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EAN : 9782330086251
208 pages
Actes Sud (07/03/2018)
3.41/5   11 notes
Résumé :
Ce livre est la démonstration inattendue d'une vérité qui dérange : les frères Van Gogh, connus pour leur position sacrificielle dans l'histoire de l'art, étaient en vérité des entrepreneurs brillants dotés d'un sens aigu des opportunités. Par l'acquisition d'oeuvres de nombreux artistes, ainsi que par la création des tableaux de Vincent, les deux frères ont patiemment constitué une collection d'une valeur inestimable. Ainsi faisant, ils ont donné naissance à une en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
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« Cette histoire ne manquera pas de surprendre ceux qui pensent savoir que Van Gogh était pauvre et peu intéressé par les finances. Car en vérité, Van Gogh était un privilégié, obsédé par l'argent et par la réussite. Plus surprenant, c'était un génie du placement financier. Visionnaire, il cherchait la prospérité par le travail. »

Cette phrase a de quoi casser le mythe du pauvre hère, miséreux, malade, alcoolique, à moitié fou, génie seul et incompris… et bouleverser nombre d'idées convenues. Tout au long du livre, la démonstration de l'auteur est structurée, argumentée. Rien à dire, cela paraît solide : Van Gogh et son frère Théo, entrepreneurs brillants, par l'acquisition d'oeuvres de nombreux artistes modernes et la création des tableaux de Vincent, auraient patiemment constitué une collection d'une valeur inestimable. Une entreprise au succès inégalé.

Connaissant un peu l'oeuvre de Vincent van Gogh et sa correspondance, essentiellement celle des dernières années, à Arles, Saint-Rémy-de-Provence et Auvers-sur-Oise, je donnerai quelques avis sur certains passages de l'argumentation de l'auteur, essentiellement la dernière celle du suicide final à Auvers le 27 juillet 1890, en toute fin de critique.
Désolé, je vais faire un peu long. Les curieux iront jusqu'au bout…

VAN GOGH N'ÉTAIT PAS PAUVRE
« Il vivra avec modestie et un grand souci d'économie, en parfait bourgeois. » ; « Van Gogh avait des problèmes de sociabilité parce qu'il était en société. Des problèmes artistiques parce qu'il était artiste. Des problèmes financiers parce qu'il avait de l'argent. »

Etonnant, non !

À PARIS, UN CONTRAT EST CONCLU ENTRE LES DEUX FRÈRES
Durant deux années, de 1886 à 1888, Vincent vient habiter chez son frère à Paris. « Théo était convaincu que ses efforts mèneraient un jour à la formation d'une société commerciale. » ; « Les frères renforcèrent leur accord » ; « L'accord portait sur environ 1500 francs par an, Théo prenait le risque de perdre 20 % de ses revenus ».

Sans avis vérifiable : Durant cette période parisienne, il n'y a pratiquement pas de courriers entre les frères. On ne peut donc connaître leur projet d'accord financier, et Vincent n'en parle pas dans d'autres courriers. À moins que…

STRATÉGIES D'INVESTISSEMENT ET DÉBUT DE LA GLOIRE
L'auteur pense que le départ de Vincent en Provence à Arles était une « expédition » destinée à la réussite de l'entreprise des deux frères : faire venir Gauguin et fonder une colonie de peintres, s'inspirer de l'art japonais, réaliser des oeuvres en séries, des portraits, peindre inlassablement dans un but de rentabilisation future de l'oeuvre de Vincent.

Un avis : Tout cela est juste. Y eut-il une stratégie commerciale ?
Plusieurs fois hospitalisé à Arles et à Saint-Rémy-de-Provence, les nombreuses crises de Vincent ne l'empêchent pas de continuer à se battre pour sa guérison et produire inlassablement des tableaux, dont beaucoup de cette période sont considérés comme des chefs-d'oeuvre.
Début 1890, un critique Albert Aurier publie un article élogieux sur le peintre dans le « Mercure de France » et quelques expositions commencent à faire parler de lui dans le milieu artistique. Mais on est très loin d'un véritable début de reconnaissance officielle et de gloire.

