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Nullum magnum ingenium sine mixtura dementia fuit, pas de génie sans un peu de folie.
Sénéque

J'avoue que je connais peu l'oeuvre de Virginia Woolf elle-même. J'ai entrevue Léonard Woolf, son mari, grâce à son livre "Le village dans la jungle", un livre autobiographique qui m'avait beaucoup plue et le couple à travers quelques livres lus sur le groupe Bloomsbury, un cercle londonien, auquel appartenaient plusieurs écrivains, philosophes et artistes éminents de l'époque.
LW, écrivain et homme politique engagé est une personnalité hors du commun que ce petit livre nous le prouve, encore une fois. Avec Samuel Beckett ,deux hommes intelligents et humbles, que j'aurais profondément aimé connaître, en personne.
Il raconte ici une vie de couple de trente ans, particulièrement difficile et émouvante, dû à la maladie maniaco-dépressive de sa femme, non reconnue à l'époque,donc mal traitée. Une maladie générée par l'écriture, le génie et l'inspiration de celle-ci l'entraînant dans une tension terrifiante jusqu'à l'épuisement mental qui en fait une menace permanente pour son équilibre. Une fois arrivé là ,elle ne peut plus écrire. Aucune sortie puisque toute sa vie tourne autour de l'écriture. Une perfectionniste qui ne supporte ni critiques, ni rivalité, accro aux mondanités dans le gouffre d'un mal de vivre permanent.Un mal de vivre qui lui vient de loin.....
En marge de cette maladie présente au quotidien,Léonard nous raconte, Hogarth Press, leur maison d'édition,qui publiera à part les livres de Virginia,Freud,Tolstoi,E.M.Foster,T.S.Eliot.......une aventure dont les trois premiers livres seront imprimés sans argent sur une presse installée dans son salon.Sans personnel ,sans moyen et sans publicité il arrivera à vendre avec succès Freud aux États Unis autant qu'en Grande Bretagne.
Léonard Woolf critique aussi farouchement la société londonienne des années 30, leur conformisme et leur formalisme, allant jusqu'à comparer les salons qu'elle tenait, à un zoo.
Chez les Woolf, on côtoie Katherine Mansfield,T.S.Elliot, Vita Sackville-West,....mais tout est raconté avec beaucoup de discrétion et de respect pour sa femme.
Un témoignage de première main, intéressant pour les Virginia Woolf lovers,mais aussi pour connaître Léonard qui mérite à mon avis à être connu autant que sa femme.






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Depuis la lecture du roman anti- colonial de Leonard Woolf « le village dans la jungle », je suis une grande admiratrice de cet écrivain et homme politique. Donc, c'est tout a fait logique que mon choix de lire ‘Ma vie avec Virginia', fut guidé par l'envie d'apprendre plus sur cette personnalité.
Bien que la plupart de cette biographie a été consacrée à Virginia, on trouve tout au long du livre quelques informations intéressantes sur l'enfance, les études et d'autres activités de Léonard Woolf. Issu d'une famille de dix enfants , il raconte qu'il a connu la richesse, mais aussi la pauvreté (son père ayant mal géré sa fortune).
Lorsqu'il connut Virginia, il n'avait pas d'argent : ‘ lorsque j'ai démissionné de mon poste à Ceylan, je n'avais pas un sou, pas de travail, et après avoir épousé Virginia j'ai dû gagner ma vie en faisant attention à toutes mes dépenses . Dix ans plus tard, comme dans mon enfance je me suis trouvé très à l'aise.' (page 28)
C'est le 15 août qu'il y aura lieu leur mariage qui durera presque trente ans. Léonard Woolf évoque avec pudeur leur vie de couple souvent bouleversée par la maladie de sa femme. Virginia Woolf n'est pas n'importe qui, c'est une femme qui écrit beaucoup, mais que son imagination débordante lui fait piquer des crises de folie ( elle entend les moineaux parler grec ou elle voit sa mère déjà morte entrer dans sa chambre). Difficile à gérer une telle situation et en plus que les médecins de l'époque ne connaissaient pas vraiment de quoi elle souffrait exactement.
Virginia était hypersensible face à la critique et c'est cela qui a poussé le couple à créer la maison d'édition « The Hogarth Press » qui publiera tous les livres de Virginia, mais aussi des oeuvres de Freud,Tolstoi, Eliot, Foster.
La vie mondaine fera partie aussi de la vie du couple. J'ai retrouvé avec bonheur le coté simple de Léonard Woolf dans la manière dont il raconte quelques anecdotes qui m'ont fait sourire.
L'amour de Léonard Woolf pour sa femme est visible tout au long de ce livre. Et les mots du poète français qu'il mentionne au début, prennent tout leur sens :

Si le grand roi m'avait donné
Paris sa grand'ville
Et qu'il me fallût quitter
L'amour de ma vie !

