriment de sa propre carrière : Les voyages faits ensemble, l'aventure de la Hogarth Press, les amis communs, l'achat et l'embellissement de Monk's House.
« C'est un témoignage d'une qualité rare » nous dit M Venaille le traducteur et c'est vrai que ce texte est d'une haute tenue.
Leonard est celui à qui Virginia Woolf a pu écrire « Ce que je veux dire, c'est que je te dois tout le bonheur de ma vie »
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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critiques presse (1)
Telerama
08 juin 2016
Il a partagé la vie de Virginia Woolf trente ans durant. Ses Mémoires éclairent le lien, étroit selon lui, entre le génie créateur et l'instabilité mentale.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
J'ai eu toute ma vie la ferme conviction que le monde fonctionne à deux niveaux différents et j'y suis toujours resté fidèle.Sub specie aertenitatis: sous le regard de Dieu, ou plutôt de l'univers, l'humain n'a absolument aucune importance; mais dans la vie de chacun de nous, pour tout ce qui est de l'humanité, l'histoire, la vie politique et sociale,certaines choses en ont une immense: les relations humaines, le bonheur, la vérité, la beauté ou l'art, la justice et la clémence. C'est la raison pour laquelle un homme sage qui prendrait les armes pour partir au combat pourrait se dire:" Aujourd'hui, ces choses ont une importance énorme, mais demain, et dans l'éternité, elles n'en auront plus aucune." Alors que tout ce que j'ai essayé de faire en politique a été totalement inefficace, personnellement , j'ai toujours trouvé juste et fondamental de ne jamais rester passif. Même si au fond de moi je savais que ça ne changerait rien.Tout cela pour dire que je suis d'accord avec cette phrase de Montaigne, le premier homme moderne civilisé : " C'est le voyage qui compte, pas le but."
Leonard Woolf ( Préface p.18-19)
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L'adoration d'une divinité considérée comme la créatrice de l'univers, que l'on perçoit dans tous les psaumes et les hymnes juifs ou chrétiens -et ceux de la plupart des religions-me semble ridicule.Bon, peut-être a-t-elle créé deux ou trois bonnes choses au cours de millions et millions d'années. Je ne peux pas ne pas être d'accord avec:"Mon cœur bat plus fort quand je découvre un arc-en-ciel dans les cieux", "Les jonquilles dorées, près du lac, au-delà des arbres,ondulent et se balancent dans la brise.".......Mais au prix de combien de souffrances! De malheurs, de cruauté ! Tout cela pour produire une jonquille, un chat siamois, un chien de berger,une mouche, une sardine? Je ne supporte pas la stupidité de ce système qui tolère les statistiques sur la mortalité infantile, c'est Dieu qui devrait être civilisé par l'homme et pas l'inverse.Je vis mal la bêtise de ce système qui exige des êtres humains de travailler et de souffrir, de passer des années à acquérir des connaissances, de l'expérience,et le jour où enfin ils pourraient mettre tout cela au service de l'humanité et la rendre heureuse, ils perdent leurs dents, leurs cheveux, leur esprit, et sont emportés-avec tout ce qu'ils ont appris-dans le néant de la tombe. P.26
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En octobre 1904, j'embarquai sur le Syria de la P&O pour Ceylan. J'étais un aspirant cadet dans l'Administration coloniale cinghalaise.
Faire une coupure aussi radicale dans sa vie est une expérience étrange, effrayante, enivrante. Elle a eu sur moi l'effet d'une seconde naissance.
Quand on émerge du ventre de sa mère, on quitte un
univers inconnu où l'on est en sécurité pour entrer dans un autre univers, difficile, violent, dangereux. Peu de gens- mais y en a-t-il, d'ailleurs?- récupèrent vraiment du traumatisme de la naissance. Et nous passons notre vie à essayer de panser nos blessures et à nous protéger de l'hostilité des choses et des hommes. Mais, comme la conscience est encore en veilleuse à la naissance et qu'il nous faut un bon moment avant de réaliser que nous sommes de ce monde, nous ne sentons pas immédiatement la violence de la rupture, l'adaptation est lente et en fait, elle dure toute une vie.
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C’est une erreur de dire que les gens pauvres et primitifs sont plus « réels » que les gens riches et sophistiqués, qu’il y a d’avantage de « réalité » au Congo ou dans une mine de charbon qu’à Cambridge ou Cavendish Square. Mais ces gens qui vivent à nu, sans protection à la fois physique et mentale, démunis et complètement vulnérables aux catastrophes, acquièrent une sorte de simplicité cristalline, une lucidité réaliste qu’on peut lire dans leurs regards, qui, pour moi, avaient un charme et une force esthétique et humaine d’une grande qualité. A Ceylan, je pense que j’ai beaucoup appris en passant du temps assis sous un arbre à parler avec un villageois ou une vieille femme – et à les écouter me répondre. Cela m’a permis de parler vraiment avec toutes les femmes du Mouvement. Et je n’étais pas mécontent lorsque l’une d’ elles , après une conférence d’une heure sur les impôts, venait me dire : « Vous êtes le seul gentleman que nous comprenons lorsqu’il nous parle »
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... le 23 mars 1917, nous nous promenions dans Farringdon Street lorsque nous sommes passés devant l'entreprise Excelsior qui vendait du matériel d'imprimerie.Des presses manuelles, les caractères en plomb, tout le matériel nécessaire.Un spectacle magnifique.Nous sommes restés devant la vitrine à l'admirer comme deux enfants affamés, fascinés par les gâteaux d'un pâtissier. P.76
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Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard de Carole D'Yvoire aux éditions Livre de Poche
« Bloomsbury m?enchante, il est la vie même. » Dans un récit inédit, vivant et abondamment illustré, Carole d?Yvoire raconte les premières années et la rencontre de deux êtres fascinants : Virginia Stephen et Leonard Woolf, dont l?union sera symbolisée en 1917 par la naissance de la maison d?édition Hogarth Press. Sont ainsi célébrés dans ce texte émouvant une période activité artistique foisonnante et ceux qui, face au tragique, choisissent l?affirmation de la vie, d?une « vie intense et triomphante ». Inclus : des extraits de lettres, une nouvelle de Virginia Woolf et une nouvelle inédite de Leonard Woolf.
https://www.lagriffenoire.com/98459-divers-litterature-je-te-dois-tout-le-bonheur-de-ma-vie.html

Virginia et Vita de Christine Orban aux éditions Livre de Poche
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Vous pouvez commander Je te dois tout le bonheur de ma vie: Virginia & Leonard et Virginia et Vita sur le site de la librairie en ligne www.lagriffenoire.com
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