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EAN : 9782365779210
208 pages
Urban Comics Editions (19/08/2016)
3.93/5   14 notes
Résumé :
Lorsque le Diacre Blackfire arrive à Gotham, il entraîne avec lui une armée de sans abri destinée à combattre le crime... mais son but est en réalité bien plus sinistre. Confronté à cette nouvelle menace, Batman se verra à son tour prisonnier de ce culte machiavélique.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bruce Wayne se tape un méchant cauchemar dans lequel il rencontre le Joker une fois de trop. Batman massacre le Joker à la hache, mettant un point final à ses exactions. de retour dans le monde éveillé, Batman est attaché par les poignets à une canalisation dans les égouts. Il a été capturé par des sans abris et emmené pour être endoctriné par un fanatique religieux : Joseph Blackfire. Ce dernier possède la verve d'un télévangéliste et sa mentalité. Il prêche la foi en Dieu pour donner Gotham aux déshérités, aux laissés pour compte du système, à ceux qui n'ont pas pu prendre l'ascenseur social. L'objectif de Blackfire est de soumettre la volonté de Batman en appliquant des méthodes de secte : privation de nourriture, coupure d'avec ses proches, endoctrinement forcé, usage de stupéfiants pour briser sa résistance, etc. Entre 2 séances de lavage de cerveau, l'un des sbires de Blackfire raconte son histoire à Batman : comment Blackfire était déjà en activité quand les premiers colons sont arrivés en Amérique. Batman finit par être rongé par le doute quant à ses propres méthodes et leur efficacité relative pour changer la société en profondeur, et par le doute quant au fait que Blackfire a peut être raison sur les moyens à utiliser pour rendre la société plus juste. En tout état de cause, il a perdu son esprit combatif. Blackfire a réussi à organiser les sans abris en une force de frappe efficace en les galvanisant par des propos réactionnaires et bientôt Gotham tombe aux mains de ces miséreux. Même l'intervention de Robin n'arrive pas à sortir Batman de son abattement devant ses échecs.

En 1986, The Dark Knight Returns (DKR en abrégé) de Frank Miller donne une vision intense, inédite et remarquable du personnage de Batman. Les fans sont comblés, les responsables des 2 séries mensuelles sont angoissés : qui va oser écrire les aventures mensuelles de Batman ? Quel que soit cet inconscient, il sera comparé à Frank Miller, et il est certain qu'il ne pourra pas faire aussi bien. Pour autant, il faut absolument profiter de ce renouveau d'engouement pour le personnage. C'est John Wagner et Alan Grant qui s'y collent sur "Detective comics" (en février 1988), et Jim Starlin sur "Batman" (en décembre 1987). Peu de temps après son arrivée sur la série mensuelle, Starlin a le droit de réaliser une minisérie en 4 épisodes intitulée "The Cult" initialement parue en 1988.

L'influence de DKR est manifeste à la fois dans le scénario et les dessins. Batman a un aspect massif et très musculeux. Les pages regorgent d'extraits d'émissions de télévision (essentiellement des infos). La criminalité des rues est devenue plus cruelle et plus violente. Les méthodes de Batman se durcissent également. Mais bien sûr, Jim Starlin ne sait pas rédiger des dialogues aussi percutants que Miller et les illustrations de Bernie Wrightson n'ont pas l'impact visuel de celles de Miller. Pour autant "The Cult" n'est pas qu'une copie fadasse des aspects les plus saillants de DKR.

Jim Starlin utilise une idée intéressante (à défaut d'être nouvelle) mettre Batman dans une posture où sa force de caractère a été anéantie. Comme toujours, ce qui donne toute sa saveur à cette histoire, c'est que le méchant est vraiment réussi. Starlin ne se contente pas de créer un homme de Dieu qui se vautre dans le luxe aux dépends de ses fidèles ; il lui donne la logique des télévangélistes, leur charisme et leur foi. Deacon Blackfire n'est pas dupe de du jeu qu'il joue, mais son cynisme n'est pas incompatible avec sa foi. Alors bien sûr certains passages à la manière de Frank Miller sonnent faux parce que seule la forme est reproduite, pas le fond. Mais d'un autre coté, le scénario place Batman dans une position désespérée où il est vraiment en danger avec une logique narrative solide.

Cette histoire marque aussi le retour de Bernie Wrightson aux dessins pour une histoire longue. Cet illustrateur avait fortement marqué sa génération dans les années 1970 sur des titres d'horreur (essentiellement dans "House of Mystery" et "House of Secrets"), dans les premiers épisodes de la série Swamp Thing (réédités dans Roots of the Swamp Thing) et des planches d'illustration maniaque pour le livre de Mary Shelley (Frankenstein, or the Modern Prometheus). Il a donc effectué son retour à la fin des années 1980 avec cette histoire de Batman, puis une histoire de Superman (The Weird, rééditée dans Mystery in Space with Captain Comet 2) et une histoire du Punisher (P.O.V.). Autant être franc tout de suite, il n'est pas au meilleur de sa forme. Il a choisi un mode de dessins rapides, il a recours plusieurs fois au photocopiage pour éviter de redessiner des cases (une même case est reproduite une dizaine de fois sur la même page) et certaines mises en scène relèvent de l'infantilisme (Robin en train d'enfiler sa chaussure verte). Il a par contre de beaux restes pour ce qui est de la mise en page et du rendu des éléments les plus gothiques. Au final, les illustrations sont d'un niveau supérieur à la moyenne, mais très en deçà de ses travaux antérieurs. Bill Wray avait choisi une mise en couleurs audacieuse à base de couleurs primaires pétantes qui a heureusement été adoucie dans cette édition.