Je dirais au roi Henry
Reprenez votre Paris
J'aime mieux ma mie ô gué
J'aime mieux ma mie.
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Autobiographie intéressante du mari de Virginia Woolf ou plutôt intéressante biographie de celle-ci. Pourtant, en règle générale, peu m'importe ce que vivent et traversent les écrivains dans leur existence. Ce sont leurs oeuvres qui me captivent avant tout.

Intéressante car cette biographie m'a mieux fait comprendre le malaise que j'avais eu à lire Les Vagues et l'inappétence de poursuivre La Traversée des apparences. Trop de folie transparaissait. Je suis donc heureuse d'avoir découvert ces brèves mémoires sur ce couple hors du commun.

Décevante aussi car il ne s'agit pas de l'autobiographie du mari, qui nous relate principalement la maladie mentale de sa femme, le récit s'arrête d'ailleurs au suicide de Virginia alors que lui-même a survécu de nombreuses années et qu'il avait une vie également fort intéressante : inspirateur de la Société des Nations, s'intéressant à la condition féminine et membre du parti travailliste et de la chambre. J'aurais été intéressée à davantage découvrir sa vie, mais le livre s'intitule, il est vrai, 'Ma vie avec Virginia'.

Décevante encore car très british et donc elliptique et édulcorée. Bien sûr son amour pour Virginia transparaît à toutes les pages mais des pans entiers sont gommés. Il ne parle pas de l'homosexualité ou de la bisexualité de Virginia que je découvre sur Wikipedia. Il ne parle du reste pas d'Orlando alors que je découvre, toujours sur Wikipedia, qu'il s'agit d'une ode à son amie et amour Vita, à qui son mari consacre une demi-ligne, en passant, en indiquant qu'elle les a invités à une party. Aucun problème financier n'est effleuré alors que Virginia l'appelait au départ son juif désargenté et ce, malgré les investissements pour l'imprimerie, leur train de vie, leurs voyages, leur relative oisiveté, les soins de Virginia, la guerre. Tout a l'air de se dérouler dans le meilleur des mondes, à part la maladie de Virginia et la guerre à la fin en arrière-fond.

Mais ce sont de simples bémols : biographie à découvrir certainement car édifiante pour la compréhension de Virginia Woolf et d'une époque.
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J'ai envie de parler un peu de lui tant il parle d'elle dans son autobiographie.
Lui, le mari effacé, modeste, réservé, d'un génie dépressif, au service volontaire de Virginia, coutumière de phases « on » et « off ». Léonard observe intensément sa compagne durant trente ans, à l'affût des signes avant-coureurs de longues heures de confusion mentale.
La mort obsédait Virginia, il s'en faisait une raison.
Il appréciait moyennement les salons mondains, préférant les veillées intimes. Léonard les fréquentait néanmoins, moments privilégiés où Virginia brillait de mille feux, riait, cueillait les idées, s'épuisait aussi… Sa description des « parties » (jusqu'à trois heures du matin) valent le détour, empreintes de finesse et d'humour bien senti. Leonard a une belle plume, il publiera plusieurs ouvrages.
Je veux parler de lui, je parle d'eux. Deux, comme un couple soudé, à l'unisson lorsqu'ils achètent une imprimerie et lancent une maison d'édition artisanale, qui publiera Freud et T.S. Eliot notamment, textes dont ne veulent pas les autres éditeurs. Cette occupation manuelle était salutaire pour Virginia, lui permettait de respirer.
Le mari avait aussi une vie en dehors de son épouse. Il est une des chevilles ouvrières du parti travailliste. Sept ans à Ceylan, en tant qu'administrateur des colonies de sa Gracieuse Majesté, forge un profond sentiment anti-impérialiste, conforté au contact de Gandhi et Nehru. Il pose les fondements de la Société des Nations, la future ONU, au lendemain du traité de Versailles. Leonard présente des côtés excentriques, comme son singe Mitz, perché sur l'épaule en 1935, lors d'un voyage à deux en Allemagne nazie, épreuve du passage de la civilisation à la sauvagerie.
N'empêche, l'histoire retient qu'il fut surtout la moitié de Virginia, qu'il aime et chérit. Nul autre que lui ne l'a approchée d'aussi près. Il décrit son processus d'écriture, sa maladie, son hypersensibilité aux critiques, tellement l'oeuvre tenait au corps, au coeur de V.Woolf, comme une mère veille sur son enfant. Il cite aussi de nombreux extraits du journal de l'auteure.
Parfois l'admiration de Leonard prend un tour lyrique : « Je disais toujours qu'elle agissait telle une baleine, qui laisse entrer dans sa bouche un flot d'eau de, afin d'en filtrer le plancton essentiel à sa vie. »
De leur relation amoureuse, il n'est point question. Leur couple existe dans les voyages, les rencontres, l'édition, l'écriture, les amitiés, la lutte contre la démence. Nul temps mort, de l'intensité encore et toujours ; de l'anticonformisme également.
Pour moi, Leonard force l'admiration, garde-malade et tuteur de génie. Quelle patience il lui a fallu pour prendre soin de son aimée lors de ses périodes de « dépression désespérée ». Quelle souffrance de la voir souvent prostrée, indifférente au monde et à la nourriture. Ou parler sans discontinuer durant deux ou trois jours.