THÉO VAN GOGH, MARCHAND D‘ART, AIDAIT LARGEMENT VINCENT DANS SA VIE ERRANTE
« L'allocation de Vincent augmenta au fil des années, pour passer à 150 francs par mois dès 1882 pour finir EN FANFARE avec près de 7000 francs pour les trente derniers mois de sa vie, soit une moyenne de 235 francs mensuels. L'employé des postes Roulin, l'ami de Vincent à Arles, touchait un salaire de 135 francs par mois, avec une femme et trois enfants à nourrir. »

Un avis : La somme de 7000 francs versée dans les trente derniers mois m'interroge… Surtout lorsque que l'on sait que sur l'ensemble de cette période, de la Provence à Auvers-sur-Oise (2 ans et demie), Vincent, malade, fut hospitalisé ou interné à sa demande les deux tiers du temps…
Une anecdote : Vincent qui réside à l'auberge Ravoux à Auvers depuis mai 1890 est invité chez Théo et Jo le dimanche 6 juillet 1890 à Paris. C'est l'occasion pour lui de rencontrer son ami Toulouse-Lautrec et le critique d'art Albert Aurier. Jo et Théo sont très fatigués et la journée se termine en drame familial. Vincent ressent qu'il est la cause des problèmes financiers du couple et repart précipitamment. Inquiet, il écrit deux jours plus tard à Théo : « Je trouve étrange que je sache aucunement sous quelles conditions je suis parti, si c'est comme dans le temps à 150 francs par mois… ». Il se suicide trois semaines plus tard.

LA MORT TRAGIQUE
Théo était très malade et Vincent sentait que ses crises allaient revenir. le capital constitué patiemment en tableaux et dessins risquait de perdre toute valeur. le suicide de van Gogh serait donc « un acte stratégique ultime, voulu, calculé, commis afin d'accélérer le retour sur investissements de Théo. »

« Une seule solution se présenta : le suicide. En crevant de passion pour l'art, l'ensemble de ses tableaux et dessins se pareraient d'une tragédie idéale. C'est ainsi, je crois, que Van Gogh est allé à la rencontre de sa fin. Il n'avait pas vu de meilleur moyen de respecter ses engagements. Il avait promis de rendre l'argent ou de rendre l'âme, et choisit de rendre les deux. »

Six mois après la mort de Vincent, Théo décèdera à son tour. Plus tard, l'héritière des toiles, Johanna van Gogh, fera connaître l'oeuvre de van Gogh qu'elle fera fructifier dans le temps avec un succès inouï.

Un avis : Ce suicide montrant un Van Gogh capitaliste et spéculateur, suicidé par désir de faire fructifier un capital pour rester fidèle à ses engagements, est vraiment de la pure spéculation mentale…
L'état d'esprit de l'artiste, profondément dépressif durant les 3 dernières semaines de ce mois de juillet qui allait se terminer le 27 par le geste fatal, est clairement démontré dans ses derniers courriers à Théo. Il ne pensait nullement à sauvegarder un capital risquant de perdre sa valeur.
— les 9 et 10 juillet : « mais ma vie à moi aussi est attaquée à la racine même, mon pas aussi est chancelant. » ; « j'ai encore peint trois grandes toiles. Ce sont d'immenses étendues de blés sous des ciels troublés et je ne me suis pas gêné pour chercher à exprimer de la tristesse, de la solitude extrême. » ; « Je me sens raté. Je sens que c'est là le sort que j'accepte et qui ne changera plus. […] Et la perspective s'assombrit, je ne vois pas l'avenir heureux du tout. ».
— le 23 juillet, dans un brouillon de lettre retrouvé sur lui après sa mort : « Eh bien, mon travail à moi, j'y risque ma vie et ma raison y a sombré à moitié. »
— le 28 juillet 1890, la veille de son décès à l'auberge, Théo venu voir son frère mourant écrit à sa femme Jo : « Pauvre garçon, il n'a pas eu une grande part de bonheur et il ne lui reste plus d'illusions. Tout lui devient parfois trop pesant. Il se sent tellement seul… (…) Tu n'avais pas soupçonné toute la tristesse de sa vie. »
— le 1er août, après le décès, Théo écrit à Jo : « Une de ses dernières paroles a été : « Je voudrais pouvoir mourir ainsi », et c'est ce qui s'est produit. Quelques instants après, c'était fini, il avait trouvé cette paix qu'il ne pouvait trouver sur terre… »
— le même 1er août, Théo écrit à sa mère en Hollande : « Vincent a dit : « J'aimerai partir ainsi », et une demi-heure plus tard son souhait était exaucé. La vie lui pesait si lourdement »
D'autres personnes parleront du suicide de Vincent comme son ami Emile Bernard, Adeline Ravoux, la fille de l'aubergiste, et, bien plus tard, Johanna van Gogh dans sa correspondance.

