Depuis la lecture du roman anti- colonial de
Leonard Woolf «
le village dans la jungle », je suis une grande admiratrice de cet écrivain et homme politique. Donc, c'est tout a fait logique que mon choix de lire ‘
Ma vie avec Virginia', fut guidé par l'envie d'apprendre plus sur cette personnalité.
Bien que la plupart de cette biographie a été consacrée à Virginia, on trouve tout au long du livre quelques informations intéressantes sur l'enfance, les études et d'autres activités de
Léonard Woolf. Issu d'une famille de dix enfants , il raconte qu'il a connu la richesse, mais aussi la pauvreté (son père ayant mal géré sa fortune).
Lorsqu'il connut Virginia, il n'avait pas d'argent : ‘ lorsque j'ai démissionné de mon poste à Ceylan, je n'avais pas un sou, pas de travail, et après avoir épousé Virginia j'ai dû gagner ma vie en faisant attention à toutes mes dépenses . Dix ans plus tard, comme dans mon enfance je me suis trouvé très à l'aise.' (page 28)
C'est le 15 août qu'il y aura lieu leur mariage qui durera presque trente ans.
Léonard Woolf évoque avec pudeur leur vie de couple souvent bouleversée par la maladie de sa femme.
Virginia Woolf n'est pas n'importe qui, c'est une femme qui écrit beaucoup, mais que son imagination débordante lui fait piquer des crises de folie ( elle entend les moineaux parler grec ou elle voit sa mère déjà morte entrer dans sa chambre). Difficile à gérer une t
elle situation et en plus que les médecins de l'époque ne connaissaient pas vraiment de quoi
elle souffrait exactement.
Virginia était hypersensible face à la critique et c'est cela qui a poussé le couple à créer la maison d'édition « The Hogarth Press » qui publiera tous les livres de Virginia, mais aussi des
oeuvres de
Freud,Tolstoi, Eliot, Foster.
La vie mondaine fera partie aussi de la vie du couple. J'ai retrouvé avec bonheur le coté simple de
Léonard Woolf dans la manière dont il raconte quelques anecdotes qui m'ont fait sourire.
L'amour de
Léonard Woolf pour sa femme est visible tout au long de ce livre. Et les mots du poète français qu'il mentionne au début, prennent tout leur sens :
Si le grand roi m'avait donné
Paris sa grand'ville
Et qu'il me fallût quitter
L'amour de ma vie !
Je dirais au roi Henry
Reprenez votre Paris
J'aime mieux ma mie ô gué
J'aime mieux ma mie.