Un homme qui continue à jardiner lorsque Virginia l'appelle pour écouter Hitler à la radio, en 1935 : « Je ne viens pas ! Je plante des iris et ils fleuriront longtemps après sa mort. » Vingt ans après le suicide du dictateur, quelques unes de ces plantes fleurissaient encore dans le verger.
Leonard meurt à 88 ans, le 14 août 1969, vingt-huit ans après le suicide de Virginia.
Une postface de son neveu Cecil souligne l'intégrité et le désintéressement d'un personnage qui mérite d'être mis en lumière.




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'ai pris un grand plaisir, qui s'est étalé sur un temps considérable, à la lecture du journal de Virginia Woolf.
J'ai lu avec intérêt la biographie d'Hermione Lee et avec un agacement certain celle de Vivian Forrester qui a tendance à ramener tout Virginia Woolf à sa vie sexuelle.
C'est une jolie expérience que la lecture de ce petit livre, une façon d'entrer dans l'intimité de l'écrivaine sans aucun voyeurisme, comme une amie qui viendrait prendre des nouvelles.
Dès la préface on entend la voix de Cecil Woolf, neveu de Leonard qui dit « Sans lui, Virgnia n'aurait pas vécu assez longtemps pour écrire ses chef-d'oeuvre » et je dois dire qu'en confrontant ce livre avec le journal, je suis du même avis.

On voit à travers ses pages, naitre, s'épanouir et souffrir un écrivain. Mais avant d'aller plus avant une ou deux choses : saviez-vous que le texte qui a présidé à la création de la Société des Nations après la Première Guerre est tout droit sorti de la plume et de la réflexion de Leonard Woolf ? Pour autant cet homme ne fit pas vraiment une carrière, il s'effaça derrière son épouse, la privilégiant, l'aidant à surmonter ses accès de folie.
Quelques pages nous parlent de la vie de Leonard avant Virgnia, le temps des colonies en somme, à Ceylan, expérience qui lui donna le goût ensuite de la politique pour défendre les peuples, se battre contre le colonialisme et le racisme.

Il côtoie la famille Stephen, Vanessa est la plus belle mais son attention est attiré par Virginia « Son expression, la forme même de son visage, changeaient avec une rapidité inouïe dès que se faisait sentir une tension, un souci, une inquiétude. »

Manifestement amoureux il dit de Virginia « Elle est la seule personne que j'ai connu intimement et dont je peux dire qu'elle méritait l'appellation de génie. »

Leonard Woolf détecta très tôt les problèmes psychiques de sa femme, on le sent d'une cruelle lucidité lorsqu'il évoque les épisodes de violence, l'anorexie, le basculement dans la folie, les crises de logorrhée, les tentatives de suicide.
On sent aussi à travers son texte toute l'attention qu'il fallait donner pour Virginia mène une vie sans heurts, de surveiller les moments annonciateurs ceux par exemple où « elle décolle au cours d'une conversation », la vie mondaine du couple qui parfois conduit Virginia au bord du gouffre.