La cause essentielle du suicide de Vincent, que l'on ressent constamment dans ses nombreux courriers, était d'être devenu un boulet financier pour son frère, sa nouvelle femme et l'enfant qui venait de naître. Il se sentait dans une grande solitude artistique, sentimentale, et morale, d'autant plus que sa peinture n'intéressant personne, ne se vendait pas.

Malgré ses invraisemblances, ce livre original m'a souvent intéressé. Quelques réflexions sur la peinture contemporaine sont très justes. de très courts chapitres, écrits sur le ton de la fiction, avec des dialogues, sont sans grands intérêts.

Ah ! J'allais oublier ! L'auteur ajoute à la fin du livre : « Il faut le rappeler, tout est faux et inventé. »

***
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On ne compte pas le nombre de livres sur Van Gogh, en toutes les langues, et maintenant de films, pour dire quoi ? Pour toujours ressasser finalement les mêmes rengaines, les mêmes clichés tenaces, la misère, l'incompréhension, l'asile, sa peinture hallucinée, Van Gogh était-il fou, ne l'était-il pas ? Car, croit-on, seule la folie peut produire une telle peinture hallucinée où flambe et palpite la vie où la terre même semble en perpétuel enfantement.

Mais voilà qu'arrive Wouter van der Veen, secrétaire général et directeur scientifique de l'Institut Van-Gogh, spécialiste de renommée mondiale de sa vie et de son oeuvre, auteur déjà de cinq ouvrages sur l'artiste, et auteur d'une édition critique de sa correspondance complète (350 lettres), s'il vous plaît ! qui entend pulvériser tous les clichés et qui affirme :

« Ce peintre exceptionnel n'était pas misérable. C'était un rebelle privilégié, érudit, travailleur, issu d'une famille bourgeoise, qui savait exactement ce qu'il faisait. Qui était parfaitement conscient de constituer, avec ses tableaux et ses dessins, un capital qui prendrait de la valeur au fil du temps. »

De la dynamite ? Bof !

Et c'est tant mieux, car je m'attendais, à l'appui de cette affirmation, à une pénible énumération de preuves arrachées de toute la correspondance de Vincent avec Théo, voire avec tous les écrits glanés par ce spécialiste, du lourd quoi !… bin nan.

De ce fait j'avoue avoir quelque peu adhéré, jusqu'à un certain point en tout cas, à cette approche, car après bien des lectures, et notamment celles de ses lettres le doute s'était déjà insidieusement infiltré en moi bien avant cette lecture quant à l'innocence, la candeur et la tragédie romantique servie. Je n'ai jamais cru les Van Gogh assez idiots ou ignorants des affaires au point de ne pas gérer convenablement les leurs.

Cependant, quelque chose m'a agacée… l'auteur nous dit (et le répète) que tout ceci n'est qu'invention mais alors quoi, sois clair Wouter, « Tu veux ou tu veux pas ? » Tu assumes ou tu assumes pas ?

En passant, j'ai bien savouré que l'auteur dégonfle les baudruches intellectuelles en matière d'art de notre époque, raillant notamment les charlatans de l'art contemporain.

Finalement l'important dans tout ça, comme il se doit : le pognon … « Il fallut une guerre mondiale pour arrêter la montée vertigineuse de la cote de Vincent van Gogh, qui devint une marque jalousée et même contrefaite.»