Cette histoire de Batman sort de l'ordinaire et est divertissante. Elle permet d'assister à une apparition intéressante de Jason Todd dans l'habit de Robin. Mais elle laisse un petit goût amer quand on pense à ce qui aurait pu être si ces créateurs avaient été dans une meilleure forme.
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Séquestré par le diacre Blackfire et son armée de sans-abris, Batman perd pied. Qui pourra affronter la menace qui pèse sur Gotham?

Voilà une histoire très intéressante, qui flirte avec le fantastique et qui fait la part belle aux questions morales: est-ce que la fin justifie les moyens quand il s'agit d'éradiquer la criminalité? A quel prix estime-t-on la démocratie? Etc. On a aussi une critique de la société et de la bêtise des foules, de l'influence de la presse et de la corruption des puissants (oui, c'est Gotham, pas Disneyland ^^).

Malgré tout, je n'ai pas totalement apprécié ma lecture. D'une part, j'ai trouvé que c'était beaucoup trop long par rapport au contenu, que ça tournait parfois un peu en rond et que c'était répétitif. D'autre part, le dessin et les couleurs sont typiquement ce que je n'aime pas dans le genre: la plupart des planches manquent de finesse, c'est souvent assez grossier dans les traits des visages; les couleurs sont criardes, tranchantes, peu subtiles. On est totalement dans les années 80 et ça fait mal aux yeux.

Une lecture intéressante pour les idées, mais dont la mise en oeuvre manque de subtilité pour mon goût, dans tous les sens du terme.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Avec Batman - le culte, on a droit à l'un des pires méchants de toute la galaxie à savoir un mystérieux prédicateur qui se sert de Dieu pour asservir la population de Gotham City. On sait tous qu'il n'y a rien de pire qu'un religieux pour faire le mal car tout est une question de pouvoir.

Le pauvre Batman sera presque enrôlé de force dans une secte qui affame et qui drogue les gens pour mieux les asservir. Après les ressorts sont un peu les mêmes que dans la vraie vie. On légitime des actions de violence au nom du divin. Une moitié de la population approuve quand l'autre est obligé de fuir.

Je n'ai pas trop aimé le dessin qui fait vieillot ainsi que des images assez figées. Ainsi, on peut avoir une journaliste qui débite son discours communiqué sur une page composée de 9 cases mais avec toujours la même image. Cela se répète inlassablement ce qui ne contribue pas au dynamisme.
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L'histoire commence avec un Batman qui a été capturé par un preacher qui le torture, l'affame et le drogue. Celui-ci arrive à faire quelque chose qui n'était pas arrivé auparavant, il brise Batman. Ce preacher a un but. Il veut faire la conquête de Gotham à l'aide de son armée de sans-abris et Batman qu'il tient à sa main.

Ce que j'ai aimé de cette BD, c'est de voir pour une fois la vulnérabilité de Batman. Habituellement, c'est une force de la nature mais cette fois-ci, il est complètement brisé. L'histoire est assez intéressante et elle est très violente pour un Batman. Il y a beaucoup de meurtre commis par l'armée de sans-abris.

Ce que j'ai moins aimé, c'est la couleur choisi pour les dessins. Ça me rappelle la série Dark Empire de Star Wars ou Ronin de Frank Miller. Ça vient, à mes yeux, diminuer mon plaisir à la lecture de cette BD.
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Une petite curiosité que ce Batman réalisé par le vétéran Jim Starlin et le spécialiste de l'horreur qu'est Bernie Wrightson. Ce dernier a beaucoup treavaillé sur Swamp Thing et dans les comics d'horreur de EC Comics et quelques autres. Il est aussi l'auteur d'une version illustrée de Frankenstein qui est régulièrement citée comme source d'inspiration pour pas mal de dessinateurs.
Ce Batman, réalisé à la fin des années 80, se situe dans la même veine éditoriale que The Dark Knight, le run apocalyptique de Frank Miller. Deplus, en n'y utilisant aucun méchants du panthéon traditionnel de Batman (mis à part des apparitions oniriques du Jker et Double-Face), ce récit offre aussi une certaine liberté à ses auteurs.
Nous y découvrons un Batman abattu et sonné. Il est sous la coupe du diacre Blackfire, qui se présente sous les traits d'un homme d'église soucieux du sort des plus faibles, mais qui désire en fait prendre le contrôle de Gotham grâce à une armée de sans-abris et autres rebuts de la société.
Wrightson amène dans ses planches une partie de l'univers EC. Des tronches pas possible, des scènes à l'horreur gothique qui détonnent dans l'univers habituel de Batman... un run atypique et plutôt bien construit qui ne tombe pas dans l'excès à la limite du parodique de certains récits plus "traditionnels". Une bonne surprise qui peut plaire au lecteur occasionnel de comibs, comme moi.
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critiques presse (4)
ActuaBD
23 septembre 2016
Un récit complet par Jim Starlin, dans la mouvance des grands romans graphiques dédiés au Chevalier Noir dans les années 1980.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
30 août 2016
L’intrigue est simple mais bien menée, plus éloquente sur son époque qu’on ne pourrait le croire et servie par un dessin à l’avenant.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
29 août 2016
Un peu trop vite oublié à mon goût, « Le Culte » est une œuvre intense, intéressante, puissante, un « Batman » assez incontournable, en définitive, qu’il convient de lire ou de relire.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Sceneario
22 août 2016
Une nouvelle édition qui arrive à point nommé. Vous avez rarement vu le Dark Knight aussi mal en point. Une réussite à posséder dans toutes bonne bibliothèque.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Ce pays est arrivé au même carrefour du destin de Sodome et Gomorrhe à l'époque biblique.
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Vidéo de Bernie Wrightson
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