J'ai retrouvé intact dans ces pages, qu'on trouve aussi dans le Journal, les moments de création littéraire, l'angoisse au moment de la relecture et de la publication d'un manuscrit, la folie qui rôde dans l'attente des critiques.
On sent l'aide et le soutien qu'a pu apporter Leonard au détriment de sa propre carrière : Les voyages faits ensemble, l'aventure de la Hogarth Press, les amis communs, l'achat et l'embellissement de Monk's House.
« C'est un témoignage d'une qualité rare » nous dit M Venaille le traducteur et c'est vrai que ce texte est d'une haute tenue.
Leonard est celui à qui Virginia Woolf a pu écrire « Ce que je veux dire, c'est que je te dois tout le bonheur de ma vie »
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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Leonard Woolf n'échappe pas plus qu'un autre aux commentaires les plus opposés, du saint au tortionnaire (Viviane Forrester). Qui peut jamais savoir ? Ce qui nous importe vraiment, c'est ce qu'on lit. Et c'est terriblement attachant ! Quel homme ne se damnerait pour recevoir les derniers mots de Virginia Stephen ? "(...) Tu m'as donné le plus grand bonheur possible. Tu as vraiment été tout pour moi, dans tous les domaines (...) Tu as été extrêmement patient avec moi et incroyablement bon. Je veux dire cela - tout le monde le sait. Si quelqu'un avait pu me sauver, c'aurait été toi. Tout m'a abandonné à part la certitude de ta bonté. Je ne peux pas continuer à gâcher ta vie. Je ne pense pas que deux personnes aient pu être plus heureuses que nous l'avons été". Bien entendu, venant d'une femme qui entendait les oiseaux parler grec, on peut toujours penser qu'elle a pu se tromper. Considérons, de son côté, de quelle sorte de déclarations était capable l'auteur : "A quatre-vingt huit ans, si je regarde en arrière les cinquante-sept ans de mon travail politique en Angleterre, les buts que je voulais atteindre et les résultats, méditant sur le sort de la Grande-Bretagne et le monde depuis 1914, je vois clairement que j'ai échoué. le monde serait exactement le même si j'avais joué au ping-pong, plutôt que de siéger dans des comités, d'écrire des livres politiques. Je dois donc me faire et faire à mes lecteurs cette horrible confession : j'ai travaillé entre cent cinquante mille et deux cent mille heures qui n'ont servi strictement à rien". Voilà assurément un homme qui ne machait pas ses mots et ne se berçait pas d'illusions ! Quel couple ! Alors, oui, ne maîtrisant pas plus l'anglais que le grec, je prie humblement que l'on veuille bien éditer en français l'intégralité du journal de Leonard Woolf...
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Roman biographique absolument merveilleux pour quiconque apprécie la grande Virginia Woolf. Grâce à Léonard, son aimant et dévoué mari, nous rentrons dans l'intimité de ce couple d'artistes qui restera soudé jusqu'au suicide de Virginia, malgré la folie, malgré l'incompréhension, et malgré les diagnostiques psychiatriques hasardeux.

La plume de Léonard est belle et efficace ; pas d'enjolivure inutile mais une fluidité élégante et captivante. J'ai lu et relu ce livre qui est selon moi une des histoires littéraires les plus émouvantes qui soit.

Léonard Woolf aime Virginia d'un amour extrêmement pur et fait preuve, une vie durant, d'abnégation de soi afin d'épauler celle qui partage sa vie, pour le meilleur et surtout pour le pire. On y découvre la tourmente de cette artiste dévouée à son art, ses faiblesses, ses démons, ses angoisses... mais tout se situe hors du temps et dans une bulle que la guerre, malgré son atrocité mondiale, effleurera à peine. de belles anecdotes sur le monde de l'édition et de la psychanalyse viennent agrémenter ce récit véridique, on se laisse porter par une époque qui nous semble aujourd'hui si lointaine...