Rien de nouveau sous le soleil mes amis !


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Wouter van der Veen est l'auteur de nombreux livres sur Van Gogh. Il est encore l'inventeur d'une application séduisante dédiée à l'iPad, « Van Gogh's Dream », qui offre un panorama complet de l'homme, de son oeuvre et de sa technique, en usant de toutes les possibilités offertes par les écrans tactiles. Il a également participé en 2009 à l'adaptation cinématographique de son livre Dans la chambre de Vincent en format Imax : il s'agit du plus grand format d'image existant, d'une qualité à ce jour inégalée. Projeté sur écran géant à la Géode àParis, ce film transformait le petit univers de Vincent en environnement gigantesque.

C'est dire si l'auteur est intéressé par les potentialités de la technologie et surtout par les nouvelles approches de ce monstre sacré qu'est Van Gogh. C'est une démarche similaire qui est à l'origine de ce livre : il s'agit de comprendre autrement l'art du peintre, sans céder aux sirènes des a priori erronés et des lieux communs. En partant de ce qui est couramment dit et écrit, l'auteur bifurque, pousse son lecteur dans des chemins nouveaux et en arrive à cette démonstration qui en étonnera certains : Van Gogh n'était pas pauvre ; il fut soutenu autant que possible par sa famille et n'était pas le fou halluciné qui fascine les foules ; enfin, il rationalisa sa production, de sorte à s'adapter parfaitement à l'économie du marché de l'art. Il y fut aidé sans relâche par son frère Théo. Tous deux furent à bonne école puisqu'ils travaillèrent pour Goupil et Cie, maison de commerce d'art parmi les mieux achalandées de la fin du XIXe siècle. Ils connaissaient parfaitement la valeur de la peinture et savaient quelle était la manière la plus « moderne », celle qui serait à long terme la plus rentable. Vincent lui-même n'était pas ennemi des stratégies d'investissement et travailla comme un forcené pour rattraper le temps perdu (sa vocation fut tardive) et constituer un corpus étoffé et cohérent. le nombre de toiles peintes n'était certes pas le gage d'une réussite assurée ; mais un oeuvre clairsemé et sans évolution notable aurait certainement annoncé un échec retentissant.

Chapitre après chapitre, la démonstration s'affine, est étayée par des correspondances, des analyses originales, notamment de la communauté hollandaise à laquelle appartenait Van Gogh. Un des passages les plus intéressants montre que les convictions religieuses de l'artiste pouvaient s'accorder avec une vision à la fois laborieuse et lucrative du métier de peintre : il fallait rendre à la société ce que Dieu avait donné. L'interprétation du suicide, acte de désespoir qui pourrait aussi avoir été commis dans l'intention de faire fructifier un capital, clôt le livre de manière captivante. L'histoire n'est pourtant pas tout à fait terminée, car c'est la femme de Théo, Johanna Bonger, qui saura faire monter la cote de son beau-frère. On se prend alors à rêver d'une biographie de cette jeune femme, peut-être la plus douée du trio, au moins pour susciter cette admiration inconditionnelle – et justifiée – que le public éprouve pour l'art de Vincent van Gogh.

Par Christine Gouzi, critique parue dans L'Objet d'Art 544, avril 2018
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Tout le monde connait la vie misérable et le destin tragique du peintre Vincent van Gogh qui ne vendit presque aucun tableau de son vivant et ne put survivre que d'une pension envoyée par son frère Théo. Si l'on en croit Wooter van der Veen, tout ceci ne serait qu'une légende urbaine, un travestissement de la vérité pour faire conformer une existence bourgeoise et intéressée à celle d'un peintre maudit et incompris. En effet, Vincent débuta comme marchand d'art (Théo le suivit sur cette voie), puis tenta de devenir pasteur protestant. Il ne fut qu'un temps évangélisateur avant de devenir l'artiste peintre qu'on connait. La pension versée était loin d'être modeste puisqu'elle représentait plus du double du salaire d'un receveur des postes. Son oeuvre ne fut pas rejetée du tout, elle fut même appréciée à sa juste valeur de son vivant. Et peu de temps après la mort des deux frères, Johanna Bonger, la veuve de Théo, commença à vendre à très bons prix, les premiers tableaux de son beau-frère. Et déjà en 1910, la valeur de l'ensemble de l'oeuvre de van Gogh pouvait être estimée à 10 millions de francs. Aujourd'hui, le chiffre d'affaires de la société Van Gogh frères se compte en milliards d'euros !
« Le capital de van Gogh » est un essai assez décoiffant qui remet en question pas mal d'idées reçues sur la vie et l'oeuvre d'un des peintres les plus célèbres du monde. L'auteur étant secrétaire général et directeur scientifique de l'Institut van Gogh, il est difficile pour le lecteur de ne pas accorder quelque crédit à cette thèse pour le moins surprenante. van der Veen remet tout en question, sa pauvreté (il le considère plutôt comme un « panier percé »), son statut d'artiste maudit et même son suicide qui n'aurait été qu'une sorte de mise en scène pour parfaire l'image générale, à moins que ce ne fut un accident voire un meurtre. Sur ce point particulier, l'auteur se contente d'ailleurs de semer le trouble sans rien étayer sérieusement. C'est d'ailleurs l'impression générale que laisse la lecture de ce texte amusant qui se perd parfois dans quelques digressions philosophiques ou sociologiques sur les poses universitaires, l'art contemporain et les prébendes y afférant. La citation en exergue ne fait d'ailleurs que renforcer cette impression : « À l'exception de ce qui est vrai, tout ce qui suit est rigoureusement faux. »
Lien : http://www.bernardviallet.fr
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
De plus en plus, j'ai la conviction que les plus grands spécialistes de Van Gogh ne sont pas ceux qui sont rémunérés pour l'être, mais ceux qui se déplacent pour aller regarder les tableaux dans les yeux. Ceux qui reconnaissent des émotions qui font écho à leur propre histoire, et non à l'histoire de l'art.

Trop de détails effacent la rêverie - p. XI
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En ce début de XXIe siècle, on entend souvent que l'art serait avant tout une affaire subjective ; ce qui compte, c'est ce que l'on sent. L'artiste peut se contenter d'avoir idée, sans même toucher à ce qu'il produit. Ou ne pas avoir d'idée. Il peut crier, nu et recroquevillé, dans une bassine remplie d'urine entourée de papier journal froissé sans avoir besoin de se justifier. Un critique, un commissaire d'exposition ou un élu trouveront les mots pour lui.
(...)
N'importe quel numéro du magazine Art Press témoigne des profondeurs de ce monde-là.
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La différence entre ce qui est classique et novateur, au fond, ce n'est tant ce qui est, mais ce qui est perçu. Le classique d'aujourd'hui est le novateur de d'hier, et le novateur d'aujourd'hui est le classique de demain. Il y a peu de chances que cela change un jour.

La valeur de l'art et du savoir, p. 105
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Il est impossible de saisir à quel moment précis Van Gogh prit la décision de tourner le dos à la religion organisée et de vouer sa vie vie à l'art. Ne serait-ce que parce qu'il s'agit d'une évolution graduelle et non d'un coup de tête. Tout comme sa reconversion vers la chose religieuse avait été précédée de longs mois de dévotion fanatique, son glissement de la religion vers l'art s'est opérée progressivement tout au long de la seconde moitié de l'année 1879. Les doutes ont dû le gagner assez rapidement, mais sa décision définitive lui a été imposée par ses employeurs, comme chez Goupil & Cie.

Theo, le petit frère du pauvre, p. 67
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Aux Pays-Bas, cette bourgeoisie urbaine nouvellement enrichie ne construisait pas de palais, de monuments à sa propre gloire ou d'amphithéâtres pour se divertir, faute de place, de pierres de taille et surtout d'ambition terrestre. Car le Néerlandais du XVIIe siècle, en plus d'être commerçant, entrepreneur, prêt au compromis et marin dans l'âme, était calviniste.

Les Pays-Bas et l'invention du capitalisme - p. 47
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