Je connaissais peu Virginia Woolf mais ce roman m'a donné l'impulsion de m'y intéresser davantage ; Virginia est une femme dotée d'une intelligence remarquablement fine et d'une sensibilité à fleur de peau qui rend son oeuvre très profonde. Celle-ci intéressera peu les lecteurs très rationnels...

Je conseille vivement ce livre qui peut aussi se lire comme un roman fictif tant cette histoire d'amour est belle et dramatique...
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Les journaux de Virginia Woolf ont été maintes fois réédités mais ceux de son époux, Leonard Woolf, n'ont jamais eu cette chance, avant cette parution. Pourtant ses journaux constituent un témoignage réaliste et poignant sur Virginia Woolf et le monde artistique anglais du début du XXe siècle.
Ma vie avec Virginia rassemble ainsi les extraits des cinq livres de ses journaux. Il fait écho au roman que Leonard Woolf a écrit, Les vierges sages, où il romançait sa rencontre avec celle qui deviendra sa future femme. Mais, dernière ce conte idyllique, Leonard Woolf nous livre le difficile combat qu'il a dû mener pour sauvegarder au mieux sa compagne de sa propre destruction. Car Virginia Woolf était maniaco-dépressive et cette maladie pouvait se manifester suite à tout surmenage physique ou intellectuel. C'est même lors d'une de ces phases que la brillante écrivaine s'est suicidée. Ainsi, son mari devait constamment être vigilant et repérer les moindres signes de faiblesses et de crises. Ce livre révèle de ce fait une autre vision de la grande autrice et de la maladie qui l'a rongé toute sa vie. Un témoignage poignant, parfois presque difficile à lire tellement il est criant de réalisme. Je conseille cet ouvrage pour tous les amoureux de Virginia Woolf!
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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«Ma vie avec Virginia » de Léonard Woolf (160p)
Ed. Les Belles Lettres

Bonjour les fous de lectures ...

Ce cour récit est extrait du journal de Léonard, l'homme qui partagea la vie de Virginia Woolf pendant presque 30 ans.

Nous en apprenons un peu plus sur la personnalité de l'écrivaine et de son époux.

Léonard nous parle de la maladie neurologique de sa femme et d'une époque où ces genres de symptômes étaient bien difficilement compris et pris en charge.
Mais il évoque également leur maison d'édition, la société londonienne, sa vie politique, leur vie mondaine.

Tout ce qui consterne Virginia et décrit avec beaucoup de pudeur, pour le reste, il nous brosse un compte rendu intéressant de la société de l'époque.
Lui, l'athée anti-impérialiste et membre du parti travailliste était bien loin des critères de la bonne société.

Recueil intéressant qui m'en a appris beaucoup sur le mari de Madame et qui donne envie d'explorer ses autres écrits.
Rendons-lui hommage ...

Est-ce que Virginia aurait pu exister sans lui ?
Aurait-il aimé Virginia si son génie ne s'était pas accompagné d'un petit grain de folie?
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L'autobiographie de Leonard Woolf , qu'il a terminée quelques semaines avant sa mort, est une oeuvre passionnante en cinq volumes. Micha Venaille a choisi et traduit les extraits se rapportant étroitement à Virginia. Il reste donc 80 % de l'oeuvre de Leonard à découvrir (en français : on peut toujours la lire en anglais). C'est le témoignage le plus important sur le groupe de Bloomsbury, Leonard ayant été un ami très proche de John Maynard Keynes, avec qui il a travaillé pour divers journaux et revues, mais aussi du grand biographe Lytton Strachey, des peintres Duncan Grant, Vanessa Bell et Roger Fry, et de plusieurs autres personnalités attachantes mais (encore) moins connues en France.
D'un style alerte, clair et agréable, cette autobiographie n'a jusqu'ici pas été traduite car elle pose deux problèmes à un éditeur français : son auteur est peu connu dans notre pays et elle comporte mille deux cents pages. Les Belles Lettres ont contourné ces difficultés : la traduction des seules parties se rapportant à Virginia Woolf donne un texte cohérent de cent cinquante pages, et si l'auteur est peu connu, le sujet est célèbre, son oeuvre est constamment rééditée, objet de colloques, d'articles universitaires et d'ouvrages critiques.
J'aimerais qu'un éditeur s'intéresse à Leonard, dont je connais bien la vie et l'oeuvre, et je serais prêt à traduire son autobiographie.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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